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Francis Michael Nevins (Préfacier, etc.)Francis Lacassin (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782258064010
1031 pages
Omnibus (08/01/2004)
4.36/5   7 notes
Résumé :

William Irish (1903-1968) occupe une place à parparmi les écrivains de romans policiers. Maître du suspense et de l'angoisse, il est le peintre de l'inquiétude de la névrose, de la sournoiserie du destin qui broie les êtres - ou les sauve.

Désormais classique, son œuvre a inspiré des cinéastes tels que Hitchcock (Fenêtre sur cour) ou Truffaut (La Mariée était en noir, La Sirène du Mississippi) qui ont toujours revendiqué leur dette son gé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je n'ai lu, de ce pavé, que le roman "L'ange noir" : une femme, dont le mari est accusé de meurtre, mène l'enquête elle-même pour trouver le vrai coupable.
Passons sur les invraisemblances et les rebondissements improbables : on sent bien que l'enquête n'est que prétexte, pour l'auteur, à promener son héroïne dans différents milieux, du monde des sans-abri à celui du grand banditisme.
Ce qui intéresse surtout William Irish, c'est d'explorer la psychologie de ses personnages, et ça, il le fait plutôt bien.
Mais les incohérences de l'intrigue m'ont rapidement lassée et j'ai trouvé ce court roman bien trop long à finir...

Traduction sans faille de Jane Fillion et Serge Chwat.

Challenge Solidaire 2023
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Je crois fermement que le roman policier est inscrit dans mon ADN depuis ma naissance. le polar me transmet des sensations d'espaces, de temps, de poids des corps et des vies. C'est une sainte idéologie. « le plaisir c'était de changer de peau perpétuellement » (Italo Calvino). le monde de William Irish est un monde fiévreux où les émotions prédominantes sont la solitude et la peur. C'est une course contre le temps et la mort. William Irish a le génie de nous faire nous identifier au personnage principal en dépit de sa part d'ombre. Sa vision est autocentrée sur la société blanche américaine, dans ce que j'ai lu jusqu'à présent.
Cette anthologie regroupe cinq romans dont « La mariée était en noire » adapté par le talentueux François Truffaut et trois groupes de nouvelles : « Six nuits de tonnerre », « Si la mort pouvait parler » et « Les roses mortes ». Des personnages, des mondes s'entrecroisent et se complètent pour servir au mieux l'intrigue et sa richesse dramatique et psychologique. L'époque est violente. Les textes sont écrits dans les années quarante. La Seconde guerre mondiale s'invite en toile de fond dans certains d'entre eux. William Irish a une obsession des détails que ce soit dans les descriptions, la lumière, les femmes, les couleurs, les émotions. La nuit, les villes, les rues sont importantes pour projeter une atmosphère d'angoisse et de mort. L'argot aussi est essentiel comme une marque au fer rouge.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La mariée était en noir.

Elle tira une photographie d'une pochette boutonnée sous le couvercle de la valise. C'était le portrait d'un jeune homme. Il n'avait rien d'extraordinaire. Il n'était pas d'une beauté frappante : des yeux, un nez, une bouche comme ceux de n'importe qui. Elle regarda très longtemps.
Puis elle pris une boîte d'allumettes dans son sac et s'approcha du lavabo ; elle enflamma un coin de la photo et attendit qu'elle fût réduite en cendres.
- Au revoir, dit-elle dans un souffle.
(P. 11)

"Il y a longtemps que tout est arrivé, mais je n'ai qu'à fermer les yeux pour qu'il soit debout à côté de moi. Nick, mon mari ! Et la douleur me submerge, la haine, la fureur, le sentiment que j'ai tout perdu. Il suffit que je ferme les yeux et c'est pour moi comme hier, ce passé lointain, ce jour que je n'oublierai jamais.
(P. 125)
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Lady fantôme.
- Faisons un accord. Ce sera plus simple après, quand le show sera terminé.
- Tout dépend de ce que c'est.
- Nous passons la soirée simplement en camarades. Deux personnes qui dînent ensemble, qui voient un spectacle ensemble. Pas de nom, pas d'adresse, pas de détails personnels, juste...
Elle enchaîna :
- Deux personnes qui voient un spectacle ensemble, deux amis d'un soir. Je crois que c'est très raisonnable, en fait nécessaire, alors tenons-nous y. ça évitera une gêne aux entournures et même un mensonge ou deux.
(P. 139)
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- Combien ont-ils barboté ? demanda-t-il au détective chargé de l'affaire et qu'il venait d'entendre appeler Lyons.
- C'est pas un meurtre pour vol, dit ce dernier en rallumant le cigare qu'il avait laissé s'éteindre sous la pression des devoirs de sa fonction. A cette heure de la journée, y a jamais grand-chose à barboter dans la caisse d'un bar. On pense que c'est un règlement de comptes. Ils connaissaient ses habitudes... Ils savaient qu'on pouvait le trouver ici, tout seul, dès l'ouverture.
(Une nuit à Brooklyn)
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Prescott resta un instant immobile sur l'étroit quai de bois de la petite gare et suivit des yeux la dernière voiture du train qui diminuait au loin, comme s'il regrettait à demi de l'avoir quitter. Le train paraissait avoir emporté en partant tout bruit et tout mouvement, ne laissant derrière lui qu'un silence de mort, un vide. Au centre de ce vide, un homme isolé regardait autour de lui.
(Concerto pour l'étrangleur)
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Il faisait plutôt sombre pour huit heures. Une panne de secteur peut-être... Et l'horloge était détraquée : elle avait sonné quatre coups de trop. Il regarda sa montre. Elle aussi battait la breloque ! D'un geste vif, il la détacha de son poignet et en frappa durement le talon de sa chaussure. Puis il plaça les aiguilles où elles devaient être : un tout petit peu avant huit heures. Il la porta ensuite à son oreille. Elle était silencieuse maintenant et Dorothy ne risquait plus rien, car elle était encore en chemin, sur le point d'arriver. A présent que les aiguilles étaient immobilisées, il ne pouvait pas arriver à Dorothy ce qui était arrivé à cette autre pauvre fille.
(Rendez-vous en noir)
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Video de William Irish (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Irish
Fenêtre sur cour - Trailer (1954)
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