J'avais lu adolescent, plusieurs romans de
Stefan Wul, dont
Oms en série. Il fait de ces auteurs qui ont contribué à me faire aimé la science-fiction.
Quand la maison d'édition Ankama a décidé voici plus de dix ans d'adapter nombre de ses romans en BD, je me suis dit quelle joyeuse idée ! Et puis mes lectures ont été occupées ailleurs. Mais voilà que je me suis enfin décidé à lire le premier tome de cette série et grand bien m'en a pris. Il faut dire qu'avec le français
Jean-David Morvan à l'adaptation me rassurait sur la qualité de l'entreprise.
Dans un avenir plus ou moins lointain, sur une autre planète, les humains (« oms ») servent d'animaux de compagnie à une race extraterrestre géante à la peau bleue, les Draags. Ils sont abâtardis et domestiqués. Jusqu'au jour où l'un de ses petits oms, a accès à l'éducation des draag par l'intermédiaire d'un casque audio. Cette éducation nouvelle réveille son intelligence et lui fait prendre conscience de sa condition. En s'échappant, il découvre d'autres oms, « sauvages » essayant de survivre sur cette planète.
Ce premier opus se lit très vite. Les romans de
Stefan Wul étaient déjà plutôt courts et le décliner en 3 tomes, permet donc de prendre son temps pour développer l'histoire qui se déroule tout de même à une vitesse folle.
Le côté intéressant, ici, et qui m'avait un peu échappé dans le roman, quand j'étais ado, c'est le rôle du savoir sur l'évolution. le savoir perdu à fait régresser l'humanité dans son intelligence et l'accès au savoir des draag permet de la retrouver. La première étape de l'intelligence serait donc en premier lieu de se rendre compte que l'on n'est pas libre et de chercher à conquérir cette liberté. le réveil de l'intelligence permettant en outre de s'unir contre un ennemi commun et de ne plus se battre entre soi.
Une histoire optimiste donc qui fait du bien, même si, évidemment, cet utopisme des années 50 (le livre original date de 1957) ne fait plus du tout l'unanimité de nos jours. L'intelligence humaine est-elle innée ou s'acquiert-elle par l'éducation ?
Les dessins de l'américain
Hawthorne sont un peu moins réussis à mon goût. Ils font un peu penser à ces BD des années 50, avec des couleurs un vives qui, certes, facilitent la vitesse de lecture, mais m'ont demandé un temps d'acceptation non négligeable. On a parfois l'impression d'être devant une adaptation en dessin animé.
Cela reste tout de même une BD d'un très bon niveau et je vais rapidement lire la suite de cette trilogie.