Quatrième volume de ces nouvelles de
Richard Matheson, le pays de l'ombre se révèle bien entendu tout aussi savoureux que les autres et ce n'est pas parce que j'écris quelque chose à son sujet seulement maintenant que je l'avais laissé de côté.
J'ai juste encore une fois tout fait dans le désordre.
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Ce recueil couvre les années 1956-1962 et tout comme dans les autres tomes, l'auteur mêle habilement tous les genres, mais je me répète, puisque c'est le cas à chaque fois.
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Très souvent, pour ne pas dire toujours, Matheson démarre dans le quotidien de familles ordinaires où s'invite le fantastique, oscillant entre la
Science-fiction, l'anticipation dirais-je plutôt, la magie, le vaudou, les forces des ténèbres, la sorcellerie, mais aussi la noirceur de l'âme humaine.
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Et l'analyse de chaque personnage est particulièrement pointue, rien n'est laissé au hasard. de quoi nous rendre schizophrène ou parano, voire les deux.
Quand vous aurez lu ce volume, vous ne regarderez peut-être plus votre entourage de la même façon. Vous ne vous verrez peut-être même plus vous-même de la même façon. Que se passe-t-il de l'autre côté du miroir ? Que renvoie-t-on ? Voire pire, que nous cachons-nous ?
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On ne se retrouve pas dans chaque nouvelle, mais celles-ci sont les plus marquantes et nous amènent parfois à une petite introspection. Toute petite, hein, les méchants c'est les autres, ça va de soi.
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La qualité des récits et du style n'est plus à vanter,
Richard Matheson est très très fort, je ne peux que le saluer bien bas, comme tant d'autres l'ont fait avant moi et avec bien plus d'éloquence, tels
Stephen King et
Robert Bloch.
Et bien entendu, toujours cet humour dévastateur.
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Et voilà, j'ai fait le tour des recueils de l'époque, celles réunies en cinq volumes et l'autre intégrale en trois volumes.
Il n'en reste plus qu'un seul, bien à part puisque sorti ultérieusement, mais je vous en parlerai une autre fois.