AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782211036931
210 pages
L'Ecole des loisirs (20/02/1996)
4.08/5   571 notes
Résumé :
Ernest a dix ans.
Dix ans de vide : sa mère est morte le jour de sa naissance et son père a disparu.

Dix ans d'ennui : sa vie avec sa grand-mère, prénommée Précieuse, n'a rien de très exaltant : école, goûter, devoirs, soupe. Pas de téléphone, pas de télévision. Seule distraction : une mystérieuse lettre que le grand-père d'Ernest avait envoyée du front pendant la guerre, une lettre indéchiffrable. Ernest est bon élève, solitaire et taciturne,... >Voir plus
Que lire après Lettres d'amour de 0 à 10Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (92) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 571 notes
5
34 avis
4
30 avis
3
11 avis
2
0 avis
1
0 avis
Lettres d'amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern, Neuf de L'école des loisirs
Le jeune Ernest vit avec sa grand-mère, depuis que sa mère est morte à sa naissance et que son père a disparu. Il vit dans une maison hors du temps, depuis 10 ans. Mais "vivre", quel bien grand mot pour ce petit garçon solitaire qui n'a rien vécu, rien connu... Et puis un jour, Victoire fait irruption dans sa vie. Victoire VIT elle, entourée de ses 12 frères et elle compte bien ramener Ernest à la vie.
Petite histoire émouvante que je n'avais honteusement jamais lue (mais comme l'année prochaine, je rencontre Susie Morgenstern, je m'y mets!) sur l'importance de vivre heureux. Qu'est-ce que vivre si on passe à côté de tout?
Lettres d'amour où les lettres sont absentes et ne font qu'irruption à la fin comme pour combler le vide de 10 ans d'absence. Petit roman sur la joie de vivre qui nous arrache quelques larmes et nous donne envie de mordre la vie à pleine dent.
Commenter  J’apprécie          811
Ceci n'est PAS un roman épistolaire. Pourquoi ce titre, alors ? on le découvre à la fin du roman, ce qui contribue à nous faire avancer encore plus vite dans le récit.

Ernest est un brillant élève de CM2. Solitaire, vêtu comme un "petit bourge", il est élevé de manière stricte et austère par une grand-mère hors du temps qui ne sort jamais, ne s'octroie aucun plaisir, figée dans le deuil et le regret des disparus. Tout ceci marginalise bien sûr le jeune garçon, sans ami. Il ne doit qu'à son physique de rêve d'être remarqué et abordé par les fillettes de son âge. Mais cela ne l'intéresse pas. Maison-école-devoirs-dodo (et goûter pomme-biscotte, invariablement). Jusqu'au jour où... Victoire arrive dans sa vie, vêtue comme lui, mais entourée d'une ribambelle de frères et soeurs, tourbillonnante, pétillante d'énergie, d'amour, de vie. Elle saura l'ouvrir peu à peu aux autres, aux petits plaisirs de l'existence, au monde... Et la grand-mère, au passage, va être secouée, pour le plus grand bien de tous.

Un joli récit optimiste sur le poids des non-dits, le pouvoir de l'amitié, et bien d'autres choses... Plein de sagesse et émouvant, ce roman a un petit air de famille avec Tu parles, Charles, à lire dès 8-9 ans, et aussi Ensemble c'est tout, et Happy Birthday grand-mère, ouvrages pour adultes.

