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EAN : 9782869597310
123 pages
Arléa (09/03/2006)
3.93/5   29 notes
Résumé :
"Rentrer à la maison", c'est l'idée fixe d'un garçon de dix ans qu'on a mis à l'internat. Cela se passe en 1962, dans une petite ville d'Auvergne.
Trente-huit ans plus tard, il raconte le dortoir, la cour, l'étude du soir et la promenade du jeudi. Il revit au présent ces événements dérisoires mais qui refusent obstinément de s'effacer : la gifle injuste, les billes perdues, la grille qui se referme...
Autant de tragédies minuscules dont l'évocation ne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il y a peu, à l'occasion d'une critique d'un de ses livres, j'évoquais ma tendresse particulière pour Jean-Claude Mourlevat. Cet auteur a reçu de nombreux prix littéraires pour la jeunesse et c'est amplement mérité ! Ses talents de conteur et de romancier ne sont plus à prouver. Bourré d'imagination, de sensibilité, d'empathie et d'humour, il n'a pas son pareil pour raconter des aventures extraordinaires.


Le roman dont je vais vous parler aujourd'hui est d'un tout autre style.
C'est une autobiographie que Jean-Claude Mourlevat a écrite en 2002, après avoir publié quatre romans. La quatrième de couverture qualifie ce roman autobiographique de « récréation ».
Il y évoque sa première année à l'internat du lycée Blaise Pascal alors qu'il n'était qu'un tout jeune garçon de dix ans.


Et là inévitablement, une chanson vient me trotter dans la tête :
« J'ai dix ans
Des billes plein les poches
J'ai dix ans
Les filles c'est des cloches
J'ai dix ans
Laissez-moi rêver
Que j'ai dix ans
Si tu m'crois pas hé
Tar' ta gueule à la récré »


Oui bon, d'accord pour les billes plein les poches, mais le petit Jean-Claude, lui, à dix ans, il n'était pas tellement frondeur et encore moins bagarreur.
Il n'avait surtout qu'une envie : rentrer à la maison.


En une cinquantaine de chapitres très courts, Jean-Claude Mourlevat revient sur ces événements qui l'ont marqué, qui ne se sont peut-être pas tout à fait passés comme ça mais qu'importe, il livre ici ses souvenirs d'enfant empreints d'une certaine mélancolie mais aussi d'autodérision.
Repas infâmes, gifle magistrale injustifiée, sentiment d'abandon, emploi du temps strict, attente interminable de la délivrance et du gâteau du samedi...tels sont les souvenirs de cet écrivain.
Ça n'a rien d'extraordinaire, ça n'a rien non plus de profondément terrifiant mais c'est tout simplement touchant. Si certains épisodes évoquent particulièrement l'immense détresse ressentie par Jean-Claude, d'autres sont plus légers et distrayants.

