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EAN : 9782258133822
400 pages
Presses de la Cité (01/03/2018)
3.93/5   27 notes
Résumé :
Le portrait haut en couleur de Paolig – et de sa mère Zélie, poissonnière ambulante – et le récit de son irrésistible ascension dans le monde des mareyeurs bretons.
On l’appelait Paolig dans son enfance, Paulo pendant ses années de chien, puis un beau jour
il fut sacré le Grand Paulo, l’un des plus gros mareyeurs du pays bigouden. Un grand seigneur
charismatique, pour qui la fière Marie-Morgane décida le jour de ses noces de tout plaquer :
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique

Des bribes d'histoire du pays bigouden vont renaître au coeur de la saga des familles Gwenan et Scouarnec par une peinture du monde paysan, maritime , ouvrier ou commerçant : les différentes classes sociales se côtoient pour le meilleur et pour le pire .
Alors, voici le septième volet où on va retrouver Marie-Morgane , la cadette des soeurs Gwenan , celle qui fugua le jour de son mariage...

On embarque donc pour le Finistère sud , dans la région du Guilvinec pour revivre un pan du développement économique des années 30 aux années 80 à travers l'histoire de Paul et de "ses" femmes : sa mère, sa femme , sa fille .
Au menu , un enfant qui naît dans un berceau de misère , très tôt confronté à l'alcoolisme mais qui se fait les crocs pour affronter l'avenir .

Un roman qui démarrait bien : une lecture facile et agréable , ponctuée par la gouaille de son auteur .
Mais , ensuite, par moment, je me suis sentie engluée , non pas dans la palud, mais dans des longueurs ou des banalités .
Et, quand l'alcoolisme s'évapore, le récit s'abreuve quand même d'un peu trop d'eau de rose à mon goût !

Aux chapitres sur la pêcherie, succède une immersion en eaux profonde dans le monde de la finance ... et là , j'ai dû m'accrocher pour m'intéresser à la kyrielle d'informations sur le monde de la bourse .
Sinon , j'ai quand même apprécié le divertissement offert par le comportement du personnage principal , Paul .
Extravaguant, fort en gueule, futé, entier mais qui cache mal une grande sensibilité .

Hervé Jaouen est un auteur très prolifique. J'ai dû lire une trentaine d'ouvrages et en ai apprécié une majorité .
On retrouve une constante : des personnages bien campés, souvent hauts en couleur , des précisions historiques fouillées , des analyses de caractère justes , de la sensibilité .
Alors, je ne suis pas vraiment à l'aise pour dire que ce roman de terroir m'a un peu déçue . Cependant , j'en retiendrai quelques scènes cocasses pimentées à la sauce Jaouen !













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Cette lecture me laisse une impression mitigée.

J'ai beaucoup aimé la première partie qui relate l'enfance de Paulo auprès d'une mère alcoolique ; une enfance marquée par la misère qui n'exclue pas une certaine forme de bonheur.

La deuxième partie qui raconte l'ascension de Paulo, gagne-petit alcoolique et je-m'en-foutiste qui devient l'un des plus importants mareyeurs du secteur m'a un peu moins plu : j'ai eu l'impression d'une accumulation d'épisodes anecdotiques alors qu'on prend de la distance par rapport aux personnages.

