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EAN : 9782756103839
167 pages
Léo Scheer (02/06/2012)
3/5   13 notes
Résumé :
Angelina est chargée de production pour une chaîne de télé du câble. Depuis plus de trois ans, elle subit la perfidie de sa collègue, assiste aux batailles d'égo qui l'excluent, observe toutes ces grimaces qu'elle ne sait pas faire. Eternelle anonyme, elle souffre en silence de son intégration ratée dans le monde du travail jusqu'au jour où elle décide de se venger. Il lui faut une victime qui paye pour ce trop plein de petites humiliations. Elle choisit Marie. Puis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Reçu dans le cadre de masse critique, je m'attendais à tenir de la chicklit entre les mains à la lecture du résumé. Que nenni! Les grimaces nous plonge dans les pensées d'Angelina, jeune femme frustrée à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. Toute sa vie Angelina a subit les moqueries, les injustices, pour finalement devenir totalement invisible aux yeux de ses semblables. Mais aujourd'hui c'est terminé! Aujourd'hui Angelina va prendre son destin en mains, les choses vont changer. Sa colère et ses frustrations se cristallisent en la personne de Marie. Marie la superbe à qui tout réussit dans le monde du showbiz, Marie qui a 30 millions d'amis, Marie, Marie, Marie... Oui mais... la vie de Marie n'a rien d'idyllique, que du contraire.

Nous découvrons ici le parcours de deux femmes que tout oppose et qui pourtant ne sont pas si différentes que ça. Angelina m'a touchée, je me suis reconnue quelques fois en elle, mais elle m'a aussi fichu une sacrée trouille avec ses idées bizarres! Marie est le genre de personne que l'on pourrait facilement détester mais qui devient humaine lorsqu'elle avoue ses faiblesses, ses défauts qu'elle dissimule à coups de médocs et de faux amis.

Toutefois cette histoire m'a laissée sur ma faim. J'aurais voulu en savoir plus, pour moi l'auteur n'a fait qu'effleurer la complexité des personnages et aurait pu nous emmener encore beaucoup plus loin. Mais cela reste une histoire sympathique, j'ai adoré d'avoir été surprise par ce résumé qui nous fait croire à une tout autre histoire.
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Dans Les grimaces, Jennifer MURZEAU met en scène des personnages typiques de la chick-lit, avec pour personnage central la jeune femme et ses tracas quotidiens. Derrière un décor de bureau et de relations entre collègues, les petites violences de la vie de Angelina et ses acolytes sont décrits avec une langue qui se veut acérée et dénuée de premier degré.



Et c'est cette même langue - que l'on pourrait qualifier d'expérimentale - qui va accompagner le lecteur au fil du roman. On sent clairement une volonté de maturité stylistique de la part de l'auteur. Cela n'est malheureusement pas toujours crédible. En témoignent l'emploi de mots inadaptés aux situations présentées, l'usage fréquent de lieux communs stylistiques, etc. La plume de Jennifer MURZEAU semble encore trop malléable, et presque inaboutie.



Sur le fond du roman, les codes du genre ne sont pas foncièrement bousculés. On pourrait sentir une volonté nette d'observer les choses de la vie, le quotidien presque banal de ces protagonistes. On retrouve des situations cocasses, des détails plus ou moins pertinents, mais qui font l'essence du style chick-lit. L'intrigue se déroule essentiellement dans le monde du travail, qui se veut être dépeint de manière caustique. le parti-pris de l'auteur n'est pas forcément le plus réussi, mais le public visé - au regard souvent plus expérimenté - y trouvera très probablement son compte. Associée aux touches d'humour régulières, Les grimaces s'ancre dans une contemporanéité - voire une modernité - appuyée par un environnement que l'on connaît tous et toutes, telles que les nouvelles technologies, et des personnages auxquels une lectrice lambda s'identifierait rapidement.



En bref, Les grimaces semble être un bon moment de détente, où le fond prévaut la forme, et où la sensation d'inabouti est omniprésente. Néanmoins, les habitués ne seront sans doute pas déçus de leur lecture, sans en être néanmoins transcendés.
Lien : http://actulitteraire.canalb..
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Pourquoi je n'ai pas aimé ce livre:

1- le vocabulaire tantôt pompeux tantôt vulgaire
2- l'attente d'une action qui n'est jamais venue
3- les personnages sont caricaturaux

Je n'ai absolument rien de positif à écrire sur ce livre.
Dommage, le thème était pas mal.
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Angelina travaille dans les bureaux d'une chaine de télévision. Elle effectue très correctement son travail, ce dont personne ne la félicite jamais vu qu'elle est totalement transparente aux yeux des autres.
Une petite souris grise qui se fond dans le décor alors que la mode est plutôt aux grandes plantes péroxydées infiniment proches du haut de la pyramide hiérarchique.

Jusque là, Angelina faisait avec, elle composait et contenait les remontées acides qui menaçaient de déborder.
Mais tout le monde ayant son point de rupture, un jour la petite voix intérieure se fait plus pressante et Angelina pète le nez d'une collègue à coup d'agrafeuse.
Elle l'a bien cherché cette punaise malveillante mais ce genre de rapports étant définitivement proscrit au sein d'une entreprise il va falloir assumer.

L'auteur procède avec beaucoup de talent à un état des lieux du monde du travail avec ses petites violences quotidiennes. Elle met en perspective la quête de la place à occuper dans la vie et dans SA vie. Comment parvenir à exister dans un univers qui broie plus qu'il ne vous ouvre les bras ? La famille et la société en général sont intelligemment dépeintes. Humour féroce, caustique, style vif et enlevé, ce roman a vraiment tout pour plaire.

