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EAN : 9782260001089
534 pages
Julliard (26/11/2005)
4.35/5   187 notes
Résumé :
Vous qui entrez ici, laissez toute espérance.
Ce vers de Dante, trois cents déportés du camp d'extermination de Mauthausen, où la durée moyenne de vie était de quatre mois, l'on fait mentir.
Ils sont sortis vivants un matin du printemps 1943 parce qu'ils étaient les plus costauds d'un convoi de 2 500 français et qu'il y avait à la frontière yougoslave un tunnel stratégique à construire.

A Loibl-Pass, leur petit camp perché sur les monts ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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vous qui entrez ici laissez toute espérance.ce vers de dante trois cents déportés du camp de Mauthausen où la durée moyenne de vie était de quatre mois,l on fait mentir.ils sont sortis vivant un matin de 43 d un convoi de 2 500 français.parce qu'il y avait a la frontière yougoslave un tunnel stratégique a construire.a loibl-pass leur petit camp perché sur les monts Karawanken on savait mourir,mais aussi rire 😆 chanter 🎶 saboter et rentre les coups.
le tunnel est le récit du calvaire et de la résurrection de ses français que rien ne prédisposait a s unir.ils y avait tout les âges du grand père a l écolier,de tout les milieux de l ouvrier 👷 agricole au pdg,de tout les horizons politiques.sans parler des truands.l un d eux pourtant s est racheté au bagne même
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J'ai acheté ce livre sur les conseils de mon amie (uniquement d'occasion, ce qui est dommageable) et je l'ai mis dans la pile de livres à lire pour les vacances...718 pages haletantes dont 400 d'horreur pure !!! difficile d'en ressortir indemne (et pourtant, je ne suis plus un novice...)
Quelques 500 types choisis pour leur capacité physique sont sélectionnées à Matahausen pour faire partie d'un commando X, commando qui sera chargé de creuser un tunnel en pleine montagne.
Le livre relate, au travers des yeux de Paulo, un français un brin filou, le calvaire de ce camps de fou !!!
Comment ne pas se poser de questions sur la cruauté des allemands, Kapos et autres. Inimaginable !! parfois, je me suis arrêté, j'ai fermé le livre en me demandant si André Lacaze, l'auteur, ne délirait pas dans le sordide. Mais non, cela est bel et bien arrivé !!! c'est au dessous de tout, c'est pire que l'animalité, qui elle, est plutôt instinctive. Non, c'est l'abjection totale, la brutalité la plus crasse, et bien pensée, bien étudiée, très bien réalisée. le cerveau humain réalisant l'inconcevable, l'indicible.
Livre à suspense, qu'on ne quitte pas (vous voilà prévenu !!). La suite est un peu plus "joyeuse" (!!!), jusqu'au dernier chapitre, où Paulo retrouve le Paris de l'après guerre qui ne sait pas quoi faire des ces morts-vivants qu'on croyaient disparus pour toujours et qui réapparaissent. Suspicion, méchanceté, affront, bref, un nouvel enfer qui débute, mais Paulo n'est plus vraiment là. Il a compris tellement de choses qu'il pourra peut être survivre dans ce monde à la Louis Ferdinand Céline (rapprochement sue les idées, mais également sur l'argo savamment utilisé ainsi que pour les tournures de phrases et parfois pour l'humour (oui! il y en a quand même...)
un incontournable à mon humble avis. Dantesque !!
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En 1943, André Lacaze, membre de la résistance, a été déporté au camp de Mauthausen. Comme le héros qu'il met en scène dans "Le tunnel", le hasard a voulu qu'il soit transféré peu de temps après au commando annexe de Loibl Pass, chargé de creuser un tunnel sur la frontière austro-hongroise. En apparence, c'était peut-être quitter un enfer pour un autre, mais les nazis ayant besoin de bras, la perspective de finir au crématoire s'éloignait un peu. La ressemblance de l'auteur avec son personnage s'arrête là, car Paulo Chastagnier n'a pas été déporté pour des faits glorieux : c'est un vulgaire truand parisien. André Lacaze joue beaucoup sur la différence d'origine de ceux qui peuplent ce camp. La rivalité entre résistants et voyous ne trouve de répit que face à la bestialité des kapos, pour la plupart prisonniers allemands pour faits d'homosexualité. Double raison aux yeux de Paulo pour cristalliser sa haine...
C'est un récit magistral sur la déportation et son cortège de violences, d'humiliations, de privations mais surtout sur la capacité de l'homme à lutter pour sa vie. Les sentiments se succèdent : il suffit d'une conversation, d'un geste d'amitié, d'une rumeur sur l'avenir pour que l'espoir rejaillisse. de même qu'une blessure, une maladie, la perte d'un co-détenu peut vous détruire moralement et rapprocher ainsi l'heure de votre condamnation à mort. L'écriture d'André Lacaze s'est adaptée à l'origine de son narrateur et l'emploi de cet argot parisien arrive même à distiller un peu d'humour dans toute cette noirceur.
Malheureusement, en consultant Babelio, je m'aperçois qu'il existe une suite à ce titre, suite que je ne possède pas. Je regrette donc la fin plutôt brutale car je n'assiste pas à la libération du camp. Ma note de 12/20 est surtout due à cette déception finale.
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Il y a la traversé du désert, moi j'ai connu la traversé du tunnel…
Lacaze, il n'y a rien à dire d'autre, qu'il sait la raconter sa traversé. Pour raconter le Bagne de façon romanesque il y a eu « Papillon », pour raconter l'enfer Nazi, il y a eu « le choix de Sophie », « si c'est un Homme », « la 25 heures » et j'en passe. Puis il y a « le tunnel ».
Comment cet homme a-t-il pu faire pour raconter à la manière d'un page-turner, l'enfer ici bas ? Comment s'est-il débrouillé pour nous empêcher de dormir comme si on était en train de lire un polar incroyable ? Comment a-t'il pu transformer le sordide, la folie humaine et le déposer ainsi sous nos yeux ?
On n'oublie rien de rien disait Piaf et je reprendrais ce petit refrain pour marteler que je n'oublie rien de rien de ces pages qui ont laissé des images, des impressions, des sensations à la manière d'un calque. Tout se dépose sur la pensée. Si la somme des lectures que lit un lecteur le détermine quelque peu, si cette somme modèle lentement sa pensée, sa vision du monde, il est indéniable alors que ce livre sur l'adolescent que j'étais a fait son oeuvre.
Ce témoignage arrive à nous prendre par la main, à nous emmener dans la peur, dans la crainte du Kapo, dans la survie, dans l'envie d'être, coute que coute. On a déjà tant dit sur les camps, on déjà tant écrit sur les camps, qu'un livre de plus me direz vous…
Oui mais dans ces cas là, ce n'est pas "un" de plus. C'est un "en" plus…

