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EAN : 9782847425000
PASSAGE (04/05/2023)
3.71/5   17 notes
Résumé :
1994, près de Rome. Une jeune femme est assassinée dans sa maison isolée en bord de mer. La petite Anna, son enfant de deux ans et demi, est restée seule toute la nuit à côté du corps. Le meurtrier ne sera jamais retrouvé.
Aujourd'hui, la vérité vient réclamer ses droits. Sous l'impulsion du fils du commissaire à l'époque chargé de l'enquête et resté jusqu'à sa mort hanté par cette affaire, Anna, devenue photographe comme sa mère et qui a réussi à se bâtir un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est toujours un plaisir de découvrir un nouvel ouvrage de Gilda Piersanti qui dissèque une nouvelle fois les interactions humaines toujours aussi complexes, d'autant plus que des sentiments exacerbés rentrent en ligne de compte .
Le récit démarre par la découverte d'un corps , celui d'Inès dans cette maison de la plage qu'elle affectionnait tant. Mais le plus frappant c'est la présence de sa fille Anna, trente mois, bien vivante elle, blottie dans un coin du salon, qui n'a bien entendu aucune compréhension de la mort de sa mère et qui regrette qu'elle ne veuille pas se réveiller. Sans le savoir Anna est peut être la seule à avoir été témoin du meurtre ou à avoir aperçu son meurtrier.
C'est Emiliano qui a découvert cette triste scène , l'un des amants d'Ines, venu lui apporter un cadeau pour cette nouvelle année 1994. Car Inès, photographe de profession, a des moeurs bien particulières comme le trio sentimental qu'elle forme avec le jeune Emiliano et Paolo.
Vingt sept ans plus tard, Anna aidé par le journaliste Orlando Collela, fils du commissaire qui a tenté de démêler l'affaire- en vain - du meurtre , décide de reprendre l'enquête même si elle sait que la vérité risque de lui faire plus de mal que de bien.

Naviguant d'une période à l'autre comme d'un personnage à l'autre, l'auteure nous plonge dans cette intrigue captivante qui nous permet de mieux cerner la nature des liens qui unissait Inès et ses deux amants. Un jeu qui mêlait jeux sexuels, amour, art mais aussi jalousie. le scénario, parfaitement tissé, alterne donc entre la vie d'Ines et celle de sa fille, vingt sept ans plus tard . A travers cette enquête, Anna va aussi tenter de découvrir qui était sa mère qu'elle n'a jamais vraiment connu.

Côté personnages on est plutôt gâté : qu'ils soient de premier ou de second plan, l'auteur prend la peine de décortiquer leurs histoires personnelles même si les deux femmes agissent comme en miroir chacune à leur époque. On ne s'ennuie donc jamais dans ce récit au style parfaitement maîtrisé de bout en bout, situé à Rome et ses environs, et qui a la bonne idée de s'agrémenter de quelques touches artistiques où le talent et le business se confrontent.


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Le titre stéréotypé ne stimule pas l'imagination du lecteur car des maisons sur des plages, dans des dunes ou des ports, au bord d'océans ou mers sur tous les continents, il n'en manque pas dans la littérature blanche en général et noire en particulier. La couverture illustrée par un détail d'un tableau d'Edward Hopper intitulé Hills, South Truro n'annonce pas une ambiance méditerranéenne. C'est bête car la neutralité du décor choisi – ici du côté de Fiumicino - ne contribue pas à ce que l'on mémorise ce roman de Gilda Piersanti, et ce d'autant moins que la propriétaire des lieux n'est guère encline aux longues promenades sur le sable, limitant les descriptions du décor environnant.


Non, elle préfère mettre sa fillette de 2 ans et demi devant la cassette du film Les 3 petits cochons, que la gamine connaît par coeur puisqu'elle la visionne en boucle tandis que sa maman s'adonne à sa vie sexuelle alternativement avec ses deux amants de l'autre côté de la cloison. La fillette grandit, elle a oublié que sa maman a été assassinée sous ses yeux et qu'elle a passé une treizaine d'heures auprès de son corps avant sa découverte, baignant pratiquement dans son sang. Son grand-père l'a élevée, lui a révélé la vérité pour ses 15 ans, puis un journaliste est venu lui proposer de collaborer à l'écriture de la genèse d'un meurtre. Il a récupéré les archives de son père sur l'affaire, commissaire qui au moment de la commission des faits, a échoué à découvrir le meurtrier d'Inès.


J'aurais aimé adorer ce roman car j'apprécie beaucoup le travail de Gilda Piersanti, ainsi que son érudition artistique, dont elle restitue fréquemment des éléments dans ses intrigues ; dans La maison de la plage, elle fournit de nombreuses informations instructives sur l'art de la photographie. Son style est également irréprochable, quoique simple. Alors ? Qu'est-ce qui a cloché dans cette lecture ? Peu de choses à vrai dire, sauf la vraisemblance de l'ensemble. Pour adhérer, il faut y croire, et j'ai eu du mal à croire aux objectifs des 3 membres de ce triangle amoureux. Je me suis demandé sans cesse comment Inès – femme intellectuellement, financièrement indépendante - peut être raide dingue de son premier amant qui n'est qu'un salaud ordinaire, marié et père de famille se rêvant en Andy Warhol et pourquoi elle humilie son second amant jusqu'à l'indécence. Dans les deux relations, les raisons de ses comportements sont restées obscures pour moi. Je ne parle pas de ce qui pourrait être des mobiles de meurtre pour eux mais bien de ses motivations à elle !


