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EAN : 9782369145226
528 pages
Libretto (17/01/2019)
3.7/5   49 notes
Résumé :
Paris, ville lumière, goûte en cette fin de XIXe siècle à la modernité. Réseaux à air comprimé, lignes téléphoniques, service de poste pneumatique : la capitale envisage d'aller plus loin encore et d'électrifier ses éclairages publics, de construire sa première ligne de métro, et... de révolutionner votre manière de concevoir la vie et la mort. Enfin, le projet ne faisait pas partie des cartons du président Sadi Carnot. Mais l'éclosion d'une drôle de fleur, au sorti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Le chrysanthème noir est la suite immédiate de la 25è heure. On retrouve le Paris touffu et fremissant de 1889, les personnages, le tout tendant résolument plus vers une uchronie.

Mêmes ingrédients donc, avec quelques surprises supplémentaires, un soupçon d'espionnage, une pincée de complots anarchistes, et toujours cette confrérie secrète du Chrysanthème noir. Pourtant j'ai trouvé ce second tome un cran inférieur au précédent. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée en le lisant. Mais l'attrait fut moindre et la personnalité de certains protagonistes affadie. Et la demoiselle au parapluie m'a passablement assommée à l'occasion.

Il est vrai néanmoins que les visées et projets mis en branle par l'ordre à l'ophiucaducée ne manquent pas d'originalité tout en touchant à un thème qui court l'histoire humaine depuis des millénaires : la consécration de l'homme par la vie éternelle. Traditions et spiritualité thanatopratiques de l'Égypte antique rejoignent les progrès scientifiques et industriels de la fin du XIXème siècle en une association que les tenants du Chrysanthème veulent harmonieuse et épanouie. Même si la conclusion me laisse dubitative.

Somme toute, je suis satisfaite d'avoir découvert ce diptyque singulier de Feldrik Rivat. Son habileté à croiser faits et personnages historiques avec l'imaginaire de son uchronie est indéniable. Tout comme sa capacité à retranscrire l'ambiance de l'époque et de ses différents milieux sociaux tant par ses descriptions que par le recours en alternance à l'argot populaire ou à un langage plus policé.
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Après un gros coup de coeur pour La 25e heure de Feldrik Rivat, je n'ai pas pu résister à lire la suite des aventures de Bertillon et Lacassagne et en découvrir un peu plus sur la fameuse société secrète du Chrysanthème noir. Science, morts et enquête nébuleuse au rendez-vous pour un second tome qui ne m'a pas déçue...

Mon avis :
L'enquête continue sans nos deux héros

Dès le début du roman, le ton est donné : Louis Bertillon et Eudes Lacassagne sont hors jeu, puis relégués au second plan de l'enquête autour du Chrysanthème Noir. le jeune bleu est interné à la Salpêtrière, tandis que son équipier à la canne est laissé pour mort suite à une chute depuis un dirigeable. D'une manière générale, la police de Paris est dépassée par l'affaire, en l'absence de leur duo d'enquêteur et l'auteur nous en fait sentir les limites. Pas de panique ! L'agent La Rousseur et le chef de la sûreté de Paris, Marie-François Goron sont sur le coup, dans deux enquêtes parallèles. Mais, ce n'est pas sans réserver quelques surprises !

En effet, dans si l'espionne aux tâches de rousseur a toujours une longueur d'avance sur le policier, elle est très bien entourée et poursuit des ambitions toutes personnelles. Quant à Goron, il va de surprise en surprise dans cette enquête.  Au fil de l'histoire, on se rendra vite compte qu'il représente la figure du lecteur dans le roman : complètement déconcerté par les révélations qui arrivent au fur et à mesure.

Tout au long du récit, nous croiserons à nouveau des figures historiques ou littéraires dans des domaines très variés : politique, scientifique, artistiques, journalistiques... preuve que l'auteur s'amuse avec L Histoire. le clin d'oeil à Sherlock Holmes sur les techniques scientifiques est particulièrement bien trouvé et les étapes de construction de la Tour Eiffel assez intéressantes. J'ai particulièrement apprécié la critique des méthodes de soins en milieu psychiatrique avec le Professeur Charcot. Si vous êtes tenté de réaliser des recherches sur chaque personnage historique cité, je pense que la lecture peut s'avérer encore plus riche.

De nombreux rebondissements viendront s'ajouter à l'intrigue comme des méchants qui ne sont pas forcément ceux que l'on soupçonne, mais surtout de nombreux dénouements face aux mystères non-élucidés du premier tome. On connaîtra ainsi le rôle de l'Ophiucus dans l'enquête, les secrets d'Edison, le vrai rôle de l'agent américain Pinkerton dans l'affaire et surtout pourquoi les corps sont retrouvés avec des doigts coupés.

Les personnages principaux vont évoluer : si Bertillon s'endurcit, le Khan apprivoise ses phobies et renoue plus ou moins avec son père et son frère. Il aurait presque de l'affection pour Clémence et les femmes en général !