Un témoignage absolument implacable. Une voix qu'il ne faut pas laisser glisser dans l'oubli. Ecrit au fuseau, puis au burin. C'est le sentiment marié à l'histoire. C'est la force lié à la sensibilité. A lire, à relire, à faire passer. Qu'on n'oublie pas l'histoire. Mais c'est aussi un roman. Un fabuleux récit qui nous entraîne dans la lutte, dans la foi, dans la force qu'à la vie...
http://www.lisons.info/Le-Tunnel-livre-213.php
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Âmes sensibles, accrochez-vous ! Une chose est d'apprendre dans les grandes lignes l'existence des camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale et autre chose d'endosser à Mauthausen un pyjama rayé et de vivre deux ans dans la peau d'un condamné aux travaux forcés sous la garde de SS. le parcours du lecteur résistant que nous impose ce livre est éprouvant (plus de cinq cents pages d'une typographie serrée), mais il ne pouvait pas être plus court ; les jours, les mois et les années durent si longtemps au bagne !

Bien qu'il puisse paraître romancé, ce livre porte la marque du vécu : l'histoire qu'il rapporte est fondée sur des faits réels. Précisément parce que proche de la réalité, le récit est presque insupportable. Pourtant, il faudrait que bien des professeurs et des étudiants le lisent pour mesurer le caractère relatif du spleen contemporain. [Je dis "proche de la réalité" parce que, malgré tout le talent de l'auteur, la transmission à cent pour cent de l'ignoble, de l'atroce et du monstrueux est impossible.]

Ce n'est pas parce que la guerre est une horreur et que les atrocités commises au nom du fascisme sont indignes de l'humanité qu'il faut refuser de regarder la vérité en face. Ces hommes faits prisonniers pour de bonnes ou de mauvaises raisons, n'ont pas été traités comme des hommes, mais comme des bêtes de somme, des esclaves que l'on éliminait s'ils devenaient improductifs ; survivants, ils échappaient au crématoire mais devaient travailler quatorze heures par jour pour le compte de l'organisation de leurs bourreaux.

