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EAN : 9782266227384
704 pages
Pocket (03/01/2013)
  Existe en édition audio
3.78/5   1457 notes
Résumé :
À la fois drame psychologique, roman d'idées, roman d'espionnage mais surtout histoire d'amour aussi tragique que passionnée, une oeuvre ambitieuse portée par le talent exceptionnel de Douglas Kennedy.
Écrivain new-yorkais, la cinquantaine, Thomas Nesbitt reçoit à quelques jours d'intervalle deux missives qui vont ébranler sa vie : les papiers de son divorce et un paquet posté d'Allemagne par un certain Johannes Dussmann. Les souvenirs remontent...
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Critiques, Analyses et Avis (224) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 1457 notes
L'écrivain américain, Thomas Nesbitt, reçoit successivement deux courriers qui le bouleversent. Le premier scelle le divorce avec sa femme et le second le renvoie dans le passé, à Berlin dans les années 80, quand il était journaliste et fou amoureux de Petra - une Allemande de l'Est passée à l'Ouest sans son fils, après la mort de son mari et sa propre arrestation.

Une histoire d'amour entre un Américain et une Allemande, avec pour décor le Berlin divisé de la guerre froide, le sujet est alléchant et bien traité par Douglas Kennedy qui évite les clichés et la caricature et fait preuve de discernement. Son analyse des rouages d'un système totalitaire et de ses conséquences sur les individus s'avère plutôt fine et réaliste et l'histoire d'amour entre ses deux héros ne sombre pas dans la mièvrerie.

Après Piège Nuptial qui m'avait emballée et fait découvrir l'auteur, je craignais d'être déçue par ce deuxième roman, mais ce ne fut pas le cas. Si je ne n'ai pas retrouvé l'humour et l'intensité de ma première lecture, j'ai par contre été sensible à l'ambiance de Berlin, notamment l'espionnage permanent de tous par tous (conduisant à la délation et aux arrestations arbitraires) que j'avais découvert en visitant le musée de la STASI (exposant, en autres, un arrosoir muni d'une caméra) lors d'un voyage récent dans la capitale allemande. Des bonnes choses donc, qui me donnent envie de découvrir d'autres œuvres de cet écrivain.
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J'ai eu quelques inquiétudes en commençant ce roman : j'avais lu dans les mois précédents, « La femme du Ve » et « Quitter le monde », et je me suis dit que ce nouveau roman commence de la même façon : un personnage seul, dont les parents divorcent, qui lui-même voit son couple se briser.. J'ai eu peur de retrouver une intrigue similaire. En fait, ce roman a pour originalité, de raconter une histoire à travers un événement majeur : l'édification du mur de Berlin et la guerre froide, sujet que je ne connais pas réellement, cette histoire m'a donc appris beaucoup de ce point de vue : le sort de la population de Berlin Est, le régime politique, la délation, l'espionnage, le contre-espionnage, les retombées de cette guerre froide sur la RFA…
Un personnage évolue dans cette histoire, y jouant un rôle moteur dans le déroulement de l'histoire : Alastair, peintre drogué, apparemment invivable si l'on en juge par son comportement de départ, qui par la suite semble être la conscience de Thomas. Je me suis demandée ce qu'il faisait là, et puis je me suis aperçue que cet individu cachant ses sentiments, parlant peu et de façon peu châtiée faisait des réflexions déterminantes, comme s'il faisait des propositions qui allaient déterminer le destin des personnages. C'est d'ailleurs le grand thème exploité par l'écrivain : le destin , les occasions que nous saisissons, ou pas, les choix que nous faisons…

S'il est vrai que ce roman comporte des longueurs, (Douglas Kennedy ne nous y a pourtant pas habitués) j'ai aussi passé des moments de suspens, accroché à mon livre et ne pouvant le refermer.
Ce n'est peut-être pas le roman de d'Kennedy que j'ai préféré, mais c'est tout de même, à mon avis, un très bon roman dans lequel j'ai retrouvé cet auteur que j'apprécie.
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Sur ma liste des auteurs à découvrir cette année, c'est un nouveau nom que je vais pouvoir cocher, celui de Douglas Kennedy, grâce à "Cet instant-là". Et si j'ai trouvé les 300 premières pages plutôt longues, voire même très longues par moments, j'ai été happée par les 400 dernières, que j'ai littéralement dévorées.

