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EAN : 9782213627670
300 pages
Fayard (01/02/2009)
2.63/5   27 notes
Résumé :
27 août 2013.

Sur la plage du Trez-Hir un enfant disparaît. On l’appelle Popeye, il a neuf ans. Pour le colonel Rémus, quarante-cinq ans, son responsable légal, il ne peut s’agir que d’un rapt. Le colonel a des ennemis. Il dirige au nom du Président une police parallèle, Les Chats maigres, spécialisée dans la fraude alimentaire. Il a femme, maîtresse, petites amies d’un soir, pas toujours animées des meilleurs sentiments…

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un gamin se fait enlever sur une plage bretonne. Pour Rémus, son tuteur, c'est Martinat, le magnat de l'entreprise Paneurox, qui se venge. Pour retrouver l'enfant, Rémus engage Onyx, une nénette pas épaisse et un peu étrange. Entre ces deux-là, c'est la guerre à couteaux tirés, d'autant plus que les méthodes de Rémus sont de celles qui mettent Onyx face à ses dégoûts.

Rémus a des relations compliquées avec les femmes, surtout la sienne qui est enceinte et dont l'enfant ne l'intéresse pas. Rude et maladroit, il sait qu'il s'y prend mal. « Les femmes savent tout, mais elles veulent des mots. Tant que les phrases n'ont pas franchi nos lèvres, elles n'existent pas. » (p. 130) Et ces phrases, Rémus ne sait pas les dire.

Onyx est sauvage, toujours la main sur sa lame, toujours dans le combat. « Dire oui, c'était contraire à ses principes. Elle faisait des choses, éventuellement elle agissait, mais dire oui, c'était plier, s'aligner, commencer à demander pardon à quelqu'un qui méritait qu'on lui tranche les nerfs, pour la peine. Dire oui, c'est balancer. Dire oui, c'est perdre et elle était déjà assez perdue comme ça. » (p. 168) Cette indépendance farouche, Onyx la tire d'une enfance que l'on devine âpre et grise. Elle court après sa revanche, après sa vengeance. Ah, si elle pouvait s'illustrer… « C'était mal connaître Onyx qui ne perdait jamais de vue qu'elle était une personne quelconque. Foutue ni bien ni mal, une gueule passe-partout, elle ne pouvait inspirer que des sentiments quelconques à des êtres dépourvus d'intérêt. C'était en fait son unique folie, l'orgueil : un mal qui lui rongeait les sens. Être belle, ô mortels, être belle, ô mortels, comme un rêve de pierre…, pour les voir tous baver, se traîner à ses pieds. » (p. 172)

