Le Retour«
Ils renaîtront pour toi jusqu’à tes derniers jours ;
Que dis-je ? Quand la mort, sous un vert mausolée,
Rendant un peu de terre à ton ombre exilée,
Couvrira de gazon le fils de la vallée,
Des amis ? ta mémoire en gardera toujours :
Ils y viendront pleurer et cette grâce attique,
Et cet accent naïf, tendre, mélancolique,
Qui sans les demander fait ruisseler nos pleurs ;
De leurs jeunes vertus tu nourriras la flamme ;
Et se sentant meilleurs, ils diront : C’est son âme
Qui de ses doux écrits a passé dans nos cœurs ! »
Le poète Alphonse de Lamartine lui dédie en 1826, Le Retour, une épître en vers qui lui est entièrement consacrée. Il y évoque au passage son lien de parenté avec lui, par sa sœur Césarine, morte en 1824 et qui avait épousé Xavier de Vignet, neveu de Xavier de Maistre. Faisant l’éloge de son parent, il assure que son génie lui vaudra une gloire durable de génération en génération.
Poésie - Le papillon - Alphonse de Lamartine