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EAN : 9782370670083
213 pages
Plein jour (02/01/2015)
4/5   16 notes
Résumé :
Un jour, leur patron est parti avec la caisse. Depuis, Lin Mei et ses collègues du petit salon de beauté tiennent les lieux, mangent et dorment sur place, décidées à rester coûte que coûte. Et si elles continuent à soigner les ongles et les cheveux, désormais elles s’occupent aussi d’elles-mêmes, de leurs droits, de la reconnaissance de leur travail et de leur dignité. Mouvement social d’une forme inédite, mené à sept, sans personne en face, leur lutte est une parad... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lorsque Fanny Vergnes des Editions Anne Carrière m'a envoyé le programme des mois de janvier et février, j'ai tout de suite été intriguée par le résumé du livre de Sylvain Pattieu. Je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai eu très envie de le lire pour découvrir ce récit qui nous relate une histoire vraie. Fanny me l'a très gentiment faire parvenir et je l'ai lu sans tarder.

Un jour, leur patron est parti avec la caisse. Depuis, Lin Mei et ses collègues du petit salon de beauté tiennent les lieux, mangent et dorment sur place, décidées à rester coûte que coûte. Et si elles continuent à soigner les ongles et les cheveux, désormais elles s'occupent aussi d'elles-mêmes, de leurs droits, de la reconnaissance de leur travail et de leur dignité. Mouvement social d'une forme inédite, mené à sept, sans personne en face, leur lutte est une parade où défilent la fierté et la beauté de ces vies précaires, abandonnées, qui peuplent nos villes sans qu'on les voie.
Comment, parti de Chine ou d'Afrique de l'Ouest avec l'espoir d'un meilleur destin, se retrouve-t-on dans un pays étranger, sans autre bien qu'un ventilateur pour sécher les ongles ou une paire de ciseaux ? Sylvain Pattieu, pour trouver des réponses, a tenu sur plusieurs mois la chronique de ce microcosme chaotique, de cette petite boutique effervescente qui concentre les failles et les espoirs du monde contemporain. En mettant son art de romancier au service du réel, il en a tiré une comédie sociale endiablée, où la nostalgie et la colère n'atténuent pas la vivacité d'une parole inlassable, vive, moqueuse, dont il fait la voix même de notre époque.

Du point de vue de l'objet livre, je trouve la couverture très réussie parce qu'elle reflète bien le contenu du bouquin. On se retrouve dans un salon de beauté et de coiffure dont le patron est parti en "oubliant" de verser leur salaire à ces employés. Sachant que ces employés sont tous sans papier, il devient compliqué pour eux de faire valoir leurs droits.

Et pourtant, un vrai mouvement de résistance va se mettre en place dans cette boutique de Boulevard de Strasbourg à Paris. Mouvement qui a pour but de récupérer les salaires dûs mais également d'obtenir enfin un titre de séjour pour rester de façon légale en France. J'ai été très intéressée par cette lutte de tous les jours. Grâce au métier que j'exerce je suis plutôt sensibilisée aux problèmes liés à l'emploi mais j'ai découvert tout un tas de personnes travaillant de façon illégale pas si loin de chez moi.

Je ne fréquente pas les salons de beauté du côté de Château d'Eau mais je connais un peu le quartier et j'ai été très étonnée d'apprendre qu'il y avait autant de travailleurs dans une telle situation précaire car manifestement, c'est le cas pour la majorité des personnes qui exercent dans ce coin là.

J'ai beaucoup aimé la forme du livre, l'auteur alterne son récit, son explication des faits avec des interwiews des principaux acteurs de cette lutte : le responsable syndical, des employés et même des clients. J'ai trouvé les employés du salon de beauté très touchants. Ce sont pour la plupart des Africains et des Asiatiques venus chercher une vie meilleure en France et qui se retrouvent dans une situation pour le moins précaire. Mais malgré ça, j'ai été touchée par le fait qu'ils persistent à dire qu'ils sont bien dans notre pays ... bien que ce dernier ne leur offre au final pas grand chose.