Sur le plan pratique, de nombreux détails m'ont semblé peu rigoureux : la scène de crime piétinée par plusieurs acteurs ; la fillette prostrée que l'on garde dans la maison du meurtre en attendant que son grand-père vienne la chercher, au lieu de l'exfiltrer en toute hâte vers des services sociaux, aptes à la protéger ; l'enquête qui se limite à entendre les vérités des deux amants ; le commissaire gardant chez lui après sa retraite, les pièces du dossier comme si elles lui appartiennent ; son fils qui reprend l'enquête pour des motifs flous et enfin la maturité d'un bébé de 30 mois qui, la couche pleine et en rampant à moitié, tente de préparer pour réveiller sa mère un café dans une Bialetti.... What else ?


Pour autant, La maison dans les dunes, pardon, de la plage, est une lecture agréable et intéressante, qui selon mes critères subjectifs, manque de caractère.
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La maison de la Plage de Gilda Piersanti
Le Passage Polar

« La vérité a plusieurs visages que l'on arrive rarement à regarder tous. Mais les faits sont là, ineffaçables, indépassables, indescriptibles. »


Il ne faut pas toujours d'effets spéciaux tonitruants pour ferrer le lecteur. Un bon polar à mes yeux est plutôt une histoire qui me malmène, qui me pousse à penser blanc et dans la minute qui suit à penser noir.
Dans ce huis-clos romain, Anna a mis de côté son passé entaché par le meurtre de sa mère en 1994.
Son grand-père a pallié à ses besoins, ses envies, il lui a donné une éducation, un équilibre. Mais voilà que le fils du commissaire qui à l'époque était chargé de l'affaire reprend le flambeau. Son père n'a jamais pu élucider cette affaire, traumatisé par le fait que la petite fille de deux ans et demi soit rester treize heures durant aux côtés de sa maman défunte.
Adulte, la jeune Anna, photographe, marche sur les pas d'Inès, sa maman partie si tôt. Que lui reste-t-il de cette mère ? de quoi se souvient-elle ? Ont elle plus qu'un métier en commun ?
Anna, sous l'impulsion de son acolyte Orlando va se mettre en quête de la vérité mais plus elle avance et plus les zones d'ombre envahissent l'histoire.
Il sera alors temps d'apprivoiser la maison de la plage, le lieu du crime et d'essayer de rendre toute la lumière sur les circonstances de ce féminicide. Mais à réveiller le passé on risque parfois gros.
Anna en fera la douloureuse expérience.
Ce livre interroge sur les mystères de la filiation mais traite surtout de la dépendance affective et du dépit amoureux.
Merci aux @lepassage et Gilda Piersanti pour ce moment polar !

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La lecture a ceci de magnifique qu'elle permet de voyager sans altérer l'empreinte carbone. C'est ainsi qu'assise dans un fauteuil, je me suis d'abord régalée des paysages amazoniens pour ensuite visiter par le menu la région de Rome. C'est en effet le lieu qui sert de décor au roman de Gilda Piersanti "La maison de la Plage".

Décor idyllique pour un roman bien noir. le premier chapitre décrit, en effet, une scène de crime pour le moins sordide. Ines Loreto a été assassinée dans sa maison isolée entre forêt et bord de mer. Sa petite fille de deux ans et demi est restée seule, toute une nuit près du corps… Roman noir, donc, polar, enquêtes, suspects et puis rien, ce crime restera un cold case… jusqu'à ce que, des années plus tard, le fils du commissaire en charge de l'enquête à l'époque des faits et Anna la petite fille devenue grande, décident de se pencher sur le dossier.

Roman noir, polar, certes, mais pas que. Fort bien écrit, j'ai beaucoup aimé aussi la construction qui mêle récit des faits et réflexions des différents protagonistes. Ils y racontent à la fois les relations qu'ils entretenaient avec la victime, relatent avec moult précisions leur dernière rencontre et expriment leurs sentiments. Mais on suit aussi pas à pas la vie de chacun à travers leurs passions. C'est ainsi que nous sommes plongées dans le monde de la photographie, que nous découvrons cet art par le menu. Il y est question d'angles de vue, de sérigraphie, de clichés retravaillés.

Et ce n'est pas tout. L'auteure nous parle de passion amoureuse, des dégâts qu'elle peut entraîner. Elle étudie avec minutie la filiation et ses nombreux problèmes, l'éducation et ses éventuels méfaits.

