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EAN : 9782246827566
216 pages
Grasset (25/08/2021)
3.11/5   27 notes
Résumé :
« La première fois que Sofiane est entré dans ma salle de classe, j’ai tout de suite compris qu'il était maître en son royaume. »

C’est l’hiver. Jeune enseignante mutée à Garges-lès-Gonesse, Norah Baume s'ennuie. Bien sûr, il y a Paul, le chat, le vin, Venise, la peinture et les songes, mais ça n’est pas assez. Alors, au fond de la classe, une perspective : Sofiane, première technologique. Survêtement, beau visage, insolence. Un lien se tisse. Jusq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Norah, professeure en secondaire, éprouve du désir pour un élève, Sofiane. Il a 17 ans, elle 26, on ne sait pas grand chose de lui et d elle en revanche, on sait qu elle est mariée et possède un chat.

Je n ai pas aimé cette lecture.

Je pensais trouver une histoire comme celle des mal partis de Japrisot ou comme le film "Mourir d aimer", mais cela n a absolument pas été le cas.

J ai été vraiment mal à l aise face à certains propos crus de Norah vis à vis du corps du jeune homme. C était tellement malsain... Et que dire si dans le roman les rôles avaient été inversés et qu une homme plus âgé avait parlé en ces termes d une jeune fille au sortir de l adolescence ?

Ensuite, tout ce fantasme ne mène à rien. Ces pensées auraient été moins choquantes si elles avaient eu un sens et avaient été formulées sous l étoile de l amour. Ici, pas d envolée lyrique de deux amants qui s aiment et bravent les obstacles. Juste une femme qui s ennuie, se laisse prendre par des hommes sans grande résistance. Dans ce livre on lui demande, elle se donne. J ai été très embêtée face au comportement de l héroïne. Elle a également une relation homosexuelle et se pose la question de savoir si ce ne serait pas simplement pour savoir ce que ressentirait Sofiane avec elle.

Le jeune homme en question est très peu présent dans l histoire. On ne comprend d ailleurs pas ses intentions vis à vis de Norah.

L héroïne rencontre énormément de personne comme par hasard, systématiquement. Une vieille connaissance, une jeune fille qui l héberge,... Tant de coincidences qui sonnent faux.

En revanche, les passages scolaires, ceux qui touchent de la réalite et du quotidien de certaines écoles difficiles sont très justes. Je mets une étoile pour cette justesse et une autre pour l écriture qui est très belle, bien que par moment trop détaillée. On se perd dans ces développements sans fin sur une pensée.

Je n ai pas été conquise du tout, malheureusement.
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Norah Baume, jeune professeure, a été nommée à Garges-lès-Gonesse pour son premier poste. Bien qu'en couple avec un brillant doctorant, elle tombe sous le charme d'un de ses élèves, Sofiane, dix-sept ans. ● Je croyais lire une histoire à la Gabrielle Russier, cette enseignante qui tomba amoureuse d'un de ses élèves dans les années soixante, superbement incarnée par Annie Girardot dans le film Mourir d'aimer d'André Cayatte, je me retrouve avec la chronique d'une dérive à la fois invraisemblable et grotesque où Sofiane est oublié. Comme souvent, il n'y a aucune intrigue et le style confus mais qui prétend à la poésie est loin d'être assez puissant pour maintenir l'intérêt.
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Jeune enseignante de 26 ans en lettres parisienne, mutée à Garges-lès-Gonesse, Norah Baume s'ennuie dans sa vie , insatisfaite permanente .

Une seule perspective en la personne de Sofiane, 17 ans. Survêtement et beau visage, délinquant et dangereux.

Un lien complexe se noue entre eux pour un premier cas de côté pour la jeune institutrice.

Le désir de transgression hante la narratrice jusqu'au jour où elle perd pied et va entrainer la narratrice vers d'autres lieux. Elle prend la fuite, jusqu'à Alger.

"Tout cela n'annonçait rien de bon. Jusqu'au moment où il a dit : je vois un jeune homme. Là j'ai pensé aux cieux crevant en éclairs de Rimbaud parce c'était vraiment ça, ça crevait en éclairs à l'intérieur de moi, et j'ai pressé l'homme : quoi d'autre ? vous voyez quoi d'autre ? le type a plissé ses petits yeux, deux billes disparaissant et il a répondu : quelqu'un de proche mais avec le Diable à ses côtés, vous voyez comme l'Amoureux regarde le Diable ?,"

Lou Kanche dit l'incertitude de l'époque et de la jeunesse, le vertige de l'impossible, les contradictions entre confort et attrait des lointains. Rien que le soleil" vibre d'une sensualité inquiète et souvent puissante.

Norah Baume ou la puissance du désir, qui contient toutes les échappées possibles, tous les rêves et toutes les sensations nouvelles. Comment quitter un lieu qu'on connait par coeur en gardant au fond de soi un désir?

