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EAN : 9782262039226
736 pages
Perrin (05/09/2013)
4.28/5   51 notes
Résumé :
S'il est un soldat qui mérite qu'on s'arrête sur son action durant la Seconde Guerre mondiale, c'est le maréchal soviétique Joukov, l'homme qui a vaincu Hitler. Voici sa première biographie. Etrange paradoxe, le maréchal Gueorgui Joukov, l'homme qui a battu les armées du IIIe Reich, sans doute l'un des plus brillants capitaines du XXe siècle, ne bénéficiait d'aucune biographie en français. Pourtant, de la défense de Moscou en décembre 1941 aux victoires de Stalingra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Même si les mémoires de Joukov sont parues, il ne faut pas s'y fier, entre censure et réécriture de l'Histoire selon les auteurs, qui ont effectué un travail important sur ce personnage hors normes et le mettre à portée de tous. J. Lopez, spécialisé dans la seconde guerre mondiale, à commis différents ouvrages à ce sujet de grande qualités.
Même si la biographie est celle du maréchal Joukov, l'ombre de Staline rodé dans toute l'oeuvre tellement leurs destins sont imbriqués.

Première partie un peu lente, détaillée, mettant en parallèle la montée de la carrière de Joukov avec l'avènement et la consolidation du régime bolchevique de la Russie de l'entre deux guerres. Joukov n'est pas encore suffisamment important pour avoir été victime des grandes purges politiques qui décapitèrent l'armée. Même si le sujet est intéressant il reste présenté de façon académique et presque ennuyeuse.
Vu le pavé, là le lâche abandon guette.

Mais...

La deuxième partie, celle de l'avènement du chef de guerre Joukov, jusqu'aux plus hautes fonctions militaires et étatiques, est passionnante.
Les différentes batailles sur le front de l'Est sont bien exposées, ainsi que les batailles militaro-politiques et celles des egos entre les grands chefs d'armée, orchestrées le plus souvent par un Staline omniprésent.
Un reproche, la bataille pour Stalingrad est trop vite abordée à mon goût, heureusement il existe des ouvrages specifiques sur ce tournant historique de la WW2.
A mon avis, sur ce chapitre, l'oeuvre ne met pas assez en exergue l'effroyable coût humain de toutes ces batailles ; elle reste très descriptive, distanciée.

Grandeur et déclin d'une icone militaire et guerrière.
La troisième et dernière partie raconte le destin après guerre de celui qui aurait pu être le maître du Kremlin s'il avait été plus politique, selon les auteurs.
Cette partie est plus superficielle et présente parce que la vie et l'oeuvre de Joukov ne sont pas terminées, mais elle semble superfétatoire. La légende Joukov, chef de guerre majeur de la WW2, atteint son zénith avec la prise de Berlin ; la vie politique désordonnée d'un militaire jusqu'à la moelle, personnage d'envergure imprégné de stalinisme, n'a que peu d'importance s'il ne peut simposer au sommet ; il est et restera celui "qui a vaincu Hitler " militairement.

Les auteurs, tout en restant plutôt favorables à Joukov sans verser dans l'hagiographie, mettent bien en exergue ses nombreux défauts, dont son incommensurable vanité, et livrent une biographie qui intéressera fortement les passionnés de cette époque.
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En ce qui concerne la seconde guerre mondiale, en France le front Est n'est pas très connue. On en retient l'image d'un carnage de vingt-cinq ou trente millions de morts dans la neige et la boue, de la Baltique à la mer Noire. Pour les batailles, Stalingrad. Pour ceux qui en savent un peu plus, le siège de Leningrad. A partir de Koursk, on touche aux experts. Mais l'ignorance devient presque total quant aux généraux qui dirigeaient les gigantesques masses d'hommes et de chars soviétiques. Un seul nom émerge parfois : Joukov.

Naît dans une famille pauvre, il est recueilli par l'un de ses oncles, artisan, qui le prend comme apprenti. Mobilisé pendant la première guerre mondiale, il voit ses premiers combats, s'y distingue, est blessé – et également marqué par le degré d'anarchie et de corruption de l'armée russe. A l'arrière au moment de la révolution, il rallie les bolcheviks, participe à la guerre civile, s'y distingue, est promu officier.

Il participe avec enthousiasme à la construction de l'armée rouge, se passionne pour les nouvelles théories, notamment celles sur l'usage des blindés du grand maréchal Toukhatchevski, les met en pratique pendant la guerre russo-japonaise de 1939. Dans l'univers totalement orwelien de l'URSS, il survit à toutes les campagnes de traque des « ennemis du peuple », et même aux grandes purges de l'armée, durant lesquelles le corps des officiers est décimé - Toukhatchevski lui-même est exécuté.