Enfin, côté style, le roman se lit toujours aussi bien et est dominé par un suspense haletant. La langue est riche et ciselée. Feldrik Rivat clôt très bien son histoire avec une fin soignée, même si beaucoup d'intrigues s'entremêlent.

La place aux femmes : La Rousseur vs Mileva Varasd

La duchesse de l'Abey, La Rousseur, Milena ... ce deuxième tome fait la part belle aux femmes qui essaient de s'émanciper des hommes.

La duchesse maintient d'ailleurs un projet pour faire accéder la gent féminine aux études ou à des métiers réservés aux hommes comme la médecine ou l'astronomie avec une critique cinglante des scientifiques américains reléguant leurs pairs féminines au café.

L'agent La Rousseur tire son épingle du jeu jusqu'au bout du récit. C'est une jeune femme manipulatrice, au service de son commanditaire mais aussi de ses intérêts. Elle saura apprivoiser le Khan, déjouer les complots, jouer sur plusieurs tableaux... et garde malgré tout avec un attachement sincère pour son fiancé qu'elle dissimule bien.

Mileva quant à elle, se sert du sexe pour marquer les hommes qu'elle hypnotise. C'est une immigrée des pays de l'Est qui a tenté de réussir et de s'imposer dans un domaine scientifique, tout en étant au service du Chrysanthème Noir. Malgré sa soif de pouvoir et ses méthodes douteuses, on sent un réel besoin de reconnaissance de sa part vis à vis de son travail, par ses collègues masculins qu'elle ne réussit pas à obtenir.

A travers ces trois personnages féminins, l'auteur dénonce la condition de la femme à la Belle-Epoque, reléguée au rang d'épouse potiche ou d'être faible. Il propose des moyens qui auraient pu être à leur disposition pour s'en sortir. Il montre également qu'une femme peut être l'égale d'un homme en tant qu'adversaire  et c'est plutôt innovant.

Une uchronie proche du roman scientifique

Ce deuxième tome est encore plus riche en vulgarisation scientifique que le précédent et m'a fait penser aux romans scientifiques de Jules Verne, auquel l'auteur aurait ajouté une pointe de mysticisme avec la mythologie égyptienne et beaucoup d'espionnage.

Si la vulgarisation est nécessaire pour comprendre l'histoire (dont le sujet est la résurrection des morts de manière scientifique), cela m'a par moments ennuyée. Feldrik Rivat est très précis pour évoquer les méthodes d'embaumement, le miracle de l'électricité, ou la Thanatogamie (procédé de résurrection). Cela occasionne parfois des longueurs avec des descriptions assez techniques. C'est le seul petit bémol que j'évoquerai pour ce livre.

En dehors de ce point, l'uchronie développée sur ce sujet est extrêmement intéressante et bien détaillée : il s'agit de passer un contrat avec un mort pour le faire renaître temporairement dans le corps d'un vivant. Cela interroge sur le modèle de société qui se construirait autour de cette innovation. En effet, comment gérer les héritages familiaux si le mort n'est plus vraiment mort ? A l'inverse, les plus grands artistes et érudits pourraient continuer à créer et à collaborer avec ceux de notre époque ce qui ferait prospérer l'humanité. Et la limitation des naissances au profit des renaissances apporterait un aspect écologique avec l'idée de la préservation des ressources.



En conclusion : Ce second tome est toujours aussi riche tant la construction de son intrigue que dans son vocabulaire. Feldrik Rivat fait le pari de créer un univers original en jouant avec les codes de la Belle-Epoque tout en y apportant une vraie réflexion scientifique sur l'avenir de l'Humanité. Et c'est une pure réussite.
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Déçue.
J'abandonne ce titre avec une pointe de regret.

Le tome 1, tout particulier qu'il soit, m'avait séduite. L'objet-livre, cette couverture, était pleine de promesses.

Pourtant dès les premières pages, on est un peu perdu. On a l'impression que ça part dans tous les sens. A force de trop de mystères, on finit par ne plus savourer l'ambiance et pas être lassé.

Arrivée à la moitié de l'intrigue, j'ai l'impression que le récit piétine. Il y a quelques retournements de situation et ces derniers, à mon avis très personnel, semblent aller dans une direction qui ne me plaira pas.

On alterne entre des passages intéressants et des passages plus que longuets. Je l'abandonne en étant la première déçue.
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Quand j'ai commencé ce tome, j'ai été un peu perdue dans ma lecture. J'avais lu le premier il y a plusieurs mois et j'ai mis du temps à tout replacer dans son contexte. du coup, un conseil: lisez les deux à la suite ! L'aventure n'en sera que meilleure. Parce que, outre ça (et l'auteur n'y est pour rien, c'est ma mémoire qui craint) c'est un voyage extraordinaire que nous propose Feldrik ! Un voyage qui nous emmène dans un Paris à la fin de son 19e siècle, un Paris de science, de technologie, avec une touche de steampunk. Un Paris uchronique où l'on retrouve toutefois certaines grandes figures de l'époque. Un Paris très précisément documenté, grâce à un travail de recherche effarant (et effrayant). C'est un pur bonheur à découvrir.

