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Une histoire de la Première Guerre... tome 2 sur 2
EAN : 9782845636217
248 pages
XO Editions (19/09/2013)
3.47/5   38 notes
Résumé :
1918. Paris est en liesse. Les troupes s apprêtent à défiler sur les Champs-Élysées pour célébrer la Victoire.


Après l armistice du 11 novembre 1918, cinq terribles années de guerre se clôturent enfin, cinq années qui ont vu l apparition des armes chimiques, la généralisation des bombardements, l enlisement des armées. Et qui ont fait dix millions de morts...



Depuis août 1914, que le chemin fut long pour entrevoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Contrairement à sa série sur la seconde guerre mondiale, Max Gallo a choisi de ne pas suivre jour après jour les événements de la Grande guerre, mais d'en expliquer les raisons initiales, l'avancée allemande selon le plan Schlieffen et le début de la guerre de tranchées, dans un premier livre 1914, le destin du monde, et de survoler le conflit pour en venir à ce deuxième tome 1918, la terrible victoire.
Le livre commence par résumer quatre années d'une guerre effarante, par le nombre de victimes dans les deux camps et par les décisions militaires d'un commandement utilisant les poilus comme simple chair à canon. Joffre ne ressort pas grandi de l'analyse de sa stratégie.
L'effondrement de la Russie tsariste en 1917 conduit à un armistice sur le front de l'Est, qui aurait pu faire basculer la guerre : toutes les forces allemandes se reportant sur le front occidental. Mais les Américains arrivent dans le conflit. Nivelle s'obstine à mener des offensives inutiles. Pétain lui énonce sa stratégie : « J'attendrai les Américains et les chars d'assaut ».
En fait, c'est l'arrivée du Tigre, de Clémenceau, à la tête du gouvernement, qui va changer l'état d'esprit. le moral des poilus revient, malgré les dernières offensives allemandes qui parviennent à 60 kilomètres de Paris.
Petit à petit, les Alliés prennent l'avantage du nombre, des canons, des blindés. Leurs chefs menés par Foch se font plus économes en vies humaines. La victoire semble inéluctable. Elle sera accélérée par des insurrections socialistes et communistes en Allemagne. le Reich s'effondre de l'intérieur.
Le livre de Gallo dépasse une histoire événementielle, pour mettre en exergue le rôle du gouvernement civil face aux militaires et les conséquences des querelles politiques. C'est lorsque le pays se regroupe derrière Clémenceau que l'unité nationale sapée par quatre ans de guerre se reforme. L'action des militaires durant la dernière année de conflit se fait en phase avec le gouvernement, ce qui n'avait pas forcément été le cas précédemment.
Le décompte final du côté des « vainqueurs » français se fait effrayant sous la plume de Gallo : « Cet océan de sang, de deuil et de souffrance recouvre la nation, mutile le pays : 883 polytechniciens sont morts au combat. Sur 346 élèves - ou anciens élèves - de l'École normale supérieure mobilisés, 143 ont été tués. Plus de la moitié des instituteurs mobilisés ont été tués. Et il y a ces centaines de milliers d'enfants qui n'ont pu naître, parce que ceux qui seraient devenus leurs jeunes pères gisent dans de grands ossuaires, qui peuplent de croix blanches les lieux où ils se sont battus ».
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Ce livre, avec des pages très aérées, se lit d'un trait. Il s'agit de l'histoire de la Grande Guerre racontée en deux volumes. Ceci est le deuxième.

La première moitié du livre fait un résumé des quatre premières années de la guerre, laissant la dernière année pour la deuxième partie.

Le livre se concentre sur les décisions et mouvements dans le gouvernement français pendant la guerre : le général Nivelle a été remplacé suite aux défaites, les différences entre les généraux Foch et Pétain, les discours de Clemenceau devant l'Assemblée Nationale, ... On note que Clemenceau est le personnage central du livre, mais ce n'est pas étonnant.

C'est, disons, un résumé de la Grande Guerre, en quelques pages et chiffres, vue par l'administration française.

