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Brume tome 0 sur 3

Michèle Pressé (Traducteur)Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782253151593
862 pages
Le Livre de Poche (07/06/2006)
3.88/5   776 notes
Résumé :
De l'autre côté du lac, David ne distingue absolument rien, sinon une brume qui ne se dissipe pas.
Apparue après une tempête d'une rare violence, la masse blanchâtre et informe suscite vite l'inquiétude des habitants. Qui veulent aller se renseigner sur ce qui se passe sur la rive opposée. Mais avant d'avoir pu tenter quoi que ce soit, la brume est déjà là, d'abord infranchissable, puis oppressante, et bientôt terrifiante.

David ne peut admettr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (93) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 776 notes
Avec une vingtaine de lectures, je ne suis pas ce que l'on peut appeler un inconditionnel du King (de papier).
Je découvre à cette occasion l'auteur de nouvelles que je ne connaissais pas, et disons le tout de suite j'ai été impressionné par cette facette du talent de Stephen King.
Le recueil contient une vingtaine de nouvelles de tailles variables explorant des thématiques allant du "merveilleux" au récit horrifique, j'ai apprécié cette variété qui propose une surprise à chaque récit.
La première nouvelle au titre éponyme (pas pu m'en empêcher) est aussi la plus longue et la plus consistante, au format "novella", et de ce fait, va être particulièrement soignée et détaillée, un récit au scénario horrifique et au suspense efficace.
Comme il n'entre pas dans mes intentions de détailler chaque nouvelle, je vais me contenter de nommer celles que j'ai le plus aimées.
Le singe qui joue efficacement avec nos peurs d'enfants.
Le raccourci de Mme Todd et son côté merveilleux.
Le radeau pour son excellent suspense.
Machine divine à traitement de texte pour le scénario, peut-être mon "coup de coeur" du recueil.
Le goût de vivre pour le scénario original.
Mémé, surtout, continuez à aimer vos grand-mères !
Et enfin la ballade de la balle élastique qui se lit avec fascination, une variation sur les histoires qu'on se raconte au coin du feu, excellent !
Pour conclure j'ai aimé que l'auteur nous parle de son métier en introduction et surtout de ses sources d'inspiration sur les récits du recueil en conclusion.
J'ai lu ces histoires en quatre mois environ, c'est le bon côté des nouvelles, c'est quand on veut et quand ça nous arrange, idéal pour faire un (petit) break entre deux lectures.
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Je ne suis pas disciplinée, je ne lis pas les livres d'un même auteur dans leur ordre de parution comme certains copains qui se reconnaîtront ;-). Et bien figurez vous que ça a ses avantages aussi. En plongeant dans Brume et surtout dans les brumes de l'imagination de Stephen King j'ai fait une petite virée aux accents nostalgiques vers les années 70/80/90. Ce temps où le téléphone restait à la maison, où les ordinateurs n'avaient pas encore envahis toutes les maisons et où les fax et les machines à écrire n'étaient pas encore relégués au rang d'antiquités.

J'ai aussi apprécié de découvrir qu'à l'époque le King savait faire des textes très courts (quelques pages !!!!! incroyable) j'ai d‘ailleurs particulièrement aimé Pour Owen : 1 seule page mais beaucoup d'émotion et de sensibilité.

Toutes ces nouvelles se dégustent avec gourmandise et nous offrent un panel de l'étendu du talent de mister King. La science-fiction se mêle à l'horreur, les terreurs d'enfants font éruption dans nos vies d'adulte, l'irrationnel envahie le quotidien, possession, folie, épouvante, quel plaisir ! Mais ce serait réducteur de penser que le King ce n'est que ça ; dans chaque nouvelle l'humanité des personnages, les questions existentielles soulevées, les réflexions sur la société, offrent différents niveaux de lecture. J'aime cette façon de ne pas se prendre au sérieux et de poser des questions de fond, de philosopher, dans des histoires qui nous sortent complètement de la vie réelle. L'auteur a un vrai talent de conteur. Tout en nous subjuguant avec une histoire à l'intrigue prenante il nous emporte vers des réflexions sur la nature de l'Homme. N'est-ce pas la fonction première d'un conte de faire passer un message à travers une histoire ? En cela je trouve qu'il excelle.

