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Le Monde et Ma Caméra", livre paru en 1970 et réédité en 2006 est le récit autobiographique de la célèbre photographe
Gisèle Freund (1908-2000).
92 ans de vie dont la plus grande partie fut consacrée à la photo dans le sens le plus noble.
Fuyant le nazisme montant de l'Allemagne,
Gisèle Freund arriva à Paris en 1933 où elle poursuivit des études de sociologie à la Sorbonne.
Une rencontre importante et combien tutélaire en la personne d'
Adrienne Monnier permit à
Gisèle Freund de s'initier à la littérature française et de rencontrer les grands noms de l'écriture française mais américaine de ces années-là (voisine de la libraire
Adrienne Monnier, une autre libraire réputée :
Sylvia Beach) :
Malraux,
Gide ,Huxley, Joyce...pour n'en citer que quelques noms.
Elle se spécialisera dans le portrait et sera l'une des premières à utiliser la couleur (subtile analyse de la différence avec le noir et blanc).
Son livre est un véritable témoignage et sur cette époque inquiétante et sur le Paris des années trente et sur le monde artistique.
Sa conception dans cet art est la recherche du naturel (intéressante analyse des réactions de chacun devant l'image de soi).
La période de guerre l'amènera à quitter la France pour l'Argentine.
Là encore, elle nous raconte des rencontres, des lieux et son périple sud-américain notamment sa découverte de la Terre de feu.
Devenant reporter pour l'agence Magnum dans l'après-guerre,
Gisèle Freund connut la consécration en devenant un nom incontournable de la photo.
Nombre de portraits d'artistes nous sont familiers sans que nous sachions nécessairement que c'était elle qui les avait pris.
... de l'impact de la photographie que développe lucidement
Gisèle Freund souvent de façon prémonitoire : la vulgarisation de l'image et son rôle de plus en plus prégnant dans l'évolution de la société.