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EAN : 9782211069038
52 pages
L'Ecole des loisirs (15/11/2002)
4.17/5   218 notes
Résumé :
Un matin, Oups trouve dans le grenier un vieux doudou abandonné, tout mou et tout triste. Très vite ils deviennent inséparables et le doudou fait tout ce qu'un doudou doit faire: il fait des câlins, invente des jeux, trouve les chemins où l'on se raconte des secrets que personne ne connaît. Jusqu'au jour où il n'a plus que des mauvaises idées, des idées de bêtises méchantes et un peu cruelles. Attention Oups, c'est peut-être un doudou méchant ton nouveau doudou...
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Cette histoire est une merveille ! Reprenant la trame du conte : un héros nommé Oups, une situation initiale :il vit heureux chez ses parents dans un monde fantastique , une rupture : il trouve un doudou tout triste dans le grenier et lui rend la vie en le remplissant de plume et devient son ami, mais les amis ne sont pas toujours ceux que l'on croit être fidèles : le doudou amène Oups à faire de grosses bêtises, il sème alors partout la zizanie, le désordre, le chaos, qui amène à la résolution du problème : il subit des épreuves afin d'être reconnu à nouveau par tous ceux à qui il a fait du mal. Un conte à la manière Ponti, avec ses personnages originaux, (des bouchanourrir, des blayettes…) ses éléments de décor grandioses que l'on reste à regarder pour le plaisir des yeux et du dessin), ses clins d'oeil à d'autres histoires par la présence dans les illustrations de personnages issus d'autres livres (je vous laisse observer par vous-même).
J'invite les lecteurs passés, présents ou futurs à m'adresser des messages au sujet du doudou et de sa situation à la fin de l'histoire qui me rappelle un conte et m'a posé question. Comme je ne veux pas dévoiler la fin, je précise que Oups découvre quelque chose à son sujet et que tout rentre dans l'ordre. Cette découverte s'est vue dans d'autres contes, dont un particulièrement connu, et je me demande si dans les contes plus anciens on retrouve ce dénouement.
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Raconter, résumer et même chroniquer les albums de Claude Ponti... exercice périlleux et qui de mon point de vue masquerait la poésie, la fantasmagorie de l'oeuvre.
Ici, Oups, un petit personnage récurrent chez l'auteur, découvre un pauvre Doudou dépérissant, il le regonfle et va se ballader avec son nouveau Doudou. Doudou lui suggère des tas de trucs à faire qui s'avèrent plutôt débiles, stupides, malveillants..... ainsi.... jusqu'au jour où Oups découvre que dans le rembourrage du Doudou s''était glissé une plume en fer... donc on imagine faisait souffrir Doudou.
La méchanceté viendrait-elle d'une souffrance cachée ? enfouie ? Là Claude Ponti ne s'adresse plus à des petits enfants mais aux adultes qui font malgré eux souffrir les enfants.
Les dessins, les couleurs sont géniales, et l'on retrouve aussi tous les mots tordus, la marque de fabrique de l'auteur, j'ai particulièrement apprécié la Sussouillette (entre la sucette et la tututte), les oiseaux effectuant dans les airs des piriolles et des cabriettes. Et plein d'autres.
Une lecture, qui éveille, qui titille, qui amuse, qui émeut, bref, un vrai grand plaisir.
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Quand Oups, notre petit héros, et son doudou devenu méchant ont l'idée d'attacher à la tête de poisson, piège connu de tous de l'ignoble monstre Grabador Crabamorr, la sussouillette du petit migou-louyou, celui-ci disparaît dans les airs. Et ça, c'était la bêtise de trop pour Oups, parce qu'un petit qui disparaît, les adultes ne le supportent pas, ça les rend féroces et ils chassent Oups du village.
Condamné à errer, il finit par scotcher la bouche de son doudou qui ne lui souffle plus que de mauvaises idées et se retrouve chez Crabamorr, ça devait arriver. Mais avec du courage on arrive à bout de tout et avec de l'intelligence et un bon sens de l'observation on arrive même à comprendre pourquoi le doudou était devenu si méchant. Oui, parce que la plupart du temps il y a de bonnes raisons à la méchanceté. Personne ne naît méchant, n'est-ce pas ?

Si vous n'avez rien compris au pitch ci-dessus, c'est que vous êtes un adulte, mais tentez l'expérience : lisez du Claude Ponti à un tout-petit. Lui, il n'aura aucun souci avec cette histoire. Aucun.

Et je vous avouerai même que bientôt vous n'en aurez plus vous même. Parce qu'on y prend goût ! Et qu'on réenchante sa vision du monde et ses accès à la connaissance.

C'est une belle leçon d'apprentissage du monde pour un enfant que de lui lire du Claude Ponti, c'est très initiatique tout en lui étant accessible. C'est s'ouvrir à la fois à la société des adultes parce qu'on y identifie des valeurs très fortes : on ne fait pas de mal aux autres, on répare ses erreurs... Tout en restant le plus longtemps possible dans le merveilleux.
Et c'est aussi une éducation à l'étrange, à la dissonance. Bref c'est une ouverture aux autres modes de raisonnement que les nôtres, à l'altérité.
Et nous, adultes, on y réapprendra avec bonheur, l'art de "trouver ça normal", tout en jouissant d'un usage de la langue, triturée, bousculée, mais toujours, toujours chantante, poétique et belle à lire.

