Qu'il est difficile d'exprimer ce que l'on ressent après la lecture de cet ouvrage si dense et si ouvert à de nombreuses notions... L'auteur va, au cours des 400 pages que compte l'ouvrage, nous montrer que notre monde est d'une complexité absolue, mais aussi et surtout que notre façon de l'aborder, en voulant être simplifiante, devient en réalité réductrice et appauvrissante. Il va ensuite nous montrer que tous les phénomènes reposent sur des relations entre différents éléments, sur une organisation, et ce quelquesoit le phénomène étudié. Il s'attachera donc à nous décrire ces relations et leurs différentes implications, et comment il serait sage de les aborder.
Une étude de la notion d'information sera ensuite proposée, nous montrant son caractère "insaisissable". S'il y a une chose qu'on pourrait regretter, c'est le style de l'auteur, qui use et abuse des mots et de leur sens multiples, en écrivant des phrases parfois longues à décrypter. Mais c'est aussi cela qui fait le charme de cet essai, en montrant de façon complexe la complexité des phénomènes en cause.
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Il est toujours utile de lire des livres de philosophie , surtout quand ils sont aussi élaborés que celui ci . Ici point de philosophie de salon , mais du concret. du concret dans le sens ou ce livre apporte de vraies clés pour mieux vivre le présent , dans ce monde . Point ici de guide , mais une réflexion forte et nécessaire sur la nécessité de construire sa vie avec le monde , dans le monde , en ne le rejetant pas , et en étant soi méme avec lui . Cet ouvrage est parfois un peu complexe , mais au final on a ici une vision précise du fonctionnement d'une pensée qui se construit et qui vis dans ce monde . Un grand ouvrage tout court qu'il faut lire en plusieurs fois pour bien le saisir .
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Le désordre du monde fait-il partie de l'ordre du monde, ou l'ordre du monde fait-il partie du désordre du monde ? Dans le premier cas, la production de l'ordre et de l'organisation constitue le seul et vrai processus, immergé dans un bain de désordre, ayant besoin d'un énorme gaspillage pour se poursuivre, et capable de se poursuivre à l'infini. Dans le second cas, tout ce qui est organisé doit périr, puisqu'il est né, et l'univers en tant qu'ordre et organisation est condamné à mort de par son improbabilité même.
Une prévision statistique avant la naissance de l'univers aurait considéré celui-ci comme quasi impossible.
Aucune des 30 milliards de cellules d'Antoine ne sait qu'Antoine dit son amour à Cléopâtre et Antoine ignore qu'il est constitué de 30 milliards de cellules.
Je pars aussi avec le besoin d'un principe de connaissance qui non seulement respecte, mais reconnaisse le non-idéalisable, le non-nationalisable, le hors- norme, l'énorme. Nous avons besoin d'un principe de connaissance qui non seulement respecte, mais révèle le mystère des choses.
Un autre univers, né dans dans des conditions différentes obéirait à d'autres lois.
Lors de l'édition 2001 des Rendez-vous de l'histoire sur le thème "L'homme et l'environnement", le sociologue et philosophe Edgar Morin dressait un panorama historique de l'apparition de cet "agrégat de détritus cosmiques" qu'est la planète Terre, avant d'examiner son peuplement progressif par l'humanité, "partie intégrante et désintégrante de la biosphère".
Conférence inaugurale de l'édition 2001 des Rendez-vous de l'histoire sur le thème "L'homme et l'environnement, quelle histoire ?".
0:00 Générique
0:33 Conférence
Retrouvez l'épisode sur toutes les plateformes de podcast : https://urlz.fr/qoPB
© Edgar Morin, 2001.
Voix du générique : Michel Hagnerelle (2006), Michaelle Jean (2016), Michelle Perrot (2002)
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