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Le Livre de Ahorn tome 1 sur 2
EAN : 9782020349086
220 pages
Seuil (10/06/1999)
2.36/5   7 notes
Résumé :
Il y a 35 000 ans, le clan des Anâanni menait une vie paisible au bord d'un lac, dans la montagne. Lorsque Ogkha le Rêve désigne Ahorn pour aller redonner vie et force au clan voisin, les Ohihani, Ahorn accepte de bon gré car il sait qu'il retrouvera Ene'a à laquelle il ne cesse de songer depuis qu'il l'a aperçue sur la rive, un jour que les femmes ohihani étaient venues en visite - c'est du moins ce qu'il croit. Car chez les Ohihani, d'étranges hommes aux lèvres co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« le Jour de l'enfant tueur », de Pierre Pelot, forme avec « L'Ombre de la louve » un diptyque, « le Livre d'Ahorn ». Il vaut de signaler que les deux romans peuvent se lire indépendamment, ou même l'un sans l'autre - d'ailleurs actuellement, seul « L'Ombre de la louve » est disponible, au format epub. Je conseillerais presque de lire la série - pour les raisons que l'on verra plus loin - dans l'ordre anti-chronologique, le tome 2 avant le tome 1.

Les récits se présentent comme des polars préhistoriques - plus précisément, des romans noirs préhistoriques : le héros, Ahorn, se trouve embringué contre son gré dans une affaire confuse dont il doit démêler les tenants et les aboutissants et tenter de comprendre ce dont on a négligé de le prévenir, avant que cet oubli ne lui coûte la vie. Mais l'intrigue n'est pas si importante. Il compte surtout que les deux textes sont remarquablement poétiques et littéraires. On les lit pour le seul plaisir de lire, sans souci d'y chercher rien d'autre, encore moins la solution d'une énigme. En bref, pour ceux qui aiment tout classifier, il s'agit plus de littérature « blanche » que de romans policiers.

Je ne m'appesantirai pas sur ce que je trouve très fort dans ces deux romans. C'est le sujet d'un autre article, écrit sur un autre site, et je n'ai pas tellement envie de me plagier. J'ai aimé le caractère brut du monde dépeint, dangereux, beau et sauvage, perçu par une conscience encore confuse, comparable à celle d'un enfant pour qui toutes les choses ne sont pas encore nommées. Sur ce point, un exemple sera peut-être plus clair : Croc-Blanc de Jack London décrit le monde vu par un loup, mais un loup qui penserait comme un humain adulte et, préférentiellement parmi les humains adultes, un positiviste un peu benêt qui aurait pris trop au sérieux les interprétations survivalistes de Darwin. Par contre, dans "Le Livre d'Ahorn", les humains perçoivent à la manière d'animaux à peine pensants qui, découvrant leur propre pensée, seraient surpris par elle.

Sur l'aspect du style, j'ai préféré « le Jour de l'enfant tueur ». Les descriptions des forêts, des lacs, des lumières du jour et des saisons, des gens, des villages, l'imagination des vêtements, des coiffures, des parures, la précision des gestes de la vie paléolithique, etc. sont remarquables.

Pourtant comme on peut le constater, si « L'Ombre de la louve » est apprécié par les lecteurs de Babelio, ce n'est pas du tout le cas du « Jour de l'enfant tueur ». C'est la seule raison qui m'amène à écrire cette critique : je trouve la note d'ensemble incroyablement injuste pour un ouvrage si audacieux et fortement écrit. C'est qu'il y a effectivement un problème dans le type d'écriture choisi. Il est flagrant dans « le Jour de l'enfant tueur ». Pierre Pelot ne lui a-t-il pas trouvé de solution ? Ou a-t-il estimé négligeable d'en chercher une ? Certaines actions et réactions requièrent des explications, or elles manquent. Peut-être ne s'adaptaient-elles pas au ton du roman, ou bien elles dépassaient la capacité conceptuelle du narrateur – puisqu'il partage souvent sa cervelle avec le héros paléolithique. Quoi qu'il en soit, à plusieurs reprises et surtout sur la fin quand les évènements se compliquent et se dénouent, j'ai dû reprendre des paragraphes entiers pour saisir ce qui se passait. La scène capitale, vers laquelle toute l'histoire tend et qui devrait la résoudre, est incompréhensible. Et ça, on pourra dire tout ce que l'on veut, pour une erreur esthétique, c'est une erreur esthétique.

