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EAN : 9782072827815
656 pages
Gallimard (07/03/2019)
3.76/5   27 notes
Résumé :
Ils s'appellent Devoise ou Lechopier, Vacher ou Simone ou Lucien, cela commence vers 1833, dans un petit village de la Creuse et s'achève sur le rivage du XXI ? siècle, à Madagascar. Qui ça ils ? Mais eux, bien sûr, c'est-à-dire nous, vous, moi, enfin la famille infinie des autres dans son éternel voyage. Cela est-il racontable ? Non, et c'est pourquoi il fallait que quelqu'un s'y colle. Sylvain Ouillon l'a fait, tenant à la fois de la chronique biblique et de l'Alm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est un roman très riche... Riche comme peut l'être l'histoire d'une famille, sur plusieurs générations, comme peut l'être L Histoire, avec ses faits marquants, ses guerres et ses modes, avec tous les personnages qui la marquent, dans tous domaines. Riche aussi de citations, d'extraits de chansons qui font vibrer les mémoires et sonnent au lecteur comme autant de souvenirs enfouis. Un premier roman prometteur!
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» Il n'y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l'accomplit » – René Char


Avec cet incipit, l'auteur nous fait entrer de plain pied dans son histoire familiale. Cette famille pourrait être la notre si nous faisions notre arbre généalogique. Nous sommes tous et toutes les descendants ou descendantes d'aïeux venus d'ailleurs afin de trouver en quittant leur village, leur hameau pour « aller à la ville » pour une vie meilleure. Là ils ont construits une nouvelle vie, fait de nouvelles rencontres, de nouveaux amours. Car ces hommes et ces femmes ont décidés qu' » il arrive que les bifurcations se présentent en avance ou trop tard. Une chose semble à peu près claire : une bifurcation ne peut se prendre qu'à son heure. A la bonne heure« et c'est ce qu'ils ont fait.

Partis de leur Creuse natale « nos aïeux » ont parcouru le monde de nos colonies avec la volonté non pas de faire fortune mais de vivre dans de meilleurs conditions. Pour cela ils ont bravés le poids des codes établis par la société, les fureurs des océans des conditions météorologiques sous les différents continents où ils ont émigrés. Ils ont appris d'autres langues, d'autres cultures non pas à la même manière des « expat » d'aujourd'hui. A aucun moment ils n'ont eu l'impression d'être des colonisateurs puisqu'ils n'en étaient pas. D'autres ont choisi le corps de l'armée non pas pour voir du pays ou pour la solde mais par patriotisme, pour représenter la grandeur de la France.

Durant tout son roman avec tous ses personnages l'auteur nous emmène en voyage tout aussi géographiquement que spirituellement. Car en nous narrant l'histoire de ses aïeux, il nous livre aussi leurs secrets d'alcôves, leurs intrigues et leurs souvenirs car « sachez donc qu'il n'est rien de plus précieux dans la vie qu'un bon souvenir d'enfance. Un bon souvenir d'enfance est peut être le meilleur des viatiques, la meilleure des éducations ».

Cet « Erasmus de la vie » avant l'heure a permis à leurs descendants d'avoir l'esprit ouvert, d'être curieux de toutes choses et lorsqu'ils étaient obligés de rentrer en métropole pour suivre leur scolarité ils emportaient en plus de tous leurs bagages leurs souvenirs si précieux (comme la fois où…)

Les époques sont passées tout comme les grands évènements et pourtant c'est dans notre mémoire aussi bien collective que familiale. Nous avons tous dans nos ascendants un grand oncle poilu tombé au champ d'honneur durant la Grande Boucherie de la Somme ou des Dardanelles puis plus tard un petit cousin (germain ou pas) qui s'est battu en Indochine ou durant « les évènements d'Algérie »

« Les évènements ne sont rien, ce qui compte c'est leur légende » et des légendes il y en a de nombreuses dans toutes les familles comme celle de l'avarice de la grande tante (dont nous avons oubliés le nom) ou la petite cousine qui avait adopté un crocodile comme animal de compagnie jusqu'au jour où… C'est tout cela que nous raconte ce livre. Avec tous ses personnages l'auteur nous parle d' « autres nous ». des « nous » dans une autre temporalité.

Si nos ascendants ont eu le courage et la force de partir c'est qu'ils considéraient qu' « être nomade c'est préférer l'être à l'avoir » et c'est une leçon d'humanité qu'ils nous ont offert.

Dans ce monde « hyper tout » n'avons nous pas égarés consciemment ou inconsciemment leurs valeurs morales, leurs traditions à laquelle ils étaient tant attachés ?


» La vraie vie est ailleurs » disait Rimbaud et si nos aïeux l'avaient trouvée au Tchad, au Congo ou au Maroc ? Et pourquoi pas. le principal n'et il pas d'avoir non pas la vie rêvée des stars ou des « grands » de ce monde mais notre vie celle que nous construisons jours après jours ?

