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Une histoire de la Première Guerre... tome 1 sur 2
EAN : 9782845635746
363 pages
XO Editions (07/02/2013)
3.64/5   78 notes
Résumé :
L'avenir de la France et l'Europe s'est scellé en 1914 ; cent ans plus tard, Max Gallo nous raconte cette année cruciale pour l'histoire du monde.


À Paris, gare de l'Est, en ce dimanche 2 août 1914, c'est la mobilisation générale.


Il y a bientôt cent ans, le samedi 1er août, l'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie, l'alliée de la France. L'Empire austro-hongrois est, dès le 28 juillet, entré en guerre contre la Ser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre d'histoire qui plaira aux littéraires qui trouveront dans cet ouvrage plusieurs mentions sur la façon dont des écrivains nés entre 1870 et 1890 perçurent les évènements de l'année 1914. Parmi eux on relève Cocteau, Péguy, Gide, Claudel. le contenu est très didactique car le choix a été fait de suivre la chronologie et l'auteur a essayé de dépeindre les caractéristiques de la première partie de l'année 1914, celles de la courte période entre fin juin et fin juillet où s'huile l'engrenage vers la guerre, celle de la période de la guerre de mouvements (avec la place primordiale des opérations en Belgique), enfin le passage progressif à l'organisation d'une guerre des tranchées.

On peut s'étonner que pour un ouvrage grand public, l'auteur ne distingue pas ce qui tient de propos légendaires venus droit de Maurice Barrès et de Jacques Bainville de ce qui est vérité historique. le lecteur lahnda risque de voir ici confirmation que les saint-cyriens sont bien montés massivement au front en gants blancs et casoar (ce ne fut le cas que d'un officier qui n'appartenait pas à la promotion en question) et de croire qu'Arsène d'Arsonval (parce que châtelain, donc allié des nobles prussiens selon des rumeurs) a bien failli être assassiné en août 1914. L'absence de bibliographie et l'absence de précision des sources utilisées laisseront le professeur d'histoire pantois et à moins qu'il soit spécialiste du conflit il aura du mal à trier le bon grain de l'ivraie (l'authentique des images fabriquées).

En résumé l'atmosphère de cette année est très bien décrite et l'ouvrage convient très bien à un public intéressé par la Grande Guerre et il joue un rôle essentiellement vulgarisateur.
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Il y a presque un siècle commençait la première guerre mondiale, un conflit qui a englouti 10 millions de jeunes hommes, et 20 milllions de blessés.
C'est une saignée comme jamais l'humanité n'en a provoqué et subi, saignée qui sera seulement "dépassée" par le deuxième conflit mondial, vingt-cinq ans plus tard.
Peut-être, comme le dit si bien l'historien Max Gallo, auteur de ce livre, faudra-t-il remonter à la Peste Noire (1347-1352) pour trouver pareille hécatombe.
Dans cet essai Max Gallo évoque les événements qui ont abouti à ce grand conflit qui va entraîner la chute de l'influence de l'Europe.
Tout est détaillé avec soin, depuis l'engrenage des alliances, des ultimatums, des mobilisattions.
La mécanique sanglante est lancée.

Qui sont vraiment les coupables?
La question reste encore en suspens.
Et pourtant...et pourtant...Personne ne voulait vraiment la guerre.
Que s'est-il donc passé?
Les systèmes d'alliance, les impératifs stratégiques présentés par les états majors des différentes nations ont été des mécénismes que les chefs d'Etat ont eu du mal à contrôler et à freiner.
Chacun imagine que l'autre va reculer.
Pour bien des responsables politiques, la guerre est vue comme un simple élément du jeu diplomatique.
Et pourtant bien des efforts ont été accomplis aux fins d'éviter la guerre: aussi bien les efforts des diplomates que ceux des responsables religieux, des responsables syndicalistes et des souverains eux-mêmes, unis pourtant par des liens biologiques très forts...
Un livre très dense en informations mais qui se lit pourtant très vite.
Il semble que Max Gallo ait écrit ce livre pour montrer que l'Europe de ce début du XXI ème siècle ressemble à l'Europe de 1914.
Certes les empires ont disparu mais les frontières demeurent, en dépit de la création et de l'extension de l'Union Européenne.
Au terme de ce long cycle (1914/19991) l'Europe a perdu sa prééminence mondiale.
Il faut attendre la guerre dans les Balkans de 1991 pour que, là où a été assassiné l'archiduc héritier François-Ferdinant le 28 juin 1914, le cycle ouvert en 1914 s'achève.
Une magnifique fresque historique reconstituée...
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Max Gallo fait partie de ces auteurs passés à la postérité dont le talent est connu et reconnu et qui lui a ouvert les portes de l'Académie (et quelques relations, ce qui peut toujours aider pour mettre la clé dans la serrure). Son traité, 1914 le destin d'un monde, est la preuve qu'il est un auteur de talent… lorsqu'il rédige des oeuvres romanesques !