L'auteur nous parle également de l'industrie du cheveu, je ne m'attendais pas à trouver ce genre de renseignements en me lançant dans ma lecture et j'ai trouvé ça très intéressant. Par exemple, je ne savais pas que les cheveux achetés dans les temples en Inde étaient revendus sous l'appellation "cheveux brésiliens" pour faire plus glamour ! de même, je ne savais pas que les coiffeuses du Boulevard de Strasbourg étaient obligées d'acheter leurs fournitures sur leurs propres deniers. Innocemment, je pensais que c'était le salon de beauté qui passait les commandes, comme dans toute boutique "classique".

Bref, j'ai passé un bon moment avec ce livre, alternant un côté informatif bien documenté et un côté plus drôle avec les témoignages de tout ce petit monde. C'est bien écrit, ça se lit très facilement et je trouve que c'est un joli hommage à ces personnes qui ont lutté pour la reconnaissance de leur travail.

Je remercie très fort Fanny pour cette découverte que je vous conseille sans hésiter.
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La dénomination "document littéraire" a excité ma curiosité et m'a amenée à découvrir le livre de Sylvain Pattieu. La narration est un étonnant patchwork dont la trame principale est le récit chronologique d'une grève de travailleurs sans-papiers. L'auteur habite le dixième arrondissement de Paris, près du boulevard de Strasbourg " le pays du cheveu, de l'ongle, du soin à petit prix". La plupart des salons de beauté qui s'y trouvent emploient des étrangers en situation irrégulière. Tout le monde le sait, tout le monde se tait , business is business !

Sept employés du VIP, 50, boulevard de Strasbourg, vont rompre cette "omerta" qui ne dit pas son nom. le 10 février 2014, la grève est décidée pour obliger le patron à verser les salaires qu'ils attendent depuis des mois. Sylvain Pattieu découvre presque par hasard ce conflit et va le suivre jusqu'à son dénouement, l'obtention soixante-quinze jours plus tard du récépissé préfectoral qui va permettre aux travailleurs d'obtenir leurs papiers.

Ce livre ressemble à un carnet de notes où seraient consignés les propos des employés , des membres de la CGT, des clients, des soutiens de passage. Ces propos évoquent aussi bien leur vie personnelle que leur métier ou la grève en cours.

"Lin Mei : le patron, décembre et janvier, il ne paye pas, et puis ensuite il est parti. Il a dit qu'il paierait tout le monde le 25 janvier. Et là, rien, et puis le 28, il est parti. Il est en Côte d'Ivoire, on dit. On n'en sait rien. On continue le travail, on se paye. Il y a sept personnes qui travaillent ici. Cinq Chinois pour les ongles, deux Africaines pour les cheveux. On veut tous être régularisés.

Elie : Les Ivoiriennes et les Chinoises, il y a la barrière de la langue, c'est sûr, mais ça n'empêche pas des contacts. J'ai des photos où on est tous autour de la table. J'en ai même une où les soutiens et les Ivoiriennes mangent avec des baguettes, les Chinoises avec des fourchettes."

L'auteur vient régulièrement rendre visite aux grévistes et se documente sur leurs métiers, sur le" milieu " de la beauté à prix cassés et la réflexion se fait plus générale. L'historien, voire l'économiste pointe le bout de son nez et resitue cette grève dans un contexte plus large : celui d'un commerce mondialisé et de plus en plus dérèglementé.Cela donne des pages presque "techniques" qui ne manquent pas d'intérêt.

D'autres passages du livre sont plus personnels, il est en position d'observateur dans cette boutique mais pas un observateur neutre. Son regard est influencé par ses convictions politiques, par ses lectures, par sa culture.

"Il n'y a pas que dans la vie, dans les livres aussi on coupe, on vend les cheveux, on tond les crânes. Fantine, dans Les Misérables, est renvoyé de sa fabrique à la fin de l'hiver, elle a confié Cosette aux Thénardier, ils réclament dix francs pour une jupe de laine, elle entre alors chez le barbier. "Son or était sur sa tête et ses perles étaient dans sa bouche", écrit Hugo, admirables cheveux blonds et belles dents blanches, coupez-les, dit-elle au barbier...Elle achète une jupe en tricot, elle dit "Mon enfant n'a plus froid, je l'ai habillée de mes cheveux".

