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EAN : 9782246836131
542 pages
Grasset (27/03/2024)
4.03/5   105 notes
Résumé :
Après son divorce et la mort de son père, Yann de Kérambrun décide de quitter son poste de professeur d’histoire à Paris pour retourner à Saint-Malo, où il a passé les étés de son enfance. Épuisé, il n’a plus qu’un désir : retrouver la mer et la contempler depuis la maison dont il a hérité, le long de la plage, face à l’île de Cézembre.

Mais très vite, Yann observe avec intérêt les impressionnantes archives de sa famille dans l’ancien bureau d’Octav... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 105 notes
Un seul mot, la prose de Gestern est sublime. Cézembre semble nous parler d'une histoire comme une autre, pourtant ce n'en est pas une. Et c'est cela tout le mérite de la vraie Littérature.
Pour moi grande amoureuse de la mer, ce livre a été une aubaine. Et juste après la lecture ardue de Bonavia, me revoici dans l'histoire d'un autre homme qui se cherche dans son passé.
Après son divorce et la mort de son père, grand industriel malouin , Yann de Kérambrun, professeur d'histoire, fin quarantaine, décide de quitter Paris pour s'installer à Saint-Malo, dans la maison dont il a hérité le long de la plage, face à l'île de Cézembre. Et c'est là, à travers les archives de son arrière-grand-père, capitaine d'industrie Octave , qu'il découvre l'histoire sur trois générations de sa famille malouine , dont la mer a fait la fortune et le malheur . Après des années de lutte intérieure et de déni , il ressent finalement le besoin de plus en plus pressant de se réinscrire dans cette histoire, celle de sa famille, celle de son père, étant forcé de reconnaître que cette histoire, leur histoire, dont il va lentement en faire la connaissance a façonné en partie la personne qu'il est.
On y retrouve les thèmes chères à Gestern : le souvenir et ses conséquences sur le présent, le déchiffrement des photographies, le goût des archives, les secrets de famille, la mélancolie du deuil, la quête de la vérité, le pouvoir de la mémoire et de l'amour. Ici de plus le récit mystérieux et passionnant de cette famille sur trois générations est étrangement relié à celui d'une petite île d'apparence anodine qui partage le même passé lourd, si bien que le tracé de Cézembre servira d'emblème à la compagnie maritime fondé par l'aïeul des Kérambrun, Octave.

Beaucoup aimé et adoré la photo de la jaquette de Frank Loriou qui reflète si bien l'esprit de ce livre passionnant, où l'île du titre est bien un des principaux protagonistes de cette histoire. S'y ajoutent Yann le narrateur et “La Reine des Neiges” deux personnages qui siéent comme un gant à cette histoire ténébreuse, et le pimente d'une magnifique touche romantique discrète. Lue d'une traite ! Ne vous en privez-pas 😊! Et maintenant je n'ai qu'une envie, retourner en Bretagne sur les lieux où se déroule l'histoire, Paramé, Rocabey, Saint Servan , la cité d'Alet et …..CÉZEMBRE !

« Pendant que je marchais le long de la digue, Cézembre s'étirait au soleil, mouchetée par la lumière qui transperçait les nuages. »
« Les choses parfois sont d'une dangereuse simplicité. »

Un grand grand merci aux éditions Grasset et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce beau livre !

