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EAN : 9782859407650
384 pages
Phébus (09/10/2001)
4.02/5   96 notes
Résumé :
" Excepté la piraterie, j'ai fait à peu près tous les genres de navigation. Excepté l'Amérique et la Nouvelle-Hollande, j'ai vu à peu près le monde entier. "

Embarqué à treize ans sur la frégate La Forte, Garneray (1783-1857), compagnon de Surcouf, dresse ici la chronique scrupuleuse de ses premières années passées en mer parmi les corsaires de l'Océan Indien. L'époque (1796-1801) est celle des derniers succès de la Marine française, qui connaîtra à T... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Au départ je voulais lire l'autobiographie complète de Louis Garneray, premier peintre officiel de la Marine, un POM dans le jargon. Mais le pavé que représente Moi, Garneray, artiste et corsaire ne me motivait pas, ceux qui lisent régulièrement mes billets savent que je déteste les pavés.
Alors, découvrant qu'il existait également en version deux tomes, je me suis rabattu sur le premier, Corsaire de la République.

Le récit est très moderne, sur le plan historique et maritime, j'ai appris plein de chose que je ne connaissais pas. On suit Garneray sur les vaisseaux de la Royale, devenue républicaine alors (1796), qui sillonnent l'Océan Indien, ou mers des Indes, pour gêner le trafic commercial anglais. Ce sont des chasses incessantes entre les navires de la Perfide Albion et ceux de notre pays. On va de batailles à l'abordage ou aux tirs de bordées de canons, à la prise de navires. Il y a du Master and command dans ce roman.

Si vous êtes au fait des choses de la mer et de l'histoire maritime, vous serez ravi, comme moi, de cette lecture, sinon, je vous conseille de passer votre tour. En tous les cas, j'y reviendrai avec le tome 2, le négrier de Zanzibar.
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Salut les Babelionautes
Voila une histoire vrai, écrite comme un roman Maritime, ou pour une fois ce sont les Français qui mettent la pâtée aux Anglais.
Louis Garneray embarque à l'âge de treize ans sur un Navire de la Royale dont le Capitaine est son cousin.
Pourtant rien, ni dans sa naissance ni dans son apprentissage du dessin auprès de son père François-Jean Garneray, lui même peintre et graveur, ne le prédisposait a la vie d'Aventure qui fut la sienne.
Il naviguera, tantôt dans la Royale tantôt sur des bâtiments Corsaires, avec le plus célèbre enfant de la cité de Saint-Malo, Surcouf.
La Marine Française donnait des lettres de marques a des capitaines assez audacieux pour faire la guerre de courses aux riches navires marchand de la Compagnie Anglaise des Indes Orientales.
Sans ces lettres toutes prises étaient considérées comme de la Piraterie.
Pour ceux qui ne sont pas amarinés comme moi, les termes de Marine employés nécessitent de se reporter au petit lexique a la fin de l'ouvrage.
C'est moins romancé que d'autres oeuvres telles celles de Patrick O'Brian ou d'Alexander kent mais le récit y prend une coloration de véritable témoignage de ce que fut les combats Naval au XVII siècle.
Sur ce je continu avec le Négrier de Zanzibar tome deux de cette trilogie.
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En 1796, le jeune Louis Garneray, âgé de 13 ans et demi, fils d'un peintre et graveur parisien, quitte sa famille pour aller embarquer à Rochefort sur la frégate « La Flotte ». Sa vocation maritime lui est venue de son admiration envers son cousin Beaulieu-Leloup qui le présente au capitaine du navire. Pour faire son apprentissage, il sera confié à Kernau, solide matelot breton qui le quittera pour des raisons sentimentales quand ils feront escale à l'île de France alors que l'escadre fait route vers les Indes. Mais à l'époque, la maîtrise des mers est de plus en plus difficile du fait de l'omniprésence de la marine britannique. Très rapidement, Louis se retrouve au coeur de combats navals aussi violents que terrifiants. Les équipages, composés en majorité de « frères la Côte », se battent comme des lions, parfois à un contre trois, et font preuve d'un courage extraordinaire. Il faut dire qu'ils sont menés par des chefs prestigieux comme L'Hermite, de Sercey et Surcouf. Parallèlement, comme il est doté d'un très bon coup de crayon, Louis commence une carrière de peintre de marine en dessinant sur tout ce qu'il trouve, bouts de bois ou morceaux de voiles. Ce n'est que longtemps après toutes ses aventures en mer et à terre, lors de son retour définitif en France, qu'il prendra la plume pour en faire ce récit.
« Corsaire de la République » est un témoignage vivant et très agréable à lire sur les conditions de vie dans la marine à voile de la fin du XVIIIè siècle. La réalité y dépasse très largement la fiction. Que d'aventures arrivent à ce jeune garçon ! Que d'épreuves doivent subir les matelots ! Les combats navals avec canonnades, explosions, incendies et abordages tournant en terribles boucheries, sans oublier le scorbut, les fièvres et le manque d'eau douce lors des épisodes de calme plat. On ne s'ennuie pas un instant en lisant ce récit plein d'anecdotes authentiques toutes croquées sur le vif d'une plume alerte. Les épisodes en compagnie Surcouf, ses coups de génie et l'équipée au nord de Madagascar à titre d'ambassade auprès de la reine de Bombetoc méritent à eux seuls le détour. Sans parler de la description de personnages hauts en couleur, de capitaines courageux, fiers et loyaux, mais aussi de marins comme on n'en fait plus, gens de sac et de cordes, corsaires prêts à tous les sacrifices pour une part de butin, sortes de pirates légalisés qui vont oublier leur souffrance dans chaque port en la noyant dans l'alcool et en cherchant un peu de tendresse dans les bras de filles faciles. On quitte cet ouvrage passionnant également d'un point de vue historique, pressé de dévorer la suite de ses aventures avec « Le négrier de Zanzibar » et « Un corsaire au bagne ». Louis Garneray mériterait d'être aussi connu et autant lu que Dumas.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Lire Louis Garneray, c'est embarquer dans une folle vie de marin.