J'ai particulièrement apprécié la figure du principal protagoniste (Paulo) parce que, du fond de la misère la plus obscure, il savait distiller des encouragements à ses compagnons d'infortune et les convaincre que survivre dans les conditions extrêmes auxquelles ils étaient soumis était un devoir de Résistance. J'ai également aimé la description du changement de camp de la peur, changement d'abord subtil en 1944, puis de plus en plus évident au fur et à mesure de l'avancée des forces alliées ; j'écris cela pour ne pas décourager le lecteur potentiel : il y a de la lumière au bout du tunnel et, de-ci de-là, on rencontre des remarques drôles qui sont autant de verres d'eau accordés au lecteur dont la gorge sans cela deviendrait affreusement sèche.

La lecture demande parfois un effort, une forme de courage. Ainsi, vous pourrez être rebuté, écoeuré et profondément choqué par la dureté du vocabulaire utilisé, mais vous devrez l'accepter (même si vous n'en comprendrez pas toujours les nuances sordides), car ce sera votre façon de découvrir ce que des hommes de notre époque et de notre culture ont fait subir à leurs contemporains et de rendre hommage un tant soit peu à ceux qui ont résisté et témoigné.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"On va tous caner", c'était sa phrase depuis trois mois. Depuis que le lendemain de l'arrivée, passé la brève rigolade de la séance de douches et la surprise amusée de la ronflette en sardines, il avait eu l'explication de l'Odeur. Une odeur inconnue, une odeur qui rentrait dans les narines, dans la gorge, dans les fringues, dans la peau et qui ne partait plus. Une odeur que Paulo avait reniflée dans la montée au camp, au moins deux kilomètres avant, mais que sur le moment il n'avait pas réussir à définir. Cette odeur, c'était l'odeur des copains qui brûlaient les uns après les autres, par centaines. Elle venait du crématoire, dont la cheminée, large comme celle d'une usine de banlieue, laissait échapper le jour une épaisse fumée noire, la nuit une flamme rouge effrayante.
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Des militaires bourreaux ce n'était pas une nouveauté, mais ce qu'on n'avait encore jamais vu dans une armée, c'étaient des médecins assassins. Des vrais médecins qui avaient fait des études pour sauver les vies et dont le métier par lâcheté ou par goût était devenu la Mort. Car il n'était pas un cas unique, monsieur le Docteur Ramsauer. Des comme lui, il y en avait dans chaque camp, plusieurs par camp, ils étaient des milliers, tueurs professionnels, diplômés manieurs de seringues à benzine... Quelle honte, cette Armée allemande qui autorisait ses officiers de santé à remplacer sur leur uniforme le caducée par une tête de mort . Totenkopf ! une tête de mort et deux tibias, ce qui restait précisément sur la grille du crématoire de Loibl d'un Polonais de vingt ans, prise de guerre.
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Il souriait tant, Paulo, en imaginant la suite, qu'il n'avait pas réalisé qu'il était en train de défiler devant tout le camp, kapos et détenus, formés en carré depuis une bonne heure pour l'appel du soir. Six cents piquets rayés, chefs de block compris, le bouffaient littéralement des yeux. Partis dans sa gamberge, Paulo avait complètement oublié sa tête écorchée, sa tête scientifiquement tailladée à la cravache, et il ne se rendait pas compte, dans ce silence de mort, de la tragique beauté de son entrée. Avec sa barbe hirsute, sa poitrine nue rouge du sang que la tête ouverte laissait couler en rigoles, et aussi à cause de ce long brancard qu'il portait comme une croix sur son épaule meurtrie, il ressemblait au Christ en route pour le Golgotha. Et Jo l'Oranais qui suivait derrière avec sa tronche de larron, plutôt mauvais que bon, ne déparait pas le saint tableau.
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La douceur du lit, l’illusion de confort, l’avaient transporté très loin. En sautant à terre il essayait de retrouver où sa rêverie l’avait mené. À Paris évidemment, et en liberté. Il se rappelait vaguement, il y avait des filles autour de lui dans son rêve, des potes admiratifs et une table bourrée de victuailles. Il se pavanait dans un complet en vrai tweed impeccablement coupé et sa chemise, curieusement, était rayée. Sa vie de tous les jours, rien de plus, mais d’habitude, il n’en rêvait pas.
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Ainsi c était de la frime,ces tranchées à creuser devant les baraques.ca faisait juste partie de l exercice,du dérouillage des muscles,et maintenant il fallait reboucher.Il y en avait au moins pour une heure à réparer tous les dégâts et c était justement cette heure que les bandits à casquette de docker avaient gardée comme bouquet de leur feu d artifice.Plus encore que la schlague collective,plus encore que la Gymnastik,il fallait qu elle laisse dans l esprit de tous un souvenir inoubliable,un souvenir qui marquerait.La corrida elle s appelait,leur trouvaille pour cette heure à meubler.
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Video de André Lacaze (1) Voir plusAjouter une vidéo

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