#Cézembre #NetGalleyFrance


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« Depuis ce promontoire, le regard a toute latitude pour balayer le rivage depuis la flèche de la cathédrale Saint-Vincent jusqu'à la pointe de la Vadre. / Et, droit devant, Cézembre. / La belle, l'énigmatique Cézembre, celle où il a été interdit de poser le pied pendant soixante-treize ans. » ● Yann de Kérambrun, quarante-neuf ans, est issu d'une lignée d'industriels bretons qui a été fondée par son arrière-grand-père Octave, et qui est spécialisée dans les moteurs de bateaux et le transport maritime. Bien que son père ait voulu l'impliquer dans la gestion de l'entreprise, il a préféré devenir professeur d'histoire à l'université, et a laissé son frère jumeau Guillaume s'engager dans des études de gestion à HEC ; mais Guillaume est mort prématurément et au décès de son père la direction de la firme échoit à sa cousine Cécile. Yann hérite de la grande maison de Saint-Malo, qui est située en bordure de la plage du Sillon, face à l'île de Cézembre, et de parts dans l'entreprise familiale. Comme il vient de divorcer de Marie-Laurence, que son fils Paul est grand et autonome et que les dividendes lui permettent de vivre sans travailler, il décide de s'installer dans la maison malouine. Il y découvre un nombre considérable d'archives concernant l'entreprise Kérambrun et décide de les explorer. ● Certes, la prose est très belle, enfin surtout au début et bien que pour ma part j'aie été rebuté par la façon dont Hélène Gestern s'essaie au langage « jeune » avec Paul (« kiffer », « surkiffer ») – ça sonne vraiment faux – et par l'absence systématique d'élision de « que » devant un nom propre et notamment « Octave » (« que Octave » au lieu de « qu'Octave ») ; même s'il s'agit d'une tolérance passée dans l'usage cela choque au milieu de la prose très classique de Gestern. ● Mais je reprocherais surtout au roman son manque de rythme, de tension narrative. L'autrice ne nous épargne aucun détail dans le travail de fourmi qu'accomplit son héros sur les archives familiales. Sur 566 pages, c'est fastidieux… ● Les perpétuelles relances narratives qu'elle tente de faire sous forme de questions (quel secret cela cachait, pourquoi a-t-il agi de cette façon, etc.) sont bien vaines pour essayer d'insuffler du dynamisme à sa narration et leur fréquence les rend agaçantes. ● Les envolées lyriques sur la mer et autres sont ce qu'il y a finalement de mieux car il est vrai que le style de Gestern, quoique suranné, est très beau, mais ça ne fait pas un roman. ● Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions #Grasset de m'avoir permis de lire ce livre.
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Dans un éclair de lucidité, Yann entrevoit avec horreur ce qui reste de son avenir, vingt ou trente ans enfermé dans une prison de papier et surtout le vide. Il démissionne de son poste de professeur à la Sorbonne et part s'installer dans la maison familiale de Saint-Malo. Un irrésistible désir de mer, de vent et d'espace. Dorénavant les marées vont rythmer sa vie.
Une éblouissante saga familiale dans le cadre grandiose de la baie de Saint-Malo, avec en face, l'île de Cézembre belle, pierreuse, sauvage, désolée et énigmatique. Deux mamelons qui sont les derniers obstacles que la roche oppose à la mer. Yann découvre les archives de son arrière-grand-père Octave, capitaine d'industrie. À travers des carnets, des photographies, des lettres, il va peu à peu révéler les secrets de sa famille. Lui qui souhaitait enquêter pour mieux comprendre son père va se retrouver face à un meurtre, un cold case vieux de cent ans.
J'ai vraiment été littéralement emporté par ce récit romanesque, Hélène Gestern m'a emprisonné dans ses filets par la richesse de sa plume, à la fois tendre, sensible, sensuelle, les descriptions de la mer et de ses fureurs sont magnifiques. L'Histoire d'un siècle qui se mêle à celle d'une famille, entre deux coups de boutoir des vagues contre les digues, toute la beauté de la nature sauvage et indomptable. Et que dire des pages qui relatent l'amour entre le narrateur et Rebecca, justes sublimes.
Un grand merci aux éditions Grasset de m'avoir permis de lire ce somptueux roman.
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Mis à part quelques assez jolies descriptions sur l'élément marin et ses paysages, il semble que l'auteur ait des difficultés à écrire de manière autre que morne, sèche et digne d'un procès verbal de garde-pêche. La froideur de cette écriture ne m'a pas apporté l'intérêt que j'espérais trouver dans ce roman.
Le style plat tout au long, l'histoire sans grand intérêt, les difficultés évidentes, dès les premiers paragraphes, à captiver la benevolentia du lecteur, toute cette incurie du dialogue qui reste ancré dans une prose non crédible, cette tristesse aussi qui se dégage. bref tout cela une fois de plus me donne la preuve manifeste que la littérature féminine contemporaine est désormais en danger durable car profondément enracinée.

Par ailleurs pourquoi en fin de livre tous ces remerciements á une foule de personnes ? Helene Gestern ne sait donc pas se débrouiller toute seule ? Que de blablabla et comme cela est pénible et pesant. Mais c'est la mode des nouvelles Éditions, tout le,monde remercie, tout le monde est beau et gentil

Par ailleurs encore j'ai remarqué une erreur historique à propos de la guerre que Pompée avait menée, entre autre, contre les pirates qui envahissaient les mers. Ce n'est pas Cicéron qui a incité Pompée à la mener, mais Aulus Gabinius en - 77 av. J.C. Et, de là Cicéron a fait un discours intitulé Pro Lege Manilia (sur la Loi Manilia) fort dense et très intéressant concernant cette périodede même qu'un autre discours' de Lege Gabinia. Plus largement il s'agit pour Cicéron de persuader le Sénat que Pompée est l'homme de la situation pour lutter contre Mithridate et Tigrane.
Ces erreurs regrettables sont incompréhensibles et peuvent, selon moi, ne s'expliquer que par le manque de connaissance de l'autrice sur le monde romain et surtout, ce qui est inconcevable, l'outrecuidance de faire semblant d'avoir des connaissances sur l'antiquité romaine et les utiliser dans un roman. Déjà que toute l'histoire était pénible à lire, ces erreurs et prétentions me font désormais éviter toute lecture de cette autrice qui en fait un peu trop pour jouer à la fois l'intellectuelle et la romancière.
Cézembre #NetGalleyFrance