Embarqué à 13 ans, au terme du dix-huitième siècle, le jeune Ambroise Louis Garneray doit tout apprendre de la marine. Il n'y a pas meilleur patronage que celui de Surcouf et les mers du sud sont très agitées. L'océan indien est riche et regorge d'aventures. le morceau de bravoure décrit par Garneray dans "Corsaire de la république"est la prise du Kent aux Anglais. Ça canonne dur avant l'abordage, avant la lutte au corps à corps dans la poudre et les éclats de sabres.

Quand la paix est conclue avec les Anglais, le commerce reprend. Devenu marin aguerri, Garneray s'embarque sur la Petite-Caroline, navire marchand, puis après une mutinerie suivie d'une attaque de pirates (!!!), il rejoint l'équipage d'un négrier ("Le Négrier de Zanzibar"). Retrouvant du service pour la Marine, il tombe dans les mains des Anglais et passe neuf années sur les pontons de Portsmouth, prisons flottantes où il commencera à peindre (il sera le premier Peintre Officiel de la Marine). Là, guet-apens, assassinats, épidémies, révoltes et sévices sont heureusement compensées par le bonheur de la peinture, des amitiés, quelques personnes de bien et de justice.

Vingt années d'une existence bien remplie, avec son lot d'exaltation, de trahisons, de découvertes et de combats. Vingt années qui s'achèvent au terme du dernier récit "Un Corsaire au bagne" avec une nouvelle fois la paix conclue avec la Perfide Albion.

Brick, cartahu, embelli, mantelets de sabord et palangre; timonerie, rambarde, lof, baille de combat et allures sonnent aux oreilles du terrien comme autant de perles marines, vocabulaire ésotérique dont la magie opère quand l'ignorance passe le relais à l'imagination.

Les frégates de Garneray filent sur un océan à l'air pur, les focs à plein vent, les gabiers postés au mât de hune.

Gagnez la mer. Vous ne le regretterez pas.
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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Assurément, la plume de Louis Garneray est d'albatros trempée à l'encre de l'écume des sept mers. Les mots qu'elle trace ont le goût salé des houles océanes.
Corsaire, il navigua entre autre avec Robert Surcouf et participera ainsi à la geste aventureuse de ce grand capitaine français, terreur de la perfide Albion. Marin mais aussi dessinateur et peintre de cette marine qu'il chérissait tant, Garneray, devenu chroniqueur sur le tard, est l'assurance d'un profond dépaysement.
Ses pages sont de véritables tableaux vivants de la guerre de course : abordages, canonnades, naufrages… mais aussi l'ennui et les vicissitudes de la vie à bord. Garneray est un témoin qui ne nous épargne pas. Son style n'est pas fait pour les salons et a d'ailleurs fait scandale à l'époque. Reportage sur le vif ou roman maritime ? A vous de choisir.
Toujours est-il que lorsque l'on repose ce livre, ce n'est pas sans émotion que l'on voit poindre, au loin sous l'horizon, le carré blanc d'une voile inconnue. le sabre n'est jamais loin.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
De temps en temps nous étions chassés par des croiseurs anglais de haut bord, et il nous fallait prendre chasse devant eux ; ce qui humiliait un peu notre amour-propre national : nous nous consolions en songeant que notre métier était de combattre pour la fortune, non pour la gloire.

Au reste, la Confiance marchait d’une façon tellement supérieure, que nous éprouvions même dans notre fuite un certain sentiment d’orgueil en nous voyant éviter aussi facilement les Anglais ; l’idée du désappointement et de la colère que devait leur faire éprouver l’inutilité de leurs efforts chatouillait agréablement la haine que nous leur portions.
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Ce dernier prétendait que les Français, ce qui au reste était assez vrai pour Surcouf, ne se battaient jamais que pour de l’argent, tandis que les Anglais, disait-il, ne combattaient que pour l’honneur et pour la gloire !
— Eh bien ! Qu’est-ce que cela prouve, lui répondit le Malouin, sinon une chose, que nous combattons chacun pour acquérir ce qui nous manque ?
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Un hourra salue cette heureuse réussite , car à présent que le combat est un fait décidé , inévitable, nos hommes ne songent plus à leures rêves, à leurs projet; ils ne pensent qu'à se montrer dignes de l'Hermite et à se venger sur les Anglais des malheurs de notre croisière.
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"Si ça avait été des honnêtes gens, ils auraient commencé par se cogner avec moi, et nous nous serions expliqués proprement ensuite..." p 192
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Vingt fois des vagues énormes et irrésistibles nous rapprochèrent à une si petite distance de l'ennemi que nous crûmes à un abordage
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