Un usage comme peu d'auteurs en sont capables...
Lien : https://chikitalit.com/claud..
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Tout l'univers de Claude Ponti se retrouve dans "Le Doudou méchant", petit conte initiatique richement illustré, fourmillant de détails et de références.

Oups découvre dans son grenier un doudou tout vide. "Remplis-moi" lui dit-il. Aussitôt dit, aussitôt fait. Oups et Doudou se lient d'amitié. Les parents de Oups, obligés de s'absenter pour aller chercher des boulettes pour les Bouchanourrirs, lui laissent la maison après maintes recommandations. Mais Doudou et Oups font des bêtises et deviennent de plus en plus méchants avec tout le monde, jusqu'à être chassés par tous les habitants du village...

Claude Ponti réussit encore une fois un magnifique album avec des jeux de mots (j'adore ses trouvailles et inventions verbales) : les Bouchanourrirs, la sussouillette, le sparadra des îles, Grabador Crabamorr, les Blayettes. Une histoire initiatique où un jeune enfant, en l'absence de ses parents, va faire l'apprentissage de la vie après de multiples péripéties.
J'adore la richesse des illustrations. On peut regarder l'album cent fois et découvrir encore des détails. Ses livres sont vraiment très symboliques et font de multiples références (Max et les Maximonstres de Maurice Sendak pour ne citer que celle-ci).

