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Jean Pavans (Traducteur)
EAN : 9782070734689
30 pages
Gallimard (17/06/2003)
3.92/5   6 notes
Résumé :

Les bombes

Il n'y a plus rien à dire
Tout ce qu'il nous reste c'est les bombes
Qui nous explosent à la tête
Tout ce qui reste c'est les bombes
Qui sucent nos dernières gouttes de sang
Tout ce qu'il nous reste c'est les bombes
Qui polissent les crânes des morts

Février 2003
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avec ce minuscule recueil ultra court, l'auteur livre en quelques poésies cinglantes, sa vision de la situation géopolitique sur plusieurs décennies. Dans un style percutant, rentre dedans, il condamne sans équivoque les politiques américaines interventionnistes des années 1950-2002, en particulier en Irak, au Proche-Orient, en Asie et en Amérique centrale et du Sud. S'il rend hommage aux victimes des attentats de New-York, il les considère aussi comme des dommages collatéraux, de la politique étrangère américaine agressive, controversée et dévastatrice en matière de morts, d'image et de résultats probants. Pour l'auteur, la guerre à tout prix est une catastrophe sans nom, une monstruosité sans but politique véritable, mais plutôt la marque d'une volonté hégémonique et la défense d'une coalition d'intérêts opaques sous couvert d'intention démocratique.
En des vers simples, mais à l'efficacité redoutable, le poète nous dit :
assez de sang versé inutilement…
Assez de victimes innocentes…
Assez…





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Ce très (trop) petit recueil rassemble six courts poèmes et un discours, écrits en 2002-2003 à la suite de l'intervention militaire américaine en Irak, et y joint pour finir un poème antérieur, sur la guerre du Golfe, ainsi qu'un dernier, composé en 1997, sur la mort, "Registre des décès".
Le fil conducteur est une évidence, et les mots de Pinter ont fait vibrer mon petit coeur antimilitariste. Vibrer violemment d'ailleurs, car il n'y va pas avec le dos de la cuillère : c'est un cri de colère contre les États-Unis ("Les Yanks dans leur parade blindée"). "Football américain" est particulièrement virulent, alors que "Retrouvailles" évoque la mort avec une certaine douceur.
Une découverte très surprenante, donc (d'autant plus que la médiathèque l'avait classé dans "Théâtre"...)
Impeccable traduction de Jean Pavans.
Challenge Nobel
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Retrouvailles


C'est l'heure morte de la nuit

Les anciens morts tournent les yeux vers
Les nouveaux morts
Qui marchent vers eux

Le cœur palpite doucement
Quand les morts s'étreignent
Ceux qui sont morts depuis longtemps
Et ceux parmi les nouveaux morts
Qui marchent vers eux

Ils pleurent et s'embrassent
En se retrouvant
Pour la première et dernière fois
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Les voilà repartis,
Les Yanks dans leur parade blindée
Scandant leurs cantiques de joie
Ils galopent à travers le vaste monde
En louant le Dieu de l'Amérique.

Les morts jonchent le caniveau
Ceux qui ne se sont pas ralliés
D'autres qui ont refusé de chanter
Ceux qui n'ont plus de voix
Ceux qui ont oublié le refrain.
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"Si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous", a dit le président Bush. Il a également dit : "Nous ne laisserons pas les pires armes du monde dans les mains des pires dirigeants du monde." Très bien. Regarde dans la glace, mon vieux. C'est toi.
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Video de Harold Pinter (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Harold Pinter
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