En recevant un colis provenant d'Allemagne, l'écrivain Thomas Nesbitt voit tous ses souvenirs remonter douloureusement à la surface. Souvenirs qui remontent à 1984, où jeune globe-trotter, il venait d'arriver en RFA dans l'objectif d'écrire un roman sur Berlin. Employé chez Radio Liberty, c'est là qu'il rencontre Petra, jeune "transfuge", originaire de la RDA. Ils tombent amoureux presque immédiatement, mais le passé de la jeune femme va devenir un obstacle à leur passion.

Guerre froide, capitalisme et communisme, espionnage et contre-espionnage sont au coeur de l'histoire de Douglas Kennedy. Et c'est de là que me sont venues les difficultés à "rentrer dedans". Car s'il y a bien un sujet historique qui m'a toujours profondément ennuyée, c'est bien celui-là. Et comme l'auteur prend le temps pour implanter ce contexte, il m'est souvent arrivé de bailler ou de souffler, du moins dans le premier tiers. Pourtant, l'histoire de Berlin, de son Mur, de l'Allemagne de l'ouest et de l'est est humainement intéressante, mais ne m'a jamais attirée. [Et d'être tombée dessus au brevet (alors que j'espérais très fort tomber sur la Seconde Guerre mondiale), puis à l'oral du bac deux ans après (dans ma section, on passait l'hist-géo en Première), n'y est certainement pas pour rien non plus...] Quoi qu'il en soit, il m'aura fallu presque 300 pages pour être à l'aise dans ma lecture, pour finalement ne plus arriver à la lâcher. Il est important de souligner que l'auteur a fait un travail consciencieux sur ce contexte historique, sur les conflits géopolitiques de l'époque, sur les modes de vie qui diffèrent selon qu'on vit à l'ouest ou à l'est du Mur, créant un tout, historiquement parlant, sacrément bien approfondi.

Il en est de même pour les personnages, tous bien campés. À commencer par Thomas, personnage principal et narrateur, qui nous conte son histoire, sans omettre de décrire ses moindres ressentiments, ainsi que les lieux et décors par lesquels il est passé et ses impressions, nous projetant directement sur place. Petra est également l'un des personnages les mieux creusés, alors qu'elle est l'un des plus énigmatiques puisqu'on ne sait pas tout d'elle et qu'on apprend la vérité peu avant la fin, lorsque Thomas retourne à Berlin 30 ans après les événements. Quant aux autres personnages, à part pour Alastair, on en sait finalement très peu afin de laisser planer le doute, la situation du moment voulant qu'il y ait des "espions" disséminés un peu partout. Ils en imposent tout de même, ont leur personnalité bien à eux.

Côté émotions, l'histoire prend un tel tournant qu'elle finit par nous atteindre. Plus on approche du dénouement, plus cela devient de plus en plus émouvant, laissant de temps à autre une petite larme au coin de l'oeil.

Et puis l'auteur a une très belle plume, à la fois simple et fluide, élégante et méticuleuse. Tout est extrêmement bien dépeint, que ce soit au niveau du contexte, des lieux, ou des personnages. On ressent tour à tour les différentes émotions par lesquelles passe Thomas : l'amour passionnel bien évidemment, mais aussi le doute, la peur, la colère, la trahison, les regrets, la culpabilité.

Bien plus qu'un roman d'amour, Douglas Kennedy nous offre aussi un roman historique et un roman d'espionnage qui, malgré un début laborieux, m'a finalement offert un très bon moment de lecture.

