AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253115182
441 pages
Le Livre de Poche (04/01/2006)
2.69/5   42 notes
Résumé :
" Ce livre dangereux, je l'ai écrit comme une aubade et j'ai reçu en retour ce que je méritais : une bonne raclée.
Depuis le temps que j'en rêvais ! Lettres d'insultes, critiques violentes, haines extraordinaires ont accueilli ce joli roman d'amour qui parle de Dieu, du 11 Septembre, de François Mitterrand, de Wagner et de Charles Péguy. Bref, je l'ai écrit comme doivent s'écrire tous les livres dangereux et haïs : dans le plaisir et l'insouciance, dans le bo... >Voir plus
Que lire après PartouzVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
2,69

sur 42 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
2 avis
Comme je déteste ce type, en l'occurrence Yann Moix, et que je ne sais toujours pas pourquoi, je me suis dit qu'il fallait quand même que je lise quelque chose de l'olibrius en question pour comprendre. Au hasard de sa bibliographie, je tombe sur un titre évocateur (de quoi, je ne sais pas car je ne suis pas friand de l'exercice) : « partouz ». Ayant un stock d'idées préconçues à propos de l'auteur, l'ayant vu exceller dans un exercice de pédantisme et de mépris total pour ses congénères au cours d'une émission de la chaine public, je pensais lire un ouvrage prétentieux, farci de vocabulaire élaboré et d'une multitude de mots dont on a perdu depuis longtemps l'usage en ce XXIe siècle. Mal m'en a pris car d'entrée, doit-je vraiment le dire ? Il nous fait entrer dans le vif du sujet de la pointe de sa plume légère et habile (petit joueur, Moix) : une boite à partouse. Je ne vous cache pas le regain d'intérêt qui m'a envahi sans compter l'effervescence de mes sens et une agitation libidinale dans la région sous abdominale, bref c'était la fête dans mon slip.
Au passage, Il faut quand même avoir un sacré égo pour mettre sa propre photo sur la couverture de son bouquin (parce que je ne me trompe pas ? c'est bien toi avec ces yeux exorbités sur la couv. ?). Il faut que tu saches, Moix, (oui, je te tutoie, car je tutoie mes amis et les cons, je te laisse deviner dans quelle catégorie je t'ai placé) que généralement le bon gout exige que l'on porte une chemise sous sa veste de costume, à moins d'être un plouc ou un bobo du marais ou se rendre à une soirée dans une boite gay ou les 3 à la fois.
Ma lecture gagne rapidement tant en intérêt qu'en vitesse lorsque soudain, page 21, l'accident littéraire, le crash, l'apparition subite et inattendue d'Oussama ben Laden, Benny pour les intimes, le fléau des compagnies aérienne. Un grand silence envahit mon esprit, je marque le stop. L'humeur guillerette qui m'avait jusque-là tenu éveillé laisse place à un grand désarroi, une question me vient : qu'est-ce que ce barbu vient foutre au milieu de mon trip érotico-pornographique ? Moix, je te reconnais bien là, toujours l'art d'emmerder le monde qui va bien. Je passe les méandres alambiqués d'une réflexion alcoolisée d'un jeune écrivain en mal de reconnaissance et dont les idées originales vont jusqu'à mêler sexualité débridée et islamisme. Celle-là, il fallait la trouver, bravo Moix, sur ce coup-là tu m'as eu, apparemment ton fournisseur est un bon.
J'arrive page 157, je cite : « - Arrête, putain, avec tes « Et ? » ! « Et ? », « Et ? », « Et ? », tu veux que j'arrête mon livre ou quoi ? C'est ça que tu veux ? Que le livre s'arrête, là, maintenant ? - Moi, non… En revanche, je connais des critiques qui… ». Est-ce que tout n'est pas résumé là ? Pas tout à fait, quand même, la suite, je vous laisse la découvrir par vous-même, si ce n'est déjà fait.
Ne soyons pas vache, j'ai bien aimé ton bouquin, Moix, tu t'es arraché le cul à bien l'écrire et il y a des idées qui m'ont bien fait marré, chapeau l'artiste, mais je ne t'aime pas plus pour autant.
Une question me turlupine, est-ce que tu ne serais pas un peu psychorigide avec tous ces mini-chapitres, titres et sous-titres et années de naissance et de mort auprès de chacun des intervenants ?
Commenter  J’apprécie          5319
L'auteur déballe son sac, déverse son venin (c'est son droit), ose tout, dit tout même si certains lecteurs, du fait de leurs origines ou religion, vont bondir. C'est parfois répétitif, mais c'est logique dès lors qu'on déverse ses obsessions. le livre est un peu à cacher dans un recoin de sa bibliothèque avec Sade ou les onze mille verges, car un enfant ne doit pas tomber sur certains passages (ce serait de l'exposition de mineurs à des messages pornographiques). Quant au style, il est unique, même si on a l'impression que c'est le brouillon de l'auteur qui a été publié et que ce dernier a refusé de retravailler son texte : les idées sont jetées un peu dans l'ordre où elles ont pu apparaître dans la tête de l'auteur. On peut aussi concevoir que le but recherché était de faire croire à des idées exprimées à vif, dans toute leur brutalité, alors que tout était préfabriqué pour créer une oeuvre déchaînée. Peu importe après tout, a-t-on besoin de savoir?
Commenter  J’apprécie          221
Provocateur, cru et osé! Dans la forme comme dans le fond! "Partouz", comme son nom l'indique déjà, est un roman qui choque et qui retient l'attention et, en bien ou en mal, il ne laisse pas indifférent.