C'est la première fois que je lis un livre écrit par Max Gallo. En tant que livre d'histoire, après avoir lu récemment des auteurs tels Johann Chapoutot, Christian Ingrao, Léon Poliakov, Annette Wiewiorka, Marc Bloch, ... c'est une déception. On dirait que ce livre a été écrit avec la connaissance de l'auteur sur ces faits passés. Aucune référence bibliographique. Max Gallo est connu plus par ses romans historiques que par ses livres d'histoire. Je ne dirait pas que ça a été une lecture inutile mais vue la renommée de l'auteur j'attendais un peu plus de contenu.
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Plus succinct que le premier tome, j'ai un peu l'impression de rester sur ma faim. Comme toujours, le texte est clair, sans ambages, mais peut-être trop sur le constat, les citations.
Clémenceau a la part belle dans ce tome, et Pétain apparaît déjà comme timoré.
Il s'agit donc plus d'un journal que d'un livre historique.
Cependant, ce livre décrit bien cette première guerre mondiale, et laisse entrevoir le pourquoi la seconde!
Bref, j'ai appris beaucoup de choses tout de même, sans voir de version critique. Ce qui peut être un plus.
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Comme toujours, on lit vite à chaque parution de Max Gallo (ça dépend de laquelle en remarque). Ecriture simple, sans prise de tête. Je regrette tout de même que le sujet lié au traité de Versailles ne soit pas plus étoffé que ça.

J'ajoute aussi que ce livre est "richement" fourni de photographies, et de pages blanches, ce qui expliquent évidemment cette rapidité à conclure cet ouvrage.
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Les événements sont décrits au fil des jours, sous forme d'un journal.
L'ouvrage est le second tome après 1914.
J'ai été un peu désarçonné par les années manquantes entre les deux ouvrages, ayant lu précédemment la série 1940 à 1945, qui elle reprenait l'ensemble du conflit mondial.
C'est toujours aussi bien écrit, un bon ouvrage général sur cette période.
Au besoin, les livres permettant d'approfondir sont nombreux.
Un bon choix de lecture, à coupler avec le premier tome 1914
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Et c'est fini [...].
Je songe à vos milliers de croix de bois, alignées tout le long des grandes routes poudreuses [...].
Combien sont encore debout, des croix que j'ai plantées ?
Mes morts, mes pauvres morts, c'est maintenant que vous allez souffrir, sans croix pour vous garder, sans coeurs où vous blottir. Je crois vous voir rôder, avec des gestes qui tâtonnent, et chercher dans la nuit éternelle tous ces vivants ingrats qui déjà vous oublient."

"Paix ou pas paix, c'est trop tard, c'est une défaite. Rien à faire je vous dis, le coup est joué. Pour nous autres, c'est une défaite.
Sulphart leva la tête et dévisagea celui qui parlait ainsi.
- Moi, lui dit-il, je dis et je prétends que c'est une victoire.
Le buveur le regarda et haussa les épaules.
- Pourquoi ça, que c'est une victoire ?
Sulphart, déconcerté, chercha un instant, ne trouvant pas tout de suite les mots qu'il fallait pour exprimer son farouche bonheur. Puis, sans même comprendre la terrible grandeur de son aveu, il répondit crûment :
- J'trouve que c'est une victoire, parce que j'en suis sorti vivant..."

Deux extraits des Croix de bois (1919), de Roland Dorgelès
Cités dans 1918, la terrible victoire, de Max Gallo
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Cet océan de sang, de deuil et de souffrance recouvre la nation, mutile le pays : 883 polytechniciens sont morts au combat. Sur 346 élèves - ou anciens élèves - de l’École normale supérieure mobilisés, 143 ont été tués. Plus de la moitié des instituteurs mobilisés ont été tués. Et il y a ces centaines de milliers d'enfants qui n'ont pu naître, parce que ceux qui seraient devenus leurs jeunes pères gisent dans de grands ossuaires, qui peuplent de croix blanches les lieux où ils se sont battus.
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(p.129)

Il (Clemenceau) se rend à l'Élysée fréquemment.

Il vient me faire son rapport, écrit Poincaré. Il reste avec moi un peu plus d'une demi-heure, passe en revue toutes les questions avec une grande volubilité et un non moins grand désordre. À plusieurs reprises il perd le fil de ses idées... Il parle aussi très vite, touchant à tout, ne me demandant mon avis sur rien et ne me laissant pas placer un mot. Il s'acquitte en somme aussi aimablement que possible de ce qu'il considère comme un devoir officiel.. pour me renseigner mais pour pour me consulter.

Poincaré ne se trompe pas;

Pour Clemenceau, le président de la République est aussi inutile qu'une prostate. Et dans sa conception des institutions, il juge qu'on peut donc en faire l'ablation.
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