En pleine guerre froide, l'histoire de deux agents secrets, l'un américain, l'autre russe, qui se détestent mortellement mais qui vont malgré tout devoir collaborer seuls contre tous, face à un terrible péril qui menace le monde...
En entamant ce livre, je me demandais si un livre d'espionnage écrit en 1979 ne ferait pas trop démodé pour un lecteur du XXIeme siècle habitué à Internet, aux téléphones et ordinateurs portables, ...
La réponse est (à ma propre surprise) non*, et c'est à mon avis toute la force de l'écriture de
Ludlum qui a su écrire un roman sur une période déjà ancienne (30 ans) tout en le rendant tout aussi haletant à lire pour un lecteur de 2011.
Dans ce roman on retrouve tout ce qui fait la marque du romancier : deux héros, quadragénaires, marqués par la vie, surhommes de l'espionnage sans scrupules ayant la "Licence to kill"** facile. Une conspiration pieuvresque internationale ayant des ramifications avec la mafia, les terroristes, les grands consortiums financiers... Une romance. Une intrigue aux multiples rebondissements.
Les lecteurs assidus des aventures de Jason Bourne (un des autres héros cher à
Ludlum et connu du grand public sous les trais cinématographiques de Matt Damon) ne devraient pas être dépaysés.
* Finalement ce qui fait le plus désuet c'est certains des termes employés par M. Courtois-Fourcy le traducteur. Par exemple l'abus du terme "grande fille" qui désigne ici une femme de 30 ans et qui aujourd'hui serait remplacé plus agréablement par "jeune femme"...
** "Licence to Kill" est une terminologie fleminesque qui désigne le droit de tuer octroyé à James Bond.