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EAN : 9782020858748
264 pages
Seuil (08/02/2007)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Nadejda n'a que dix-neuf ans quand elle rencontre Ossip, le 1er mai 1919 ; elle est fascinée par ses vers, convaincue de partager avec lui quelque chose de mystérieux, " l'insouciance et la conscience d'une catastrophe inéluctable ". Un amour absolu naît aussitôt entre eux. Tout au long de leurs vingt ans de vie commune, dans un pays bouleversé par la révolution et la guerre civile, affrontant la misère et la faim, la maladie, la peur, les délations, les vexations l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un roman sur un poète et sa femme au temps des débuts de l'URSS. Un poète réactionnaire face au nouveau régime. Sa femme qui cache les poèmes ou plus tard les apprend par coeur ou les fait apprendre par coeur à ses connaissances. Un amour infini pour cet homme, ce poètre qui ne lui offre rien qu'une vie d'errance. Mais cette femme est extraordinaire, capable de tout pour lui. Un récit sur les difficultés des auteurs dans cet URSS. La tragédie des poètes des années 1920-1930 dans l'URSS. Je l'ai lu rapidement. Très bien. A lire.
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Un roman impressionniste, qui procède par petites touches, bien que chronologiquement, pour nous donner une lecture personnelle et sensible de la vie de Nadejda Mandelstam et Ossip Mandelstam.
L'amour fou d'une femme qui consent à tout, aussi bien les conquêtes féminines de son époux, que les comportements d'opposition suicidaires au totalitarisme bolchevique puis soviétique d'Ossip, emportée par un amour immense pour un homme dont elle perçoit la grandeur et le génie. Elle se fait même la garante, la conservatrice de l'oeuvre de son mari en apprenant par coeur une bonne partie de son oeuvre et en élaborant des stratagèmes ingénieux pour conserver ces poèmes en dépit de la toute puissante censure soviétique.
Le portrait d'Ossip montre un homme sans cadre, sans structure, qui ne suit que le caprice de son désir et ses idées, sans prudence, souvent sans rationalité, sans égard pour sa femme que pourtant il aime manifestement d'un amour puissant… Il paiera cher ses imprudences par une ultime déportation qui aura raison de sa vie.
Un style superbe, très sensible et intelligent comme souvent chez Elisabeta Rasy. Un roman lent comme l'ennui soviétique, aussi. Un roman infiniment triste, d'une profonde mélancolie qui peut plonger le lecteur dans une grisaille épaisse et glacée. Un roman à la hauteur de la femme dont il parle, celle qui a écrit ses mémoires sous le titre Contre tout espoir.




Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il lui a expliqué ce que signifie connaître, ou mieux, comment on se connaît. Cela n'a rien à voir avec le savoir: une lumière subite éclaire une chose secrète et inconnue, une chose qui surgit uniquement à l'instant nécessaire. C'est ainsi qu'on reconnaît dans un poème le mot nécessaire, lui dit Ossip
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Le fait que l'homme ait trouvé un terme pour désigner la mort est une chose terrible, lui dit-il. Comment a-t-on pu seulement lui donner un nom? Cela aurait-il un nom? Un nom c'est déjà définir. Comme si l'on savait quelque chose de la mort.
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Il a appris à Nadejda que la poésie classique est ce qui doit encore être, non ce qui a été. Pouchkine, Ovide, Homère ne sont pas des souvenirs, ou des regrets, mais de précieux pressentiments à rencontrer dans le silence pur de l'avenir.
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A la fin du séjour dans la maison tartare, Nadejda n'est plus la fille, la soeur, la fillette imaginaire que son époux contemple dans ses effusions. Elle est beaucoup plus : elle est sa main qui se meut au son de sa voix. Les mots d'Ossip pénétrent peu à peu son corps. une nouvelle circulation s'instaure entre l'oreille qui les écoute et la main qui les transcrit. La voix d'Ossip en devient le sang. Nadejda ne sera pas l'ombre de son mari, elle sera l'ombre de sa voix.
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Mais la poésie reconnaît des destinataires que le poète ignore parfois, la poésie ne se trompe pas. Si le poète est injuste, la poésie est juste (...)
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Elisabetta Rasy - Un hiver à Rome .Elisabetta Rasy vous présente son ouvrage "Un hiver à Rome" aux éditions Seuil. Traduit de l'italien par Nathalie Bauer. http://www.mollat.com/livres/rasy-elisabetta-hiver-rome-9782021084429.html Notes de Musique : ?The Flames of Rome? (by Kai Engel). Free Music Archives.
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