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EAN : 9782266008150
305 pages
Pocket (01/09/1994)
4.23/5   91 notes
Résumé :
Un document sur la condition de la femme musulmane, et la réalité de la vie cachée derrière la richesse. Ouvrage présenté par Betty Mahmoody.

Protégée par un pseudonyme, une femme musulmane lève, pour la première fois, le voile sur les secrets de son pays, l'Arabie Saoudite. Sultana est née princesse, mais la vie qu'elle retrace dans ce témoignage bouleversant est celle de l'esclavage auquel sont soumises toutes les Saoudiennes. Enfance dominée, maria... >Voir plus
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J'ai toujours été partagée en lisant l'histoire de Sultana. Car s'il est vrai qu'elle ne maîtrise pas sa propre vie, son enfance étant dirigée par son père puis sa vie d'adulte par un époux choisi par ce dernier, elle a quand même plus de chance que n'importe qu'elle autre femme ordinaire de son pays ou même de tout autre pays islamiste comme l'Iran.
Car après tout, sa vie est peut être un long sacrifice, mais comme le dit Marius à Fanny dans la trilogie de Pagnol, elle se sacrifie de bon appétit : des milliers de dollars d'argent de poche, se levant à midi puisque les domestiques s'occupent des enfants, se faisant masser les pieds, vivant dans des maisons immense pourvues de tout le confort moderne, voyageant dans compter entre les différentes capitales, juste pour faire du shopping…
Quant à ses « manquements » aux règles, ils ne sont guère sanctionnés. Là où toute autre jeune fille serait emprisonnée et risquerait la flagellation ou même la mort, Sultana ne récolte que des regards noirs et des sermons.
Mais d'un autre côté, c'est cette « protection » que lui donne sa naissance royale (car les hommes de sa famille craignent plus que tout un scandale public et ne peuvent pas punir de manière trop cruelles leurs filles ou épouses, au risque que la raison de cette punition ne se sache) qui lui permet de nous dévoiler les dessous de la vie des saoudiennes, celles qui n'ont pas sa chance.
Comme la jeune fille de 13 ans, lapidée pour avoir eu des relations sexuelles alors qu'elle a été violée par les amis de son frère en l'absence de ses parents, celle de 17 ans, mariée à un homme de 57 ans au fond du désert pour avoir eu un comportement déplacé, au même âge, et pour la même faute, une autre sera exécutée par son père…
Sultana nous parle aussi des domestiques, surtout les philippines, qui sont régulièrement battues et violées par les familles qui les emploient.
Même si la vie de Sultana est contrôlée par les hommes et par les lois clairement faites contre les femmes dans son pays, je la trouve parfois très naïve. Elle vit sur un tapis d'or, son père lui a choisi un époux assez proche d'elle en âge, séduisant, aux idées assez modernes pour un saoudien, elle n'a pas été excisée, son père ayant interdit cette pratique après qu'un médecin l'ait informé que sa femme l'avait fait sur ses trois filles aînée et lui ait expliqué les dangers de la pratique, elle a été éduquée, d'abord enfant, puis en reprenant des études une fois adulte… Je ne sais pas si elle réalise à quel point sa vie est facile comparée à celle des femmes de conditions plus modestes.
Ce livre est très intéressant car il parle de la condition féminine en Arabie Saoudite, mais il faut parfois remettre les choses à leur place et imaginer les mêmes situations dans une famille qui ne dépense pas 6 millions de dollars comme nous dépensons 5€.
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“La valeur d'un enfant né au royaume d'Arabie Saoudite s'évalue toujours à l'absence ou à la présence de l'organe mâle.”

Cette histoire se passe en Arabie Saoudite. Afin de ne pas mettre en danger la princesse musulmane qui raconte son histoire à l'auteur, elle est nommée Sultana. Ce livre écrit sous forme d'un long témoignage, révèle la condition de la femme dans ce pays très répressif.

À l'époque de la publication de ce roman, 1992, les femmes étaient placées sous l'autorité d'un homme, soit leur père, soit leur mari ? Elles ne faisaient que servir, donner du plaisir à son mari, faire des enfants, préférablement des garçons.

Aujourd'hui, les Saoudiennes ont le droit d'étudier, de travailler, d'avoir un passeport, de voyager… sans l'autorisation d'un homme. Mais … Elles doivent demander l'autorisation à un père ou un frère pour se marier et elles ne peuvent divorcer que si leur mari leur accorde sinon, elles doivent rester avec lui, seul le père peut prendre les décisions importantes concernant les enfants.

Il est triste de penser qu'une telle barbarie existe encore, et non seulement dans ce pays. Pensez à l'Afghanistan. Ce livre nous rappel que nos libertés en tant que femme sont si fragiles …. et qu'il ne faut absolument pas accepter des régressions dans nos lois. Excellente lecture !
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En juillet 2012, la Princesse Sara Bint Talal Ibn Abdel Aziz al Saoud, surnommée la “Princesse Barbie", petite- fille du Roi fondateur de l'Arabie Saoudite, a fait parler d'elle, en demandant l'asile politique à l'Angleterre, se trouvant à présent sans visa et dans la crainte d'un complot contre elle dirigé par les hauts responsables de son pays. Cette princesse déjà qualifiée de "rebelle" il y a quelques années, refuse en effet de vivre à la manière des femmes de son pays, et s'est réfugiée à Londres pour y vivre plus en liberté.

