Chocolat est livrée à une animalerie avec ses frères et soeurs, Chantilly, Cooper, Chanel, Canaille et Calogero. Elle est achetée le soir de Noël par le papa de Gabriel qu'elle baptise le Père Noël et rencontre pour la première fois son nouveau maître qu'elle adore immédiatement, le petit Gabriel qui a dix ans. Cependant, le père Noël a une nouvelle compagne, Magrit que Chocolat baptise rapidement la Mère Javel et celle-ci est obsédée par l'hygiène et la propreté, elle est cruelle et elle est désagréable aussi bien avec les animaux que les humains. Chocolat va évidemment commettre quelques bêtises, elle renverse la poubelle, affolée par les bonnes odeurs, elle déchiquète un coussin du canapé, elle casse le réveil de Gabriel…
“Après des études de lettres,
Delphine Pessin devient enseignante puis autrice. C'est avec bonheur qu'elle conjugue ses deux activités (facile, elle est prof de français !). Ses romans parlent du vivre ensemble, avec sérieux ou fantaisie. En 2018, elle est l'une des lauréates du concours d'écriture Emergences organisé par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse” - source Ricochet.
Delphine Pessin a commencé chez Talents hauts en 2017 avec
La carotte et le bâton dans la collection Ego sur le harcèlement scolaire puis en 2018 chez PKJ avec
Dys sur 10 : Dylan a un secret... il est dyslexique sur la dyslexie. En 2020, elle publie quatre romans,
King Charlie chez Poulpe fictions,
Une énigme dans ma tirelire chez
Thierry Magnier,
Deux fleurs en hiver chez
Didier Jeunesse,
e.Toile chez Gulf Stream. En 2021, elle publie sept romans, Un animal idéal chez Milan jeunesse,
Harceler n'est pas jouer chez Alice,
Extra chez
Didier Jeunesse, Une leçon magique et le robot perd la boule chez Milan jeunesse,
La team collège chez Poulpe fictions et
Mon cheval de bataille chez
Didier Jeunesse.
Delphine Pessin s'attaque au roman d'animaux, un genre toujours fécond en littérature pour la jeunesse et choisit une jeune chienne labrador à la fois comme héroïne et narratrice. Nous retrouvons les thématiques habituelles du genre avec le point de vue du chien qui élève son maître et permet de renverser avec humour les points de vue, l'apprentissage de l'animal qui permet aussi d'évoquer métaphoriquement les problématiques de l'enfance et surtout de multiplier de manière jubilatoire les bêtises, ainsi mises à distance par
l'enfant lecteur par le biais de l'animal.
Delphine Pessin choisit aussi de parler de l'abandon, non pas tant pour aborder la séparation de
l'enfant des parents comme nous en avons l'habitude dans le roman pour la jeunesse mais pour dénoncer, dans un registre d'avertissement, un phénomène de société. L'intention est louable mais il nous semble que ce point de vue didactique nuit quelque peu au genre romanesque. Ce roman va néanmoins facilement trouver son public d'autant que la couverture illustrée par
Cynthia Thiery est délicieusement mignonne. Nous pouvons profiter de cette publication pour rappeler les incontournables dans les romans pour la jeunesse avec des chiens comme hé
ros. En tout premier lieu, de manière subjective, nous pouvons rappeler
Les mémoires d'un chien de l'illustre
Loïs Lowry,
Un chien pour toujours de la talentueuse
Eva Ibbotson ou
Rex le chien de ferme du grand
Michael Morpurgo. Dans les séries à succès du moment, nous pensons notamment à
Chien Pourri de
Colas Gutman ou
le journal de Gurty de
Bertrand Santini. Et il est impossible d'oublier les grands classiques de la littérature de jeunesse, L'appel de la forêt de
Jack London,
Lassie chien fidèle de
Eric Knight,
Belle et Sébastien de
Cécile Aubry ou
Cabot-Caboche de
Daniel Pennac