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EAN : SIE25171_1591
(30/11/-1)
4.44/5   17 notes
Résumé :

A travers le récit de ces quatre journées de décembre 1851, Hugo se fait historien et dramaturge. Il met en scène un événement particulier de l'Histoire ayant eu un impact direct sur son histoire personnelle : le coup d'Etat de Louis Bonaparte, l'assassinat de la République. Extrait: L’hypothèse d’une violence illégale de la part de M. Louis Bonaparte s’évanouissait devant un sérieux ex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce qui est étonnant avec Histoire d'un crime c'est de pouvoir poser sur la plume de Victor Hugo (enfin) un regard critique. Car s'il est bien un écrivain qui m'a toujours époustouflée par sa science de la formule, son art de marier les mots, c'est lui. L'écriture parfaite.
Mais avec Histoire d'un crime, on peut aussi voir une de ses limites : une pensée un tantinet dogmatique, sans concession, fière d'elle-même et intouchable. Et c'est là que l'on voit à quelle point une belle plume peut faire passer des idées étonnantes. Histoire d'un crime s'achève notamment sur un étrange panégyrique à la France éternelle, révolutionnaire, républicaine et on s'amuse presque à lire ses propos qui sotn d'une suffisance déconcertante. Par exemple : "La France se donne, le monde l'accepte" ou encore " La France a la faculté
éclairante ; aucune catastrophe, politique ou militaire, ne lui
ôtera cette suprématie mystérieuse."
C'est tellement bien enrobé que ça passe, mais dans sur le fond on dirait un peu des propos à la OSS117.
un livre étonnant, une lecture ardue mais passionnante qui témoigne des clivages politiques de l'époque, dans le contexte très particulier du coup d'état de Napoleon III. Une époque où il était impossible de rester neutre, de ne pas choisir sa cause et, ce faisant, de le faire avec pondération.
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Histoire d'un crime est un essai très militant sur le coup d'État de Louis-Napoleon.
Victor Hugo raconte ces 4 jours où les soldats mettent à terre l'assemblée nationale et ses représentants.
Il tente en vain d'appeler à la révolte, galvaniser la population, monter des barricades.
Sous la plume de Victor Hugo, on retient son souffle ; il y a les massacres, les espoirs, les désillusions, les héros et les traitres.
Certaines scènes m'ont quand même fait sourire car j'ai eu l'impression de voir Jean-Luc Melenchon haranguer les soldats ... mais bon les enjeux n'étaient pas les mêmes.
Vicotr Hugo s'exilera pour ne pas être fusillé à l'issue des ces 4 jours de tuerie.
Un essai vraiment intéressant pour s'approprier la vision historique et personnelle d'un des plus grand écrivain français.
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Le premier mérite de Victor Hugo, c'est d'avoir décelé la signification classe et l'avènement du pouvoir personnel: Monsieur Louis Napoléon Bonaparte a réussi. Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d'un bord à l'autre quand il n'y a à enjamber la honte.
Il a pour celà dénoncé l'exploitation éhontée de la peur de la classe ouvrière et du communisme par l'aspirant dictateur cherchant à s'assurer l'appui des possédants.
Victor Hugo n'a pas analysé, en économiste, les racines de la classe de la dictature de Napoléon III, mais il en a dégagé la supercherie essentielle: la fausse jacquerie communiste et le réel bonapartiste. Cette vérité s'inscrit dans le mouvement des valeurs en Bourse et pour se rendre compte qu'à partir du 1er novembre 1849 les valeurs françaises montent et descendent selon la hausse et la baisse des actions bonapartiste...
L'arme principale de la dictature, c'est la peur.







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De la mauvaise propagande, rien de plus. Ce livre sera l'étendard des gauchistes pour détruire la mémoire d'un empereur à qui l'on doit bien des choses. Napoléon III, contrairement à ce qu'en fait la propagande, est le plus grand dirigeant français.
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Livre historique sur le coup d'état de Louis Napoléon et ses conséquences. Nous avons la vision d'un représentant de la gauche : Victor Hugo. le lecteur se sent à côté d'Hugo tout au long du roman. Il nous montre encore une fois, son talent dans cet ouvrage que je recommande.!
