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EAN : 9782330000226
71 pages
Actes Sud (07/09/2011)
2.5/5   8 notes
Résumé :
Esther a disparu voilà dix ans.
Sa famille a invité le village à venir lui faire un dernier adieu monde lors d'une messe de funérailles, car tout le monde le croit à sa mort. Mais sa soeur Edwige, stigmatisée dont les mains suintent comme les larmes s'écoulent des yeux d'une pleureuse, prétend qu'Esther est toujours vivante.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les mains d'Edwige au moment de la naissance" de Wajdi Mouawad, une des étoiles de littérature canadienne contemporaine déçoit beaucoup. Elle est exécrable à lire et difficile à monter. On peut saluer seulement ses ambitions et bonnes intentions.
Edwige, la protagoniste, refuse d'accepter que sa soeur Esther disparue "il ya dix ans jour pour jour nuit pour nuit" est morte. le lecteur voit immédiatement Edwige comme une Antigone car elle s'oppose férocement à tout le monde quand elle insiste que sa soeur vit encore. On comprend aussi qu'Edwige a probablement raison car ses mains sont stigmatisées c'est-à-dire, elles suintement comme les larmes quand elle prie.
Les autres membres de la famille d'Edwige trouve qu'elle n'est pas raisonnable. Ils veulent mettre fin à l'histoire et enterrer Esther. Les villageois qui en sont tannés aussi contribuent l'argent nécessaire pour acheter un cercueil et faire venir un prêtre pour dire la messe des funérailles. le monde semble préférer la certitude de la mort à l'angoisse de l'espoir.
À la surprise générale Esther revient au village où elle donne naissance à une fille et meurt sur le champs. Outrés par la naissance, les villageois qui mettent feu à la maison de la famille d'Esther et sa famille.
Comme lecture, "Les mains d'Edwige" ne marche pas du tout. La pièce manque d'entrain. Elle est bourrée des tirades. Il y a trois personnages qui ne contribuent rien à l'intrigue (le père, le frère et l'amant d'Hedwige. En même temps il n'y a aucun personnage pour exprimer le point de vue des villageois maléfique. Je ne comprend pas pourquoi Wajdi annonce qu'il y a un prêtre dans alentours sans en faire un personnage qui exprime le point de vue de l'Église sur les événements
Un autre problème pour moi que le texte laisse ouvert la porte à la possibilité que le bébé est mort avec sa maman. On annonce sa naissance, mais on ne dit pas qu'elle vit. On ne lui donne pas de nom et il n'y a pas de bébé dans la liste personnages. Dans le contexte d'une pièce où les signes sont trompeuses, il faut être plus clair.
"Les mains d'Edwige" semble déplaire autant sur la scène que sur la page écrite. Elle a été monté pour la première fois en 1999 et reprise en 2020. L'accueil dans la presse a été assez froid lors des deux occasions. On a critiqué la mise en scène, le jeu des interprètes, les décors, les costumes et finalement le texte.
La seule chose que j'ai aimé est que Mouawad a essayé d'écrire une pièce sur un thématique universelle. Au Canada nous avons l'habitude d'écrire seulement de notre petit monde au nord des É.U.
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Wajdi Mouawad nous présente toujours son théâtre si particulier et contemporain. Cependant, celui-ci reste moins bien que sa tétralogie le sang des Promesses qui, par ailleurs, est une lecture fortement conseillée. le sujet qui aurait pu être prometteur, a été bien moins exploité que ces oeuvres récentes, les personnages sont moins attachants, les émotions beaucoup moins fortes et puissantes que dans Incendies, et la fin laisse à désirer.
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Je n'ai entendu que du bien sur le dramaturge Wajdi Mouawad, pourtant je n'arrive pas à apprécier cette pièce contemporaine plutôt déroutante.
C'est peut-être moi qui ne sait pas voir le génie de son écriture, mais les personnages m'ont ici laissée de glace, ainsi que ce qui leur arrive. J'ai pourtant ressenti tout autre chose avec Incendies qui m'avait énormément bouleversée et charmée.