Voilà un roman bien bordélique ! On passe de la fraude alimentaire de bêtes malades aux coulisses d'un pouvoir présidentiel que l'on découvre plein de trahisons et de mensonges. Il y a aussi cette légère anticipation puisque nous sommes en 2013, le rapt d'un enfant réfugié d'Afghanistan et les relents de mazout d'un cargo que beaucoup voudraient voir finir par le fond. Si Rémus m'a profondément agacée, voire écoeurée, j'ai beaucoup aimé le personnage d'Onyx qui m'a un peu rappelé celui de la désormais célèvre Lisbeth Salender de Millenium. Toutefois, je ne garderai pas un souvenir marquant de ce roman, trop éparpillé et parfois inutilement vulgaire.
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Mais c'est quoi ce truc ?
Je n'avais lu qu'un seul roman de cet auteur : Noces barbares évidemment. Donc j'ai commencé ma lecture avec un bon a priori.
Mais dès les premières pages le style m'a beaucoup gêné. C'est un texte à la limite surréaliste, dans lequel je n'arrivais pas à faire la distinction entre les pensées du personnes, son imagination, l'action réelle... Cette désagréable sensation a perduré jusqu'à la fin de ma lecture.
Il y a ensuite l'histoire en elle même... et là aussi je n'ai rien compris... j'y ai vu un personnage principal totalement dérangé, entouré d'autres personnages tout aussi farfelus que lui, qui se croisent autour de la disparition d'un enfant sur une plage... le comment et le pourquoi de la disparition sont expliqué en quelques lignes en fin de roman... il y a donc plus de 250 pages de quelques choses que je ne définit pas et qui fut un peu long.
Très mauvaise expérience de lecture pour moi
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Il est difficile, délicat, lorsque vous avez été choisi pour lire un livre et le critiquer, qu'en outre l'auteur dudit livre est un écrivain célèbre dont un des romans vous a marqué (les noces barbares), de faire un commentaire négatif.
Alors je prends mon courage à deux mains, et je m'explique.
Il y a trop de vulgarité, de grossièreté(s), de sexe trop souvent violent dans ce récit.
L'auteur aborde le mal être du Monde (nous sommes en 2013 et la planète n'a pas évolué d'un iota s'agissant des misères que les humains infligent à la terre, à la faune et à la flore) et explique les actions menées par quelques uns pour empêcher les manoeuvres criminelles de quelques autres ; les magouilles, les extravagances et les exigences des politiciens (et du Président entre autres) toujours d'actualité ; le fonctionnement dans les moindres détails d'un abattoir (de l'arrivée de l'animal à son exécution) avec là aussi les mensonges, les fraudes en tout genre du dirigeant.
Interviennent également dans cette histoire, deux personnages : Onyx, végétarienne, qui accepte d'espionner les abattoirs Paneurox (un comble pour une végétarienne), pour pouvoir payer les soins de sa mère malade ; et Rémus, le fameux flic genre « j'en ai marre de vivre, personne ne m'aime, je n'aime personne » (sauf Popeye, mais pas son propre fils, et encore moins sa femme).
Je n'ai pas compris la démarche de l'auteur. Je n'ai pas trouvé le lien qui relie tous ces points, ni l'explication du titre par rapport au récit.
Si Yann Queffélec passe par ici, qu'il m'explique.
Je remercie malgré tout Babelio et les éditions Fayard, de m'avoir permis de lire un deuxième livre de cet auteur. Cependant, dans quelques temps, j'en lirai un troisième, pour ne pas rester sur une mauvaise impression.

Lien : http://meria.canalblog.com/
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Une langue maitrisée, un humour mordant, une ironie coupante, un style direct du gars qui raconte ce qu'il vit, comme un copain passant du coq à l'âne de ses états d'âme à son blues et ses emmerdes sans avoir jamais rien terminé ou même commencé. Des personnages névrosés, à la marge de la société de consommation occidentale avec ses êtres coincés entre canapé et télé se définissant par leur salaire et leur voiture. Des personnages vivants car morts, morts pour leur femme, leurs enfants, pour eux-mêmes et vivants car défendant, dernier carré, la société contre les salauds et les profiteurs que tout système produit à foison. La vie réelle, vulgaire et magnifique. La bouffe, la baise, l'amour. Une langue vive, agressive, prenante.

Passages choisis
“Et après ? Après, t'as la gamme infinie des hasards malencontreux. On n'est plus en démocratie, cocotte, chez nous. C'est fini, Sarko, les petits arrangements…[…] je vois mal comment tu pourrais échapper au intérêts supérieurs de l'Etat…Moi non plus d'ailleurs..On aura chacun son tiroir à l'institut médico-légal. On sera tout bleu, tout froid, vachement glamour.”

- “Vous viendriez parler à l'antenne
- Ce pays est assez morose, inutile de l'accabler davantage. Ajouter le beurre à l'argent du beurre…En fait, on ne sait plus trop si le devoir est d'informer ou de cacher les faits.”

“Le même parcours du combattant. Quand on leur demandait comment, la guerre finie, ils avaient pu souhaiter intégrer le GIGN, puis le corps des Chats Maigres, ils répondaient honnêtement que, oui, la guerre leur manquait. Ils n'étaient ni des brutes, ni des fous sanguinaires, ni des excités, ils étaient doux comme des chats angoras, mais la guerre leur manquait. Ils haïssaient la guerre, la violence, la rage des hommes entre eux, l'imbécillité des frappes ou du corps à corps, l'arrogance du métal aveugle déchirant des familles ou ce qu'il en restait, la peur éprouvée en croisant le regard d'un forcené guère plus fautif que vous, celui d'un vrai tueur. Ils ne pouvaient plus s'en passer. ”

“Les femmes savent tout, mais elles veulent des mots. Tant que les phrases n'ont pas franchies nos lèvres, elles n'existent pas.”

Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
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J'ai lu 3 romans de cet auteur : Les noces Barbares, Happy Birthday Sara, et le denier en 2007, l'amante. Tous sont très sombres et j'avais aimé moyennement.
Après l'amante je m'étais dis que je n'avais plus vraiment envie d'aborder cet auteur......j'ai gagné ce livre et donc je me suis dit que c'était l'occasion de ré-essayer...
Malheureusement je m'arrête en cours de lecture...

Ce roman d'anticipation puisque l'histoire se passe en 2013, autour des problèmes d'abattoirs modernes mélangés à la haine que porte la femme au héros, dont je n'arrive pas à cerner la personnalité ne m'intéresse pas. C'est noir et tortueux, voir macabre....non vraiment je n'aime pas ni sa façon d'écrire ni ses thèmes pour ses romans.
Adieu Monsieur Queffélec!

lu en 2012.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
“Et après ? Après, t’as la gamme infinie des hasards malencontreux. On n’est plus en démocratie, cocotte, chez nous. C’est fini, Sarko, les petits arrangements…[…] je vois mal comment tu pourrais échapper au intérêts supérieurs de l’Etat…Moi non plus d’ailleurs..On aura chacun son tiroir à l’institut médico-légal. On sera tout bleu, tout froid, vachement glamour.”

- “Vous viendriez parler à l’antenne
- Ce pays est assez morose, inutile de l’accabler davantage. Ajouter le beurre à l’argent du beurre…En fait, on ne sait plus trop si le devoir est d’informer ou de cacher les faits.”

“Le même parcours du combattant. Quand on leur demandait comment, la guerre finie, ils avaient pu souhaiter intégrer le GIGN, puis le corps des Chats Maigres, ils répondaient honnêtement que, oui, la guerre leur manquait. Ils n’étaient ni des brutes, ni des fous sanguinaires, ni des excités, ils étaient doux comme des chats angoras, mais la guerre leur manquait. Ils haïssaient la guerre, la violence, la rage des hommes entre eux, l’imbécillité des frappes ou du corps à corps, l’arrogance du métal aveugle déchirant des familles ou ce qu’il en restait, la peur éprouvée en croisant le regard d’un forcené guère plus fautif que vous, celui d’un vrai tueur. Ils ne pouvaient plus s’en passer. ”

“Les femmes savent tout, mais elles veulent des mots. Tant que les phrases n’ont pas franchies nos lèvres, elles n’existent pas.”
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« C’était mal connaître Onyx qui ne perdait jamais de vue qu’elle était une personne quelconque. Foutue ni bien ni mal, une gueule passe-partout, elle ne pouvait inspirer que des sentiments quelconques à des êtres dépourvus d’intérêt. C’était en fait son unique folie, l’orgueil : un mal qui lui rongeait les sens. Être belle, ô mortels, être belle, ô mortels, comme un rêve de pierre…, pour les voir tous baver, se traîner à ses pieds. » (p. 172)
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Parfois, bipés un soir en train de câliner maman, rentrés chez eux à l'aube, ayant pris entre-temps des hélicoptères furtifs, changé de fuseau horaire, sauté en parachute, essuyé des tirs et traité des cibles bien comme il faut, ils se retrouvaient bâillant et poussant le caddie familial au supermarché, hésitant devant les prix, reniflant les melons en promotion, farfouillant parmi les steaks surgelés, écoutant maman piapiater sur la cherté des choses ou les priant de se montrer plus attentifs, de se comporter en maris normaux.
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« Dire oui, c’était contraire à ses principes. Elle faisait des choses, éventuellement elle agissait, mais dire oui, c’était plier, s’aligner, commencer à demander pardon à quelqu’un qui méritait qu’on lui tranche les nerfs, pour la peine. Dire oui, c’est balancer. Dire oui, c’est perdre et elle était déjà assez perdue comme ça. » (p. 168)
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« Les femmes savent tout, mais elles veulent des mots. Tant que les phrases n’ont pas franchi nos lèvres, elles n’existent pas. » (p. 130
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