Le grand mensonge de la famille Pommerol

La famille Pommerol, parents et les deux filles, doivent partir en Chine pour les vacances. Malheureusement, le père perd son emploi quelques temps avant le voyage prévu. Pas moyen de partir en Chine dans ces conditions-là ! Par contre, personne ne doit le savoir...
La couverture joyeuse m'a donné envie de découvrir ce petit roman jeunesse. Comment faire croire à tout le monde qu'ils sont partis ? Comment gérer ces moments difficiles à annoncer à son entourage ? Il y a parfois des choses plus importantes dans la vie. Un roman bien drôle que les enfants apprécieront de lire, le développement est assez léger mais on rigole bien des péripéties des Pommerol. Je lirai le second tome pour connaitre dans quelles mésaventures vont se mettre cette famille...

Les pieds foulant la fraîcheur des rizières, l'azur au dessus de la tête avec sa toiture de nuages, Juliette "Juju" programme d'aller jusqu'à la muraille de Chine, même si sa maman ne l'a pas prévu sur leur itinéraire de voyage.
Flo' tambourine sur la porte et somme sa petite soeur de céder le trône sous peine imminente de faire pipi sur elle.
La chasse d'eau ramène Juliette à la destination maison.
Depuis quelques jours, la famille Pommerol mangeait chinois à chaque repas, concoctais chaque souvenirs de leur voyage en Chine au moindre détail, le tracé du parcours chinois avait été calculé pour arriver au 28 jours prévus et être raconté à l'entourage sans erreurs. 28 jours que la petite famille passera cachée à la maison car il était très dur pour le papa d'assumer son renvoi professionnel pour fautes graves
Il feront tous semblant d'être parti en Chine et le mensonge devra être parfait.
Juliette se dit qu'il n'est pas aisé de devenir des professionnels du mensonge, il faut penser à tout. Se déplacer à pas de loup, éviter les marches d'escalier qui grincent, chuchoter et oublier la TV et la lumière des pièces à vivre.
Heureusement, une porte de la cave dissimulée est contiguë à celle de la maison du vieux voisin, l'ancien vendeur de parapluie, Monsieur Dupuis.
Appuyé sur sa canne, enfoncé dans son fauteuil et prêtant une oreille attentive, compatissante au secret de Juliette, Monsieur Dupuis va lui apprendre à voyager autrement. 
: "Le grand mensonge de la famille Pommerol" est une histoire singulière. La tendresse et la candeur se dégageant du personnage de Juliette, qui se prête au jeu dans tous les sens du terme, nous font un peu oublier que  la situation n'est pas si drôle que cela. L'ensemble de la petite famille Pommerol s'active doucement pour que la petite supercherie tienne entièrement debout, soutenant ainsi le père dans sa honte, cela donne une petite comédie plutôt farfelue. Néanmoins, l'ennui et le poids du mensonge deviendra de plus en plus lourd pour la petite Juliette qui trouvera un nouvel ami en la personne du vieux voisin de 93 ans qui pensait que la famille avait eu le toupet de partir et d'abandonner leur perroquet dans la cave obscure.   
Un nouveau secret est scellé à l'insu du reste de la famille Pommerol cette fois, la petite "Juju" et le vieil homme vont passer des après-midis à voyager dans les souvenirs du vendeur de parapluie qui a couru le monde.
Un mensonge en entraînant un autre, l'ensemble de la famille se retrouvera à découvert devant leur propre porte et sans les clés de la maison.
Comment rebondir? Par un nouveau "pipeau", bien sûr !
Les Pommerol ne lâche rien jusqu'au bout. On s'attache à ces personnages qui ne choisissent pas la voie la plus facile pour passer le cap des vacances et qui se serrent doucement les coudes.
Un petit format drôle, tendre, doux-amer. Des anecdotes et des descriptions de voyages qui font rêver! A découvrir.