En résumé, un album jeunesse pour les petits et les grands qui transporte le lecteur dans un univers onirique et fantastique.
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L'histoire met en scène Oups, un petit lutin qui découvre un doudou abandonné dans un coin du grenier. Il décide alors de le remplumer et d'en faire son ami. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un jour, les parents de Oups doivent partir faire quelques courses, laissant à l'enfant le soin de garder la maison, en prenant garde de ne pas s'approcher du piège du Pêcheur d'enfants. le doudou en profite alors pour donner des idées de farces qui s'avèrent de plus en plus méchantes. le voisinage, excédé par les mauvaises plaisanteries du duo, chasse les deux compères qui effectuent un voyage initiatique, durant lequel ils rencontrent le monstrueux Pêcheur d'enfants...
La première chose qui frappe quand on lit cet album, ce sont les innovations linguistiques de Claude Ponti: les Bouchanourrirs, qui sont représentées de façon très cartoonesque, la sussouillette (la sucette), les verbes s'écrabousillent (contraction de s'écrabouillent et se bousillent), s'emmeurtrissent, se concassassinent (mixage de se concassent et s'assassinent), ou encore les piriolles et les cabriettes. Ce goût pour la torture du langage, je l'avais déjà évoqué dans Okilélé, où même le titre était un jeu de mots dont l'idée était assez symbolique en soi. L'humour passe par cette considération personnelle, singulière, et ô combien géniale de la langue. Digne de l'OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle, mouvement porté, entre autres, par Georges Perec et Raymond Queneau).
Comme dans l'album justement précité, Oups et son doudou font un voyage initiatique qui va leur permettre d'adopter des valeurs et des principes, qui les feront se retrouver grandis à leur retour chez eux. Comme tout voyage initiatique qui se respecte, la route est semée d'embûches: des montagnes qui s'entrechoquent, se détruisent et détruisent le monde avec elles; Grabador Crabamorr le mangeur d'enfants, qui donne à Oups des travaux dignes de ceux d'Hercule, avec pour contrainte supplémentaire le fait de ne pas se fâcher, sans quoi Oups se ferait manger comme les autres enfants. Finalement, c'est le mangeur qui se fait manger, par les enfants sauvés, les géants, le Doudou dont on apprend qu'il s'est entre-temps trouvé une copine, et le monde détruit par les montagnes se reconstruit peu à peu. Claude Ponti indique d'ailleurs, en toutes lettres, la page où l'on peut voir le Doudou trouver sa copine. Ce qui me permet de passer aux illustrations. Quelle transition remarquable.
Il y a, chez Claude Ponti, un traitement de l'espace et du temps qui est singulier. le découpage des illustrations fait parfois penser à la bande dessinée, mais d'une manière autre: sur une page ou une double-page, par exemple, on voit un même lieu découpé en trois ou quatre cases, chacune d'entre elle correspondant à un instant I défini. le temps est donc tartiné dans un espace: le passé, le présent et le futur ne sont plus trois temps bien distincts, mais ils ne font qu'un.
Pour en revenir à la copine du Doudou, c'est ce qui permet de voir à quel point les illustrations sont complexes: on apprend page 45 que le Doudou se trouve cette fameuse copine à la page 41. Or, à la page 41, on est plus concentré sur le conflit qui oppose Oups à Grabador Crabamorr, et effectivement l'arrière-plan est animé par la rencontre entre le Doudou et une autre Doudoue. J'ai trouvé ça génial, parce que Claude Ponti partait du principe que nous ne verrions pas la rencontre entre les deux doudous, et nous fait culpabiliser, genre "comme je sais que vous n'êtes pas attentifs à mes illustrations, je vais vous dire ce que vous auriez du voir, histoire que vous vous en mordiez les doigts de ne pas l'avoir vu".
Les thèmes abordés dans cet album sont multiples: on retrouve la méchanceté, le savoir-vivre avec autrui, l'industrialisation et le monde du travail dirigé par des tyrans (Oups qui doit faire des travaux herculéens sans broncher, sous peine de se faire dévorer). Claude Ponti sait raconter de manière simple et en même temps complexe la vie, le monde dans lequel on vit. L'absence d'indices servant à nous renseigner quant à un cadre spatio-temporel me conduit à dire que l'histoire reste universelle, c'est un conte, avec une morale sous-entendue. Les niveaux de lecture y sont nombreux, et je pense que le mieux est de revenir régulièrement sur cet album, afin d'y déceler, à chaque relecture, un point de vue différent. C'est ce qui fait toute la richesse du livre!
Lien : http://lesjeuneslettres.blog..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un matin, en fouillant dans le grenier, Oups trouve un Doudou. Tout plat, tout triste et tout abandonné au fond d'un coffre.
"Remplis-moi", murmure le Doudou.
"Si je suis vide, je ne sers à rien."
Oups prend des plumes et remplit le Doudou.
Quand le Doudou est bien plein, Oups lui referme le dos. Il se dit qu'il a beaucoup de chance d'avoir un Doudou qui ne le quittera jamais.
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"Battez-vous, battez-vous !" crie Oups. Et les montagnes se battent. Leurs poings, leurs pieds de pierre éclatent sur leurs visages. Leurs nez, leurs dents, leurs os craquent et se brisent.
Elles se démolissent, s'écrabousillent, s'emmeutrissent, se concassassinent. Elles explosent. Et le monde entier explose avec elles.
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Le lendemain, le Doudou grimpe sur un tabouret et dit : "On va bien s'amuser, j'ai plein de nouvelles bonnes idées.
D'abord, on jette les dernières boulettes aux Bouchanourrirs du haut du plafond."
"D'accord", dit Oups.
"Ensuite, on fait un concours de vitesse avec les blayettes."
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À partir de ce matin-là, la vie devient très agréable. Le doudou est très câlin, il a toujours de bonnes idées pour inventer des jeux, pour trouver les chemins où l'on se raconte des secrets que personne ne connaît, ou pour choisir le le meilleur livre à lire avant de s'endormir.
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"Et on vide les ordures pourries pleines d'épluchures de crottes de nez moisies sur le magasin du marchand de légumes frais."
"N'oubliez pas d'arroser, monsieur !" dit Oups.
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Vidéo de Claude Ponti
À plus de soixante ans, Anna Boberg a exposé jusqu'en France et en Italie mais reste méconnue dans son pays. Depuis sa découverte des îles Lofoten, en 1901, elle y revient chaque hiver, seule, et y reste plusieurs semaines pour capter la beauté brute des paysages arctiques et leurs lumières éblouissantes. Sentant l'âge venir, elle entreprend cette année le voyage plus tôt que d'habitude, dans l'espoir de réaliser enfin le tableau exceptionnel qui lui vaudra la reconnaissance de ses pairs. Au fil de cette saison de peinture, le roman se glisse dans l'intériorité d'Anna, au plus près de ses émotions, il sonde ses attentes et ses ambitions, il ravive des souvenirs. Bien qu'aventurière, Anna est loin d'être une marginale : elle a bien connu l'architecte Charles Garnier, elle a rencontré la comédienne Sarah Bernhardt, elle est une proche du prince héritier de Suède et l'épouse aimante d'un architecte réputé avec lequel elle travaille. Mais sa vocation artistique est tenace, et l'appel des aurores boréales, impérieux. D'une écriture impressionniste, posée, délicate, attentive aux sensations, aux lumières, aux odeurs, aux températures, Sophie van der Linden évoque le geste créatif et la quête artistique d'une femme d'exception.
L'autrice Née en 1973, Sophie van der Linden vit à Conflans- Sainte-Honorine. Elle a signé ou dirigé chez divers éditeurs des ouvrages dans le domaine de la critique en littérature pour la jeunesse, notamment " Claude Ponti " (Être, 2000), " Lire l'album " (L'Atelier du poisson soluble, 2006), " Album[s] " (Actes Sud jeunesse, coll. « Encore une fois », 2013), Tout sur la littérature jeunesse (Gallimard Jeunesse, 2021). Elle a également publié quatre romans : " La Fabrique du monde " (Buchet-Chastel, 2013 ; Folio, 2014 ; prix Palissy, prix du Livre pourpre, prix Jeune Mousquetaire, prix littéraire de la Passerelle, prix de la librairie L'Esprit large), " L'Incertitude de l'aube " (Buchet-Chastel, 2014), " de terre et de mer " (Buchet-Chastel, 2016 ; Folio, 2019) et " Après Constantinople " (Gallimard, coll. « Sygne », 2019).
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