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L'emprunt de ce livre est le fruit d'une confusion. J'avais gardé un souvenir ébloui du livre d'Hélène Gaudy "Un monde sans rivage. " D'une Hélène à l'autre, voilà comment Cézembre, caillou planté à quelques encablures de Saint Malo, est venu s'encadrer à ma fenêtre.
Les dieux de la littérature sont taquins et fichtrement perspicaces tant le travail des deux auteures offrent de similitudes. Toutes deux s'appuient sur d'anciennes traces du passé pour remonter le fil d'une histoire qu'en patientes historiennes, elles défrichent. de très vieilles pellicules retrouvées sur l'île du Svalbard pour l'une, et pour ce livre là, des " livres de raison", registres de comptabilité que Yann découvre dans un monceau d'archives quand il revient dans la demeure familiale au décès de son père.
Yann est u homme abîmé. Abîmé par l'impérieuse et inlassable bureaucratie liée à son poste d'enseignant d'histoire à la Sorbonne, par un divorce violent, par l'exil de son grand fils.
Décidé à prendre une période sabbatique, il se plonge d'abord avec prudence, puis avec passion dans le défrichage de ces archives qui racontent en filigrane l'histoire de "la société de propulsion Malouine", entreprise d'armateurs fondée par Octave, son aïeul, en 1903.
Je ne dirais rien de plus de cette patiente quête qui traverse un siècle aussi tumultueux que la Manche environnante. Peut-être préciserai- je simplement que j'ai été totalement happée par cette histoire qui nous raconte tout à la fois l'essor industriel et maritime d'une région et le quotidien d'une bourgeoisie enclose dans ses rigidités.
Les deux atouts majeurs de ce livre, je les ai trouvés ailleurs...
Dans l'écriture d'abord. Peut on dire d'un style qu'il est racé, paré d'une élégance folle comme on le dirait d'une femme sublime et mystérieuse ? J'ai réellement été conquise, relisant souvent phrases ou chapitres pour en savourer toutes les chatoyances.
L'autre attrait magique à tenu à cette mer que je ne connais pas, bras échappé d'un océan, la Manche. Sa présence est entêtante à chaque page, elle est le personnage central du roman.
Je sais la douceur salée des mers du sud, et j'ai eu la chance de contempler des caps mythiques, mais la mer narrée par Hélène Gestern est faite d'un autre sang, repue d'un vocabulaire mystérieux et corsaire. J'ai découvert avec émotion la chanson têtue de cette cote d'Émeraude qui offre ses falaises au large, ses façades au ressac et ses ambitions au jusant.
Un bien beau livre à mon goût...
Méfions nous des Hélène, ce sont de redoutables ensorceleuses.
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critiques presse (2)
LeFigaro
03 juin 2024
Un historien mène une enquête sur ses ancêtres. Un roman magnétique, ample et fascinant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
OuestFrance
28 mars 2024
Deux ans après avoir remporté le Grand Prix RTL-Lire, la romancière de 555 nous revient avec l'éblouissante saga d'une famille malouine, empreinte d?embruns et de tempêtes.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Ils ont su saisir la puissance originelle du lieu, le ballet terrible et amoureux des hommes et de la mer, quand ceux-là, aimantés par celle-ci, ont érigé des villas somptueuses au plus près de l’estran : comme si surplomber la Manche depuis leurs fenêtres cossues allait leur permettre de s’arroger quelques-unes des prérogatives de l’eau.
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Jamais il n’aurait imaginé qu’il existait des mers comme ça. Des mers d’eau froide, brillante, méchante, qui ne connaissent jamais de repos, comme si la colère de Dieu s’était ramassée dedans.
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L’odeur de l’enfance m’a sauté aux narines, mélange de vieux bois et d’encaustique, de poussière et de ferment iodé.
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J'ai promené la loupe sur les mains des trois hommes .Je ne m'étais pas trompé: leurs chevalières étaient identiques. Y était gravé en relief non pas un monogramme, comme je l'avais d'abord cru, mais un dessin que j'ai reconnu sans peine: le tracé de Cézembre qui servait d'emblème à la compagnie
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De loin en loin, l'ingénieur concède une réflexion plus personnelle : une pensée, une émotion, un doute. Au cours de cette année, un nouveau visage de lui s'esquisse en pointillé: celui d'un homme isolé, entouré d'une femme malade et de deux associés à la probité friable.
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Videos de Hélène Gestern (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hélène Gestern
« Sous les pavés, la plage ». C'est à peu près le programme de cet épisode !
Alors qu'approchent les grandes vacances, période du temps retrouvé, propice aux longues heures de lectures, nous vous avons préparé une petite liste de romans à la fois épais, riches et prenants, qui pourront accompagner votre été.
Voici les livres présentés dans cet épisode :
American Dirt, de Jeanine Cummins (éd. 10-18) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20168316-american-dirt-jeanine-cummins-10-18 ;
Shantaram, de Gregory David Roberts (éd. J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/10521702-shantaram-gregory-david-roberts-j-ai-lu ;
La Louisiane, de Julia Malye (éd. Stock) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23133038-la-louisiane-julia-malye-stock ;
Cézembre, d'Hélène Gestern (éd. Grasset) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23356417-cezembre-roman-helene-gestern-grasset ;
Mission Damas, de David McCloskey (éd. Verso) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23548145-mission-damas-david-mccloskey-verso.
Et pour découvrir d'autres conseils pour l'été, découvrez aussi notre épisode consacré à nos classiques préférés : https://smartlink.ausha.co/eclaireurs-dialogues/que-lire-avec-dialogues-les-classiques-qu-on-adore
--
Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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