Et lorsqu'on passe du père à la fille, du monde des mareyeurs à l'univers des banques, je n'ai plus accroché du tout, même lorsqu'elle revient vers ses racines et se lance dans le commerce à grosse échelle.
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En choisissant ce roman, j'avais envie de m'embarquer pour une belle découverte du monde de la pêche dans le Finistère mais je me suis me suis vite rendu compte que je m'étais largement fourvoyée et ma déception a été à la hauteur de mes attentes !
L'histoire s'ouvre assez agréablement sur l'enfance de Paolig, un enfant né de père inconnu qui vit avec sa mère dans une masure proche d'un marais. Un univers enchanteur sur les chemins de la palud de Penmarc'h... mais très rapidement l'argot ridicule utilisé par l'auteur m'a dérangée. S'il émaille volontiers ses dialogues d'expressions bretonnes, en réalité on se croirait plus dans un film d'Audiard que dans le pays bigouden ! Ça m'est devenu tellement insupportable que je n'ai pas eu envie de poursuivre ma lecture. J'ai abandonné sans aucun regret Paolig à son sort .
Même si le style d'Hervé Jaouen n'a pas su me plaire, je suis certaine que Sainte Zélie de la palud, septième volume de la saga des Scouarnec-Gwenan, devrait cependant en séduire d'autres que moi et tout particulièrement les amateurs de romans du terroir.
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Il est agaçant Hervé Jaouen. Je n'avais pas prévu de lire son dernier livre, et j'ai eu la surprise de le recevoir dans ma boîte à lettres. Donc, je l'ai commencé et alors se produisit l'habituel, la routine, la rengaine jaouenienne : impossible de lâcher le livre tant cette histoire est mouvementée, les paysages forts, beaux et tourmentés, adjectifs dont je pourrais user pour décrire également les personnages. Il me fait le coup à chaque fois et à chaque fois je plonge. Non, croyez-moi, c'est dur de ne pas pouvoir sortir d'un bouquin dans lequel on ne pensait pas entrer. Et que je te décris des mers démontées, des tempêtes bretonnes, une palud hostile à qui ne veut la connaître et tellement accueillante à qui l'aime et pour les espèces animales et végétales, des lumières incroyables et des paysages sauvages et somptueux. Et que je te parle des vies difficiles des marins et des habitants de ces coins reculés de Bretagne dans l'entre-deux guerres mais aussi de leur joie de vivre, de boire le coup ensemble, de la solidarité entre eux mais aussid es coups de poings dans la gueule, des beuveries, du travail acharné et harassant... Et toujours cela est écrit avec une verve incroyable, un dynamisme fou et une envie de partager l'amour de la Bretagne et des Bretons avec tous les lecteurs Bretons ou pas -personne n'est parfait, à part les Bretons bien entendu.

Ce roman fait partie de l'énorme saga que l'auteur a voulu écrire, celle d'une vaste famille bretonne au vingtième siècle. L'avantage, c'est que le romancier s'est autorisé à sauter des générations, à traîner sur d'autres et que donc chacun des romans peut être lu indépendamment. Les deux premiers sont : Les filles de Roz-Kelenn et Ceux de Ker-Askol, suivis de Les soeurs Gwenan, je ne les ai pas lus. Par contre, j'ai lu la suite : Ceux de Menglazeg, Gwaz-Ru et Eux autres, de Goarem-Treuz avec des bonheurs divers, mais relisez mes billets et vous saurez tout. le mieux, c'est certes de relire mes billets, de faire des commentaires, tout plein, de faire passer le message pour que plein de monde y vienne voir mon blog et surtout de lire les livres de Hervé Jaouen. Ils sont emplis de tout ce que j'ai dit, d'humour, d'humanité, de gravité aussi, de profondeur, toujours positifs et tellement bien écrits qu'ils sont un régal et donnent la super pêche comme disait un ex-candidat-le-meilleur-de-nous-tous qui a quand même au moins un tort, celui de n'être point Breton.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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A l'âge de douze ans, Paolig, qui signifie Petit Paul en breton, a refusé de continuer ses études. Tant pis pour l'instituteur et le certificat d'études. Il est assez grand maintenant pour aider sa mère, marchande de poisson itinérante.

Ils habitent dans un pennti situé dans la palud de Poulguen, un endroit désert et guère aménagé. Ils vivent de peu, et cela leur suffit. La mère, Zélie, s'approvisionne à la criée du Guilvinec, puis elle vend ses poissons dans les petits hameaux environs, tirant sa carriole, allant au devant de ses clientes, et n'oubliant pas de s'arrêter, souvent, trop souvent, dans les chapelles disséminées sur son chemin. Les chapelles, euphémisme pour désigner les bars, pas les poissons, où elle s'enfile moult boissons alcoolisées. Et le soir, elle rentre le plus souvent éméchée, pour ne pas dire plus.