Ce qui me rassure, c'est que je ne suis pas seul à avoir eu ces problèmes de comprenette. Lors de la sortie du roman, Jean-Baptiste Harang, à l'époque critique littéraire à Libération, y avait lu une histoire de zombies !
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Il y a 35 000 ans, les Anâanni mènent une vie paisible au coeur des montagnes. Un jour, le clan voisin, les Ohihani, viennent chercher un mâle solide pour redonner force et vigueur à leur population. Après une épreuve envoyée par Okgha le Rêve, Ahorn est choisi pour cette mission. Ravi, il pense pouvoir retrouver Ene'a et s'unir à elle. Mais à son arrivée chez les Ohihani, Ene'a a disparu et des étranges hommes aux lèvres cousues - les Nokh - semblent détenir un secret.

Le jour de l'enfant tueur est un roman qui se lit assez vite mais à qui il manque un petit quelque chose pour que la mayonnaise prenne...
Dans ce roman, les présences spirituelles sont assez importantes et permettent aux communautés de l'époque d'expliquer certains mystères, elles parcourent le livre mais nous laissent un goût d'insatisfaction car les Nokh, ceux qui ont perdu leur nom, mériteraient vraiment d'être approfondis. Ahorn est un personnage principal sympathique, fort et courageux, on se laisse volontiers envahir par cette présence masculine.
Cependant, le suspense fait pschitt car l'écriture façon homme préhistorique rend parfois la compréhension des événements ou des pensées un peu difficiles. On ne saisit pas toujours ce que l'auteur a voulu transmettre, notamment tous les passages avec Han-Ohisihan qui semble être une puissance maléfique et le comportement d'Ene'a est inexplicable.
La fin ouverte m'a laissé dubitative mais je viens de découvrir que le jour de l'enfant tueur est le premier du Cycle d'Ahorn et a été suivi de L'ombre de la louve.
Si je dois retenter une aventure préhistorique avec cet auteur, je pense me pencher sur le Cycle Sous le vent du monde qui a de bien meilleures critiques.
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Hommes ou femmes, la distinction ne se faisait pas encore, à cette distance, sous les épaisseurs de peaux et de fourrures de leur accoutrement. Ils étaient de grande et forte taille pour la moitié d’entre eux, les autres étaient plus petits, et ils tenaient tous un ou plusieurs épieux et des bâtons légers pour lancer. Au cou de celui qui ouvrait la marche, pendaient deux lièvres blancs, ventres ouverts, liés par les oreilles.
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Marcher, grimper, ne pas s’arrêter. Franchir la crête de la montagne… Ahorn pensait que s’ils parvenaient au sommet avant que les Ohisihan ne les rattrapent, ils pourraient peut-être ne pas avoir à affronter leur colère, ni à se battre contre leurs bâtons et leurs épieux.
Ne pas s’arrêter, marcher, passer la rivière au plus vite et se réfugier sur l’autre rive avant que, devenue trop grosse, elle ne soit infranchissable…
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Comme une bête prudente pointant le museau avant de quitter son terrier, le jour nouveau sortit du ciel et de la terre. Un jour gris et épais, pareil à la fumée d’un feu d’herbe mouillée qui ne parvient pas à s’élever, souillé des lambeaux flétris que la nuit abandonnait derrière elle.
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Il savait qu’elles pouvaient toutes le choisir, qu’il pouvait toutes les accepter, avant de choisir à son tour l’une ou l’autre, ou même l’une et l’autre, contrairement à ceux qui étaient restés anâanni.
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Il n’est pas bon pour tous ceux qui vivent sous les huttes d’un chasseur que ce chasseur tue un autre chasseur.
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Vidéo de Pierre Pelot
Immense Pierre Pelot, avec plus de 200 livres en 53 ans d?écriture : littérature générale, science-fiction, policiers, romans noirs, récits fantastiques, BD, théâtre, contes, sagas... L'auteur était à Poirel le 7 octobre pour un entretien aux côtés de Françoise Rossinot autour de son dernier roman, "Braves gens du Purgatoire" (Éditions Héloïse d'Ormesson).
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