Je ne vais pas trop en dire sur cette enquête qui s'étend sur deux tomes et nous entraine à l'aube d'une nouvelle ère. Nous retrouvons, dans ce roman, Louis Bertillon et Eudes Anatole Faust Lacassagne, les personnages du premier tome, qui continuent leurs recherches pour comprendre quels mystères sont en train de secouer Paris. J'ai une affection particulière pour le personnage d'Eudes depuis le premier tome et, dans celui-ci, il n'a pas cessé de me surprendre. On sent que Feldrik a une très bonne compréhension de la psychologie humaine, plus précisément des psychologies particulières. Il rend ainsi ses personnages extraordinaires et touchants, intriguants et attachants.

Ce roman est brillant, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit et c'est celui qui lui correspond le mieux. Non seulement il l'est par l'intelligence et la subtilité de son intrigue mais également par toutes les précisions technico-historiques dont il est parsemé. C'est un plaisir de le découvrir, d'en comprendre les références, d'apprendre davantage de détails sur la vie parisienne de cette époque, malgré le fait que ce soit une uchronie. Feldrik écrit extrêmement bien, il a une plume comparable à celle de plus grands feuilletonistes du 19e siècle et un talent au moins aussi important pour nous mener par le bout du nez, dans cette enquête policière teintée de fantastique et de sciences. Où se situe vraiment la frontière, d'ailleurs?

Outre l'intelligence de ses personnages et de son intrigue, le roman est parsemé de thèmes très intéressants. Ils sont présents par petites touches, mais Feldrik y défend par exemple les femmes ou plutôt, l'égalité des sexes. Voici une citation tirée du Chrysanthème Noir : « La médiocrité n'a pas de sexe, l'excellence non plus. » Tout est dit, je pense, et comme je partage cette mentalité, j'ai adoré la voir mise en scène avec toute la subtilité nécessaire pour qu'elle paraisse logique, normale. Et elle l'est, comprenons-nous, mais pas dans la mentalité dominante.

J'ai adoré cette lecture et je vous recommande cet auteur si vous avez envie de lire un contemporain qui s'adonne à un genre plus classique au sein de la "littérature populaire". Feldrik aurait pu écrire pour les grands journaux, créer des romans feuilletons à l'époque de Girardin, qu'il n'aurait pas détonné. Il a un grand talent et mérite d'être connu.
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J'abandonne la lecture de ce roman emprunté à la médiathèque de ma ville à la page 44. J'avais eu un coup de coeur pour ce livre en raison de sa couverture en gris foncé et blanc et de sa 4ème de couverture qui m'avait fait penser à l'univers magique d'Hugo Cabret que j'avais adoré et que j'ai vu plusieurs fois.
Hélas, dès le début j'ai été perdue dans ce roman par un vocabulaire très recherché comme par exemple avec les mots "clapot, bullenbeisser, malandrin" et autres découvertes lexicales, et par un flot de personnages et de scènes énigmatiques que j'avais du mal à comprendre.
Il existe un tome 1 à ce livre (que la médiathèque de ma ville ne possède pas), je me demande si la lecture de ce tome 1 n'est pas indispensable pour comprendre le livre.
J'abandonne très rarement une lecture en cours mais là, j'ai vraiment l'impression de perdre mon temps et de ne rien comprendre, donc je préfère passer à autre chose.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
26 décembre 2016
La joie de retrouver tous les grands noms de ceux qui ont contribué à révolutionner leur société reste intacte, et c’est avec un réel plaisir, en dépit des défauts, que le lecteur progresse dans ce Paris steampunk.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Ah ! mais nous sommes encore libres de croire ce que nous voulons ! se défend le premier individu en se rattrapant subitement à ses bretelles.
- Croire, oui, mais pourrir la tête des gens avec vos énormités, non ! Maintenant, dégagez !
- Mais la fin des temps approche, monsieur, tempère le second compère en resserrant le col de sa chemise.
- Mais visiblement, pas celle de votre connerie !
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L'homme ne vient pas sur terre pour bouffer, baiser, et chier. Que la chose soit dite, entendue, répétée. Il faut des milliers d'années pour construire une civilisation éclairée. Quelques heures pour la détruire. Des milliards d'années pour rendre une planète vivable. Quelques secondes pour en faire une lune déserte...
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- C'est un shih tzu, fait la dame non sans fierté. Il m'a été rapporté de Chine par mon mari.
[...]
- Félicitations, madame. Avec un peu de chance vous avez là de quoi garnir une paire de moufles.
- Oh ! quel odieux personnage ! Il est facile de cacher sa mauvaise nature derrière un masque, monsieur !
- Mais à l'évidence, ma chère, contre le Khan sans ciller, il n'y a pas de masque pour se parer de la connerie.
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