Quand Hitler attaque, l'armée rouge est donc dans un état de désorganisation total. L'attitude de Staline, qui pendant les premiers jours refuse de croire qu'il s'agit d'une attaque et interdit toute riposte, n'est pas pour améliorer les choses.

Quand il accepte enfin la réalité, l'URSS est dans une position désespérée. Ses armées ont subi des pertes phénoménales ; les panzers foncent sur Moscou ; les grandes villes tombent les unes après les autres. Vorochilov, Boudienny, Ieremenko, tous les militaires survivants de l'entourage de Staline sont totalement dépassés. Dans cette situation, un seul nom s'impose pour faire face : Joukov.

C'est à lui que revient la lourde tâche de sauver la Russie des nazis. Pour l'épauler, on ressort des officiers du goulag ou des geôles du NKVD – certains en assez piteux état, notamment le futur maréchal Rokossovski, qui malgré une mâchoire et trois côtes cassés suite aux interrogatoires reprend son poste comme si de rien n'était.

C'est Joukov qui mènera la défense de Moscou. Lui qui mènera la défense de Léningrad. Lui encore qui conçut le plan pour sauver Stalingrad. Il commit des erreurs stratégiques qui coûtèrent inutilement la vie à des milliers de soldats soviétiques, mais globalement, il n'est pas sûr que l'URSS aurait pu survivre à l'invasion s'il n'avait pas été à la tête de ses armées sur tous les points critiques. Tout au long de la guerre, il se heurta à la méfiance paranoïaque de Staline, qui le plaça en résidence surveillée après 1945. Après la mort de Staline, sa stature de héros fit de lui un enjeu politique pour les différentes factions s'affrontant au sein du Komintern.

Encore aujourd'hui, ses biographies sont rares. Celle-ci est un magnifique travail d'historien, et nous offre une incroyable plongée dans l'URSS et le front Est.
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Une biographie du général Joukov ? Mais qui donc est le général Joukov… ?

Même sans être spécialiste de la seconde guerre mondiale, tout le monde connait les généraux Eisenhower, Montgomery ou Patton côté Alliés, Rommel, Guderian, Manstein ou von Rundstedt côté allemand. Mais qui connait le nom d'un général de l'armée soviétique ?
Et bien Joukov est tout simplement le plus grand général de l'armée rouge, celui qui a arrêté les allemands devant Moscou, puis contribué à toutes les opérations qui ont mené les soviétiques jusqu'à Berlin.

Mobilisé en 1915 dans la cavalerie de la Russie tsariste, il fera ses premières armes sur le front Ukrainien contre les Autrichiens, avant de prendre part, dans les rangs bolcheviques, à l'immense conflit de la guerre civile russe. Porté au sommet de l'armée rouge par ses qualités, mais aussi par l' « appel d'air » créé par les grandes purges de l'armée en 37/38, Joukov a été de toutes les batailles de la seconde guerre mondiale : désastres de 1941, contre-attaque de Moscou, Front de Leningrad, Bataille de Mars et de Stalingrad, Koursk, Opération Bagration et bien sûr bataille de Berlin. Il était un peu le « pompier » de l'armée rouge, et Staline, qui avait toute confiance en lui (Incroyable, pour un paranoïaque maladif comme lui) l'envoyait sur tous les points chauds de front de l'est.

A travers le parcours de ce général, l'auteur nous entraîne dans un demi-siècle d'histoire et de pensée militaire soviétique. Il nous explique les théories de l'art opératif des penseurs soviétiques des années 30, nous explique les insuffisances de l'armée rouge du début de la guerre, le pourquoi des grandes décisions de Staline et les véritables objectifs de chaque opération. C'est passionnant !

On finit même par s'attacher à ce grand général, bien qu'il ait toujours été bolchevique, fidèle à Staline, brutal avec ses subordonnés, et peu regardant sur l'importance des pertes humaines. Son énorme courage physique, sa force de travail colossale, son niveau d'exigence très élevé (dans une armée gangrenée par le laxisme), sa volonté de redonner la prééminence aux militaires sur les commissaires politiques, sa sobriété (!) forcent l'admiration. Il était également le seul à ne pas avoir peur de dire la vérité à Staline, ce qui en dit long sur son courage !
Son parcours après la guerre ne fait pas non plus tâche sur son CV : il s'efforce de réhabiliter les militaires déchus pendant la grande purge de 37 (du moins ceux qui sont toujours en vie…), se préoccupe de la condition des vétérans, participe à la déstalinisation aux côtés de Krouchtchev, avant d'être disgracié par le même M.K., qui avait finit par le trouver dangereux : trop populaire...