En un mot, Gilda Piersanti livre là, malgré la violence un magnifique roman aux multiples facettes, une tragédie aux nombreuses ramifications.

J'ai beaucoup aimé.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Moi qui n'est pas polar en général, je vous avouerai que celui-ci m'a toutefois été agréable.
Installée dans mon fauteuil, il a réussi à me faire voyager tout au long.

* Ici, nous allons suivre Anna, une jeune photographe tout comme sa mère qu'elle a perdu très jeune. Elle n'avait que 2 ans et demi quand celle-ci se fit tuer et resta treize heures seule à côté de son corps. Elle fut élevée par son grand-père maternel, qui a tout fait pour lui donner tout ce dont elle avait besoin et lui construire un équilibre qui s'avère lui convenir. Mais celui-ci va être remis en question lors de sa rencontre avec Orlando, le fils de l'enquêteur de l'époque des faits, qui n'avait pas réussi à élucider cette affaire.
Ayant relu les dossiers de son père et mené sa petite enquête, il arrivera à convaincre Anna, de l'aider à résoudre ce cold case afin qu'elle puisse enfin connaître la vérité.

* L' auteure nous propose un polar où les secrets, la jalousie ainsi que l'amour excessif ne font pas toujours bon ménage.
Plonger dans le monde de la photographie avec des paysages faciles à imaginer, la maison de la plage n'a pas livré tous ses secrets, un drame porté par une plume agréable voilà ce que l'auteure nous propose.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il est faux de croire que la photo vole un instant de vie pour le fixer à jamais dans une image. Il y a néanmoins quelque chose, même dans les photos les plus banales, qui flirte avec la question de l’éternité. Mais l’art, le vrai ,ce n’est pas ça. L’art est en rapport direct avec l’éternité, cette chimère.
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La vérité n’a pas besoin de justification, elle existe même quand on ne la voit pas.
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C'est à ce moment-là que je fis la connaissance d'Inès. Elle, c'était une artiste qui se méconnaissait. Quelque chose en elle brûlait constamment, ce qui servait son art et desservait sa confiance : elle en ressortait en cendres et de plus en plus déjantée. Son désordre émotionnel l'amenait à des comportements insupportables qui créaient autour d'elle un anneau de solitude.
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Inès lui avait interdit de donner à manger "n'importe quoi" à sa fille, certains produits étaient bannis de sa liste de courses, le Nutella en faisait partie.
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Il faut de la volonté pour que nos convictions ne s’évaporent pas dans un bouillon de lâcheté.
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Videos de Gilda Piersanti (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilda Piersanti
Le plein de voyages en mai, des rencontres avec des auteurs, les interviews Babelio, un pique-nique dans 15 villes en France et ailleurs début juillet, la Masse Critique Non Fiction, la sélection "Autour du livre" de Pierre et Nicolas : découvrez les actus de Babelio pour les mois de mai, juin et (un peu) juillet dans cette nouvelle vidéo.
0:03 Mai : le plein de voyages 3:01 Rencontres auteurs 5:20 Interviews Babelio : papier et vidéo 8:15 Masse Critique Non Fiction 9:17 Pique-nique le 8 juillet ! 11:10 Sélection "Autour du livre"
Liens utiles : Revivre le festival Etonnants Voyageurs : http://www.etonnants-voyageurs.com/
Interview du lecteur du mois, le_bison : https://babelio.wordpress.com/2018/05/14/a-la-rencontre-des-membres-de-babelio-25/
Série Instagram "Les voyages immobiles de l'équipe Babelio" : https://www.instagram.com/babelio_/?hl=fr
Rencontre avec Mélanie Taquet, compte-rendu : https://babelio.wordpress.com/2018/05/11/melanie-taquet-sous-le-soleil-de-florence/ Et vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=8BngaAxxRHU
Rencontre avec Emmanuelle Jappert, compte-rendu : https://babelio.wordpress.com/2018/05/28/partir-a-laventure-dans-le-maroc-denfance-demmanuelle-jappert/ Et vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=hY8h4c2ydkQ
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Rencontre avec Kim Leine, compte-rendu : https://babelio.wordpress.com/2018/05/28/entrez-dans-lunivers-de-lecrivain-kim-leine-qui-manipule-ses-victimes-ou-plutot-ses-lecteurs/
Rencontre avec Roy Braverman, compte-rendu : https://babelio.wordpress.com/2018/05/25/un-voyage-dans-les-appalaches-avec-roy-braverman/
Les interviews d'auteurs, de la plus récente à la plus ancienne : https://www.babelio.com/auteursinterviews.php L'entretien avec Gilda Piersanti : https://www.babelio.com/auteur/Gilda-Piersanti/21015
Rencontre vidéo avec Bernard Werber : https://www.youtube.com/watch?v=efU7-6aIDow
Rencontre vidéo avec Eric Lahirigoyen : https://www.youtube.com/watch?v=z4-3_CcFCco La page concours des 20 ans de Libretto : https://libretto20ans.fr/ La page Libretto sur Babelio : https://www.babelio.com/20-ans-libretto
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