AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Raissa Tarr (Traducteur)
EAN : 9782070712786
349 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.69/5   26 notes
Résumé :
Cet ouvrage d'histoire des idées et de philosophie des sciences rassemble plusieurs études dont le point commun est d'analyser les conséquences majeures de la découverte scientifique de l'infini. Ainsi, Alexandre Koyré montre comment la révolution galiléenne ou la découverte du calcul infinitésimal par Leibniz et Newton ont profondément modifié la conscience qu'a l'homme de lui-même et de sa place dans l'un... >Voir plus
Que lire après Du monde clos à l'univers infiniVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'univers est-il fini ou infini? Quel rôle Dieu y joue-t-il? le vide existe-t-il ou n'y a-t-il que de la matière? Bien sûr, la réponse à ces question reste aussi éloignée de l'entendement humain que Dieu l'est de nous, mais ce livre les affronte à bras le corps, en montrant comment les conceptions scientifiques et philosophique sur ces sujets ont radicalement changé en deux siècles, entre Copernic, Gallilée et Newton. La terre n'est plus au centre de l'univers, ni même le soleil. Les étoiles s'éloignent. L'espace peut être pensé comme infini. Il peut donc être comparé à Dieu, lui aussi infini, mais a priori plus infini encore que l'espace infini. Dieu et l'espace, serait-ce donc la même chose? Dieu et le temps, serait-ce donc la même chose? L'espace et le temps ne seraient-ils que des attributs de Dieu? Ou Dieu ne serait-il qu'une expression maladroite de ces infinis qui nous écrasent? Tout est fait par les penseurs de cette période de transition pour maintenir la toute-puissance de Dieu, mais le lecteur d'aujoud'hui, face à leurs débats sans fin, se demande s'il est bien nécessaire de maintenir ce concept encombrant de Dieu. le livre, finalement, a un petit goût d'inachevé. Qu'en est-il aujourd'hui des rapports entre Dieu, l'univers, le fini, l'infini, le vide, la matière, le temps, l'éternité? Que nous disent les scientifiques et les philosophes? Disent-ils encore quelque chose ou ont-ils renoncé devant l'impossibilité de la tâche? Je l'ignore, revenant donc au point de départ du livre, la docte ignorance de Nicolas de Cues.
Commenter  J’apprécie          120
Relecture de Koyré, du Monde clos à l'univers infini. Un livre formidable pour plonger dans ces siècles, 16ème et 17ème, où science et philosophie étaient "si étroitement entremêlées et liées ensemble, que, séparées, elles deviennent incompréhensibles." Moment de bascule de la pensée qui conduisit à une révolution spirituelle (prélude aux révolutions politiques du siècle suivant) "une révolution spirituelle très profonde, révolution qui modifia les fondements et les cadres mêmes de notre pensée, et dont la science moderne est à la fois la racine et le fruit". Lire les dialogues intérieurs de Kepler avec Giordano Bruno, la correspondance de More avec Descartes, la bataille théorique de Leibnitz avec Newton et se retrouver au coeur des "disputes" qui ont permis "la destruction du Cosmos et l'infinitisation de l'univers", "le divorce total entre le monde des valeurs et le monde des faits", et revivre ce travail de la pensée qui se déploie dans le monde et qui le déploie dans le même mouvement. Sans technologie ou très sommaire. Par la puissance de la géométrie et des mathématiques. Par la puissance de l'imagination et par cette impossibilité de "désimaginer" (c'est de toute beauté, cette idée). Comme une force indépendante, an-humaine, qui irriguerait la vie, toute vie. le livre de Koyré est écrit en 1957. La deuxième moitié du 20ème siècle réserve un autre renversement qui valide son approche épistémologique. Celui d'un retour du vitalisme, de l'immanence, de l'anti-spécisme. Un réveil pythagoricien et mystique. En réaction, à ce que laissait présager la conclusion du livre de Koyré, l'utilisation suprémaciste d'une science conduite par un rationalisme dur et débridé. "...le monde qui était décrit n'avait plus besoin de l'hypothèse Dieu. L'Univers infini de la Nouvelle Cosmologie, infini dans la Durée comme dans l'Etendue, dans lequel la matière éternelle, selon des lois éternelles et nécessaires, se meut sans fin et sans dessein dans l'espace éternel, avait hérité de tous les attributs ontologiques de la Divinité. Mais de ceux-ci seulement : quant aux autres, Dieu, en partant du Monde, les emporta avec Lui." Alexandre Koyré.