Mais à douze ans, Paolig aide sa mère, la ramène et la couche, afin que le lendemain elle soit à peu près vaillante pour effectuer ses tournées. Et c'est ainsi que lui aussi goûte au gwin ru, le vin rouge, puis se met à fumer. Mais à force de consommer, elle se consume, et elle n'a que trente-cinq ans lorsqu'elle décède. Paolig n'a que seize ans, et l'avenir est comme les marais, le plus souvent plongé dans le brouillard.

Alors il effectue de petits boulots, aidant les uns et les autres, puis il s'engage, après tout ce n'est peut-être pas pour rien qu'un des élèves l'avait surnommé le fils de l'Amiral. Il avait ramassé dans son filet quelques sirènes, dont une qui semble s'y connaître en matière de fraie, lui montrant comment faire afin de le dessaler et surtout se dérober au moment crucial.

Au fil des années Paolig grandit, pas forcément en sagesse, et à la fin de la guerre, il est marin pêcheur, et surtout poivrot. Un accident de pêche va lui changer la vie et il va prendre une grande décision. Ne plus boire. Et il reprend la suite des mareyeurs, ceux qui approvisionnaient sa mère, partis à la retraite, et il se débrouille mieux que ses confrères, devenant un requin dans la profession.

Et puis, un jour, alors qu'il fait sa tournée pour démarcher des restaurateurs, il tombe en extase devant une jeune fille, Marie-Morgane, l'une des soeurs Gwenan, et c'est réciproque. Lui, le vieux loup de mer, est accroché à l'hameçon de l'amour, c'est le mariage, les affaires sont florissantes, Marie-Morgane mène la barque en s'occupant de la comptabilité, des factures, de tout ce travail de bureau peu exaltant aux yeux de Paulo, devenu le grand Paulo. Et ils ont une fille, Pauline, qui appâte les clients, mais dans un autre domaine, celui de la banque et des marchés boursiers.

Voir la suite ici :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C’est mon jardin secret. J’adore votre pays. Les gens y sont abrupts d’abord, mais respectueux de la tranquillité de leurs hôtes. J’y passe la plus grande partie de mes vacances à tirer des bords entre Bénodet et les Glénan. Jusqu’à l’île de Groix, exceptionnellement, si la mer est belle. Je ne suis pas un aventurier, plutôt une sorte de marin d’eau douce un peu expérimenté.
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Quand il était passé à Men Meur la mer était pleine, le journal disait qu’elle était basse. Et pareil à la rubrique « Quel temps fera-t-il ? ». De la pluie, alors qu’il faisait beau. A qui se fier si les journaux mentaient ? T’es con, se dit-il un instant plus tard, c’est pas le journal d’aujourd’hui.
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Paulo détestait qu’on lui mette des bâtons dans les roues. « On » : quiconque et quoi que ce soit, y compris les baromètres. Il en tenait deux à l’œil, l’un à mercure, l’autre métallique, fixés au mur dans son bureau. S’ils étaient sur beau fixe, il leur ordonnait : « Bougez pas de là, les gars ! » S’ils amorçaient une descente vertigineuse, il les engueulait : « Déconnez pas, bande de fumiers ! »
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De la lanterne du phare, seul le cynisme offre une vue panoramique sur la comédie humaine.De la lanterne du phare, seul le cynisme offre une vue panoramique sur la comédie humaine.
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Débordant soudainement d’empathie avec le moindre atome d’humanité, il déconcerte adversaires et alliés. Au final, c’est son sourire irrésistible qui emporte les marchés. Il gagne sans se rengorger et laisse des plumes avec magnanimité. Il adore souffler le froid et le chaud. Paulo, c’est l’omelette norvégienne de la marée.
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Vidéo de Hervé Jaouen
Hervé Jaouen lit un extrait de son livre Connemara Queen.
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