Michelet est un magicien. Quand on lit la quatrième de couverture d'un de ses romans, ça n'a pas toujours l'air palpitant : deux couples de Français qui partent au Chili pour développer une affaire commerciale. Bon, y a même pas de poursuites en bagnoles...
Et puis, insensiblement, par petites touches, il nous entraîne dans son histoire, nous attache à la destinée de ses personnages, toujours avec beaucoup de simplicité. Il m'avait déjà fait le coup avec
Les défricheurs d'éternité (nous intéresser à la vie de moines défricheurs du Ve siècle faut le faire !) et cette fois encore je me suis retrouvée complètement captivée par l'histoire de Martial, d'Antoine et de Pauline. Ce que j'aime particulièrement, chez Michelet, ce sont ses personnages. Leurs réactions sont vraies, simples et dignes. Ce sont des gens qu'on aimerait pouvoir compter parmi ses ancêtres.
La relation entre Antoine et Pauline, en particulier, est magnifique.
Ses péripéties sont toutes simples aussi mais donnent de l'intérêt au roman tout en lui gardant sa vraisemblance.
Enfin, on retrouve toujours cet amour communicatif de la terre chez cet ancien agriculteur passionné.