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EAN : 9782360132515
90 pages
Riveneuve éditions (18/09/2014)
3.4/5   5 notes
Résumé :
A l’époque de Paul Claudel – il est né en 1868 –, l’avenir professionnel était plus souvent subi que choisi. Devant des résultats scolaires brillants, des familles pressées par les maîtres décidaient la poursuite d’études qui pouvaient favoriser l’ascension sociale. Ce fut le cas pour Paul et sa sœur Camille. L’aînée entreprendra une belle carrière de sculpteur. Le plus jeune deviendra poète et diplomate. Enfant, dès qu’il sut écrire, il rédigeait de petits poèmes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Du fait de ma participation à l'opération de Masse Critique, j'ai reçu "Paul Claudel : naissance d'une vocation" de Thérèse Mourlevat. J'avais sollicité ce livre car j'avais lu il y a peu, "Sur les pas de Camille Claudel" un article dans le numéro 201 de mars/avril 2014 de la revue du Conseil général "Aisne mag" aux pages 30-31. Cet article évoquait la maison natale de Paul et Camille Claudel à Fère-en-Tardenois, lieu de séjour de vacances pour Camille et son frère. Thérèse Mourlevat, en véritable chercheuse, a l'élégance de citer le titre "Camille et Paul Claudel une enfance en Tardennois" de Marie-Victoire Nantet, le préfacier Jacques Parsi de ce dernier ouvrage soulignait les nombreuses influences du Tardenois que l'on retrouve dans les créations du frère et de la soeur.

"Paul Claudel : naissance d'une vocation" est presque uniquement consacré à la jeunesse de l'écrivain, le récit court principalement de la date de sa naissance en 1868 à son passage du baccalauréat en 1885, diplôme qu'il préparé au lycée Louis-le-Grand à Paris. En effet, après avoir été scolarisé uniquement auparavant au lycée de Bar-le-Duc (à l'époque existait "le petit lycée" qui avait des classes qui suivaient les programmes de l'enseignement primaire), Paul Claudel termine ici ses études secondaires car son père, fonctionnaire de l'enregistrement, finit sa carrière dans la capitale.

Ce qui frappe c'est l'importance des deuils mal acceptés par sa mère dont un frère qui s'est vraisemblablement suicidé; elle a aussi perdu son fils aîné alors qu'il était bébé. On sait l'importance des évènements vécus dans l'enfance et consacrer un ouvrage uniquement à l'enfance d'un auteur, sans oublier ici de montrer combien certains évènements ont dû également peser sur la psychologie de Camille Claudel, est fort utile pour comprendre certains aspects de l'oeuvre de Paul Claudel et de sa soeur.

Une petite dizaine de pages constitue un tableau impressionniste de sa vie au-delà de 1885, avec en particulier son passage à l'École des sciences politiques et ses débuts au ministère des Affaires étrangères. Est évoquée aussi sa découverte de Rimbaud, ses débuts littéraires et son retour à la foi chrétienne. Si ce n'est sur la couverture, aucune photographie n'est présente et on peut le regretter ; on aurait aimé par exemple un paysage du Tardenois et des images de Paul Claudel à des âges différents, dont au minimum une avec son père et sa mère.

En 15 ans, ce sont près de 580 lettres à partir de la fin de la Belle époque, que se sont échangées Jacques Rivière et Paul Claudel et ces courriers abordent divers sujets, dont certains d'ordre privé. Aussi pour connaître Paul Claudel adulte, la lecture de l'ouvrage "Correspondance Paul Claudel-Jacques Rivière, 1907-1924" chez Gallimard est utile.