[N.B. : Si vous venez ou êtes en train d'arrêter de fumer, mieux vaut passer votre chemin pour l'instant. Tous les protagonistes fumant clope sur clope dans chacune des scènes (sur 704 pages, ça fait beaucoup de cigarettes allumées), votre volonté serait mise à rude épreuve !]
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Thomas Nesbett est à un carrefour de sa vie. Après un accident de ski, qui le laisse plusieurs jours à l'hôpital, il reçoit en deux jours la lettre de divorce de l'avocat de sa femme, et un colis en provenance de Berlin. L'occasion pour lui de se replonger dans le passé. Quand il était jeune et sans attache, voyageait, et écrivait des romans de voyages, portraits de vie des autochtones. A ce moment-là, il avait saisi l'opportunité d'aller un an à Berlin Ouest. Sur place, il est engagé par une radio pour faire des piges ; la traductrice, Petra Dussman, est une ancienne citoyenne de Berlin Est. Elle est si belle, elle est si triste, Thomas est sous le charme. Mais en ce temps-là, un mur séparait la ville en deux.

"Cet instant-là" est mon premier Douglas Kennedy, prêté par ma soeur qui est une grande fan de l'auteur. En lisant les premières pages, je ne savais pas à quoi m'attendre, sinon que l'histoire était bouleversante. Je partage plein de choses avec ma soeur ainée, nous aimons régulièrement les mêmes livres, mais c'est rarement pour les mêmes raisons. J'avoue que je ne suis pas une grande lectrice d'histoires d'amour.
Du coup, mon avis sur ce livre est un peu mitigé. J'ai beaucoup aimé la première partie, quand Thomas nous décrit son arrivée à Berlin, la ville, le mur, les personnages rencontrés, la folie de l'histoire. J'ai beaucoup aimé les personnages secondaires hauts en couleur, comme le peintre Alaistair, aristocrate homosexuel britannique sans le sou mais bourré de talent qui devient vite l'ami et le colocataire de notre "Tommy". J'ai moins aimé le côté fusionnel et passionnel de l'histoire d'amour, amour qui annihile la tolérance et la faculté de penser, et qui, sur la longueur, passe d'insensé et joyeux à larmoyant et tragique. L'ensemble se lit facilement, avec une écriture fluide, et l'auteur sait ménager son suspense.
Aujourd'hui, l'Allemagne est une puissance libérale et capitaliste, qui s'en sort plutôt bien dans les pays de l'union européenne. Et aussi dingue que cela puisse paraitre, quand je pense "Allemagne", je pense surtout "Europe", "capitalisme", "Angela Merkel". Souvent, je pense aussi "seconde guerre mondiale" et "solution finale". Mais ça faisait bien longtemps que je n'avais plus pensé à des mots comme "rideau de fer", ou pire encore, "Stasi". Et ce genre de choses-là, on devrait toujours y penser, en toile de fond, pour que ça ne recommence pas. Et rien que pour ça, je dis "Merci" Mr. Kennedy !
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Le charme est-il rompu ? C'est la première fois que j'éprouve de l'ennui en lisant un roman de Douglas Kennedy.

Je me faisais pourtant une joie de commencer Cet instant-là ! J'avais patienté pendant des heures dans ma librairie favorite pour rencontrer le maître lors de sa tournée de promotion parisienne en décembre 2011. Avenant et décontracté, il avait présenté son livre et répondu avec beaucoup d'esprit aux questions, tout cela dans un français quasiment parfait. Il avait toutefois éludé d'un sourire énigmatique les sujets trop personnels. Car le héros de son roman est un écrivain divorcé d'une cinquantaine d'années vivant dans le Maine... Suivez mon regard.
 
Donc cet écrivain, Thomas Nesbitt, reçoit presque simultanément les papiers de son divorce et un colis émanant d'une certaine Petra Dussmann. Ce pli, telle une petite madeleine postale, le replonge dans son séjour à Berlin 25 ans auparavant, en 1984...

