Une lecture véritablement réjouissante que ces deux premiers volumes des Enquêtes de M. de Mortagne, Bourreau. Plongée dans la France du Moyen-Âge, j'ai suivi les enquêtes avec passion et j'ai adoré apprendre une foule de petites choses sur cette époque fascinante. C'est vrai qu'au début, les notes de bas de page m'ont déstabilisée et j'ai craint que ça ne perturbe ma lecture mais on se laisse très rapidement prendre au jeu des étymologies et autres précisions historiques et c'est un vrai plaisir ! L'écriture est fluide, les dialogues vifs et pas dénués de profondeur, les personnages intéressants... Bref, vivement la suite !
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J'ai malheureusement commencé la lecture par le tome 2. le début du livre "fait" un rappel de l'autre tome bien long et difficile à suivre. Je n'ai pas aimé, trop compliqué. Peut être devrais-je commencer par le début :).
Les expressions du moyen âge et leurs explications en bas de page sont intéressantes. Par contre cela rend le style un peu trop "lourd" à mon goût.
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J'ai eu énormément de mal à lire ce livre.
Je n'ai pas l'habitude des polars et encore moins à ce langage des personnages.
Mais outre ça, j'ai quand même beaucoup aimé l'enquête et voulais savoir a tout prix savoir où cela mènera.
Malgré, ma difficulté a lire ce polar, je vais me laisser tenter par le tome 2. C'est que je m'y suis attachée à ce Justicie de Mortagne
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Enquête intéressante , style très agréable , énigme captivante .. on passe un excellent moment au Moyen Age ; l'auteure est très bien documentée sur le mode de vie médiéval ( justice , gastronomie .. ) un vrai régal !
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Lorsque l'abondance de fleurs, avant tout réservées aux autels, le permettait, Constance de Gausbert autorisait les jeunes servantes laïques à tresser pour elles ou leurs mis ou mies des chapels de rosés, se réjouissant des rires légers qui lui parvenaient. Quelle tristesse que cette jolie coutume disparaisse peu à peu. L'opulence grandissante de certains les poussait maintenant à dédaigner d'élégants et éphémères ornements offerts par Dame Nature, au profit de rubans de cheveux, de bandeaux orfraisés ou incrustés de pierreries, ou pis, selon l'abbesse, ces insensés truffeaux. Des faux cheveux ! Où allait-on ! Pourtant, quoi de plus bouleversant et précieux que la fragile perfection d'une fleur dans laquelle se percevait la main de Dieu ?
Il voulait conserver cette immense plaie à son âme, parce que, au fond, cette blessure lui avait soudain fait prendre conscience de sa vie. Mais justement, cette vie inespérée, sa vie, revenait de droit à Marie. Il voulait conserver sa dette envers elle jusqu'à son dernier souffle par superstitieuse crainte que le précieux fantôme ne l'abandonne tout à fait une fois la créance remboursée. Si l'imitation d'existence dans laquelle il s'était complu tant d'années lui avait paru confortable, la venue de Marie avait provoqué un tel cataclysme que rejoindre à nouveau ce désert de sens, de signes, d'émotion était maintenant impossible.
L'homme redoute ce qu'il ne comprend pas ou ce qui le remet face à sa faiblesse. Mais il déteste tout autant admettre qu'il a peur. La meilleure solution, la moins humiliante, consiste alors pour lui à parer d'habits démoniaques ce qui le terrorise. La peur est exécrable conseillère. Elle rend si convaincants les dangers inexistants qu'on finit par en oublier les véritables.
– Le combat fait rage en moi, messire bailli. Deux forces titanesques s'opposent. Je ne suis pas coupable. Dieu le sait. J'ai rendu Sa Justice et celle des Hommes. En revanche, suis-je innocent ?
L'inquiétude est un huis béant dans lequel s'engouffrent les pensées les plus sombres, voire les plus insensées.