Une nouvelle voix singulière dans la littérature française qui sait envouter son lecteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un premier roman scolaire et solaire.
Scolaire parce que l'auteure s'est un peu trop appliquée. Elle est pourtant capable de magnifiques saillies : « (…) il n'y a plus entre nous que des références, une réserve sage et malhabile, comme si dans la fraternité qui était la nôtre ne demeurait que la gémellité de nos gestes ». La fin du roman est plus inspirée, plus enlevée, plus maîtrisée dans le style.
Solaire parce que de ces pages irradie une énergie peu commune (pages 134-138 ; toute la dernière partie du livre), une vitalité qui sied à son thème : la prévalence du désir, toutes affaires cessantes. Désir de l'autre. Désir de liberté - l'autre visage du vide.
C'est la principale originalité de ce roman. Un professeur qui convoite un étudiant ? La fiction s'est souvent emparée du sujet (ex : Mourir d'aimer, Noces blanches…) mais pour que la morale bourgeoise ne puisse s'en émouvoir, elle a souvent justifié l'immoralité par le sentiment amoureux. Lou Kanche s'en affranchit. Son héroïne, Norah Baume, voudrait coucher avec son élève, Sofiane, et l'épuisement de son couple n'est pas une circonstance atténuante. Sofiane, l'étranger à son monde (p53), le cancre, le délinquant, l'amant improbable, cet horizon vers lequel elle dérive à contre-courant et qui l'emporte vers d'autres assouvissements.
On pourrait reprocher à Lou Kanche son recours à de nombreuses références culturelles (p98, p105, p148), comme pour se donner une contenance ou compenser la trompeuse médiocrité du milieu (on pense au film « L'esquive »). Je trouve, au contraire, qu'elles éclairent le récit d'une lumière plus universelle.
Je suis moins convaincue par les apparitions impromptues de Sofiane, qu'il se substitue à des figures mythiques ou qu'il s'installe dans les rêves de Norah.
Malgré certaines faiblesses (répétition de certaines ambiances et de certains mots – ex : « poreux »), c'est un roman qui raconte avec empathie le choc des cultures auxquels sont confrontés les enseignants des ZEP, leur envie de fuite, jusqu'à l'oubli volontaire.
Bilan : 🌹🌹
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Norah est une professeure. Elle vit avec Paul et semble heureuse. Pourtant, tout son quootiden va se retrouver chamboulé lorsqu'un nouvel élève va apparaître dans sa classe. En effet, Sofiane semble être différent. Un lien va vite se tisser, pourtant Norah ne tardera pas à fuir à Marseille, où elle croisera d'anciennes connaissances.

Je ressors quelque peu mitigée par ce roman, auquel je dois pourtant reconnaître une très belle écriture. Malgré quelques bémols, cette lecture n'en est pas moins une découverte intéressante. C'est surtout l'intrigue qui m'a parue quelque peu embrouillée, le lecteur se contentant de suivre les pérégrinations de Norah, sans jamais vraiment savoir ce qu'elle ressent face aux événements qui surviennent dans son quotidien.

Il y a une sorte de distance qui se crée automatiquement avec le personnage principal. J'aurais aimé que l'auteure approfondisse davantage les caractères. Peu de place est donnée aux sentiments réels des personnages. Sofiane est également peu esquissé, ainsi que le personnage de Paul, qui m'a semblé très complaisant face aux absences inexpliquées de Norah.

La plume de l'auteure est de qualité. J'ai beaucoup apprécié le phrasé rythmé mais à la fois élégant. Les chapitres sont de taille moyenne. le tout se lit très aisément, tout en appréciant malgré tout le langage soutenu. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteure.

Malgré quelques petits bémols, dont notamment un manque de profondeur des personnages, ce roman reste une découverte intéressante.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
01 septembre 2021
Personnage en quête d’elle-même, l’héroïne du premier roman de Lou Kanche décide de tout plaquer.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Il y a donc des gens près de moi qui ne dorment pas, des insomniaques, des saturniens, des promeneurs de chiens, présences gémellaires lorsque monte la lune au ciel. De la même façon Sofiane m'est apparu.
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Ne garder que ce qui nous anime, dégager le superflu, s'engager dans une vie purement esthétique où n'aura grâce à nos yeux que le beau selon notre définition propre et personne pour oser clamer que nous faisons erreur car certes, notre goût est incertain mais il est notre goût, ainsi édifié par le temps, et de lui nous ne voudrions nous détacher
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C’est un très jeune homme, c’est un adolescent. Ila les yeux rougis par les joints, le sourcil fier, la mine esclave de ses atours, par petites grappes ses cheveux bouclés frôlent sa nuque et l’ombragent. La première fois que Sofiane est entré dans ma salle de classe, j’ai tout de suite compris qu’il était maître en son royaume.
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En regardant Freddy me désigner la voiture, une Clio grise qui brille à crever, je comprends qu'il n'existe pas d'éclaireurs plus nobles que nos propres désirs.
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Quel arrachement, l'adieu à l'enfance, je ne savais pas qu'en quittant toutes mes assises il faudrait en plus me déplacer à l'aveugle dans un monde incertain. Quel mensonge, l'adieu à l'enfance, quelle pure perte ! Pure car il reste l'image, on conserve l'image et elle se détache, par bouts, dans le fond noir du passé. J'ai perdu les mythologies, j'ai perdu les parents, j'ai perdu le petit frère, j'ai perdu l'espace circonscrit, aujourd'hui déformé à l'infini, distendu, c'est le monde qui s'étend plein de possibilités fantômes, j'ai vingt-six ans et je voudrais retourner dans le lit où j'ai vécu mes premiers rêves.
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Videos de Lou Kanche (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lou Kanche
A l'occasion des Correspondances de Manosque 2021, Lou Kanche vous présente son ouvrage "Rien que le soleil" aux éditions Grasset. Rentrée littéraire automne 2021.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2553182/lou-kanche-rien-que-le-soleil
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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