Le récit est celui d'un jeune homme qui tombe amoureux d'une jeune femme dans le métro, la suit et découvre qu'elle fréquente les clubs échangistes. Pour la séduire, il va donc lui-même se mettre à la pratique de la "partouz", et son récit est celui de son aventure, de son amour, mais aussi plus largement de sa vie, de ses pensées et de ses délires. Il y sera donc question de sexe bien sûr, mais aussi de romantisme, de terrorisme et d'idéalisme...

J'ai personnellement trouvé ce roman plutôt bon, certaines idées développées gagnent à être connues et certains passages sont vraiment crument délicieux! Par contre, je l'ai trouvé assez inégal et si j'étais plongée dans certains chapitres, j'ai carrément eu envie d'en sauter d'autres tant ils m'ont ennuyée! "Partouz" ne reste donc pas dans ma mémoire comme un coup de coeur, (d'ailleurs, de nombreux pans du livres ne me restent pas en mémoire du tout!) mais il a quand-même un petit quelque chose qui vaut le détour...
Commenter  J’apprécie          120
Jubilatoire : un roman qui part dans tous les sens, qui ose les analogies les plus osées, les analyses les plus improbables, les rencontres les plus impossibles, les scènes les plus trashs. On y trouve au hasard : Charles Peguy, James Joyce, les présentatrices télé françaises ; des scènes de boites échangistes, des attentats islamistes ; des dates, beaucoup de dates !

C'est un fourre-tout absolument incroyable, bourré d'analyses captivantes, absurdes, extrêmes, ridicules, joliment ridicules. On lit en une traite, on recherche à être surpris, et ça marche ! Chaque chapitre réserve ses folies, ses improbabilités, on tourne les pages pour chercher l'imprévisibilité.

Moix a une intelligence, une réelle intelligence qui lui permet de mélanger tout ça et de rendre le livre cohérent. Alors oui, certains chapitres sont rébarbatifs, y'a des pages qu'on lit carrément en diagonale, certains délires complètement absurdes, énervants, abscons ... Mais on dévore quand même, car certains moments sont drôles, intelligents, fous, excentriques ... !
Commenter  J’apprécie          80
Lorsque je me suis aventurée dans les méandres de ce roman, j'étais empreinte d'une curiosité teintée d'espoir. Hélas, cette expédition dans l'univers de Moix s'est révélée être une traversée plutôt décevante.

