Hé bien moi qui avais rangé
Robert Anson Heinlein dans la catégorie SF militaire, je dois dire que j'avais fait l'impasse sur sa bibliographie. Après un «
Marionnettes humaines » satirique, humoristique et un « Étoiles, garde-à-vous ! » pompeux, proche de l'apologie des armées, j'ai mis longtemps avant d'essayer de lire autre chose.
Comme la plupart des récits écrits par
Robert Anson Heinlein, «
Une porte sur l'été » est narré à la première personne. J'ai eu beaucoup d'empathie pour son personnage principal (du nom de Daniel B. Travis), un scientifique bafoué par deux amis. Il n'est pas bon de mélanger amitié et affaire. de plus, ce cher savant possède un animal tout aussi sympathique, un félin attachant très caractériel.
Daniel B. Travis est un ingénieur et inventeur. Il fabrique des robots. Suite à broutille avec ses associés, il sombre dans la dépression, sur un coup de tête, décide de plonger dans le long sommeil – de la cryogénie – pour se rendre 30 années plus tard, en l'an 2000. Les 3 dates clés du roman sont donc 1956 où Robert Anson Heilein a écrit ce roman, 1970 l'époque où se situe l'histoire et 2000 (/2001) celle de son futur. C'est par ailleurs ici que j'ai découvert deux facettes de l'auteur. Dans «
Marionnettes humaines » (parut 5 ans plus tôt), il nous peignait un avenir très science-fiction avec des voitures volantes. Ici, bien que certains événements paraissent, à ce jour, risibles, l'écrivain s'est contenté d'une SF plus réaliste.
Ce qui m'a frappé, c'est son imagination. L'inventeur s'imagine tout un tas de machines, plus ou moins loufoques, mais dont deux ont été réalisés quelques années plus tard. Sa table à dessiner fut conçu par une société américaine à la fin des années ‘80, quant à son aspirateur autonome, nul besoin de parler de ces machines que l'on trouve dans le commerce. Chapeau l'artiste.
L'histoire est prenante, même si on tourne un peu en rond à un moment et que la fin m'a paru prévisible. Son personnage et son chat m'ont été sympathiques. Ce fut une lecture agréable. Nous avons là un bon cru de cette décennie que j'affectionne tant dans la littérature de l'imaginaire. Je rajouterai à cela que c'est un roman optimiste et que cela fait du bien de l'avoir lu, ce qui m'a redonné l'envie d'en lire davantage sur l'auteur.