Commenter  J’apprécie          10
Ouvrage obligatoire pour étudier le thème annuel de philosophie proposé aux concours des grandes écoles de commerce, à savoir l'espace, du monde clos à l'univers infini propose une perspective historique du monde, avec rappel des théories d'Aristote à Einstein, en passant par Galilée, Newton, Leibniz et leurs admirateurs ou au contraire contestataires.
Mêlant admirablement question d'espace et enjeux philosophique, social et théologique, ce livre est à parcourir petit à petit ; le texte valsant entre thèses scientifique, théologique et extraits d'ouvrages ou de correspondances prenant par moment une certaine lourdeur.
Il demeure pourtant enrichissant à petites doses !
Commenter  J’apprécie          40
Un ouvrage limpide qui se propose d'étudier l'avènement du concept d'espace infini. On y discute des notions d'infini, d'espace, d'étendue, de dualisme ; de Descartes et More à Leibniz et Newton (étudié comme philosophe). Si le propos s'inscrit dans le cadre de la physique ce n'est pas l'épistémologie qui est en question mais la métaphysique qui sous-tend l'évolution de la perception des concepts discutés. L'auteur cite beaucoup. Intéressant à lire.
Commenter  J’apprécie          00
Un essai magistral de penser la continuation de la révolution copernicienne
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pour ma part, j'ai essayé, dans mes Études galiléennes, de définir les schémas structurels de l'ancienne et de la nouvelle conception du monde et de décrire les changements produits par la révolution du XVIIe siècle.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Alexandre Koyré (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Koyré
Karim Benyekhlef - Directeur du Laboratoire de cyberjustice
Karim Benyekhlef est professeur à la Faculté de droit de l'Université de Montréal depuis 1989. Il est détaché au Centre de recherche en droit public depuis 1990 et en a assuré la direction de 2006 à 2014. Il a assuré la direction du Regroupement stratégique Droit, changements et gouvernance, regroupant une cinquantaine de chercheurs, de 2006 à 2014. Il fut aussi directeur scientifique du Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CÉRIUM) de 2009 à 2012. Il assure actuellement la direction du Laboratoire de cyberjustice, qu'il a fondé en 2010. le Laboratoire de cyberjustice a obtenu en 2015 le Prix Mérite Innovation du Barreau du Québec. Il est titulaire de la Chaire de recherche LexUM en information juridique depuis octobre 2014. Il a reçu en 2016 la distinction Advocatus Emeritus (Avocat émérite) du Barreau du Québec. Il a été le titulaire 2019-2020 de la Chaire d'excellence Alexandre Koyré. Il est co-responsable de l'Axe Droit, cyberjustice et cybersécurité à l'OBVIA (Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique). Il dirige maintenant le projet «Autonomisation des acteurs judiciaires par la cyberjustice et l'intelligence artificielle» (Projet AJC) dans le cadre du programme de partenariat du CRSH (2018-2025). Ce projet vise à mettre l'intelligence artificielle (IA) au service des justiciables et des acteurs judiciaires afin d'accroître l'accès à la justice. AJC réunit, pour 7 ans, une équipe multidisciplinaire et internationale composée de plus de 50 chercheurs et de 42 partenaires représentant des centres de recherche, des institutions publiques, des professionnels du droit, des représentants de la société civile et des acteurs du secteur privé.
Conférence : Existe-t-il un juste usage et une réelle utilité de l'IA en justice ? Jeudi 5 mai 2022, 10h45 - 11h30 — Amphi mauve
Les promesses de l'IA sont nombreuses et relèvent parfois plus du marketing (économie de la promesse) que de la réalité. Qu'en est-il de l'apport de l'IA dans le champ de la justice? L'expression «intelligence augmentée» apparaît plus juste dans le champ de la justice. En effet, il s'agit plus d'assister le justiciable ou le professionnel que de se substituer aux décideurs, ainsi que l'illustre l'image chimérique et absurde du juge-robot. Les outils numériques peuvent contribuer à un meilleur accès au droit par des agents conversationnels, par exemple, et à faciliter, dans certains cas, l'accès à la justice, en particulier par le biais des plateformes de résolution en ligne des conflits. Dans tous ces cas, la tâche est difficile car le droit ne se laisse pas facilement encapsuler dans des formules algorithmiques. La sensibilité du droit au contexte socio-économique, voire politique, le rend évolutif et parfois difficilement saisissable et ces caractéristiques sont loin d'être des défauts. Une fois ces caractéristiques prises en compte et soupesées, l'intelligence augmentée peut contribuer à l'accès au droit et à la justice et ainsi faire oeuvre utile.
+ Lire la suite
Dans la catégorie : CosmologieVoir plus
>Philosophie et disciplines connexes>Métaphysique>Cosmologie (25)
autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (147) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..