L'ambition de Moix de peindre un tableau vivant de la société contemporaine à travers une prose qui se veut audacieuse et non conventionnelle s'est avérée, dans sa réalisation, être un exercice maladroit. le roman, en voulant se détacher des conventions, s'égare dans un style parfois trop lourd, où la recherche d'originalité frise avec l'excès. L'usage incessant de métaphores et de comparaisons alambiquées donne une impression de surcharge stylistique qui éclipse souvent la substance du récit.

De plus, le développement des personnages laisse à désirer. Plutôt que de nous offrir des figures complexes et nuancées, Moix nous présente des caricatures grossières, des stéréotypes qui peinent à susciter l'empathie ou même un intérêt quelconque. Ces personnages semblent perdus dans un récit qui ne leur offre pas l'espace nécessaire pour évoluer de manière significative.

Quant à l'intrigue, elle promettait de grandes révélations et des tournants dramatiques, mais au final, elle se perd dans une suite de scènes qui semblent déconnectées les unes des autres, manquant cruellement de cohésion. Cette structure narrative fragmentée, bien que potentiellement innovante, se révèle être un labyrinthe dans lequel le lecteur peine à trouver un fil conducteur.

En somme, "Partouz" aspire à se dresser comme une critique audacieuse de la société moderne, mais s'enlise malheureusement dans ses propres aspirations, ne parvenant pas à équilibrer style et substance. Un potentiel indéniable gâché par une exécution qui laisse le lecteur sur sa faim, espérant que les futures oeuvres de Yann Moix sauront mieux capturer l'essence de son talent littéraire.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce type était absolument fascinant. Je l'avais baptisé 'le lapin 'un peu trivialement je l'avoue. Mais il niquait comme un malade, sans jamais faire de pause : les seules pauses qu'ils s'autorisaient, c'était pour changer de préservatif parce qu'en limant la même fille pendant près de deux heures, il fallait de temps en temps faire attention à ce que la capote ne brûle pas, avec les frottements incessants de la bite contre la paroi vaginale ou anale. Pas loin de lui, dans ses parages, ça sentait vraiment comme une odeur de caoutchouc brûlé. Comme quand on conduisait quelques kilomètres en ayant oublié de débloquer le frein à main. Mais lui, le lapin, il ne freinait pas. Il ne freinait jamais. Il attaquait, il se saccadait, il donnait ses petits coups de reins frénétiques, presque fous, avec les yeux ronds, presque impassibles d'un robot, et fracassait les côtes, le cul, les cuisses, les reins de tout ce qui lui passait sous la verge : des petites et des rondes, des intellectuelles et des vieilles, des rousses et des Blacks, des Blacks rousses, des sublimes cochonnes et des moches relativement mal à l'aise, des bombes et des très peu sexys, des vicieuses et des scolaires, des vendeuses de parfum et des philosophes.
Commenter  J’apprécie          00
C’était la première fois de ma vie que j’entrais dans une boîte à partouze, et j’étais surpris parce que ça baisait vraiment.
Commenter  J’apprécie          60
Rien n'est aussi important dans la vie d'un homme que les femmes qui n'ont pas voulu de lui
Commenter  J’apprécie          70
Ben Laden et les siens avaient sans doute voulu punir ça : ma débauche sexuelle (...).
Commenter  J’apprécie          71

Videos de Yann Moix (78) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yann Moix
"Prenez un Xanax !" Jérémy Ferrari à Christine Angot - On n'est pas couché 11 novembre 2017
On n'est pas couché 11 novembre 2017 Laurent Ruquier avec Christine Angot & Yann Moix France 2 #ONPC
autres livres classés : club échangisteVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (107) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3663 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..