A découvrir dès 10 ans.
Commenter  J’apprécie          482
Ernest a 10 ans, son père a disparu et sa mère est décédée à sa naissance. Il vit avec sa grand-mère Précieuse et la gouvernante Germaine, qui ont toutes deux beaucoup de principes : ne pas manger salé, ne pas manger sucré, ne pas regarder la télévision, ne pas avoir le téléphone... le quotidien d'Ernest depuis 10 ans est morne, sans saveur jusqu'au jour où Victoire arrive dans sa classe. Victoire n'est pas seulement le miracle de ses parents qui l'ont eue après 12 garçons, non Victoire va également devenir le miracle d'Ernest en lui révélant toutes les saveurs que la vie peut avoir.
Près de 20 ans après ma première lecture, le charme a encore opéré. Il faut dire que l'histoire de ce petit garçon qui s'éveille à la vie est aussi charmante que bien écrite.
A recommander dès 8-9 ans pour les bons lecteurs.
Commenter  J’apprécie          472
Un livre que j'aime d'amour^^
C'est un tel concentré de bonheur que je le conseille régulièrement pour tous les enfants qui ne le connaissent pas. C'est tendre, drôle, émouvant, bien vu!
J'aime ce petit garçon en tout point parfait et cette grand-mère restée dans un autre temps qui se laissent décoiffer par une petite tornade de dix ans. Ce livre fait redécouvrir les plaisirs simples de la vie comme: le goût d'un carré de chocolat, la joie d'être enfant et de s'amuser de tout et de rien, le bonheur d'être ensemble.
C'est un roman qui étire votre sourire jusqu'aux oreilles. Une petite pépite, un petit bonbon, un vrai délice!
Commenter  J’apprécie          420
Ernest a dix ans, sa mère est morte en le mettant au monde, son père est parti trois jours après, il vit donc seul avec sa grand-mère. Un jour, une nouvelle arrive dans sa classe et ça change toute sa vie.

Au début, j'ai trouvé le livre lent et vide, j'ai pensé que j'allais l'abandonner. Pourquoi mettre un garçon terne comme héros ? Il ne parle pas, il ne connaît rien, il n'a même pas envie de sortir. Dès que la nouvelle arrive, j'ai commencé à moins m'ennuyer parce qu'il se passe enfin quelque chose. En fait, en lisant le livre, on a les sentiments d'Ernest : ennui au début, puis ça s'améliore. Ce n'est qu'à la fin qu'on comprend pourquoi l'auteur a choisi ce titre, c'est émouvant.

(défi lecture 5e)

Commenter  J’apprécie          390


critiques presse (1)
BoDoi
14 novembre 2019
L’ensemble forme un album cohérent et fluide qui emporte avec facilité le jeune lecteur dans cette belle histoire d’amour et d’amitié. Ce récit plein optimiste est un excellent remède contre la morosité.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Ernest est très gentil
Commenter  J’apprécie          10
Victoire posa avec fougue un sac de croissants, brioches et pains au chocolat sur la table : "Papa a dévalisé la boulangerie ce matin. On en avait trop. J'en ai chipé quelqu'uns et j'ai décidé de venir les manger chez vous avant d'aller à l'école avec Ernest." Totalement inconsciente de l'effet qu'elle faisait, Victoire poursuivit : "Comment allez-vous ? Avez-vous fait de beaux rêves ? Moi, j'ai rêvé de toi, Ernest. On était grands, amoureux et on allait se marier. Je n'en sais pas plus. Jérémie [un bébé] s'est réveillé en hurlant. Je pense qu'il rêvait de toi aussi."
[...]
Germaine et Précieuse étaient stupéfaites et comme gelées sur leurs sièges. Ernest, qui, lui, tentait d'être bien élevé, prit un croissant dans le sac tendu, l'inspecta comme s'il avait été produit par des extraterrestres, puis, sans regarder les deux gardiennes de sa bonne nutrition, par politesse, il enfonça courageusement l'objet doré et crousillant dans sa bouche, s'attendant à mourir sur-le-champ
Commenter  J’apprécie          340
Son absence était une immense présence (...), comme un trou qu'on contourne pour ne pas y tomber, mais on pense tant au trou qu'on y tombe quand même. Il avait mille choses à lui dire et mille autres choses et gestes d'elle lui manquaient. C'est ça un trou, un manque infini. (p. 151-152)
Commenter  J’apprécie          620
Le dimanche du couscous

Je n'ai jamais été au restaurant de ma vie. Je ne suis jamais sorti le dimanche. Je n'ai jamais mangé de couscous. Ma grand-mère n'a pas quitté l'appartement depuis que je la connais.

Le jour où on efface un "jamais" est un grand jour. Le jour où on efface au moins trois "jamais" pour mettre à la place des premières fois est triplement grand.

Hier, je suis sorti avec Grand-Mère, au restaurant du coin de notre rue, pour manger un couscous.
Le couscous est une spécialité culinaire d'Afrique du Nord, préparée avec de la semoule de blé dur. Le patron du restaurant l'a apporté cérémonieusement à table en quatre parties. Il y a :

1) le couscous,
2 ) le bouillon et les légumes,
3 ) la viande
4 ) une sauce relevée.