J'ai retrouvé avec délice les thèmes qu'affectionne particulièrement l'auteur et que l'on retrouve dans ses écrits plus récents sans que jamais cela ne laisse une impression de réchauffé sur les papilles du lecteur. Il nous parle de l'amour sous toutes ses formes, j'ai même croisé un genre de Succube assez flippant sous ses airs séduisant. Il nous parle des affres de la création, de l'origine de l'inspiration : est-ce qu'une imagination fertile n'amène pas immanquablement à flirter avec la folie ? La folie, autre thème cher à l'auteur et développé sous plusieurs axes. Les terreurs d'enfant, un classique qui n'a pas été oublié ici non plus et j'ai adoré cet affreux singe et ses cymbales diaboliques brrrr. Et que dire de Mémé ? Je le savais que certaines grands-mères étaient redoutables ! Et nous tous qui emmenons nos livres préférés sur nos îles désertes, vous êtes-vous jamais demandé comment résoudre le problème de la faim… ? le King y a pensé et c'est … surprenant. Et que dire de tous ces anti-héros : ces ratés magnifiques, ces descriptions superbes de lieux envoutants, cette palette de personnages allant de l'enfant au vieillard, cette capacité à faire monter la tension crescendo et à vous surprendre par une fin inattendu ou au contraire tellement inéluctable qu'on aimerait la fuir.

Venez vous perdre dans la Brume et vous verrez qu'il y a des cauchemars aussi beaux que des rêves.

Fornit some fornus !
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Brume représente, chronologiquement, le second recueil que publie Stephen King, sept ans après Danse macabre. Dedans, néanmoins, les nouvelles s'echelonnent de ses années d'études aux années 1980.
Ceci explique que certaines ont vieilli, plus ou moins bien, plusieurs décennies après leur conception (et accouchement).

Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un très bon ensemble, dans lequel l'horreur pure se mêle au merveilleux ou à la folie humaine. Si toutes n'offrent pas le même impact - sacro-sainte subjectivité du goût du lecteur - elles représentent autant de preuves indéniables des talents de conteur de Stephen King (comme s'il avait encore à faire ses preuves...). Qu'il s'agisse d'un récit impersonnel, d'un poème, d'une narration à la première personne du singulier ou une histoire narrée par un tiers, un peu à la façon de Stefan Zweig, il manie les mots et tortille ses intrigues de façon à complètement envoûter celui ou celle qui les lit. En tout cas, c'est mon cas, mais je ne crois pas être la seule, bien au contraire.
Dans l'introduction qu'il apporte à ses recueils, comme ici, l'auteur explique ses buts et ses envies en écrivant. le principal à ses yeux étant d'emporter le lecteur le temps d'un récit dans les méandres plus ou moins sombres de son imagination. Et comme c'est bon de se laisser ainsi emporter!
Il existe de nombreux bons écrivains, et nombre d'entre eux sont même excellents. Certains cartonnent comme romanciers, d'autres comme nouvellistes. Se montrer bon et plaire dans les deux restent souvent une gageure. Ainsi j'aime Murakami Haruki romancier mais j'apprécie moins ses nouvelles. Chez King, tout fonctionne, même s'il reconnaît une difficulté croissante à écrire de courts récits, ceux-ci attrapent la fâcheuse habitude d'enfler et de vouloir se transformer en bons gros pavés.

