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EAN : 9782707171542
192 pages
La Découverte (11/10/2012)
4.19/5   21 notes
Résumé :
« Si on supprime les pesticides, la production agricole chutera de 40 % et on ne pourra pas nourrir le monde. » Prononcée par le patron de l’industrie agroalimentaire française, dans une émission télévisée, cette affirmation est répétée à l’envi par les promoteurs privés ou publics de l’agriculture industrielle. De son côté, après les émeutes de la faim qui ont secoué la planète depuis 2007, Olivier de Schutter, le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Agriculture industrielle, engrais, pesticides…
La liste des griefs est longue comme le bras : pesticides dans notre nourriture, pollutions des eaux, de l'air et des sols, baisse du niveau des nappes phréatiques, sécheresse, réchauffement climatique, émission des gaz à effet de serre, montée des eaux, déforestation, augmentation de l'utilisation de pétrole, invasion d'espèces prédatrices, réduction de la biodiversité, érosion accélérée des sols… Tous ces effets néfastes, appelés externalités négatives, ne sont économiquement pas comptabilisés dans la chaîne de production, mais subis par les consommateurs.
[...] L'agriculture industrielle est aussi la source d'une injustice très forte, engraissant honteusement quelques multinationales avec la biopiraterie, comme Monsanto, le leader mondial des OGM, des pesticides et des engrais chimiques.
[...] Mais la nature n'est pas un business et ne peut faire l'objet d'une propriété industrielle, et l'agriculture ne peut être régie selon les lois du marché comme une filière industrielle ordinaire.
[...] Les entreprises agroécologiques et agroforestières ont montré qu'elles répondaient à nos besoins alimentaires, écologiques et économiques. Elles reposent sur la reproduction d'un microcosme naturel, étudiant la complémentarité des cultures, des arbres, des insectes et des animaux d'élevage. Ce système naturellement équilibré ne nécessite aucun intrant chimique et peu d'eau : les parasites sont suffisamment régulés par leurs ennemis naturels, les plantes ne sont jamais malades, et l'humidité des sols est préservée par les ombrages des arbres et des arbustes. Contrairement aux idées reçues, la production des cultures peut être augmentée grâce à l'association intelligente de céréales, de légumes, d'arbres et d'animaux d'élevage.
[...] Dans cet ouvrage passionnant, très documenté et très instructif, Marie-Monique Robin rapporte les témoignages du Kenya, du Malawi, du Sénégal, du Mexique et de France d'agriculteurs ayant adopté efficacement, et parfois depuis très longtemps, la reconversion agroécologique ou agroforestière. L'ouvrage de Marie-Monique Robin, très complet, est accessible tant au niveau du contenu que du prix. Elle définit progressivement le sujet et les connaissances nécessaires pour comprendre les enjeux alimentaires et sanitaires, écologiques et économiques, et adopte toujours un ton très personnel agréable à lire. Une lecture et une auteure chaudement recommandées !
L'article entier sur Bibliolingus :
http://www.bibliolingus.fr/les-moissons-du-futur-marie-monique-robin-a117529172
Lien : http://www.bibliolingus.fr/l..
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Prenez quelques grosses entreprises subventionnées directement sous forme financière et indirectement en ne leur demandant pas de rembourser les dégâts environnementaux et sanitaires liés à leurs pratiques, relevant plus de la guerre chimique que de l'agriculture à proprement parler. Créer des accords de « libre » échange pour forcer les pays dits « en voie de développement » à accepter les importations de cette mal bouffe à prix cassé. Vous vous retrouvez avec des paysans appauvris devant migrer vers les bidonvilles ou les pays « riches », où des trumpiens et zemouriens les attendent sans doute de pied ferme… Voilà le résultat de l'idéologie des affameurs. Heureusement des paysans résistent sur tous les continents pour défendre une agriculture nourricière, apportant une certaine autonomie alimentaire. Dans son essai, Marie-Monique Robin nous montre avec beaucoup de pédagogie les différents modèles agricoles qui s'affrontent. Elle revient sur la genèse de l'agriculture biologique, de la permaculture, des AMAPS, etc. Tout en ayant démontré la responsabilité des « grands de ce monde », elle finit aussi par nous rappeler le pouvoir que nous avons en choisissant chaque jour ce que nous mettons dans nos assiettes. Bon appétit et surtout, à votre santé !
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Dès les premières pages, on comprend que durant toute la lecture, nous allons nous révolter !

Nous révolter contre ces grands groupes agro-industriels qui détruisent notre planète, exploitent des populations entières, les affament, exercent une pression sur les gouvernements et les organisations internationales telles que le FMI (à moins que ce ne soit un complice...), pour parvenir à leurs fins et engendrer encore plus de profits.

Nous révolter contre ces grands décideurs de tous pays qui se laissent manipuler par les lobbys et dicter leurs lois au mépris du droit le plus élémentaire à une alimentation suffisante et de qualité.