Thérèse Mourlevat est l'exécutrice testamentaire de Louise Vetch. Sur le bateau entre Djibouti et l'Indochine, une belle créole réunionnaise est séduite par le célibataire Paul Claudel qui allait prendre son poste de consul de France en Chine. Louise Vetch (décédée en 1996) est née de cet amour, elle sera ultérieurement une grande cantatrice, amie de Romain Rolland et, de Cocteau. "La passion de Claudel : la vie de Rosalie Scibor-Rylska : biographie", du même auteur, permet d'en savoir plus sur ce sujet.
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De Claudel, je gardais le souvenir du dramaturge, auteur de " l'Annonce faite à Marie" et du "Soulier de satin", cette pièce de théâtre célèbre pour sa durée exceptionnelle.
En recevant, "Paul Claudel, naissance d'une vocation", de la part de Masse Critique, je fais plus ample connaissance avec le poète-diplomate né en 1868 dans une famille de la petite bourgeoisie provinciale. Son père est fonctionnaire, son grand-père maternel est médecin. Ses parents sont exigeants et distants : sa mère taciturne et son père peu enclin aux épanchements affectifs. C'est avec son grand-père et sa soeur aînée Camille qu'il entretient une relation forte et confiante. Même si chacun est peu démonstratif, on peut dire qu'il a une enfance privilégiée.
Paul n'a rien d'un rebelle. Troisième de la fratrie et petit dernier après ses soeurs Camille et Louise, c'est un garçon discipliné, sensible, observateur attentif du monde qui l'entoure et du comportement des adultes avec leurs mystères.
Dès qu'il sait lire, l'intrépide Camille l'associe à ses lectures et l'initie au monde de l'art.
A neuf ans, il entre au lycée de Bar-le-Duc où chaque classe compte très peu d'élèves. Dans ce milieu rassurant, "il est heureux d'apprendre sans cesse des choses nouvelles". Bon élève, tout l'intéresse et le passionne. Au terme de cette année scolaire, il se distingue par un étonnant palmarès de premiers prix.
En 1876, une promotion de son père conduit la famille à Nogent-sur-Seine et son éducation est confiée à un précepteur.
En 1881, Louis Prosper son père décide d'installer femme et enfants à Paris car "Camille ne pourra réaliser sa vocation en demeurant éloignée de la capitale". Quant à Louise la pianiste "elle pourra devenir une virtuose de son instrument grâce à de bons maîtres". Pour Paul, son père est convaincu qu'il entrera à l'Ecole Normale Supérieure, après son passage au lycée Louis-le-Grand où, l'année du bac "soixante garçons seront entassés en classe de philosophie". Ces années de lycée ont été une rude épreuve pour le jeune provincial qi a conservé un accent de terroir. Très réservé, Paul se sent différent des autres élèves dont les parents appartiennent à l'élite intellectuelle parisienne. Il se réfugie souvent dans les proches jardins du Luxembourg pour lire et écrire en songeant à son avenir. "La question l'obsède. C'est sûr, maintenant il l'a décidé ,il veut être poète" mais pas un poète bohème et maudit comme Verlaine. Il veut s'assumer financièrement. "La poésie est là, heureusement, pour calmer l'angoisse qui l'envahit si souvent et pour apaiser parfois les tempêtes". Sa découverte des textes de Rimbaud va confirmer sa vocation. Parallèlement, le jour de Noël 1886, alors qu'il assiste en spectateur curieux à la messe à Notre-Dame, il se convertit et cette révélation va avoir une importance capitale sur son oeuvre. le scientisme qui régnait à Louis-le-Grand et l'indifférence religieuse de sa famille ne le poussaient pourtant pas dans cette voie.
Toujours soucieux de faire carrière, il entre à l'Ecole des Sciences politiques tout en préparant une licence de droit puis, après trois années d'apprentissage au Ministère des Affaires Etrangères, il devient diplomate et parcourera le monde, diffusera la culture française et ne cessera d'écrire.
Ce texte, à la fois essai-biographie-roman rédigé par une spécialiste de Claudel est une excellente introduction à la re-découverte d'un académicien un peu oublié. L'auteure en se limitant à la jeunesse du poète s'est intéressée au développement de sa personnalité et à la genèse de sa vocation.
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Une biographie très courte sur la vie de Paul Claudel. C'est ce qui est regrettable, d'ailleurs. A peine a-t-on le temps d'entrer dans un épisode de sa vie qu'on passe à l'épisode suivant. J'aurais aimé en apprendre davantage, connaitre plus en détails la personnalité de cet auteur.
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Drôle de livre...qui m'a laissée perplexe...
On dirait une introduction à un mémoire ou à un essai biographique : on a le début de la vie d'un personnage....mais pas la suite ni la fin !
C'est étonnant, décevant et sans intérêt.
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