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Encore un tres bon moment ! Cet auteur est vraiment tres doué !! A aucun moment je me suis lacé, j'ai dévoré chaque instant !! Je me suis pris d'affection pour la protagoniste ! Il m'intriguera toujours Wajdi !!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Esther - Nuit d’amour folle. Un délire, un bonheur. Les étoiles. Un champ. Je ne me souviens de rien. Son visage. Il était là. Il me regardait. Je me souviens du croissant de lune. Je me souviens de ce qui me brûlait. Je le regardais. Le vent. Un délire. Il y avait Esther qui disait à Esther : « mais embrasse-le, embrasse-le, prends-lui la main, pose ta main sur son visage », mais je ne faisais rien et cela me brûlait, je me consumais. Nuit d’amour folle au milieu de la vie. La nuit était sur nos épaules. La mer dans nos souvenirs. Il était là. J’étais là. On se regardait. Je ne me souviens de rien. Son visage qui se rapprochait du mien, le mien du sien, mais on ne bougeait pas. Nos fantômes enivrés de désir, enivrés d’envie, nos fantômes n’en pouvaient plus l’un de l’autre et nos fantômes nous poussaient l’un vers l’autre ; puis la nuit entre mes lèvres et la lune sur ses dents et mes lèvres sur ses dents, sa main dans la mienne et la nuit qui applaudissait. Je ne me souviens de rien. De rien. Lèvres à lèvres nous volions sans doute car nous n’avons laissé aucune trace. Une porte. Un lit. La douceur alors de ses mains, de mes mains, de son dos. J’étais partout autour de lui, il était partout autour de moi, il était la nuit j’étais la lune et la nuit a envahi la lune. Il était là, j’étais là et puis l’amour, Edwige, l’amour, la perte du temps, la perte du corps, des milliards d’étoiles qui tournent et éclatent autour de nous. L’univers qui se refaisait dans mon corps, dans mon cœur jusqu’à mon âme, c’était un lion sorti de la mer la crinière en écume, c’étaient des éclairs dans le ciel de mon cerveau, comme une planète en flammes qui s’éteint et puis qui s’enflamme et qui s’éteint et qui s’enflamme et qui s’éteint et qui s’enflamme à chaque mouvement, chaque voyage, chaque envol, c’est un arbre qui explose, un soleil qui s’éparpille, et c’est une joie qui éclate, se déchaine, se déchire, éclate de nouveau, augmente, monte, grimpe, s’accroche à tes parois les plus secrètes, les plus infimes, chaque partie de ton âme et de ton corps se trouve visité par la joie, et tout cela augmente, s’accentue, se précise, s’ajoute, s’additionne mais cela ne se calcule plus, ne se compte plus, ne se mesure plus, ne se contrôle plus, alors c’est l’inondation, un cri dans cette trop grande nuit, le lion rugit et d’un bond va décrocher le soleil et c’est encore un cri, , un cri, la joie qui inonde ma bouche et mon cri, mon cri, mon cri…La lune qui devient pleine et la nuit qui se repose. La mer au loin. Le vent toujours. La fenêtre. La vie. Lui. Moi. Puis plus rien. Le silence. Le calme. Le sommeil. Le rêve. Mes rêves.
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Une lumière son visage à lui ; une lumière malgré lui. Il me parlait de la lumière toujours. Je l’aime. Il m’a appris à regarder le ciel. Peu de gens vous apprennent ces choses-là. Il me prenait la tête et me disait en indiquant un nuage, regarde, Esther, regarde la lumière…c’est la lumière qui compte… la façon qu’elle a de tracer des lignes, comme ça, en plein air ; un ballet incroyable ! il m’a appris à regarder la lumière à travers une forêt, un buisson pour y voir un vitrail impressionnant et toute cette lumière que lui-même avait passé son enfance à boire lui avait sculpté le visage ; il avait le visage de l’inutile.
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Il m’aimait si fort, ma sœur, il m’aimait à la folie, il m’aimait jusqu’au bonheur, jusqu’à la grâce. Imagine un instant un train qui vient vers toi, Edwige, imagine le carnage et la fureur en course monstrueuse vers toi, course de métal et d’acier, imagine l’enfer qui approche de toi…il m’aimait comme ça. Penses-tu, Edwige, que devant un pareil amour on puise prendre le temps de réfléchir ? Non. On n’a pas le temps de penser, pas le temps de rien. Devant ces amours-là on ferme sa gueule, tu m’entends, Edwige, on ferme sa grande gueule, sa grosse gueule, on ferme sa gueule et soit on se laisse emporter, entrainer par cette fureur, écraser, aplatir, éclater en une seconde, soit on recule, on s’échappe, on fuit par peur, et moi, Edwige, moi, j’ai reculé devant la fureur de son amour. J’ai foutu le camp et j’ai passé, à côté de ma vie.
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Vidéo de Wajdi Mouawad
Wadji Mouawad est dramaturge, romancier, metteur en scène, Grand prix du théâtre de l'Académie française et il dirige actuellement le Théâtre national de la Colline depuis 2016. Cet homme d'origine libanaise est venu donner son point de vue sur la question "Que faire de notre héritage culturel?". "On a semé en moi la graine de la détestation, qui consistait au fond à détester tout ce qui n'était pas de mon camp et mon clan", a expliqué Wadji Mouawad, qui a grandi au Liban pendant la guerre civile, dans une "culture de la détestation". Aujourd'hui, il a choisi de réfléchir à la manière dont son héritage personnel l'encombre dans la situation que nous vivons actuellement, et notamment le conflit israélo-palestinien, et plus particulièrement depuis les attentats du 7 octobre 2023. Selon lui, il n'est pas possible d'être neutre du fait de notre héritage. Après ce constat, il en vient à se poser la question suivante : "Est-ce que notre héritage ne devient pas un obstacle à notre capacité à l'empathie?".
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