Nous révolter parce que contrairement à ce que l'on nous répète à l'envi, des solutions existent, ont fait leurs preuves, et ce sur tous les continents !
Lien : http://itzamna.over-blog.fr/..
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A lire absolument. Avec toutes les techniques agricoles dont peuvent disposer tous ceux qui osent combattre l'agriculture industrielle et le tout-pesticides, l'espoir renaît pour sauver la planète.
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[...]Pour ce qui est de la forme, ce document à le mérite d'être accessibles aux plus incultes. L'auteur est très claire dans ses propos et son écriture assure une lecture très fluide. En choisissant de faire la part belle aux témoignages et en citant abondamment ceux qu'elle a rencontré ou qui l'ont inspirée, Marie-Monique Robin créé une dynamique qui donne envie de poursuivre la lecture.[...]
Lien : http://federicoconejo.wordpr..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Oui, on peut nourrir le monde, si on pratique une agriculture biologique à hauteur d’homme, ainsi que nous l’ont enseigné il y a déjà plusieurs décennies les pères fondateurs de l’agriculture biologique (…). A condition aussi que l’on donne les moyens aux paysans et aux scientifiques de travailler ensemble, pour que le spectre de la faim, mais aussi de la malbouffe, ne soit plus qu’un mauvais souvenir. A condition enfin que l’on revoie de fond en comble le système de distribution des aliments, en l’arrachant aux mains des multinationales et des spéculateurs.
Dans cette indispensable évolution, chacun de nous a un rôle à jouer, car plus que jamais l’acte de consommation est un acte politique.
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Si la planète est menacée des pires maux, c'est précisément parce que les humains ont perdu leur "lien à la terre", en oubliant que celle-ci était la matrice originelle de la vie, au point de courir à leur perte et d'hypothéquer le destin de l'humanité.
L'augmentation de la température observée en France pendant les mois de juin et juillet, depuis une quarantaine d'années, accélère la phénologie des cultures, dont les cycles se raccourcissent, ce qui se traduit par des moissons ou des vendanges plus précoces.
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« La révolution verte était fondée sur la conviction que certains progrès technologiques dans l’agriculture seraient LA solution à l’éradication de la faim et de la malnutrition », a commencé Olivier de Schutter, le rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation, lors du « dialogue » d’Accra. « Certes, a-t-il poursuivi, les surfaces irriguées en Asie du Sud ont doublé entre 1960 et 2000. Dans la même période, le nombre de tracteurs est passé de 200 000 à 4,8 millions, tandis que l’usage d’engrais chimique passait de 2 à 70 millions de tonnes. Certes, la production agricole a crû de façon tout à fait notable, mais la faim et la malnutrition n’ont pas été réduites. En Asie du Sud par exemple, entre 1970 et 1990, la production agricole par personne, en tenant compte de la croissance démographique, a augmenté de 9 %. Mais le nombre de personnes trop pauvres pour se nourrir a augmenté aussi de 9 %. Et on peut faire le même constat en Amérique latine. Pour l’Afrique, la question est donc de savoir si l’introduction de variétés végétales améliorées et d’hybrides, qui sont au cœur du dispositif de la révolution verte, ne va pas conduire à placer les petits agriculteurs sous la dépendance de technologies fournies par des sociétés privées à la recherche de la maximisation de leurs profits. Ce qui entraînerait un accroissement de la pauvreté rurale et de l’insécurité alimentaire. »
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— Contrairement à ce qu’on affirme généralement, les petites fermes sont beaucoup plus productives que les grandes. […] Par exemple, quand on mesure l’efficacité énergétique des grandes exploitations industrielles, on obtient un rapport de deux ou trois maximum. Ça veut dire qu’en injectant une kilocalorie d’énergie, on obtient trois kilocalories d’énergie en termes de nourriture. Pour une petite exploitation, le rapport est de quinze à trente. La conversion énergétique est très élevée.
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« […] – À cause du traité de libre-échange, l’économie de notre pays s’est détériorée. Nous sommes venus ici parce que nous n’avions pas le choix. Et pour qui travaillons-nous ? Pour des entreprises qui exportent des aliments au Mexique, ce qui va pousser encore plus de paysans à la rue et aggraver la crise que connaît le pays. C’est un cercle vicieux » a conclu Roberto, sur le ton résigné des vaincus.
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Videos de Marie-Monique Robin (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-Monique Robin
Marie-Monique Robin est journaliste et réalisatrice, lauréate du prix Albert-Londres (1995), auteure notamment de "La fabrique des pandémies. Préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire" (La Découverte, 2021), également le titre d'un documentaire sorti après le confinement. Elle montre les liens entre maladies émergentes et équilibres écosystémiques.
Barbara Demeneix est biologiste et professeur au Museum national d'Histoire naturelle de Paris. Elle a publié "Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité" (Odile Jacob, mai 2022).
Elles sont les invitées d'Olivia Gesbert.
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