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EAN : 9782070148653
208 pages
Gallimard (05/03/2015)
3.36/5   28 notes
Résumé :
Ni récit de voyage ni traité scientifique, ce livre part sur les traces d'une des plus fascinantes créatures du règne animal, la baleine. Loin des grilles d'analyse des spécialistes, François Garde a choisi au contraire de mener son enquête le nez au vent, débusquant dans les recoins les plus inattendus de notre planète et de notre culture histoires, souvenirs, paysages, qu'il a tissés ensemble pour former une sorte d'épopée. On découvrira ou redécouvrira ici la bal... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans ce livre qui n'est ni un roman, ni un livre scientifique, ni un documentaire, l'auteur de façon très originale et très plaisante nous aide à méditer sur le sort du vivant. Si comme pour moi, la baleine représente plus qu'un animal , plus qu'un mythe, laissez vous entraîner dans les questionnements, les digressions, les rêveries de François GARDE on en sort plus fort pour défendre l'humanité dans son environnement.
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François Garde, a eu à traiter d'un problème non répertorié dans les enseignements de l'ENA alors qu'il était sous préfet de Marin, à la Martinique : un maire l'appelle parce qu'une baleine s'est échouée sur une plage qu'il faut libérer de ces dix tonnes pourrissantes au soleil des tropiques. L'imagination d'un membre du corps préfectoral n'étant jamais prise en défaut, il décide aussitôt, avec le concours de l'armée, de dynamiter le globicéphale. On imagine le spectacle, les cris du public, la puanteur, les retombées. Bref, l'opération réussit. Le récit est drolatique, mais son auteur en garde un goût amer.
Il y a là sans doute la scène primitive à l'origine de son livre, « La baleine dans tous ses états », où il est question de phares (des baleines, sur l’île de Ré), de rue (de la baleine à St Jean de Luz), de place (de la baleine à Lyon), de rivière (de la baleine au Québec), de nouvelles (La baleine de Paul Gadenne), de chasse, d'usines, d'huile, de marins et de littérature. Comme Melville, qu'il feint de critiquer, mais qu'il prolonge, rien de ce qui concerne la baleine ne lui est étranger, et surtout pas l’Ancien Testament et Le livre de Jonas, qu'il commente finement, donnant envie de le relire, tant est vivant et inattendu ce récit de la rébellion d'un prophète chargé d'une mission impossible, puni d'incarcération dans l'estomac non pas de la baleine qu'imagine toujours le lecteur, mais d'un grand poisson évoqué par le texte biblique. C'est dire qu'on apprend beaucoup et plaisamment dans cet essai plein de fantaisie, de drôlerie et d'érudition.


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Comme il le fait lui-même à Herman Melville à propos de son roman Moby Dick dans le chapitre 21, je pourrais écrire une lettre de refus pour le présent livre à son auteur François Garde, pointant ici et là les défauts de son opuscule : absence de récit conducteur, chapitre 21 (justement) hautain finalement bien qu'il se voulût drôle...

Mais non, je préfère dire que La Baleine dans tous ses états est, au contraire, un bon complément au roman d'Herman Melville qui, comme Victor Hugo le fera dans Les Misérables, entrecoupait les chapitres de son roman d'articles documentaires sur les cétacés.

Car François Garde va au-delà d'une simple description des baleines. Il s'intéresse à leurs traces dans l'imaginaire collectif et le sien, ainsi que dans la culture : Jonas, Pinocchio, Moby Dick, et même le Capitaine Nemo.

"Sans Jonas, point de Pinocchio. / Une dizaine d'années plus tôt, en ce temps de triomphe des machines, le thème était passé par la France et la plume de Jules Verne, avec Vingt Mille Lieues sous les mers. le gros poisson n'est plus une baleine, mais un sous-marin, le Nautilus."

À lire peut-être, mais après Moby Dick d'Herman Melville, indépassable sur le sujet.
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En 1988, alors que François Garde occupe son premier poste comme sous-préfet en Martinique, il doit trouver le moyen de faire disparaître une baleine morte échouée sur une plage : « J'avais appris deux ou trois choses à l'ENA, mais rien sur les baleines ». L'unique solution consiste à faire exploser l'animal.