Débute alors une minutieuse description de la ville, coupée en deux par le mur, et des moindres faits et gestes de Thomas. Et là, l'ennui m'est tombé dessus ! Certes, la notoriété littéraire de Douglas Kennedy commença par des récits de voyages (comme Thomas, là encore !), mais je ne m'attendais pas à en trouver un en plein milieu du roman, ralentissant considérablement le rythme de l'action.

Nouvelle déception avec le personnage central d'Alastair, chez qui habite Thomas. Cet aristocrate anglais caractériel, homosexuel, drogué, fauché, peintre de génie et bon samaritain est, à mon sens, trop caricatural pour être crédible.

Puis stupeur lorsqu'arrive l'idylle de Thomas avec Petra, jeune traductrice transfuge de l'Est qui travaille comme lui chez Radio Liberty à Berlin-Ouest. Leur amour est exprimé de façon tellement naïve et convenue qu'il en sonne faux. Pour exemple : "Chaque matin, j'éprouvais le même enchantement à la découvrir encore endormie à côté de moi, à lire le même émerveillement lorsqu'elle ouvrait ses yeux et les posait sur moi"... Où est passé le Douglas Kennedy qui a démontré dans ses précédents ouvrages, notamment La poursuite du bonheur, combien il sait décliner avec justesse la palette des sentiments humains ?

Heureusement, le dernier tiers du récit remonte en pression avec la découverte de la double vie de Petra et la tragédie qui s'ensuit. Utilisant le potentiel dramatique du contexte politique de l'Allemagne pendant la guerre froide, l'auteur illustre la portée des choix que chacun fait dans sa vie. Comment une simple décision peut, en une poignée de secondes ("The Moment" qui donne son titre au livre), faire basculer et conditionner une vie entière. Dans la lignée de ses romans précédents, il aborde aussi la question de l'altérité dans le couple : connaît-on vraiment son conjoint ? peut-on lui faire confiance ? Ainsi que le poids du mensonge et de la culpabilité qui en découle.