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, avant peu, les sept nations qui résument toute
l’humanité, s’allieront et se fondront, comme les sept couleurs
du prisme, dans une radieuse courbure céleste ; le prodige de
la paix apparaîtra éternel et visible au-dessus de la civilisation,
et le monde contemplera, ébloui, l’immense arc-en-ciel des
Peuples-Unis d’Europe
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Ma femme regarda cet homme fixement et lui dit :
— Monsieur, vous venez pour arrêter mon mari.
— C’est vrai, madame, répondit l’homme en entr’ouvrant son paletot, qui laissa voir une ceinture de commissaire de police.
Il ajouta après un silence : – Je suis commissaire de police et je suis porteur d’un mandat pour arrêter M. Victor Hugo. Je dois faire perquisition et fouiller la maison.
— Votre nom, Monsieur ? lui dit Madame Victor Hugo.
— Je m’appelle Yver.
— Vous connaissez la Constitution ?
— Oui, madame..
— Vous savez que les représentants du peuple sont inviolables ?
— Oui madame.
— C’est bien, monsieur, dit-elle froidement. Vous savez que vous commettez un crime. Les jours comme celui-ci ont un lendemain. Allez, faites.
Le sieur Yver essaya quelques paroles d’explication ou pour mieux direde justification ; il bégaya le mot conscience, il balbutia le mot honneur. Madame Victor Hugo, calme jusque-là, ne put s’empêcher de l’interrompre avec quelque rudesse.
— Faites votre métier, monsieur, et ne raisonnez pas ; vous savez que tout fonctionnaire qui porte la main sur un représentant du peuple commet une forfaiture. Vous savez que devant les représentants le président n’est qu’un fonctionnaire comme les autres, le premier chargé d’exécuter leurs ordres. Vous osez venir arrêter un représentant chez lui comme un malfaiteur ! Il y a en effet ici un malfaiteur qu’il faudrait arrêter, c’est vous.
Le sieur Yver baissa la tête et sortit de la chambre, et, par la porte restée entre-bâillée, ma femme vit défiler derrière le commissaire bien nourri, bien vêtu et chauve, sept ou huit pauvres diables efflanqués, portant des redingotes sales qui leur tombaient jusqu’aux pieds et d’affreux vieux chapeaux rabattus sur les yeux ; loups conduits par le chien. Ils visitèrent l’appartement, ouvrirent çà et là quelques armoires, et s’en allèrent, – l’air triste, me dit Isidore.
Le commissaire Yver surtout avait la tête basse ; il la releva pourtant à un certain moment. Isidore, indigné de voir ces hommes chercher ainsi son maître dans tous les coins, se risqua à les narguer. Il ouvrit un tiroir, et dit : Regardez donc s’il ne serait pas là ! – Le commissaire de police eut dans l’œil un éclair furieux, et cria : – Valet, prenez garde à vous. – Le valet, c’était lui.
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Tel est le privilège de cette France ; elle est à la fois solaire et étoilée ; elle a dans son ciel autant d’aube que l’orient et autant d’astres que le septentrion. Quelquefois c’est dans les ténèbres que sa lueur se lève, c’est dans la nuit noire des révolutions et des guerres que son resplendissement flamboie, et ses aurores sont boréales.
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Le carnage du boulevard Montmartre constitue l'originalité du coup d'Etat. Sans cette tuerie, le 2 décembre ne serait qu'un 18 brumaire. Louis Bonaparte échappe par le massacre au plagiat.
Il n'avait encore été qu'un copiste. Le petit chapeau de Boulogne, la redingote grise, l'aigle apprivoisé, semblaient grotesques. Qu'est-ce que cette parodie ? disait-on. Il faisait rire ; tout à coup il fit trembler.
L'odieux est la porte de sortie du ridicule.
Il poussa l'odieux jusqu'à l'exécrable.
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Violer, le droit, supprimer l'Assemblée, abolir la Constitution, terrasser la nation, salir le drapeau, déshonorer l'armée, prostituer le clergé et la magistrature, réussir, triompher, gouverner, administrer, exiler, bannir, déporter, ruiner, assassiner, exiler, régner, avec des complicités telles que la loi finit par ressembler au lit d'un fille publique, quoi !
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Vidéo de Victor Hugo
Quatrième technique pour être sûr de convaincre lors de vos prises de parole : le storytelling. L'avocat Bertrand Périer vous apprend à utiliser cette arme déterminante, grâce à l'aide de deux experts parmi les experts en ce domaine : Victor Hugo et Barack Obama.
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