C'est ainsi que cette actualité m'a rappelé le livre que j'avais lu, Sultana, que Jean P.Sasson a écrit d'après le témoignage, notes et journaux intimes de cette "princesse saoudienne racontant le cauchemar de sa vie". Sultana est un prénom d'emprunt, Sultana, qui est donc la cousine de la Princesse Sara sus-citée.

Au cours de cette lecture, on avance toujours avec une certaine crainte, découvrant une manière de vivre qui ne surprend plus guère de nos jours, mais qui surprend tout de même, car même les princesses de sang royal, richissimes, ne sont pas libres à l'intérieur même de leur palais. La préférence est donnée, dès le plus jeune âge, aux fils, et le petit garçon, sans s'en rendre vraiment compte, apprend à mépriser ses soeurs et à régner en maître absolu dans le Palais, et plus tard, il aura pour les femmes ce profond mépris, cette superficialité qui ont tant fait souffrir Sultana, quand elle était enfant, adolescente puis mère enfin.

Adolescente la jeune fille rêve de liberté, et déplore le sort réservé aux jeunes filles et aux femmes de son pays. Elle ne peut être que simple spectatrice, malgré sa volonté d'arriver à sortir de ce monde de ténèbres et de silence les femmes de toute condition. Son brillant mariage lui apportera-t-il le bonheur et la liberté ?

Tout au long du récit, diverses anecdotes sont rapportées, de la plus agréable à la plus horrible - des pères noyant leur fille dans leur piscine, ou les enfermant à vie dans une chambre sans fenêtre, des jeunes filles achetées et violées. L'interdit est partout. L'homme est roi, la femme est une esclave, injustement traitée, souvent humiliée, trompée bien évidemment, et Sultana souffre de ces pratiques immondes, contre lesquelles, malheureusement, elle ne peut rien. On lira hélas qu'elle rapporte que "le plus triste, dans sa vie, est de regarder les silhouettes de ses deux jeunes filles, maintenant voilées et enveloppées de leur manteau noirs" (p286)...

Un témoignage du plus grand intérêt, qui semble presque irréel, voire incroyable.
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Sultana est un témoignage poignant d'une princesse saoudienne forte et courageuse dans un monde réservé aux hommes. le récit est raconté à la première personne, on est pris dans son histoire, forte, captivante, émouvante, révoltante et fascinante. Elle nous raconte son enfance dirigée par son père, sa vie d'adulte dirigée par un époux qu'elle n'a pas choisi. Puis son combat de femme comme il en existe beaucoup. La différence de son témoignage est que la "victime" est née princesse, ce qui lui sera tout sauf une aide...

Son récit nous en apprend beaucoup sur les moeurs et la culture de son pays. Sultana nous décrit la vie des femmes saoudiennes, leurs interdits, leurs punitions, on ressent toutes les émotions que veut faire passer la narratrice.
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Ce livre appartenait à ma mère et, à l'époque, je l'avais lu uniquement parce que je n'avais rien d'autre sous la main... depuis, je l'ai relu une bonne dizaine de fois.
C'est avant tout l'histoire d'une femme enfermée dans une cage dorée, subissant les maltraitances, les insultes et les coups des hommes qui l'entoure.
C'est le récit d'une femme, de ses amies, de ses domestiques dans le l'Arabie saoudite moderne.
Un témoignage à lire absolument.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
" Les hommes arabes regardent à peine une enfant qui pénétre dans un magasin mais, dès qu'elle porte le voile et l'abaaya, ils la suivent discrètement des yeux. Le jeu consiste à tenter d'apercevoir la cheville défendue, soudain rendue érotique."
p.85
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Nous visitons Venise, Florence, Rome. La gaieté et la joie de vivre des Italiens résonnent encore à mes oreilles. Leur amour de la vie est le plus grand don sur terre, bien plus que leur contribution à l'art et l'architecture. Pour moi qui suis née dans un pays de ténèbres, la vue d'une nation qui ne se prend pas trop au sérieux est une consolation.
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Les prisons d'Arabie Saoudite sont celles que les hommes et les femmes s'imposent à eux-mêmes : ce sont les prisons les plus dures à ouvrir. Pour briser le cercle vicieux qui les entraîne dans des relations n'apportant que le malheur, Sultana choisit l'espoir : c'est en éduquant leur mari, mais aussi leurs fils et leurs filles, que les femmes musulmanes pourront, peu à peu, conquérir les droits qui feront d'elles des êtres humains à part entière.
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Je ne connais pas votre destinée. Mais je sais cependant
qui si vous ne trouvez pas une façon d’être utile aux autres,
vous ne serez pas heureux
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“La valeur d’un enfant né au royaume d’Arabie Saoudite s’évalue toujours à l’absence ou à la présence de l’organe mâle.”
p.22
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