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EAN : 9782070421688
270 pages
Gallimard (28/03/2002)
3.99/5   75 notes
Résumé :
C'est l'histoire toute simple d'un gars qui fait le manœuvre dans des petits ateliers de mécanique.
Félix tente d'expliquer en phrases saines et drues son désarroi d'être incompris et de mal comprendre. Que ce soit dans ses discussions avec ses patrons, avec les cousins ou avec sa femme, Paulette, Félix souffre toujours de savoir mal s'exprimer. Il lui arrive même d'entrer en conflit, dans l'esprit de sa femme, avec de superbes mots de roman-feuilleton, et de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Alors, il y a Félix, jeune manoeuvre, un gentil gars qui cherche "chaussure à son pied" qui vit la vie comme elle vient, il lui manque quelque chose, un p'tit brin d'amour.
Et puis il y a Paulette, la jolie petite secrétaire, qui aime bien lire, aller au cinéma, mais aussi à l'opéra comique, mal mariée mais qui se donne à fond quand on l'aime.
Ces deux là vont se croiser puis s'aimer, et vont finir par se construire une petite vie à deux bien comme il faut, mais la vie n'est pas toujours bien faite et pas aussi simple qu'on aimerait qu'elle soit et comme on dit dans la chanson, "les histoires d'amour finissent mal, en général" Félix, le gentil petit ouvrier va devenir brutal, primaire...

Histoire sombre, très sombre, joliment écrite avec l'argot ouvrier de l'époque et qui met l'accent sur l'importance des différences sociales : celui qui a du mal à parler comme il faut et qui finit à en souffrir à un tel point qu'il va s'exprimer avec...des coups!
Une histoire que l'on pourrait très bien imaginer mise en scène dans un film de Marcel carné
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J'étais curieuse de découvrir le premier roman de Jean Meckert « les coups », livre écrit en 1936, publié en 1942.
Et j'en ressors KO … facile, me direz vous !
Un premier roman comme un coup de maître.
Une écriture libre, pas académique, comme la voix du peuple, des sans voix ou des sans dents !
Une vie simple narrée par un jeune à la recherche du bonheur, du plaisir simple des petits bonheurs quotidiens sans prise de tête, le bonheur immédiat sans tenir compte des lendemains.
A travers l'itinéraire de Félix, nous plongeons dans l'intimité des ouvriers des années 1920, ceux qui comme l'auteur, ont pratiqué des petits boulots les uns à la suite des autres sans perspective de carrière.
La difficulté de s'exprimer avec les bons mots, de comprendre les enjeux économiques de la société de cette époque …
L'insupportable idée d'infériorité de classe, de mépris, d'indifférence surnage tout au long des pages pour aboutir à ce qui semble être la seule solution …
Il ne reste que les coups !
La démonstration magistrate d'un énorme gâchis !
Et pourtant …
Félix aimait Paulette …
Et Paulette aimait Félix !
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Magnifique roman sur l'importance de la parole et des mots pour se sentir exister.
Ce livre écrit en 1942 résonne encore aujourd'hui...
Un auteur à découvrir !
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Dans le Paris des années 1930, Félix, un jeune ouvrier, rencontre Paulette issue d'une famille de la classe moyenne.
(...)
Les Coups est un texte discret, mystérieux et plein de charme, qui parle un langage ancien, qui évoque une population aujourd'hui muselée. On retrouve des thèmes chers à Jean Meckert : la condition sociale et la relation conflictuelle au travail, l'ambition écrasée par l'absence d'ascension sociale, les bonheurs au rabais.
(...)
En ouvrant ce roman, on plonge dans la langue argotique des ouvriers parisiens des années 1930, travaillée avec amour par Jean Meckert. Les mots sont certes difficiles à déchiffrer, mais le plaisir de lecture est immense, car c'est comme ouvrir un pan d'histoire de la langue française ; chaque page apporte son lot de mots et d'expressions étranges, à l'usage détourné et retourné, et forment un morceau de poésie et d'authenticité brut.

L'article entier sur Bibliolingus :
http://www.bibliolingus.fr/les-coups-jean-meckert-a118463936
Lien : http://www.bibliolingus.fr/l..
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Ca parlotte, ça cogne, ça devient fou, ça se renferme, ça bout mais ça va jusqu'au bout des coups qui un jour vont tomber, tranchant, évident..des silences qui fusent aussi fort que les coups, des coups qui déchirent le silence et l'ignorance et vient l'incompréhension. On découvre, dans ce roman poignant deux personnages aux fissures étranges, menant une vie bancale. Félix est maltraitant, bourreau et Paulette victime passive ne comprend pas...une scène, lieu commun, comme toutes celles qu'un jour l'on voit et que le silence nous tue de ne rien dire. Des pages pour décrire la violence des mots, des maux et des silences...une expérience secrète et intime qui nous malmène, nous rend témoin d'une facile ignominie. Les mots claquent comme les coups et l'on ressort KO de ce combat.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Des odeurs dans la cour il y en avait quelques unes, surtout vers midi quand tous les étages mijotaient une tripaille quelconque. Ça venait faire des mélanges, comme un vaste laboratoire, les haricots au cuir, ou le pot-au-feu à la graisse consistante rose et parfumée. Du marengo au premier, de la buée compacte au second, de la choucroute chez la pipelette, une décoction de pain azyme chez les Juifs, tout ça à la sueur de suie pisseuse, avec des relents de garage inflammables et de plâtre humidifié. Les odeurs de Paris.
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- Ah ! Duflan...lançait Henri, enthousiaste.
- Vous l'aimez ?
- Ah ! là là ! Un génie magnifique !
- Vous l'avez lu son dernier roman ?
- Possible, je ne sais pas , je ne me rappelle pas beaucoup ce que j'ai pu lire de lui, mais c'est admirable, pérorait Henri, formidable !
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J'étais toujours aux heures des vastes affluences à sentir l'humain crasseux dans le métro surcompressé. Voyages en cor de chasse, avec toujours un bras ou une jambe qu'on n'arrive plus à retirer de la foule. C'était toujours épatant la sortie, une décongestion brutale, un vrai symbole de fin de journée. Le restant de soleil, depuis le printemps faisait clignoter un petit coup, à mettre des couleurs sur les femmes et sur les boutiques. On essayait à toute fin utile une grande respiration au hasard des coups de vent. Des fois on tombait juste, un petit mètre cube d'air de campagne qui passait par là. Ça retapait à bloc, ça arrondissait le moral, on était content.
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Ce salaud de printemps il m'avait réveillé une belle maladie, nom de Dieu. J'étais plus assez, avec moi seul, j'en avais marre de moi, j'en avais fait le tour
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Je me trompe peut-être, mais je n'aime pas les gens qui causent. Tout comme la mode est faite pour les gens qui n'ont pas de goût, la causette c'est le paravent de ceux qui n'ont rien dans le ventre, c'est la grande recherche de l'impasse qu'on baptise infini, c'est la grande tromperie civilisée, ce qu'on aperçoit du dehors, du monté en graines, du loupé.
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