Bien sûr je connais James Joyce, comme tout le monde.
Mais j'ai-je déjà lu ?
Je crois bien que non hélas.
Et bien voilà, je commence.
Mais très humblement, avec un très court ouvrage.
Et pour enfant en plus.
C'est en fait une lettre adressée par l'auteur à son petit-fils.
Lettre dans laquelle il lui raconte l'histoire du chat de Beaugency.
Comment fut bâti le pont de Beaugency reliant les deux rives de la Loire.
C'est mignon, gentil, amusant.
Attendrissant cette démarche d'un grand-père à son petit-fils.
Et c'est joliment illustré par Roger Blachon.
Tous les habitants de mon petit coin de France connaissent les chats de Beaugency. Mais savez-vous que cette appelation féline nous vient d'un grand monsieur de la littérature irlandaise, James JOYCE, à qui il prit un jour la lubie de raconter une histoire à son petit-fils. C'est ainsi que naquit le chat et le diable. de la légende urbaine ou du conte pour enfants, j'aime cette histoire pour le côté bon enfant du diable, boudeur et cajoleur de minet.
L'album illustré par Roger BLACHON est coloré, drôle et très enfantin, une vraie histoire à lire et relire en compagnie des plus jeunes.
Une histoire à découvrir pour les curieux de la Loire et de ses secrets, qu'ils soient véridiques ou non, il est quand même bien agréable de savoir qu'un aussi grand écrivain s'intéressât un jour à ce petit coin de France.
Cet album est né de la conjugaison de trois "sources" ou trois univers. Il y a, au départ, un conte traditionnel relativement classique où le diable essaie de s'offrir une âme en échange d'une construction rapide et normalement impossible ; il y a ensuite James Joyce racontant cette histoire à son petit-fils et il y a, enfin, le magnifique travail de Roger Blachon, qui dessine toujours ses personnages avec des vraies gueules comme si chaque scène dépeinte était à la fois un dessin de presse, une caricature et une illustration. A mon sens, c'est le choix de l'illustrateur qui donne à l'album toute sa force car bien que le texte vienne de James Joyce, (excusez-moi du peu !) l'histoire ne sera pas forcément une grande surprise pour les grands lecteurs de contes diaboliques.
Et voilà, j'ai enfin lu un livre de James Joyce ! D'accord, il a moins de 30 pages, dont la moitié d'illustrations, mais on ne va pas chipoter !!
Une charmante légende, que Joyce a écrit en 1936 pour son petits-fils, alors âgé de quatre ans, sous forme d'une longue lettre.
C'est drôle, sympathique, bien écrit évidemment.
Un texte simple mais beaucoup d'humour dans les détails, par un auteur à la fois profondément irlandais mais exilé notamment en France à cette époque.
Les illustrations de Roger Blachon complètent à merveille ce texte.
De beaux fonds de couleurs, des images très précises, des maisons moyenâgeuses notamment, et en même temps, des détails pleins d'humour.
Une longue préface du petit-fils, destinataire de ce conte, nous permet d'en savoir un peu plus et d'entrer un brin dans l'intimité du grand auteur.
J'ai lu ce conte à deux enfants de 6 et 8 ans, nous nous sommes régalées toutes les trois. Et une recherche ensuite sur Beaugency nous a permis de voir que le pont est conforme au dessin de Blachon, et que certaines maisons ressemblent encore à ce qu'elles étaient à cette lointaine époque !
Dans la belle collection "Je lis tout seul" de Folio Benjamin, un joli petit cadeau pour lecteurs débutants, ou non.
J'ai lu "le chat et le diable", un conte pour enfant de James Joyce traduit par Jacques Borel dans une très belle édition numérotée datant de 1966, dénichée à la bibliothèque.
Le papier Ingres épais et mat et les illustrations de Jean-Jacques Corre sont vraiment d'une excellente qualité. Cela donne un petit bijou, un livre à collectionner.
En août 1936, James Joyce raconte à son petit-fils Stephan l'histoire du chat de Beaugency.
C'est la France et le bord de Loire que Joyce a choisi comme cadre pour raconter comment le maire du village a déjoué le diable pour la construction d'un pont où les enfants pourront se promener à pied ou à bicyclette ou bien encore y jouer ( c'est important !).
On retrouve ici les attaches de Joyce à la France et une belle preuve d'amour au petit Stevie.
Lu en Septembre 2015
Le diable piqua une vraie colère de diable.
- Messieurs les Balgentiens, hurla-t-il de l'autre bout du pont, vous n'êtes pas de belles gens du tout ! Vous n'êtes que des chats !
Et il dit au chat :
- Viens ici, mon petit chat ! Tu as peur mon petit chou-chat ? Tu as froid, mon pau petit chou-chat ? Viens ici, le diable t’emporte ! On va se chauffer tous les deux.
Le diable parle la plupart du temps une langue à lui appelée le diababélien qu’il invente à mesure mais quand il est très en colère, il sait aussi parler à la perfection un très mauvais français, quoique ceux qui l’on entendu assurent qu’il a un fort accent de Dublin.
Le maire lui demanda combien il voulait pour bâtir un tel pont.
-Pas un sou, dit le diable, tout ce que je demande, c’est que la première personne qui traversera le pont m’appartienne.
-D’accord, dit le maire.
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