Lorient,1926 la mort du père André ne perturbe pas plus que ça la famille Leguenec ,Damien le fils ainé,blessé de la grande guerre,reprend les affaires de l'armateur.
Quand à Pierre le plus jeune il vit en dilettante et en enfant gâté
Les deux fils vont à leur insu se livrer une terrible bataille sur fond de vengeance amoureuse liée à la vie de leur père.
Livre léger,idéal sur la plage!
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Un suspens coupant le souffle : un roman que l'on lit de la première page jusqu'à la dernière sans le lâcher, bravo.
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Il y avait deux sortes d’êtres dans l’existence. Il y a ceux qui vont jusqu’au bout, qui ne renoncent jamais, quel que soit le prix à payer. Et puis il y a les autres, l’immense majorité des anonymes qui trouvent que la vie est une chose qui va de soi, du berceau à la tombe. Ceux-là sont faits pour rêvasser. Ils imagineront que leur vie va changer, qu’ils pourront enfin réaliser leurs désirs les plus chers. Mais jamais ils ne s’en donneront les moyens. Ils iront picorer ici et là, comme des poules qui pataugent dans le fumier d’une cour de ferme en attendant que le coq les baise.
Pierre ne grandirait jamais. Il demeurerait cet adolescent fragile, mal dans sa peau qui, pour se donner des airs de virilité, brandissait des liasses de billets et parfois même le poing. Futile, inconscient, hâbleur, Pierre Leguenec lui apparaissait aujourd’hui comme un être sans dimension, une sorte de surface plane sans aspérités. Son charme ne s’exerçait d’ailleurs que sur les êtres de même nature et elle s’en voulait d’y avoir cédé aussi facilement.
Il avait aimé jouir de ce corps tout en souplesse, abandonné au rythme chaotique de l’amour. Un corps fait pour les caresses autant que pour les morsures. Sans doute n’appartenait-elle pas à ces beautés classiques qui recueillent, sur leur simple plastique, les jugements favorables de la plupart des hommes. Mais Anna était mieux que cela : une explosion de fraîcheur et d’énergie. Elle ne se préservait pas, elle se donnait entièrement.
L’argent, heureusement, était là pour lui donner l’illusion de pouvoir vivre à sa guise, sans souci du lendemain ni de l’opinion d’êtres qu’il jugeait inférieurs et menant une existence dépourvue d’intérêt comme de fantaisie.
Et cet air d’innocence presque enfantine qui se dégageait d’elle, accompagné d’une puissance de séduction inouïe… Cette séduction qui, même à distance, même le jour de l’enterrement de son père, l’avait happé dans un tourbillon de sensations violentes.
Eric le Nabour
Jacques CHANCEL s'entretient avec
Eric LE NABOUR dans le cadre des radioscopies "Jeunes pour l'an 2000": il a 20 ans, considérations sur l'âge, le
mariage, ses écrits, le métier d'instituteur; l'éducation, le
chômage; son attachement à la cellule familiale;
Jacques CHANCEL s'étonne de ses positions réactionnaires.
Eric LE NABOUR : son opinion sur la
jeunesse, l'église, la
démographie;...