Anne Bersac pour Radio Nord Bretagne


Lien : http://www.nordbretagne.fr/%..
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Excellent premier roman signé par la journaliste Jennifer Murzeau, ce récit tendu à l'écriture ciselée, n'est autre qu'une satire sinistrement drôle du monde du travail et par extension de notre société. Avec les Grimaces, on rit, jaune certes, mais beaucoup...

Géraldine de Margerie pour Glamour
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand trois minutes plus tard, le métro arriva, un frisson vengeur parcourut la foule. L’ambiance était électrique. Angelina, délibérément molle comme une algue, tâchait d’encaisser les pressions qui commençaient à s’exercer partout sur son corps. Des femmes se plaignaient, et des « Mais poussez pas comme ça ! » fusaient tous azimuts. Alors que les portes de la bête s’ouvrirent comme autant de bouches avides, le plancton constitué de travailleurs à la grise mine s’engouffra avec l’énergie du désespoir, en évinçant les éléments les plus faibles.
Angelina en faisait partie et resta sur le quai, en compagnie de plusieurs centaines de personnes. Le ton monta entre deux femmes au comble de l’excitation qui finirent, à l’issue d’un bref mais foudroyant échange de bégaiements scandalisés, par s’attribuer des noms d’oiseaux un peu olé olé, qu’un homme flegmatique qui se trouvait là condamna fermement. Les deux femmes se lancèrent alors dans une justification piteuse et inaudible qui mourut de sa belle mort. Angelina jeta un regard désabusé sur ce conglomérat d’humains qui retenaient leur souffle le temps que les portes se ferment.
Les deux femmes furent obligées de se tenir côte à côte. L’une regardait droit devant elle, les lèvres pincées, les narines dilatées, l’autre continuait de s’indigner dans sa moustache. Angelina distinguait quelques têtes tendues qui semblaient tâcher d’attraper un peu d’oxygène au-dessus des épaules pelliculeuses des grands messieurs. Les portes se fermèrent enfin, emportant ce troupeau dépressif, vers de nouvelles aventures, de nouvelles stations.
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Les gens paradaient autour d'elle, brassaient de l'air, jouaient les occupés, se lançaient dans les couloirs des : « Ouais, je sais, je reviens vers toi, je suis complètement charrette, là ». Très tôt, Angelina avait remarqué que le fait d'être charrette était très valorisé dans l'entreprise, que les gens s'en gargarisaient, qu'ils le disaient toujours sur le ton de la plainte, mais parvenaient mal à cacher une satisfaction certaine, une sorte de plaisir narcissique à être occupés, pris dans quelque chose, dans un élan dont ils étaient le jouet, mais qu'importe. Ça, ils étaient trop charrette pour le remarquer, et à plus forte raison pour s'en inquiéter. Il n'avait pourtant pas échappé à Angelina que ces charrettes n'étaient ni plus ni moins que le paroxysme de l'aliénation à l'œuvre dans le secteur tertiaire.
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Ce qu'elle regrettait, comprit-elle, c'était ce moment auquel on n'accorde jamais assez d'importance, où tout est encore possible, où, même si l'on souffre, tous les espoirs sont permis puisque la vie n'a pas vraiment commencé, et qu'on a le droit de se tromper.
A 29 ans révolus, il devenait cependant risqué de se tromper. Et Angelina savait qu'elle se trompait et que ce qu'elle regrettait, c'était de ne plus grandir mais vieillir.
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Angelina était le genre de personnes, fort rares au demeurant, capables d'endurer une douche pestilentielle afin d'être agréable à un interlocuteur dont elle n'avait strictement rien à faire. Voilà quel était le drame de cette jeune fille petite, grassouillette et sans éclat: elle était gentille.
Et le monde pas.
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Videos de Jennifer Murzeau (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jennifer Murzeau
Résumé : Sur fond d'effondrement écologique, trois personnages en quête de sens confrontent leurs solitudes pour mieux se trouver eux-mêmes. Un roman d'amour choral sur l'aliénation du monde contemporain et l'espérance d'un avenir en commun. Paris, de nos jours. Tandis que le climat ne cesse de se dérègler, les pénuries de pétrole se multiplient, les tensions montent dans la société, et pourtant chacun continue à mener sa vie comme si de rien n'était. Alice, une radiologue proche de la quarantaine, trompe son ennui - et son compagnon - en recourant frénétiquement aux sites de rencontres. Iris, nonagénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer, cache à ses enfants la gravité de son état. Pianiste de haut vol dans sa jeunesse, elle n'a plus qu'une pensée en tête : mettre fin à ses jours avant de ne plus s'appartenir ; Aurélien, idéaliste trentenaire, livreur à vélo ubérisé, ne se fait plus d'illusions sur la vie communautaire des ZAD, comme sur les free parties, vidées de leur esprit révolutionnaire. Il économise pour s'acheter un voilier et quitter la rive. Rien ne rapproche a priori ces trois individus, si ce n'est un sentiment de solitude envahissant et l'obsession de la liberté. le hasard va faire s'entrechoquer leurs existences, pour mener chacun vers l'horizon qu'il attendait. Dans ce roman choral, trois voix, trois visions du monde, se succèdent, entre rage et découragement face aux bouleversements de la planète. Au rythme de cette valse à trois temps, Jennifer Murzeau ausculte l'état de la société contemporaine et du coeur humain, pour mieux ranimer l'irréductible aspiration au bonheur de ses trois personnages, criants de vérité.
http://bit.ly/3bHEo6n
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