Il faut admettre qu'il a de l'imagination à revendre et est capable, tél un McGyver de l'écriture, à transformer le moindre élément en un fantastique morceau d'épouvante. Brume, la nouvelle éponyme, part d'un "simple" brouillard apparu après un violent orage. Et que dire du Singe? Un simple jouet made in Taïwan capable d'engendrer de délicieux frissons d'horreur. Quant à Mémé, il insuffle à cette histoire un terrible suspense, d'autant plus que son personnage principal est un petit garçon d'une dizaine d'années et que ce n'est pas un secret, Stephen King met en scène l'enfance et les enfants avec un génie indéniable.
Une mention particulière pour la dernière histoire du recueil, le Chenal. Magnifique et vibrante d'émotions et de nostalgie que ces derniers mois d'une vieille insulaire à l'âme à la fois si banale et si merveilleuse.
Bouseux ahuris, sympathiques artistes, petites mains, ploucs ou perle vivante, les gens et leurs personnalités, leur humanité, est un des atouts majeurs de Maître King. Ils semblent sortis du coin de notre rue et on se prend presque à les chercher en se baladant tant ils sont magnifiquement construits et vrais.

A lire d'un bout à l'autre ou en piochant les nouvelles au hasard, le bonheur est là. La peur aussi.
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Ce que j'ai ressenti:…Enveloppez-vous, de Cauchemars et de Brume….

"-Elles vont attendre dans la brume…Et si vous n'arrivez pas à rentrer, elles vont vous manger. Comme dans les histoires."

(Brume.)

Il y a peu de mot qui décrit le plaisir d'ouvrir un Stephen King, un petit pavé qui plus est! Tu t'entoures de Brume et de plaid pour mieux t'avancer dans les ombres froides de la nuit, et tu t'aperçois quand tu relèves ton nez de ses pages, que les heures passent aussi sûrement que les monstres t'ont rejoint…Ah Nostalgie d'une époque où tu te faisais des nuits blanches pour lire ses histoires inimitables et effrayantes, et là, comme par magie, l'effet te revient, toujours aussi intense, toujours aussi vrai…Et même si 30 ans ont passé, ce petit recueil vintage réédité n'a rien perdu de sa superbe, et j'ai eu la grande chance de retrouver cette euphorie de me plonger dans l'épouvante, jusqu'aux petites heures du matin, l'emmener partout avec moi, pour rester dans l'ambiance, le lire dans mes pauses déjeuners…Juste retrouver l'immense plaisir de me lire ma petite « Histoire du soir » conté par le grand King, juste rêver un peu plus en journée et trembler la nuit…Juste aimer par dessus tout, ces instants de lecture…

"Il y a le zéro, l'éternité, la mortalité, mais l'ultime, ça n'existe pas."

(Le raccourci de Mme Todd.)

Petit aparté personnel: Brume aura forcément ma préférence du recueil, déjà parce que cette nouvelle est juste excellente, (et d'ailleurs j'aimerai beaucoup voir maintenant la série évènement: The Mist) , mais comme c'est assez rare et que ça fait toujours plaisir, son héroïne s'appelle Stéphanie…Du coup, après la belle introduction au recueil qui parle directement au lecteur et ensuite voir ses petits clins d'oeil de prénom, je dirai que forcément tu t'attaches d'autant plus, comme si une petite connivence se créait avec l'auteur…J'ai remarqué que souvent, dans les recueils de nouvelles, Stephen King se livrait plus, que ce soit en introduction ou en conclusion, et pour tout fan qui se respecte ses petites notes pour mieux connaître son écrivain préféré sont juste des petits plaisirs! Bien que ce type de narration n'est pas ma préférence habituellement, je ne résiste pas à celles du Maître de l'épouvante, car je sais qu'il les soigne particulièrement, que ce soit en description cauchemardesques, ou études des comportements humains, on y trouve toujours son compte de réjouissances livresques!

"Il faut manger le monde ou le monde vous mange et c'est très bien dans les deux cas."

(La révolte de CaÏn).



Brume, c'est donc 22 nouvelles hallucinantes, 1 poème paranoïaque et 862 pages de pur bonheur, qui t'entraînent au royaume des peurs enfouies. Même celles que tu ne soupçonnais pas! Depuis le King, tu ne regardes plus les clowns de la même manière? Oh et bien là, un simple jouet Singe à cymbales risque de te donner le frisson…Et c'est cela, le talent du King, d'un détail, il te transforme les objets, les gens, l'ambiance pour basculer dans un monde parallèle effrayant…Je ne me lasse jamais de ces écrits fantastiques, de ces histoires qui t'ensorcellent! Petits formats ou roman fleuve, Stephen King a cette effervescence divine d'écriture, avec des gadgets d'inspiration, il nous balance telle une boule magique rouler dans les méandres de son imagination débordante! Faites un voeu, Stephen King s'occupe de la ballade…Vers vos plus sombres désirs….