La famille Pommerol est championne dans les mensonges en tous genres...
Elle doit partir en Chine pour les vacances d'été et en a parlé à tous les voisins. Quand le père perd son emploi, la famille décide de se cacher dans sa maison durant un moi et de faire croire à son départ.

Une idée assez folle et très drôle dans les détails de l'organisation de cet immense mensonge.

A découvrir ,-)

Une lecture bien sympathique pour les jeunes lecteurs.
La famille Pommerol doit partir en Chine, voyage avec lequel ils ont bassiné tout le quartier depuis des mois. Oui, mais Mr Pommerol se fait licencier, et le voyage doit être annulé. Pour ne pas perdre la face, ils décident de faire "comme si" ils étaient partis : ils vont rester cloîtrés chez eux pendant un mois et monter le plus grand mensonge de leur vie.
C'est l'un des plus vieux jeu du monde mais à la puissance 10. Faire semblant, faire comme si mais à l'échelle de toute une famille et sur un mois complet. Et on se rend compte que ce n'est pas si drôle que cela de mentir : ça demande beaucoup de travail ! Il faut bien réviser, tout préparer pour ne pas être démasqué, ne pas se trahir. Et l'inquiétude d'être pris en flagrant délit est toujours présente. Il y a un peu d'excitation, de mystère, de secret, de travail, d'ennui aussi.
Un moment agréable, pas trop long (sinon le lecteur aurait presque pu risquer l'ennui lui aussi!). Les personnages sont attachants : Juliette est sympathique, les autres membres de la famille sont dressés à grands traits caricaturaux mais rigolos. Celui pour lequel j'ai le plus de compassion est ce pauvre Jacquot. Forcer un perroquet à vivre dans le noir et le silence pendant 1 mois, non mais quelle horreur !

Lu car j'aime bien Valentine Goby, en général, parfois ces livres ne me plaisent pas vraiment aussi. Lu car je cherche des livres pour enfants âgés entre 7 et 9 ans, non francophones ou pas trop vraiment. Bref, j'ai donc lu Ce grand mensonge de la famille Pommerol.
D'abord, je me suis pris un coup sur la tête : comment des parents responsables et au demeurant tout ce qu'il y a de plus classiques peuvent aller inventer une histoire, le Grand Mensonge, entraîner leurs enfants là-dedans, les obliger à vivre cachés, dans le noir, en plein mois d'août, enfermés et à les entraîner dans le mensonge ? Comment ? Parents classiques, ai-je écrit, oui, maman est professeur d'EPS, et papa est employé de banque. Gagnant honnêtement leurs vies, une maison et deux filles charmantes. Et pourtant, ils sont tombés dans la vanité de la société de consommation et du paraître.
Ils se sont vantés de faire un voyage en Chine pour les vacances d'été ? Pourquoi s'en vanter ?
Le voyage est annulé car Papa a perdu son boulot. Il a honte de le dire. Pourquoi ? Alors on invente le mensonge pour rester dans les codes, dans les formats.
Et Maman professeur d'EPS, n'a pas honte elle d'enfermer ses deux filles pendant 4 semaines dans le noir, afin de faire croire à ce gros mensonge ?
Même le perroquet est enfermé à la cave dans le noir.

Alors le problème avec ce livre, me semble-t-il, est que :
soit Valentine Goby dénonce ce que j'écrivais plus haut, le qu'en dira-t-on, la société de consommation, le faire croire qu'on est pas pauvre quand on l'est, la perte des valeurs, la perte de la sincérité, de l'authenticité, et le sacro saint si tu ne consommes ou si tu ne voyages pas c'est que tu es un... "pauvre type"...
Soit, elle raconte une histoire comme ça, histoire de...
J'opte pour la première proposition. Sauf que Valentine Goby ne réussit pas à approfondir son sujet.
En effet, la fin du livre donne plutôt à penser que tous ces mensonges successifs sont pas si graves et que l'essentiel est de sauver la face (c'est-à-dire continuer à faire croire).