Une tendre et émouvante parenthèse que cette autobiographie !
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J'ai trouvé par hasard ce petit livre et comme j'aime bien les romans pour ados de l'auteur j'étais curieuse de savoir de quoi il était question.
Jean-Claude Mourlevat raconte son entrée en 6ème dans un internat à 40 km de la ferme familiale, dans lequel ses grands frères sont déjà scolarisés.
Il a du mal à supporter l'éloignement de la maison et de sa mère et à s'habituer à la vie communautaire dans les dortoirs.
Les chapitres courts narrent des épisodes, des anecdotes mais aussi décrivent la vie en internat au début des années 60.
J'ai été frappée de découvrir comment les enfants de la campagne se sentent marginalisés (par leur vocabulaire et leur mode de vie familier) auprès de citadins.
J'ai surtout trouvée magistrale la façon dont l'auteur a su transcrire les sentiments et les émotions d'un enfant qui quitte l'environnement familier pour la première fois.
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Une très belle lecture, j'ai été en pleine empathie avec ce jeune campagnard découvrant la rudesse de la vie d'interne et le gouffre qui le sépare des citadins.
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Voici un petit roman qui se lit très vite... Je n'ai jamais lu d'oeuvres de Jean-Claude Mourlevat, même si je le connais de nom. Il a délaissé, l'espace d'une centaine de pages, ses romans destinés à la jeunesse pour nous livrer quelques aventures vécues durant son année de sixième, une année pendant laquelle il avoue s'est « ennuyé », au sens propre du terme : malheureux à l'internat où il suit ses études, il n'aura qu'un seul souhait, rentrer à la maison.
L'oeuvre se divise en courts chapitres et certains m'ont particulièrement plu, je les ai trouvés très drôles : « Robinson, mon frère », « Non solum,... sed etiam », ou encore ce petit chapitre au titre allemand où l'auteur évoque le souvenir d'un professeur d'allemand obèse...
Je vous laisse savourer !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Je trouve ce livre entraînant, car on rentre vite dans l'histoire. L'auteur fait bien passer les émotions au bon moment.
J'ai bien aimé ce livre et je le recommande.
D.R
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 septembre 2006
Lecture jeune, n°119 - C’est un bien étrange roman qu’a écrit Per Olov Enquist, d’après le Livre des Questions de Blanche Wittman, sur les destins croisés de cette dernière, du neurologue Charcot, de Marie et Pierre Curie. Internée à la Salpêtrière, Blanche se prête, pendant seize ans, aux expériences d’hypnose du professeur Charcot qui exhibe les malades devant un amphithéâtre d’étudiants. Intelligente et séduisante, elle est la patiente favorite du médecin jusqu’à sa mort, dont elle se déclare coupable. Guérie, elle devient l’assistante et la confidente de Marie Curie. Brûlée par le radium, elle est amputée des jambes et d’un bras, survivant dans un corps mutilé et minuscule. Amie dévouée, Blanche recherche la véritable nature de la passion et étudie les rapports entre l’amour et la science à travers le lien qui a uni Marie à Pierre, puis au physicien Paul Langevin. Marie Curie est honnie pour avoir brisé le foyer des Langevin, et pour d’autres raisons encore : étrangère, juive, elle a obtenu deux fois le prix Nobel. De sa lueur bleutée, la pechblende, symbole du feu de la science, irradie les deux femmes qui poursuivent leurs recherches avec un courage et une ténacité inouïs. Le récit leur donne une dimension emblématique, féministe et héroïque. Il procède par retours en arrière et répétitions, comme un questionnement scientifique ou une mélopée incantatoire, ce qui le rend parfois difficile à lire. Pourtant, la richesse de la thématique et l’éloge rendu aux femmes de science passionneront les jeunes, pourvu qu’ils soient amateurs de grands romans ambitieux. On peut penser que les adolescentes seront surtout sensibles au récit d’une amitié forte et sincère entre deux héroïnes battantes et que ceux qui se destinent à des études scientifiques seront curieux de découvrir le contexte de cette époque d’intenses découvertes. Malgré la dureté des situations vécues par les protagonistes, le roman, original et très documenté, est empreint d’une philosophie optimiste. « L’amour triomphe de tout ». ? Cécile Robin-Lapeyre
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Si tu me parles de ça, Marcel, c'est peut-être que... tu connais quelqu'un qui est paralysé, c'est ça ?
- Non, pourquoi ?
- Pour rien... Je croyais...
- Non, non.
Ma déception est vive, je dois l'avouer. Un Marcel miniature cloué sur un fauteuil à roues m'aurait bien convenu à cet instant. Dommage. L'intensité dramatique de notre promenade chute d'un coup. Marcel le sent et tente de la restaurer :
- Et toi ? Tu...connais quelqu'un ?
Je suis à deux doigts d'inventer un paralysé dans ma famille afin de sauver ce qui peut l'être encore, mais il n'y a rien chez nous qui s'en rapproche : à la maison nous trottons tous comme des lapins. Il vaut mieux être franc :
- Non, moi non plus, je n'en connais pas.
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Premier à surgir de ma mémoire : Bœuf.
Pourquoi justement lui ? Je ne sais pas. Il émerge du brouillard, échappé comme un coureur cycliste, seul et net. Il est en noir et blanc (tous mes souvenirs de cette année-là sont d'abord en noir et blanc, ils se colorisent ensuite seulement). Je le vois dans tous ses contours à présent : il porte sa blouse grise, comme nous tous, il a les épaules voûtées, le teint pâle et le cheveu terne. Ses dents de devant sont trouées, par l'acidité sans doute. Car Bœuf est doté d'une singularité étonnante : il a le don de régurgiter à sa guise les aliments, en particulier la viande. Il en avale exprès de gros morceaux sans les mâcher. Après le repas de midi ou plus souvent après celui du soir (privilège à ses camarades d'internat), il fait la démonstration de son art. Pour regarder il faut s'acquitter de cinquante centimes (cinquante francs dit-on encore par habitude).
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Vraiment ? Mais serai-je revenu du bagne dans trente ans ? On prétend que nul n'en revient.
Tu ne vas pas au bagne, tu vas au bois avec la promenade. Marche, petit garçon, ne pense plus à rien.
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Qu'y avait-il dans ces heures aujourd'hui disparues ? De quoi étaient-elles faites ? Ma mémoire est une plage. J'erre. Je crois tenir la mer et le sable, et l'immensité, mais je ne trouve que quelques pauvres coquillages. Je les fais tourner dans ma main, les entrechoque (comme des billes), les mélange, les confonds. Je m'égare.
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- C'est quoi l'essentiel ?
- C'est le nœud que tu as dans la gorge à l'instant, l'envie de pleurer, le chagrin... Je n'ai jamais oublié... (p.119)
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Videos de Jean-Claude Mourlevat (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Mourlevat
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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