"Une femme, ce qu'elle désire surtout, c'est ne rien devoir à personne."

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Avec Brume, King nous offre un recueil de nouvelles sacrément bien fournie. Avec plus de 850 et plus d'une vingtaines de nouvelles en tout genre, il y a de quoi faire !



S'étalant sur une période d'écriture longue de 18 ans, ces nouvelles sont d'un genre varié. ALors commençons par un petit retour sur celles-ci :



01 - Brume



Ici, on est plus dans le roman court avec 210 pages. Aprés qu'un cyclone soit passé par chez lui, David Drayton est contraint de passer au supermarché. Il embarque son fils avec lui pendant que sa femme s'occupe de remettre le jardin en état. Pendant qu'il est au supermarché, lui et les autres clients constatent qu'une brume s'avance lentement et que ceux qui tentent d'y pénétrer ne reviennent pas...

En soit, cette histoire n'a rien de follement originale mais elle fonctionne plutôt bien, en évoquant parfois Lovecraft dans sa premiére partie. Et, étant donné la longueur du texte, elle a aussi la possibilité de développer ses personnages, ce qui est un plus indéniable. Un bon démarrage donc.



02 - En ce lieu, des tigres



Cette trés courte nouvelle d'à peine 6 pages met en scéne Charles, un jeune garçon qui, à l'école, a trés envie d'aller aux toilettes. Mais il ne s'attend pas y trouver... un tigre. Sur si peu de pages, difficile d'en tirer autre chose qu'un petit plaisir à lire une fois.



03 - le singe



Pour le coup, les 48 pages de cette nouvelles ne sont pas franchement les plus convaincante de King. Un pére de famille se rend avec sa femme et ses deux enfants dans la maison de son enfance. Sur place, les enfant trouvent un jouet mécanique, un singe frappant des cymbales. Il s'avére rapidement que celui-ci tue à chaque fois que les cymbales retentissent. En partant d'un sujet trop simpliste et en passant du passé du pére à son présent, la nouvelle ne présente pas grand intérêt car elle recycle surtout des thémes déjà vu chez l'auteur. Pas désagréable en soi mais juste sans intérêt...



04 - La révolte de Caïn


Retour sur une trés courte nouvelles, de seulement 10 page. Curt Garrish est étudiant. Il vient de passer un examen et retourne dans sa chambre. Au passage, il croise des étudiants qu'il imagine mort. de retour dans sa chambre, il s'empare d'un fusil à lunette et tire à vue sur les étudiants depuis sa fenêtre... Il y a un peu de "Rage" dans cette nouvelle, assez fort en pourtant peu de temps. Et il n'en fallait pas plus pour qu'elle marque les esprits.



05 - le raccourci de Mme Todd


Homére raconte des souvenirs à un de ses amis. Notamment celui qui concerne Ophelia Todd. Une femme pour qui il a travaillé comme Homme à tout faire. Et le passe temps de celle ci était de trouver des raccourcis. Notamment pour relié Bangor à Castle Rock. Au point de défier les lois de la physique... Une trés sympathique nouvelle de 40 pages, qui m'a beaucoup plus. Simple, efficace, et finalement assez original tout en étant totalement dans la lignée de ce King a écrit, de ses obsessions. Un vrai petit, et court, plaisir !



06 - L'excursion


Au 24éme siécle, pour voyage entre les planètes, on utilise "L'excursion", un moyen de téléportation. Alors que Mark Oates, sa femme et ses deux enfants vont se rendre sur Mars, celui-ci leur fait un historique de la découverte de ce moyen de déplacement... Un théme de science fiction rarement employé par King et il s'en sort plutôt trés bien avec cette nouvelle qui m'a franchement plu ! Sceptique au départ, cette nouvelle de 40 pages m'a finalement conquis !