Max Gallo n'est pas un historien au sens d'un savant, d'un scientifique et ce traité le démontre clairement. Sa date de parution en dira long : pile poil pour les commémorations du centenaire… ou profiter d'une fenêtre de tir éditoriale.

Pour faire simple, ce traité de plus de trois cent pages (en poche) est composé de six parties. Dans les cinq premières, l'auteur opte pour une démarche tautologique, cherchant sans le dire, à trouver les responsables du grand "massacre" qui va suivre. Une dernière partie viendra décrire le massacre en question et composer une théorie digne d'un étudiant de premier cycle universitaire…

Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas d'une démarche scientifique fiable mais d'un écrit mémoriel bien plus dangereux que les ouvrages de fiction.
L'auteur ne cite quasiment jamais ses sources, s'approprie des concepts qui ne sont pas siens pour les faire siens et tente une démarche assez hasardeuse ou personne ne trouve grâce à ses yeux.

Le style est toutefois fluide et l'orientation polémique permet de ferrer le lecteur et de lui donner envie de lire la suite. L'ensemble est facile à lire mais doit être réservé à un public aguerri.

Car bien que l'auteur se veut critique, il a une fâcheuse tendance à être compatissant avec les personnalités de gauche (au sens le plus large) et en jouant sur la registre émotionnel avec les victimes de la guerre. Pour cela, il oublie qu'une démarche scientifique, peut être engagée, mais ne doit pas oublier d'expliquer la démarche, le contexte. Tout cela est ici résumé à un désir de guerre, concept rapidement oublié en cours de route… Bien entendu, son parti pris n'est pas clairement assumé, ni sérieusement défendu.

Ouvrage dangereux et qui nécessite une sévère interprétation, il est curieux, que les éditions Pocket aient décidé de l'offrir (à l'été 2019) pour l'achat de deux autres livres…
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Je vais commencer cette critique par une phrase de Fred Vargas dans Debout les morts : « La connerie militaire et l'immensité des flots sont les deux seules choses qui peuvent donner une idée de l'infini. » C'est cette phrase qui m'est venu en lisant les discours des politiciens, certains articles de journaux de l'époque, et le manque de vision réaliste de certains généraux.

C'est la première fois que je cherche vraiment à comprendre les origines et le déroulement de la Première Guerre mondiale et ce livre m'a permis de trouver des réponses à plusieurs de mes questions. Globalement, j'ai trouvé ce livre intéressant.

Pourquoi l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand par Gavrilo Princip, le 28 juin 1914 à Sarajevo, est-il à l'origine de ce conflit?

Pourquoi l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie font-ils front commun contre la France, l'Angleterre, la Russie et, éventuellement, les Etats-Unis?

Pourquoi l'armée allemande commence-t-elle la guerre en envahissant la Belgique (plan Schlieffen) et non directement la France? Ceci est un point important, car les allemands vont procéder de la même façon lors de la Deuxième Guerre mondiale.

Au début, les champs de bataille se déplacent; les allemands avancent et les français reculent et, par la suite, c'est l'inverse. Cependant, des patrouilles d'observation du général Gallieni (gouverneur militaire de Paris) observent, le 30 août, que la 1er armée allemande ne se dirige plus vers Paris mais vers le sud. Pourquoi ce brusque changement de direction? Pourquoi la décision, de Gallieni, d'envoyer des troupes françaises en taxi (taxi de la Marne) va-t-elle avoir un impact important sur le déroulement du conflit?
Première bataille de la Marne du 5 au 12 septembre 1914 : « Au cours de cette bataille décisive, les troupes franco-britanniques arrêtent puis repoussent les Allemands, mettant ainsi en échec le plan Schlieffen qui prévoyait l'invasion rapide de la France en passant par la Belgique, pour éviter les fortifications françaises de l'Est et ensuite se reporter contre la Russie. » Wikipedia)

Comment la première bataille de la Marne va-t-elle contribuer à stabiliser les positions respectives des français et des allemands et expliquer le début de la guerre des tranchées?

Les discours des politiciens, les textes de certains écrivains et philosophes et les articles de journaux contribuent à donner une bonne idée de la réflexion de la classe dirigeante et des intellectuels de cette époque. Cependant, monsieur Gallo aurait pu diminuer de moitié ces exemples et nous aurions parfaitement compris que le patriotisme constituait l'élément clé de la propagande française (remplissage?). Ça ma donné de l'urticaire, des boutons sur le nez et, malencontreusement, du pied d'athlète.
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Le décès cet été de Max Gallo m'a rappelé combien sa série de livres consacrée aux années de la seconde guerre mondiale recelait de détails intéressants. Sur le même principe, voici, jours après jours, 1914, année de déclenchement de la première guerre mondiale.