Un documentaire littéraire serait donc cet objet "protéiforme" qui "brasse" le général et le particulier, l'intime et le professionnel, le politique et le culturel...

Une lecture hors des sentiers battus que je vous recommande !




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Sept d'un coup ... mais seulement sept.

Dans un salon de beauté du 50 boulevard de Strasbourg, «pays du cheveu, de l'ongle, du soin à petit prix», au coeur d'un Xème arrondissement en voie de gentrification, le patron s'est volatilisé du jour au lendemain, parti sans payer leurs arriérés de salaires à ses sept employés, six femmes et un homme sans-papiers, cinq chinois et deux africaines qui travaillaient au noir, contraints d'acheter les produits cosmétiques servant pour leur travail et recevant, si tout allait bien, la moitié du chiffre d'affaires de la main du patron en fin de mois, selon son bon vouloir.

Ainsi démarra, début 2014, l'occupation de la boutique et la première grève médiatisée de travailleurs sans-papiers, pendant laquelle, malgré les tentatives d'intimidation des patrons du quartier, malgré la durée du conflit, au départ seules puis avec le soutien de la CGT, elles ont tenu bon pendant soixante-quinze jours, jusqu'à la régularisation des sept. Une histoire de solidarité exemplaire.

Sylvain Pattieu témoigne et s'appuie sur l'histoire de cette lutte pour raconter en filigrane la mondialisation, les pays riches qui aspirent vers eux des travailleurs sans papiers obligés de tout accepter pour gagner leur vie, dans ces secteurs non délocalisables ; il raconte les femmes qui vendent leurs cheveux aux quatre coins du monde pour satisfaire les envies coûteuses de coiffures à la mode du jour, ces injonctions de la beauté et de la mode sans cesse renouvelées, et la souffrance pudique des sans-papiers qui taisent les faces les plus douloureuses de leur histoire.

Historien et romancier, l'auteur mêle avec talent une fois de plus, après la chronique de la fermeture de l'usine PSA d'Aulnay dans «Avant de disparaître», l'Histoire qui s'écrit et les portraits intimes, ici de ces petites mains exploitées, ouvrières sans droits de la beauté bas de gamme.

«Château-d'Eau, zone de non-droit, comme on dit des cités terribles. En plein coeur de Paris. Non-droit du travail. Non-droits humains. Sous le regard de tous.»

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Alors ce jour-là on peut le dire, oui, la beauté est dans la rue
« C'est ici le pays du cheveu, de l'ongle, du soin à petit prix. On tend ses mains et ses doigts, on abandonne sa tête, on confie son apparence à ces boutiques qui ne brillent pas par ça, l'apparence ».

50 boulevard de Strasbourg, Paris Xème arrondissement, métro Château d'Eau.

A coté, des Africaines, « terme vague pour désigner des femmes noires originaires de l'Ouest du continent », des hommes « désignés comme indiens », un auteur « le marseillais »…

Des mondes, le monde dans un coin de la ville. « Parapluie et machine à coudre sur la même table de dissection. Alliance improbable pour ne pas se laisser faire. Conjonction non pas astrale mais économique, politique, sociale ».

10 février. La grève commence. le surgissement de l'inédit. « Dorénavant et en conséquence, par décret extraordinaire voué à servir d'exemple, le féminin l'emportera, dans ce livre ». Des grévistes. Des femmes grévistes. Des femmes « chinoises ».

L'autre monde du travail. « Ici c'est simple : pas de Code du travail. Horaires flexibles au maximum, salaires au compte-gouttes, de temps en temps, pas d'hygiène, pas de sécurité. Un rapport patron-salarié sans filet, sans règle formelle, sans syndicat ».