07 - le gala de Noce



22 pages suffisent à cette nouvelle. C'est le membre d'un orchestre qui nous raconte l'histoire ce jour où on lui a demandé de jouer pour un mariage, en lui donnant comme consigne importante de ne pas rire de la mariée. Il se trouve en effet que celle ci est particuliérement laide et que le mariage va se transformer en règlement de compte entre gangs mafieux rivaux... Plutôt bien écrite, cette nouvelle profite d'une fin franchement réussit, pour compenser une entrée en matiére assez moyenne. Mais au final, ça reste un bon petit texte.



08 - Paranoïa : Une mélopée



Poéme de 5 pages, il est écrit à la premiére personne et nous raconte l'histoire d'une personne persuadé d'être surveillé. Une tentative intéressante pour l'auteur et un texte à découvrir ca rils ne sont pas fréquents chez King !



09 - le radeau



4 jeunes gens sont partis s'amuser. Ils savent qu'il y a un petit lac dans le coin, et un radeau plus au moins au centre. Ils se rendent au lac, l'eau est froide, mais ils vont quand même rejoindre le radeau. Mais ils sont rapidement rattrapé par une substance noire parfaitement ronde qui semble leur en vouloir. Agréable, mais sans plus, le radeau est une histoire assez simple, inspiré des EC Comics d'époque, et qui se lit rapidement, dans déplaisir, mais s'oublie assez vite aussi, malgré ses 50 pages.



10 - Machine divine à traitement de texte



Richard est enseignant. Et il aurait voulu être écrivain mais ne parvient pas à sortir de son esprit quelque chose de correct. En outre, son fils l'horripile et il n'aime pas sa femme. Il enviait son frére, pourtant trés con selon lui, pour sa femme et son fils. Ce fils qui, pour son anniversaire, quelques jours aprés la mort de toute la famille de son frére, lui a tout de même laissé un dernier cadeau. Une machine à traitement de texte. Mais lorsqu'il décrit un élément de sa maison, puis l'efface, trouvant la phrase mauvaise, celui-ci disparaît réellement... Une histoire de 30 pages qui parvient à faire passer son message en prenant le contrepieds de ce que l'on pourrait en attendre. Pas la meilleure de l'autre mais une bonne histoire qui épouse parfaitement le format de la nouvelle.



11 - L'homme qui refusait de serrer la main



Dans un club privé, George raconte une histoire : Celle de Henry, un homme qu'il a recontré pour une partie de poker, et qui refusait de serrer la main à qui que ce soit. Il nourissait même une vraie phobie du serrage de main. Cette nouvelle ne 30 pages ne surprend pas forcément par son dénouement et ne propose pas vraiment de personnages marquant mais elle reste assez sympathique à lire.



12 - Sables



Cette nouvelle de 26 pages n'est guére convaincante. Dans un futur lointain, deux astronautes s'échouent sur une planéte qui semble entièrement constitué de sable. Mais l'un des deux est fasciné par ce sable, qui semble pousser à la folie. Dans un genre qui l'éloigne de ses habitudes, King semble cette fois un peu se perdre. Dommage.



13 - L'image de la faucheuse


Un collectionneur se rend dans un petit musée pour y acquérir un rare miroir. Celui-ci a une réputation : ceux qui sont marqués par le destin y verrait la faucheuse. Là aussi, la nouvelle se montre finalement un peu trop simple et ne convainc que moyennement en seulement 10 pages. Pour tout dire, on a connu King bien plus inspiré que sur cette histoire.



14 - Nona



Un jeune homme erre seul sur la route et personne ne le prend en stop malgré le froid. Il s'arrête dans uns station service et y croise Nona, une jeune femme à la beauté inimaginable. Aprés avoir été agressé par un routier et avoir remporté l'affrontement, il part et elle le suit, pour une virée... sanglante. 53 pages cette fois, pour une histoire prenante au dénouement sombre. Mais qui a, en tout cas, réussis à m'embarquer sans trop de problémes !