Le mode d'emploi est le suivant : on forme une petite colline avec la semoule du couscous dans son assiette creuse, sur laquelle on dispose les légumes formant un paysage de carottes, de navets, de poireaux et de minuscules pierres qui sont des pois chiches. On se sert de la viande aussi et on mouille le tout avec le bouillon. Si on a du courage, on peut mettre de la harissa, rouge de piments, qui brûle de la chaleur des pays où vit le soleil.

Grand-Mère avait peur de se lancer, mais elle a pris le rythme. Chaque bouchée est une surprise. Et ça fait plaisir de sentir ces parfums lointains et d'être pénétré par ces goûts chaleureux en plein hiver. Le plaisir donne de l'énergie et du courage. On voit les effets sur Grand-Mère qui, habituellement silencieuse, se mit à parler. Elle parla des guerres et des morts, de la peine et de la perte, mais il vaut quand même mieux faire vivre les morts que les laisser mourir tous les jours un peu plus. Chaque fois que l'on en dit un mot de souvenir, on les fait vivre ne serait-ce que d'une larme.

Et même nous, les vrais vivants, des malvivants, le couscous, ça a l'air bête, mais le couscous m'a donné le soupçon que l'on peut toujours apprendre à vivre, mais il faut un bon maître et beaucoup de force. J'ai très envie d'avoir cette force, et d'apprendre non seulement des techniques qui aident , comme lire et écrire, mais d'apprendre à vivre, parce qu'après on est mort et c'est trop tard.

Grand-Mère a eu du mal à payer. Elle a trouvé ce repas cher et on dirait que les sous ça fait partie de sa peau et de ses tripes. Elle a relu l'addition cinq fois avec ses petites lunettes en demi-lune. Elle m'a demandé de vérifier.

En rentrant à la maison, nous sommes passés par le jardin. On aurait dit que Grand-Mère l'avait connu dans une autre vie. Certes, elle l'a connu parce qu'elle a toujours habité là. Elle est allée directement sur un banc comme elle en était la propriétaire. Nous nous sommes assis sans parler, selon notre habitude. Mais la paroles nous entourait comme une douce promesse en souvenir de ce repas exceptionnel partagé, un moment relevé dans une vie fade. Au retour, passant devant le restaurant chinois de l'autre côté de notre rue, j'ai dit à Grand-Mère : "Ce sera pour un autre dimanche." Et Grand-Mère a répondu : "Chaque chose en son temps."
Commenter  J’apprécie          20
Ils prirent en silence un déjeuner qui ne méritait pas un commentaire. Rien ne vint ébranler les murs qui cachaient cette vie qui n'en était pas une. Les mots n'avaient pas de nageoires au fond de la mer noire des pensées perdues.
(chp 7)
Commenter  J’apprécie          330

Videos de Susie Morgenstern (50) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Susie Morgenstern
Existe-t-il des règles pour écrire, ou faut-il improviser au fur et à mesure ? Les règles de la dramturgie formatent-ils les histoires, ou, au contraire leur permettent elles de se renouveller ?
4 auteurs francophones explique comment ils utilisent certains principes pour construire leurs histoires : Jacky Schwartzmann (auteur de romans noirs), Susie Morgenstern (autrice jeunesse), DOA (auteur de polar), Franck Thilliez (auteur de thrillers).
00:09 Jacky Schwartzmann 00:44 Susie Morgenstern 01:40 DOA 03:20 Franck Thilliez 04:53 Susie Morgenstern 06:23 DOA
Réalisé en avril 2023 à Quais du Polar et à La Fête du Livre Jeunesse de Villeurbanne
Interview & Caméra : Lionel Tran & Amoreena Winkler - Montage : Ryu Randoin.
QUI SOMMES-NOUS ? Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages… Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous. Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature jeunesseVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus



Lecteurs (1392) Voir plus



Quiz Voir plus

Lettres d'amour de 0 à 10

Qui est le personnage principal ?

Victoire
Ernest
Précieuse
Germaine

10 questions
89 lecteurs ont répondu
Thème : Lettres d'amour de 0 à 10 de Susie MorgensternCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..