« Que recherche un homme en éternelle conquête : un paradis original ? Son propre big bang ? Une consolation ? … »

Je pense que l'auteur en nous faisant voyager en notre fort intérieur nous interroge sur le sens de notre vie car : » le plus long dans la vie d'un homme c'est de trouver sa voie. Se retrouver. Les parents peuvent y contribuer. Mais pourquoi est ce simple à énoncer et si difficile à accomplir ? «
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Voilà l'histoire d'une famille, quelques générations qui traversent le XXe siècle. le mot « roman » figure en couverture. Mais en est-ce vraiment un ? le livre réunit brièvement une recherche généalogique, puis les témoignages des uns et des autres ainsi que des points historiques et les réflexions personnelles de l'auteur. L'intérêt principal réside dans la description de la vie des ces Français expatriés dans les colonies, successivement à Madagascar, au Congo, en Oubangui-Chari et au Tchad, avant que le temps de la décolonisation arrive.
Au delà des ces considérations historiques, il y a un certain charme à voir se dérouler "les jours" d'une famille comme les autres. Enfin... presque comme les autres, car il n'y a pas deux familles identiques.
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Un bijou !
Avec une narration douce, tendre et affectueuse, l'auteur nous fait parcourir une saga de famille qui va traverser des siècles, depuis des temps calmes, lents, et intenses, jusqu'à un 21ème siècle plus trépidant qui déboule trop vite, pourtant au bout de près de 650 pages limpides...
Étayée de multiples repaires et références, cette histoire, qui est un peu celle de toutes les familles, se déroule tranquillement sous nos yeux au milieu d'évènements et de personnages marquants.
Une lecture qui est une invitation riche et émouvante, une littérature vibrante et soyeuse.
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Lu dans le cadre du prix des libraires Folio Télérama 2021. Un témoignage vécu par des familles de la fin du 19ème siècle au 21ème siècle qui raconte leurs vies et les événements qui jalonnent cette période. Les témoins sont tellement nombreux qu'il n'est pas possible d'appréhender leur généalogie, décrite d'une façon si détaillée qu'elle pèse inutilement sur le contenu narratif. L'idée est intéressante et fait revivre des moments d'histoire en tentant d'en incarner les protagonistes, mais ils sont noyés parmi beaucoup trop de « blablas » longs et fastidieux à lire. du bon est niché dans beaucoup de sauce inutile !
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critiques presse (1)
Liberation
10 juin 2019
Sylvain Ouillon sème des blagues dans les Jours, son premier roman, qui est l’album de sa famille sur cent cinquante ans.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Á Brazzaville, le boy nous répétait ce qui se disait entre indigènes. Ce qu'il m'a dit un jour m'a profondément marqué. Il nous a dit "On vous laisse construire un grand lycée, on vous laisse rebâtir l'hôpital, et quand tout sera fini, on prendra l'indépendance". Personne n'y croyait, on disait "C'est qu'une histoire de boy", on se croyait les plus forts, et pourtant c'est bien ce qui s'est passé. Les constructions finies, ils nous ont foutus dehors.
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Pourquoi s'étonner que la vie qu'on se remémore semble plus pleine que la vie quotidienne ? Les souvenirs sont du passé digéré, ce qui subsiste quand on a oublié. Les souvenirs, c'est du condensé, du meilleur comme du pire, du triste ou du rigolo, du laid ou du beau mais surtout du fort. Le mou du temps a passé à travers l'écumoire.
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Les bonds technologiques et la sagesse seraient-ils antagonistes à court terme? L’attention portée à la maîtrise des objets techniques est-elle si vive qu’elle empêcherait toute mise en perspective? A croire que la technologie et la pensée se comporteraient comme deux fluides couplés et peu miscibles, l’un vif et l’autre lent, tels l’atmosphère et l’océan.
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On n'enseigne ni ce que l'on sait, ni ce que l'on dit. on enseigne ce que l'on est. Jean Jaurès
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Une famille comporte une citadelle de souvenirs d’architecture complexe avec des tours, des murailles difficilement franchissables, des souterrains dont on a perdu l’entrée, personne ne peut en dresser un plan exact.
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Video de Sylvain Ouillon (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvain Ouillon
L'auteur du Patient anglais, Michael Ondaatje, est de retour avec son nouveau roman Ombres sur la Tamise. C'est l'événement de ce mois-ci, que vous conseille Baptiste Liger du magazine Lire. Et la découverte à ne pas manquer s'intitule Les Jours, le premier roman, et pas des moindres, de Sylvain Ouillon.
La chronique complète sur Fnac.com : https://www.fnac.com/L-Instant-Lire-a-la-Fnac-le-match-France-Angleterre/cp43515/w-4
Tous les RDV de L'Instant Lire à la Fnac : https://www.youtube.com/playlist?list=PLE6647C332F180CFA
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