15 - Pour Owen



Poéme écrit pour son fils, tenant sur moins de 2 pages, il n'y a rien à dire de plus qu'il s'agit d'un joli texte venant du coeur. Difficile d'être plus clair.



16 - le goût de vivre



Un médecin reconnu, mais peu scrupuleux, voit son bateau sombrer, et échoue sur une île. Rapidement, il se blesse, et s'ampute. Et en plus, il a faim, terriblement faim. Une nouvelle de 30 pages qui va droit au but, et se montre finalement fort réussit. PArceque le personnage en dit assez sur lui, et que l'histoire se montre assez peu ragoutante,. Elle donnerait lieu à un trés bon court métrage si elle était adaptée.


17 - le camion d'Oncle Otto



Plus classique, cette nouvelle de 25 pages raconte l'histoire d'un homme qui aurait, semble t'il, tué son associé en faisant rouler son camion dessus. Depuis, il semble tout doucement sombrer dans la folie en vieillissant, persuadé que ce camion s'approche de chez lui pour le tuer. Réalité ou pas ? L'histoire reste relativement classique. C'est efficace, sans plus, et les personnages ne sont pas marquants.



18 - Livraisons matinales (Laitier n°1)


Passage réécrit d'un roman abandonnée, cette nouvelle de 10 page suit un laitier faisant sa livraison, mais qui laisse dans ses livraisons quelques petits suppléments... tel qu'un gaz au cyanure ou une tarentule. Et au passage, il pense rendre visite à Rocky, son vieil ami, le soir même... Ce n'est pas franchement une nouvelle trés intéressante. Elle ne le devient qu'une fois couplée à la suivante...



19 - Grande roue : Où l'on lave son linge sale en famille (Laitier n°2)



On suit cette fois le fameux Rocky et son pote Leo, qui vont faire passer le contrôle technique d'un véhicule pas franchement en état. Ils croisent au passage Bob Driscoll, ancien pote de classe de Rocky, qu'ils vont pousser à faire passer ce contrôle. En 25 pages, cette nouvelle ne vaut aussi que pour son lien avec la précédente puisqu'on y recroise le laitier. Pas franchement la meilleure du recueil.


20 - Mémé


35 pages présentant George, un enfant dont la grand mére à la réputation d'être une sorciére. Lui même en a peur. Vieille et sénile elle ne se déplace plus. Un jour, sa famille s'en va en urgence car son frére s'est cassé la jambe, et le laisse seul pour surveiller sa grand mére... Une nouvelle qui parvient à créer une véritable ambiance et fonctionne grâce à cela. Une nouvelle qui marque avec finalement assez peu de chose !



21 - La ballade de la balle élastique



62 pages sur cette nouvelle faisant le lien entre l'écriture et la folie. En effet, un éditeur nous raconte comment il a lui même sombré dans la folie, alors même que son écrivain dont il voulait publié la nouvelle, y tombait lui aussi. Intéressante et dans le plus pur style de l'auteur, voici une nouvelle enthousiasmante dont il est même surprenant qu'elle n'ait pas été adapté au cinéma !



22 - le chenal



Une quarantaine de page, ici, pour raconter l'histoire d'une femme qui refuse de quitter son île, et donc de traverser le chenal, tout du moins jusqu'à sa mort. Une jolie histoire, assez évanescente et franchement bien écrite, qui peut surprendre mais s'insère parfaitement dans ce recueil !



Un recueil qui fait donc le tour des genres et des possibilités et qui, à mon sens, est plutôt réussit même si, par moment, il souffle le chaud et le froid. Reste que, globalement, on s'y retrouve avec du bon King !
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critiques presse (1)
Sceneario
29 septembre 2017
"Brume" n'est peut-être pas le meilleur livre de King, malgré tout je vous en recommande vivement la lecture, ne serait-ce que pour apprécier le texte original qui a inspiré des films et plus récemment une série télé, mais aussi pour prendre la mesure du talent du maître !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (76) Voir plus Ajouter une citation
La file avançait au pas. Nous avions désormais les repas surgelés sur notre droite et les vins et champagnes sur notre gauche. Tandis que la file progressait vers les vins plus ordinaires, je caressai l'idée d'acheter une bouteille de Ripple, le vin de mon ardente jeunesse. Je ne le fis pas. Ma jeunesse n'avait jamais été tellement ardente, de toute manière.