Au final, le roman se laisse lire, bien sûr. Mais la magie Kennedy, celle qui aspire le lecteur dans son univers, n'a pas fonctionné pour moi.
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critiques presse (6)
Lexpress
27 octobre 2011
Hommage à Graham Greene, éloge du moment présent, ce roman est un signal d'alarme que tout individu un peu honnête doit considérer avec empressement. Ne manquez pas cet instant-là.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
13 octobre 2011
Avec Cet instant-là, Kennedy signe son roman le plus politique, où il montre comment le communisme a broyé les âmes. Et où il finit par se démasquer, au détour d'un paragraphe : "Tous les gens qui écrivent ont des idées noires."
Lire la critique sur le site : Lexpress
LesEchos
11 octobre 2011
« Cet instant-là » ménage de vrais moments de tension - ce qui signifie qu'il y a aussi des baisses, nombreuses. Le roman s'enlise parfois dans des descriptions pointilleuses des deux Berlin. Le personnage de Fitzsimmons-Ross - ses amours, ses emmerdes -prend beaucoup de place, sans que son rôle dans l'histoire le justifie. […] les ressorts de l'intrigue et de la psychologie des personnages sont trop basiques pour entretenir l'intérêt tout au long de cet épais roman.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeFigaro
07 octobre 2011
Avec Cet instant-là, l'écrivain américain replonge son héros dans un amour de jeunesse. Occasions manquées dans le Berlin du rideau de fer. […]Son talent - très bons dialogues - possède une énergie communicative, une puissance de conviction qui étonne.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
04 octobre 2011
Douglas Kennedy se souvient du Berlin qu’il a connu dans les années 80. Où amour et géopolitique sont inconciliables. Son roman le plus personnel.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeSoir
03 octobre 2011
Cet instant-là est formidablement construit, prenant, pullulant, haletant. De surprises en rebondissements, on ne le lâche pas. Roman d'amour tragique, reconstitution historique, suspense ? Les trois, sans oublier la question de la poursuite du bonheur, de l'amour vrai et celle de la force des blessures d'enfance.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (282) Voir plus Ajouter une citation
...Puis il a levé la barrière et j'ai fait mes premiers pas en république démocratique allemande.
Quelle preuve de fidélité inébranlable un Volkspolizei devait-il donner pour être posté ici ? me suis-je demandé.
Quel type de chantage politique était exercé sur les hommes chargés de surveiller un point aussi sensible ?Leur faisait-on savoir que leur famille serait sévèrement punie s'ils osaient jamais passer de l'autre côté ? Quel genre de complicité tacite pouvait unir ces éléments des forces de l'ordre triés sur le volet ? Et qu'en pensaient-ils en secret , ces représentants d'un régime totalitaire, lorsqu'ils voyaient les occidentaux aller et venir librement à travers la frontière idéologique la plus contraignante du monde ? N'étaient-ils pas encore plus captifs que leur concitoyens, ces geôliers, parce que leur travail quotidien les exposaient à un tout autre univers où les gens jouissaient d'une liberté assez incroyable, dont celle de se déplacer à leur guise ? Ou bien constituaient-ils la dernière phalange des purs et durs, tellement endoctrinés qu'ils ne voyaient dans l'Ouest, qu'une impitoyable machine capitaliste emprisonnant les individus dans un cercle vicieux destructeur, celui du consumérisme et de l'appauvrissement permanent ?
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Il est incontestable que notre passé continue à définir notre existence. Certaines données sont immuables et continuent à peser sur nous quoi qu'il arrive, Il est horriblement difficile de s'en libérer.
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Et, à mes yeux, le Mur représentait le symbole de la détention. Ce béton et ces barbelés me disaient : « Nous allons t'imposer des limites. Nous allons exiger ton allégeance à une doctrine, à des règles auxquelles tu seras obligé de te plier. Si tu oses jouer au dissident, si tu tentes de réaliser le rêve chimérique de ne pas restreindre ton univers aux strictes frontières que nous matérialisons, si tu as l'audace de rendre publiques (ou même d'exprimer) des pensées contraires à nos dogmes, nous serons impitoyables. »
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Les villes sont capables de se réinventer ainsi, de jouer avec leur identité, de devenir autre chose sous le même extérieur remis au goût du jour. Et nous aussi, en tant qu'individus, nous pouvons perdre du poids, prendre des muscles, laisser au contraire la graisse triompher, nous habiller d'une manière qui correspond à l'image que nous voulons donner aux autres, faire étalage de notre aisance ou de notre dénuement matériels, manifester notre optimisme ou scepticisme, bref modifier notre apparence comme les villes le font. Mais nous sommes incapables de changer l'histoire personne qui nous constitue. Nous sommes l'accumulation des paradoxes que la vie a mis sur notre chemin, stimulants ou atterrants, porteurs d'une lumière cristalline ou des plus denses ténèbres. Nous sommes le résultat de ce qui nous est arrivé, et nous avançons toujours chargés de ce qui nous a définis, de ce qui nous a manqué, de ce que nous avons voulu sans avoir pu l'obtenir, de ce que nous avons trouvé et perdu.
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Quand même, je continue à me demander si Judit a contacté la Stasi dès que je suis parti de chez elle...
Le visage de Petra s'est durci d'un coup.
- Bien sûr qu'elle l'a fait. Bien sûr qu'elle le niera jusqu'à sa mort. Parce que les indicateurs de la Stasi survivent comme ça : en se racontant qu'ils n'ont pas le choix, que tout cela les dépasse. Ils vivent dans le mensonge permanent. La vérité est simple : ils ont peur, alors ils mouchardent, et plus ils mouchardent, plus ils ont peur.Et une fois que tu es dans cet engrenage, tu n'en sors pas. C'est quelque chose qui te détruit complètement.
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