50 boulevard de Strasbourg. Des bras croisés, premiers gestes du refus, les corps de la grève. le patron disparaît.

Les bras se décroisent, la grève prend une autre forme, une forme active. Affirmation, savoir faire, savoir être, « bras actif pour faire tourner la boutique, à la place du patron absent, pour alimenter la caisse de combat ». Travailler sans patron et faire grève pour demander, exiger des papiers. Des papiers…

Sylvain Pattieu fait récit, entre « beauté et émancipation ». Un récit de ces femmes, de leurs paroles et de leurs gestes, du quartier, de la solidarité, de l'accompagnement syndical…

« Château-d'Eau zone de non-droit, comme on dit des cités terribles. En plein coeur de Paris. Non-droit du travail. Non-droits humains. Sous le regard de tous »

Un récit chaleureux, qui n'en reste pas à la surface des ongles ou des cheveux. L'auteur nous entraine sur ces chemins qui tissent les existences. Des contrées, proches ou distantes. Les mots, les phrases sur la beauté, la dignité, « se faire une armure pour se garder du reste, de tout ce qui cloche et qui fait mal », les mots, les existences de ces femmes, les pays, les familles, les vies, la grève.

Et l'industrie du cheveu en Inde, la précarité des secteurs économiques non délocalisables, l'histoire des ongles artificiels, celle des luttes des sans-papier-e-s, l'histoire de celles qui ne voient pas grandir, ne voient pas vieillir, celles et ceux resté-e-s « au pays »…

Travailleuses immigrées, immigrées, clandestines, sans papières. Déclinaison dévalorisante, stigmatisation et naturalisation de situations voulues par les pouvoirs dit publics… STOP. Maintenant et ici, GREVE de travailleuses sans papiers, travailleuses, travailleuses immigrées sans-papiers.

« Il y aura peut-être une autre boutique. Sûrement, on peut dire.
Il y aura d'autres grèves encore.
Il y aura des anciens sans-papiers devenus travailleurs. Des anciens sans-papiers devenus citoyens…
….
… Il y a ces sept qui se sont battues.
Il y a ces sept qui ont gagné »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Quatre femmes et un homme chinois, pour la manucure au rez-de chaussée. Deux ivoiriennes, au premier étage, à la coiffure. Plus que des anonymes, sept individus ; Lin Mei, Fengzhen, Yanping, Souqin, Gang, Madissou et Adja. Au salon VIP du 50 boulevard de Strasbourg à Paris, ces travailleurs d'habitude invisibles car sans-papiers se sont mis en grève.

Quand leur patron est parti, sans les payer, a commencé l'attente. Puis il a fallu se résigner ; il ne reviendrait pas. Lin Mei a été la meneuse. le Nouvel An chinois arrivait et la perspective de ne pouvoir offrir de cadeaux à ses proches, comme le veut la tradition, a été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres. Elle a réussi à convaincre six de ses collègues, tandis que d'autres filles quittaient le salon, résignées. Elles ont contacté la CGT ; le syndicat les a aidé à organiser la grève, à procéder à l'occupation des locaux. A trouver des soutiens, à coller des affiches, à planifier des manifestations. Pour qu'elles puissent obtenir des papiers, une régularisation en bonne et due forme, le sésame de tous les travailleurs illégaux et donc précaires : le titre de séjour. A défaut de récupérer l'argent perdu, obtenir au moins le droit de travailler légalement.