Depuis, l'auteur cherche fiévreusement la baleine qui le fascine : la baleine de Jonas, de Moby Dick et de Pinocchio ; la baleine en peluche, la baleine de musée, la baleine de publicité. La baleine des baleiniers, la baleine nichée au coeur de la ville – place de la Baleine à Lyon, rivière de la Baleine au Québec. La baleine se cache partout, invisible, énigmatique, malgré sa taille imposante et François Gard la débusque dans les recoins les plus inattendus de notre culture et de nos paysages. Au détour des pages, l'auteur croisera aussi la navigatrice Isabelle Autissier, présidente de WWF et observera de loin à Reyjkavik les clients attablés devant leur steak de baleine.

A mi-chemin entre le récit de voyage et le traité scientifique, La Baleine dans tous ses états est avant tout le cabinet de curiosités d'un passionné du grand cétacé, une quête personnelle sur les traces de cet animal qui peut atteindre 190 tonnes, soit l'équivalent de 27 éléphants, ou le public de l'Opéra Bastille un soir de gala, bijoux et portables compris, de quoi remplir trois Airbus A380. François Garde nous offre un livre méditatif, burlesque, poétique et érudit. Il partage son savoir simplement et gaiement, comme s'il venait de refermer le dictionnaire dans la pièce à côté. Il y a quelque chose de mystique, aussi, dans son obsession baleinière, comme si l'animal portait en lui quelque chose de cosmique, d'apaisant.

Ce n'est pas pour rien que les disques d'or de la sonde Voyager ont emporté dans l'espace un enregistrement de chants de baleines avec d'autres sons représentant la planète Terre. Car cette étrange mélodie flûtée, réverbérée par l'océan, est comme un message de paix universel.
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Intéressant, pas passionnant. La compilation de la baleine. Son extinction complète différée par l'exploitation du pétrole et rendue inéluctable par la pollution. de quoi rendre mélancolique, comme la dernière image du livre, très poétique, le pas de la baleine. Je retiens la mise en exergue de Paul Gadenne, mort en 1956 dans sa première climatérique. Un style plaisant qui rend la lecture agréable.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quelle mystérieuse alchimie se noue dans cet échange muet ? A l'évidence, la baleine parle, et nous prêtons l'oreille. Sensible à notre présence, elle ne fuit pas et ses gestes nous sont destinés. Sur les bateaux, les enfants lui font de grands signes de la main, lui envoient des baisers. L'absence de langage commun n'interdit pas le dialogue.
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Parmi les peluches destinées aux tout-petits, la baleine figure en bonne place : moins que l’ours, le lapin et, étonnamment, la girafe ; mais plus que le dauphin ou tout autre animal marin, ou tout oiseau.
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« La seconde mort que j'avais dû lui infliger m'emplissait, sinon de honte, du moins d'une sensation imprécise et diffuse de culpabilité… A ma façon j'avais porté atteinte à la dignité d'un cadavre. »
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Ces mensurations, ces performances sont des leurres. Elles tiennent lieu de barrière, et font obstacle. Contre toute évidence, contre tout bon sens, je veux oublier le poids de la baleine et la regarder, sinon de haut, du moins d'égal à égal. Oui, je veux regarder la baleine en face. Notre parenté m'importe plus que son énormité.
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L'homme n'est plus la mesure de toutes choses, l'univers ne tourne pas autour de lui, il participe à son exacte place au grand concert des êtres vivants.
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Vidéo de François Garde
Augustin Trapenard accueille Tatiana de Rosnay pour "Poussière blonde", roman qui raconte la rencontre entre une femme de chambre et Marilyn Monroe, paru chez Albin Michel. A ses côtés, Sonia Kronlund présente "L'Homme aux mille visages", l'histoire d'une extraordinaire imposture éditée chez Grasset, François Garde évoque "Mon oncle d'Australie", paru chez Grasset. Régis Jauffret publie, lui, "Dans le ventre de Klara", aux éditions Récamier, et Julia Malye, âgée d'à peine 18 ans, présente son premier roman, "La Louisiane", paru chez Stock.
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