Par ailleurs, le livre est bien écrit et se lit facilement, presque comme un roman. La vie privée du personnage ne prend pas trop de place, et les différentes époques sont traitées de façon équilibrée. On pourra cependant déplorer certaines longueurs dans la démonstration des failles et incohérences de la biographie de Joukov, ainsi que le peu de place accordée à Stalingrad et à l'opération Bagration. Mais le propos de l'auteur n'était pas de réécrire l'histoire de ces batailles, par ailleurs bien connues. Pour plus de détails, on pourra se référer à « Stalingrad » d'Anthony Beevor ou à « Opération Bagration » du même Jean Lopez.

Un très bon livre donc pour tous ceux qui s'intéressent au conflit germano-soviétique et à l'histoire militaire soviétique. Même les plus calés approfondiront leurs connaissances !
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Je viens de terminer, péniblement,la longue et très interessante biographie de Joukov, " l'homme qui a vaincu Hitler", je dis péniblement car non seulement l'ouvrage comporte plus de 650 pages mais il nous plonge, au delà de l'histoire militaire, dans les méandres de soixante ans d'Histoire russe,soviétique surtout, et ce n'est pas ---pour un lecteur français--- son côté le plus attractif . Je me suis donc accordé de longues poses, alternant avec la lecture d'autres livres très différents et revenant régulièrement à cette Histoire au long cours .Comme le fait remarquer très justement un de mes petits camarades (et ami ), c'est la première bio de Joukov en français et elle s'impose par le sérieux de sa documentation et le talent de son principal auteur, Jean Lopez dont je vais maintenant "attaquer" "Koursk,les quarante jours qui ont ruiné la Wehrmacht" . Je ne vais pas raconter ici la vie de Gueorgui Konstantinovitch Joukov, maréchal de l'Union Soviétique, vainqueur de l'agression hitlérienne et survivant des innombrables soubresauts des ères stalinienne et post-stalinienne . Qu'il me suffise de dire que le début est lent, que la période la plus interessante est ,bien sûr, celle de "la grande guerre patriotique" (pour employer la terminologie locale ) et que la fin du livre, la fin de vie en fait, est assez pénible . Il n'empêche, ce livre est un monument dont la lecture n'interessera que les passionnés d'Histoire (dont votre serviteur ) et je répète que je salue bien bas le travail de Jean Lopez, j'ignore la part exacte prise par monsieur Lasha Otkhmezuri .
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Voilà un travail d'historien comme on aime : sérieux, riche en faits, sans imprécations ni indignations, gardant ses distances avec son objet ; et qui prend néanmoins le risque de porter des jugements après un travail d'investigation minutieux.
La biographie de Joukov dépasse l'histoire de son personnage puisqu'elle se confond en large part avec celle de la Deuxième Guerre mondiale. Joukov n'a certes pas vaincu Hitler seul, mais son rôle a été probablement le plus important dans l'ensemble des généraux des forces opposées à l'Allemagne.
À propose de Staline, nos auteurs échappent à une diabolisation réductrice sans éluder sa responsabilité dans l'impréparation militaire de l'URSS à l'agression nazie (purge de la moitié des officiers supérieurs, myopie quant aux intentions de Hitler). Joukov n'est pas totalement épargné dans la mesure où il joué un rôle majeur à l'état-major général durant les cinq mois qui ont précédé la guerre. le livre, prenant la hauteur suffisante, explique que l'Union soviétique a abordé la guerre avec une doctrine militaire rudimentaire créée dans l'urgence de la Révolution lorsque l'armée rouge manquait cruellement de responsables qualifiés, la majeure partie des officiers ayant rejoint les armées blanches. Comme dans les premiers temps des guerres de la Révolution française, une doctrine délaissant les manoeuvres savantes pour favoriser l'offensive avec de gros bataillons ; et ne préparant nullement à une stratégie défensive. Staline pense à tort (mais il n'est pas le seul à l'époque), que la guerre de l'Allemagne contre la France et l'Angleterre sera longue, que les deux adversaires s'épuiseront mutuellement.
Dans les dix premiers jours de l'invasion, du 22 au 31 juin, Joukov joue un rôle essentiel pour mettre en place ce qui permettra peu à peu à l'URSS de survivre à la terrible débâcle : mesures de court-terme avec l'organisation de contre-offensives locales (d'ampleur forcément limitée), création de la Stavka, avec un Staline comme « guide » direct pour alléger la lourdeur des procédures ; mesures de long-terme avec des plans de création de plusieurs échelons de résistance dans les lignes de défense.
Joukov ne fume ni ne boit ; maniaque dans la perfection professionnelle, il met la discipline au-dessus de tout. Il veut tout voir, mais il sait déléguer. Un homme capable de dormir deux heures par jour pour abattre le travail de cinquante ; dur pour lui et les autres, parfois de façon contre-productive. Avec le courage de s'opposer à Staline pour faire prévaloir son point de vue. Mégalomane ? Sûrement, mais il a quelques raisons de l'être. "Le 24 juin 1945, presque quatre ans jour pour jour après l'invasion allemande, Joukov connaît son apothéose de soldat. Sous une pluie fine et un ciel bas, il pénètre à 10 heures sur la place rouge, immense, frémissante d'oriflammes. Mille quatre cents musiciens entament le " je suis glorifié" de Glinka, cher au coeur de tout Russe.