C'est ce combat que Sylvain Pattieu a voulu décrire, en les suivant, jusqu'à la fin de la grève. Agrégé d'histoire, professeur pendant un temps à Villepinte, engagé politiquement auprès du LCR puis du Front de Gauche, ce militant dans l'âme ne semblait pas pouvoir passer à côté de ce combat. Interrogeant tour à tour les employés en grève, les clients qui sont restés fidèles, les militants CGT présents pour les soutenir, il dresse le portrait d'une lutte pour la dignité. Son enquête sur le milieu de la coiffure et de la manucure est extrêmement pointue. Son propos sur la question du droit des travailleurs en général et des sans-papiers en particulier est éminemment politique et assumé. J'ai adoré cette liberté de ton. Que l'on partage ses idées politiques ou non, son parti-pris est avant tout celui du respect des droits du travail, pour tous. On sent également l'historien derrière l'écrivain, qui recontextualise toujours, ne se contente pas d'asséner des idées sans s'appuyer sur des sources fiables, références à l'appui. On apprend beaucoup sur le monde de la beauté, un monde bien moins superficiel qu'il n'y parait, chargé de sens, de signification. Mais également sur l'immigration chinoise, souvent moins connue que les autres. Il était temps de faire entendre ces voix singulières, si souvent silencieuses, d'une communauté réputée pour sa « discrétion ». Alors on lui pardonnera avec beaucoup, beaucoup de facilité la narration hachée, un peu répétitive, ou les effets de style dans le « parler d'Afrique de l'Ouest » qui ne fonctionnent pas toujours. Ce n'est pas bien grave, parce qu'il s'agit avant tout d'un texte qui interpelle, donne envie de se mobiliser, de rester révolté, ouvert au monde, sensible aux souffrances des autres, ces autres qu'on ne voit que très rarement dans les médias, ou gagner des victoires comme celle-ci.

Beauté parade est un livre qui fait du bien car il est foisonnant, engagé, émouvant à de nombreux égards. À la fois par ses portraits attachants, les parcours de ces femmes qui évoquent les raisons de leurs exils et par la sincérité brute qui s'en dégage. C'est également un cri d'amour au 10ème arrondissement de Paris, ce quartier si « gentrifié et populaire à la fois. Les très pauvres et les moyens riches. (…) Tout n'y est pas encore joué. Tout n'est pas lisse, pas homogène. » Pour y avoir vécu enfant, dans une rue qu'il évoque, connaissant ces boutiques de Château d'Eau, la mixité qui règne dans le quartier, le mélange bouillonnant de sa population, je ne pouvais qu'être conquise.

Un livre à découvrir, pour ne plus jamais dire « je ne savais pas ». Pour ma part, je n'en ai pas fini avec ce jeune auteur.
Lien : http://manouselivre.com
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critiques presse (1)
Lexpress
09 février 2015
[L'] écriture enlevée anime à merveille les acteurs de ce quartier à la fois populaire et "gentrifié", qui est aussi le sien. Résultat, une chronique édifiante et très prenante, comédie sociale où le plus grave côtoie le plus léger. Un livre essentiel.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il y aura peut-être une autre boutique. Sûrement, on peut dire.

Il y aura d’autres grèves encore.

Il y aura des anciens sans-papiers devenus travailleurs. Des anciens sans-papiers devenus citoyens…

….

… Il y a ces sept qui se sont battues.

Il y a ces sept qui ont gagné
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Raymond : " la grève les protège, papiers ou pas, on peut pas te déloger de la boîte sans décision de justice. On aboutit à des situations bloquées pour l'employeur, pour la Préfecture, la grève les renvoie aux contradictions telles qu'elles sont. La grève est un fait, elle oblige à reconnaître ce qui n'est pas censé exister. "
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Parapluie et machine à coudre sur la même table de dissection. Alliance improbable pour ne pas se laisser faire. Conjonction non pas astrale mais économique, politique, sociale
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Ici c’est simple : pas de Code du travail. Horaires flexibles au maximum, salaires au compte-gouttes, de temps en temps, pas d’hygiène, pas de sécurité. Un rapport patron-salarié sans filet, sans règle formelle, sans syndicat
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Château-d’Eau zone de non-droit, comme on dit des cités terribles. En plein cœur de Paris. Non-droit du travail. Non-droits humains. Sous le regard de tous
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Vidéo de Sylvain Pattieu
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Sous la direction de l'écrivain Sylvain Pattieu et illustrée par Laureline Uzel, cette exposition raconte comment des femmes s'imposent dans ces milieux compétitifs, souvent brigués par les hommes, et parviennent à faire du sport un vecteur d'émancipation.
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