AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782910370527
352 pages
Naturellement (20/03/2000)
3.12/5   4 notes
Résumé :
Forces obscures : un voyage vers l'inconnu, vers le rêve, vers le cauchemar. Forces obscures : des écrivains de premier ordre, des talents reconnus ou totalement nouveaux. Forces obscures : de la science-fiction, du fantastique, de la fantasy. Forces obscures : une anthologie qui réunit les genres, qui brise les barrières.
Que lire après Forces obscures n°1 Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un recueil de nouvelles d'auteurs est une idée intéressante. Cela permet de découvrir de nouveaux écrivains ou de retrouver avec plaisir ceux avec qui on a l'habitude de lire. Ils ont dix-huit à avoir écrit une nouvelle dans le genre de l'imaginaire. Chacun pourra trouver (ou pas) ce qu'il lui plaît. Ainsi nous aurons du Fantastique, de la Science-Fiction, mais également un texte de Fantasy.

Au programme, du beau monde (avec trois auteurs que j'adore) connu ou méconnu :
→ « Le bourreau des coeurs » ~ Brian Stableford
→ « Mamy voit des OVNIs » ~ Jean-Marc Ligny
→ « Le ranch au coeur du temps » ~ Kevin J. Anderson
→ « Imago » ~ Jean-Michel Blatrier
→ « Futures parties » ~ Paul J. McAuley
→ « L'aube des bâtisseurs » ~ Daniel Walther
→ « Égalité des chances » ~ Edward Lee
→ « Ciel » ~ Alain le Bussy
→ « Délice surprise » ~ William Francis Nolan
→ « Que me restera-t-il quand je m'éveillerai ? » ~ Anne Duguël
→ « Poudre aux yeux » ~ Robert McCammon
→ « L'avaleuse d'oiseau » Jean-Pierre April
→ « Foet » ~ Francis-Paul Wilson
→ « Le cas Karl » de Michel Lamart
→ « Ce bon vieux rock and roll » Elizabeth Massie
→ « La marche » ~ Christophe Corthouts
→ « Belinda » ~ Graham Masterton
→ « Eddy » ~ Alain Delbe

Brian Stableford lance les hostilités avec une nouvelle qui se lit, sans être géniale. Il s'agit d'un homme qui reçoit un coup de téléphone d'une jeune femme dépressive. Au final, je suis content d'être arrivé au bout.
Jean-Marc Ligny confirme que je n'apprécie pas ses textes. C'est une histoire écrite à la première personne dont le personnage principal est – selon ses dires – un débile (je préfère le terme déficient mental). N'est pas Daniel Keyes qui veut. J'ai trouvé la fin décevante, à l'image du récit.
Il faudra attendre la neuvième nouvelle, pour que je prenne plaisir. Ce texte nommé « Délice surprise » est agréable à lire, bien qu'un peu court. La chute est étonnante, mais elle est due à la faiblesse de la narration.
On atteint les sommets de la perversité avec « Égalité des chances » qui parle d'une fillette de quatre ans abusée sexuellement par son père et ses amis. Si l'attention est louable de montrer ces horreurs – hélas encore d'actualité –, le résultat est plus que décevant. Narrée à la première personne, la jeune femme raconte son calvaire de jeunesse sur un ton détaché. Tout y passe, c'est cru. L'auteur invente tout un tas de déviance sexuelle. Bref, j'ai zappé les dernières pages pour me concentrer sur la suivante.
Robert McCammon, que j'admire, m'a un peu déçu avec son titre. Il est vrai que je m'attendais à plus de sa part. Il s'agit d'un voleur qui se trompe de mallette. L'auteur prouve qu'il excelle à merveille dans le fantastique, avec une pointe d'humour.
Je retrouve avec un certain plaisir la plume du docteur Francis-Paul Wilson. Il met en avant la vanité des femmes avec une nouvelle sous le signe de l'horreur. Ce texte m'a donné envie d'en lire d'autres de cet auteur.
« Le cas Karl » aurait pu être un petit bijou. Au début, nous avons un animateur radio qui interviewe un spécialiste. C'est la SF avec une mégapole transformée en Hypermarché – une sorte de ville dans le commerce. Malheureusement, l'auteur veut en faire de trop et la suite devient longue et ennuyeuse. Dommage puisque le récit dispose d'atouts certains et d'humour.
La bonne surprise, pour moi, fut la lecture de « Ce bon vieux rock and roll ». Nous sommes dans une maison de retraite où travaille un employé de nuit. Sa particularité, il déteste les personnes âgées et passe son temps à les humilier. J'ai beaucoup apprécié ce texte et cela m'a donné envie d'en savoir plus sur cette auteure.
Si je vous dis que j'ai adoré la nouvelle de Graham Masterton, cela va vous faire rire. Il est vrai que c'est – j'en suis même sûr – mon auteur préféré. Attention, je ne suis pas comme ceux et celles qui encensent bêtement leur idole à la moindre nouveauté (je ne citerai pas de nom). Je suis capable de dire quand je suis déçu par ses textes (chose rare). Graham Masterton a un don de conteur. C'est dingue qu'en si peu de page, j'ai été comme envoûté par sa plume. Au programme, le Maître nous sert une belle histoire Fantastique sur fond de légende de marins. La lecture s'est fait avec délice et trop de facilité. Je déplore cette fin, qui se termine brutalement, comme si l'histoire n'était pas finie. J'ai été frustré qu'elle ne se poursuive pas. L'auteur nous distille une légère dose érotique. Seul l'horreur est anormalement ignorée.
Le recueil se termine sur un texte mauvais (tout comme « La marche »). Je ne dis pas cela parce que la nouvelle de Graham Masterton est juste avant – et puis, j'ai lu celle du Maître en dernier, comme pour mieux le savourer. En fait je n'ai rien compris à la dernière nouvelle « Eddy ». J'ai lu, sans réellement lire ce texte.

Au final, on pourra saluer l'idée d'anthologie. Toutefois, les textes proposés sont pour la majorité médiocre. Quelques bons points sont à présent, comme un court texte de chaque auteur sur l'origine de leur texte. C'est toujours sympa de savoir comment le récit est né (seul Robert McCammon n'est pas présent). À noter aussi une courte biographie. Par contre, le point négatif, c'est que les notes ne sont pas renvoyées en bas de pages, mais à la fin de chaque nouvelle. C'est gênant de tourner les pages pour lire une description.
Commenter  J’apprécie          130

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— Il cessa d’être magasinier ?
— Oui, il devint rabatteur.
— C’est-à-dire ?
— On le chargea d’attirer les « prospects » – en jargon, ce sont les clients potentiels, si vous préférez – pour les forcer à venir dépenser leur argent dans le magasin qui l’employait.
— Pratiquement, cela se passait comment ?
— Les arguments étaient appropriés à chaque situation. Cela pouvait aller de la persuasion aux coups. L’essentiel était que « le gibier », selon une autre expression consacrée, pénètre à l’intérieur.
— Mais s’il n’avait pas d’argent ?
— Ne soyez pas si naïf !
— Je ne le suis pas. Les auditeurs de Fun Fun Radio doivent savoir. Je ne fais que mon métier.
— Soit ! Si les pigeons étaient insolvables, ils ne sortaient jamais vivant de l’hypermarché.
— Vous vous voulez dire que…
— D'où croyez-vous que sortent ces succulents pâtés pour chiens, ces saucisses sèches ou alors ces savonnettes ?

« Le cas Karl » Michel Lamart
Commenter  J’apprécie          51

autres livres classés : forces du malVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (13) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}