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critiques presse (2)
Liberation
23 octobre 2013
Il n’est jamais simple d’écrire sur une légende. Joukov, l’homme qui a vaincu Hitler, le livre de Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, tous deux spécialistes de la guerre germano-soviétique et piliers de la très stimulante revue Guerres et Histoire, a le double mérite de combler ce vide et d’éviter les pièges de l’hagiographie malgré l’évidente empathie des auteurs.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
19 septembre 2013
Une biographie magistrale de Joukov, le maréchal soviétique qui a battu les armées du IIIe Reich, par Jean Lopez et Lasha Otkmezuri.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Selon la tradition orthodoxe, un enfant reçoit son prénom au huitième jour de sa vie, et les parents choisissent souvent le saint du jour. Or, le 26 novembre (du calendrier julien), la Russie célèbre Gueorgui Pobiedonosets, saint Georges le Victorieux, patron des guerriers et protecteur de Moscou. Ustenia Artemeevna et son époux Konstantin Artemovitch se plient à l'usage : l'enfant s'appellera Gueorgui Konstantinovitch Joukov. Le soldat qui, en décembre 1941, sauvera "Moscou-la-Mère" des "barbares allemands-fascistes" ne pouvait être mieux nommé. Que ce même Georges ait écrasé dans Berlin le dragon hitlérien, la pire calamité jetée sur les Russes depuis les Mongols, n'a pas dû manquer de résonner chez les 30 millions d'hommes et de femmes passés par l'Armée rouge durant la Grande Guerre patriotique et dont beaucoup entendaient encore les symboles religieux.
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Le 2 mai 1945, à 15 heures, les combats s'éteignent dans Berlin. La chancellerie du Reich est le dernier bâtiment à être pris d'assaut par les troupes du 1er Front de Biélorussie. Joukov s'y rend dès que les tirs ont cessé. On lui annonce qu'on vient de trouver dans un sous-sol les cadavres des six enfants Goebbels. Le maréchal n'a pas le cœur à descendre vérifier. Où est le corps de Hitler ?, telle est la question importante. L'interrogatoire des prisonniers ne donne rien. L'on fait néanmoins une prise intéressante, Hans Fritsche, patron de la radio du Reich. En présence du maréchal, il raconte par le menu les dernières heures de Hitler. Mais, faute d'avoir retrouvé le corps du Führer, au cours de sa conférence de presse internationale du 7 juin, Joukov dira ses doutes, et ses mots feront le tour du monde : "Nous n'avons découvert aucun cadavre qui a pu être identifié comme étant celui de Hitler. Il a pu s'échapper en avion au dernier moment."
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La tragédie de la guerre civile russe est bien le moule, la matrice d'une tragédie plus grande encore, celle de la Grande Guerre patriotique ainsi que les Soviétiques ont appelé leur combat contre le Troisième Reich. Dans les deux cas, le pouvoir organise dès le premier jour une guerre totale, en un sens bien plus terrible et vrai que celui qu'entendra Goebbels au palais des Sports de Berlin en février 1943. L'économie est dans sa quasi-intégralité mise au service de l'effort de guerre quel qu'en soit le coût pour la population civile. À l'égard de celle-ci, la terreur et la coercition s'allieront à la propagande et à la persuasion sous le contrôle du Parti et de ses multiples organes. Il n'y aura rien à ménager, pas de demi-mesures : tout sera sacrifié aux besoins de la guerre. Joukov s'est complètement pénétré de cette vérité — qui explique plus que n'importe quoi d'autre la victoire soviétique de 1945.
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Staline ignore la gratitude. Tous ses gestes sont politiques, c'est-à-dire calculés. En honorant Joukov, il honore l'Armée rouge au moment où il en a besoin, où il sent que le pays en a besoin après tant d'épreuves et de défaites, de deuils et de destructions. Plus exactement, il est obligé de reconnaître que l'armée a acquis un poids spécifique dans la société soviétique. Quasiment tous les hommes valides entre 18 et 45 ans, plus 2 millions de femmes, sont passés ou passeront par l'Armée rouge. Intuitivement, Staline comprend que l'immense épreuve de la Grande Guerre patriotique va devenir le nouveau ciment de l'Union soviétique et que ceux qui l'auront gagnée — hommes ou institutions — y puiseront une légitimité incontestable.
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Vidéo de Lasha Otkhmezuri
Jean Lopez vous présente "Les maréchaux de Staline" qu'il a écrit avec Lasha Otkhmezuri aux éditions Perrin.
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Note de musique : © mollat
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