Brume
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Deux urinoirs et trois cabinets sur la longueur.
Après avoir jeté dans l'un des miroirs un coup d’œil morose sur son visage mince et quelque peu blafard, Charles passa le coin.
Le tigre était couché à l'autre bout, juste sous la fenêtre à vitre dépolie.

En ce lieu, des tigres
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Un tentacule passa par-dessus le rebord de la plate-forme de déchargement et s'enroula autour de la cheville de Norm. Ma bouche béa largement. Ollie émit une très brève exclamation de surprise, une sorte de déglutition - urk ! Le tentacule, d'une trentaine de centimètres d'épaisseur - la longueur d'une couleuvre - à l'endroit où il s'enroulait autour de la jambe de Norm atteignait peut-être un mètre à un mètre cinquante là où il disparaissait dans la brume. Il était gris ardoise sur le dessus, virant au rose chair au-dessous, là où s’alignaient des ventouses. Celles-ci s'ouvraient et se fermaient et se tordaient comme des centaines de petites bouches aux lèvres avides.

Extrait de "Brume"
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"Rien que pour revoir le soleil." Un petit frisson me parcourut. Elle avait mis le doigt sur un point très proche du centre de mes propres terreurs, sur le sentiment d'une fatalité quasi inéluctable qui s'était emparée de moi dès que j'avais vu Norm tiré à l'extérieur par la porte des livraisons. A travers la brume, on ne distinguait plus le soleil que sous l'apparence d'une piécette d'argent. On se serait cru sur Vénus.
Cela ne tenait pas principalement à ces créatures tapies dans le brouillard, l'utilisation de la barre de fer m'avait montré que ce n'étaient pas des horreurs lovecraftiennes immortelles mais seulement des êtres organiques qui avaient leurs points faibles. C'était la brume elle-même qui minait la force et volait la volonté.
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Il pensa que beaucoup des forces malignes devaient être tout à fait semblables à un singe plein de mécanismes que l'on remonte: les rouages tournent, les cymbales commencent à battre, le sourire grimace, les stupides yeux de verre rient... ou semblent rire...

Le singe
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Videos de Stephen King (190) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stephen King
Pour sa cinquième édition, le Prix des lecteurs Babelio a une nouvelle fois récompensé 10 livres dans 10 genres différents, lors d'une soirée de remise des prix avec pour thème le Livre de la Jungle. Félicitations aux lauréats et un grand merci aux 14 000 votants !
Retrouvez ici les 100 sélectionnés pour le Prix 2023, ainsi que les 10 lauréats par catégorie : https://www.babelio.com/prix-babelio Plus de détails sur le Prix Babelio : https://www.babelio.com/article/2355/Prix-Babelio-2023--Decouvrez-les-laureats
Et voici les lauréats dans les 10 catégories : - Jeune adulte : Nine Gorman et Mathieu Guibé pour Just wanna be your brother (Albin Michel) - Non-fiction : Simone Veil pour Seul l'espoir apaise la douleur (INA/Flammarion) - Littérature française : Mélissa Da Costa pour Les Femmes du bout du monde (Albin Michel) - Manga : Ichigo Takano pour Orange, tome 7 (Akata). - Jeunesse : Baptiste Beaulieu et Qin Leng pour Les gens sont beaux (Les Arènes) - Bande dessinée : Joris Chamblain et Anne-Lise Nalin pour le Coeur en braille (Dargaud) - Imaginaire : Stephen King pour Conte de fées (Albin Michel). - Roman d'amour : Sarah Rivens pour Captive, tome 2 (Hachette Lab) - Littérature étrangère : Bernhard Schlink pour La Petite-Fille (Gallimard) - Polar & Thriller : Maxime Chattam pour La Constance du prédateur (Albin Michel)
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