des élections primaires...
Primaire qualifie ce qui vient en premier, par exemple une école, une ère géologique et aussi -on le regrette- une personne peu cultivée et simpliste. Un paradoxe fait que le premier, qui est supérieur, et le premier venu, qui ne l'est pas, se disent avec le même mot.
Ce paradoxe se retrouve dans le terme primates, qui concerne les "premiers" des singes, animaux très supérieures, mais qui, appliqué aux humains, est encore plus désobligeant que primaire.
Gageons que nos candidats aux primaires se voient plutôt dans le rôle de prima donna, qui est plus gratifiant encore que celui de ténor - avantage aux femmes !
A la demande majeure, "aurons-nous des primaires avant les présidentielles", on peut ajouter une question subsidiaire", "comment s'appellera le candidat ainsi désigné : le primate, le primat (des Gaules ou des Francs), le prieur (qui ne vient pas du verbe prier), le primordial, le primitif ou, en toute simplicité, le prince ?" Car tous ces mots, avec primaire, sont issus du latin primus qui sert d'adjectif ordinal à unus "un". Voilà bien l'idée : faire sortir de la multiplicité l'être unique qui va dominer. Étonnez-vous que l'ambition humaine rende l'opération difficile.
Comment le mot « blé » est-il devenu synonyme d'argent ? de quoi « fric » est-il le diminutif ? D'où vient l'expression « l'argent n'a pas d'odeur » ? Qu'est-ce qu'une monnaie « sonnante et trébuchante » ? le linguiste et lexicologue Alain Rey présente une histoire de l'argent à travers l'étude du vocabulaire que nous employons pour en parler.
Conférence issue de l'édition 2006 des Rendez-vous de l'Histoire sur le thème « L'Argent, en avoir ou pas ».
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Voix du générique : Michel Hagnerelle (2006), Michaelle Jean (2016), Michelle Perrot (2002)
© Alain Rey, 2006.
https://rdv-histoire.com/
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