Gallo y décrit dans un premier temps la montée des nationalismes. Les propos de Jaurés pour un pacifisme européen le font passer pour un lâche, voire dans certains milieux pour un vendu. Il y laisse sa vie. Après l'attentat de Sarajevo, il est trop tard, les opinions publiques soutiennent les postures belliqueuses des différentes nations. le jeu des alliances et la mobilisation des troupes conduisent à une impasse. Chaque camp veut que l'autre cède. L'Autriche veut que la Serbie capitule, ce qui est inacceptable pour la Russie. Nicolas II et Guillaume II ont beau être cousins et s'envoyer des missives appelant à la retenue, rien n'y fait.

La seconde partie de l'année est celle de l'entrée en guerre et de la mise en oeuvre par l'Allemagne du plan Schlieffen : l'invasion de la Belgique pour mieux encercler la France. Les soldats partis au front dans l'enthousiasme populaire se font hacher menu dans des attaques baïonnette au canon. Leurs pantalons rouge les désignent comme cibles pour les mitrailleuses ennemies. le front s'effondre, l'ennemi est au portes de Paris. le gouvernement est déjà rendu à Bordeaux. La victoire de la Marne permet de bloquer l'avance allemande et de stabiliser le front. Au prix de pertes énormes, dans les deux camps. Cette guerre là sera terrible.

Gallo permet de bien comprendre les mécanismes, et surtout les postures, qui conduisirent à la guerre. Il en profite pour vanter les discours de Jaurès de façon un peu trop laudative. Il est facile de reconnaître après coup la clairvoyance de Jaurès, mais avait-il des équivalents en Allemagne ou en Autriche en capacité d'arrêter cette course au conflit ?
Sa description de la suffisance de l'État-major français, de l'obstination offensive de Joffre, y compris en pleine déroute, de l'incompréhension de ces jeunes français (et allemands) jetés dans l'enfer des combats, fait froid dans le dos. Les unités sont en déroute, mais les gendarmes fusillent les soldats qui errent après la déroute.

L'Europe ne le sait pas encore, mais c'est la fin de sa prééminence. Et cette guerre laissera des traces durables dans les opinions publiques...
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Réalité et "bourrage de crâne" se mêlent, se superposent.
L'Allemand c'est le barbare, mais en même temps celui qui fascine.
"Les soldats allemands sont joliment mieux habillés que les nôtres, confient à Bainville des territoriaux quir reviennent du Front.
"Les gaillards ont des bottes de cuir fauve étonnamment confortables et un uniforme d'une couleur feldgrau qui est exactement la couleur de la terre de France.
Le pantalon rouge fait triste mine à côté de ces vêtements pratiques, souples et qui ne se voient pas, tandis que le pauvre pantalon rouge traditionnel sert de "cible" à l'ennemi."
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Les mots de vérité manquent souvent d’élégance,
Les paroles élégantes sont rarement vérités.
Lao-Tseu

« La guerre, ….C’est jeunes gens le chargent de toute la beauté dont ils sont épris et dont la vie quotidienne les prive. Pour tous les Agathons, qui confondais la jeunesse avec les quelques gens -appartenant à l’élite sociale- qu’ils interrogeaient, la découverte est amer ».

Philosophe Alain : « Et on se pique d’héroïsme comme de morphine. Terrasier, mon ami, il faudra que nous donnions la douche à tous ces fous-là. »

Clémenceau : « A-t-on cru sérieusement que la France guérirait en quarante-huit heures de son anarchie? »

Aragon La guerre et ce qui s’ensuivit :
« Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit
Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s’efface
Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri. »
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Le sous-lieutenant Camille Mayer, commandant le détachement allemand, et le caporal Jules André Peugeot, à la tête de sa section de fantassins français, sont tués. Ni vainqueur ni vaincu dans ce premier engagement!
Deux hommes morts, les premiers, un dans chaque camp, annonçant dix millions d'autres.
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Une échappée d'espoir en ces heures sombres. La sensation exaltante et pressante qu'on est au bord de l'emporter. Qu'on va pouvoir enfin, parce qu'on appuie de toute sa force sur ses battants, tenir fermées les portes de la guerre.
Et il est vrai qu'on vit, ces jours-là, où apparemment il ne s'agit que de trouver un président du Conseil pour une nouvelle majorité, l'un de ces instants où l'histoire hésite.
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Cette jeunesse n'avait jamais connu, vu, imaginé ce qu'était la guerre à l'heure des mitrailleuses, des obus d'une tonne tirés par milliers, des gaz asphyxiants. Non pas un sport, mais un abattoir, des hommes massacrés, asphyxiés, mutilés, aveugles, leurs gueules cassées.
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