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EAN : 9782844207128
237 pages
Editions Thierry Magnier (27/10/2008)
4.08/5   20 notes
Résumé :
La littérature destinée aux adolescents effraie les adultes au point de déclencher de violents appétits de censure. Que contiennent les fictions de la littérature ado qui soit à ce point ressenti comme dangereux ? A quels dangers sont exposés les lecteurs adolescents ? Le danger est-il réel ou fantasmé par des adultes trop inquiets et oublieux de leur propre adolescence ? Annie Rolland propose une réflexion articulée à une lecture psychologique de la littérature ado... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Oui, c'est très intéressant, comme étude. C'est un vaste débat.

Selon moi, on devrait aussi l'élargir et prendre en compte ce qu'on autorise à voir à la télé ou au cinéma. Je trouve qu'aujourd'hui, il y a plus d'horreurs à la télé que dans les livres. Les images sont comme les mots si certains s'envolent d'autres s'ancrent et peuvent être dangereux.
Car un enfant, n'a pas besoin de lire ou de comprendre pour voir des images sordides à la télé. Alors qu'un livre... il faut avoir une certaine connaissance, une certaine maturité pour pouvoir aborder tout le vocabulaire, ça demande de mettre des choses en relation.
C'est du travail comparé à un film.

J'en ai eu la preuve, il n'y a pas très longtemps. Quand, j'ai eu finit de lire cette saga (Hunger games, pour ne pas la citer et qui fait un tabac), je me suis dit : " ce livre c'est de la dynamite, faut faire attention à qui le lira."Pour la petite histoire, rien qu'à lire les extraits de cet ouvrage nous présente, je trouve la saga aussi horrible que le grand cahier de kristof Agota ou Sobibor de Jean Molla. Parce que, oui, sortie du contexte général, ça fait cru, mais l'histoire c'est ça: ce sont des enfants destinés à une mort certaine et qui doivent s'entretuer! Je ne vois pas en quoi c'est mieux que la réalité qu'on vécut, pour ma part, mes grands-parents.

Je le dis encore, les mots peuvent être une arme et s'ils sont mal interprétés, ils peuvent faire des dégâts irrémédiables. Les mots peuvent être parfois plus blessant que des actes. L'imaginaire peut emmener le lecteur très loin. Chacun, à sa manière d'interpréter ce qu'il lit par ses expériences. C'est pourquoi, sur un même ouvrage, deux personnes n'auront pas forcément le même point de vue.

J'ai trouvé cet ouvrage très intéressant, du fait qu'on interroge des adolescents sur leurs lectures. le fait que des auteurs s'expriment sur leurs ouvrages, car, quelque part, eux seul savent le message qu'ils veulent faire passer.

Cependant, et j'en suis convaincue : Chaque personne lit ce qu'il est prêt à recevoir. Peut-être, est-ce des réponses, peut-être que c'est pour s'évader, ou découvrir. N'interdisons pas les livres. Lisons et partageons.
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Qui a peur de la littérature ado ? est un texte réflexif d'une lecture agréable, même si le ton de l'auteur parfois très « psy » peut agacer. Ce livre publié par Thierry Magnier, un éditeur jeunesse exigeant, sonne comme un manifeste pour une littérature ado consistante et inventive. A lire pour les profs-docs et les professeurs de lettres pour toutes les accroches autour de cette littérature spécifique.

L'ouvrage propose des pistes de travail autour des trois romans forts et intéressants : Piste noire de Christine Beigel, Sobibor de Jean Molla et Faire le mort du suédois Stefan Casta.
Les entretiens avec les trois auteurs de jeunesse : Gudule, Melvin Burguess et Hubert Ben Kemoun, apportent des éléments supplémentaires et peuvent servir de base à un travail sur la notion de création littéraire.
Lien : http://blog.crdp-versailles...
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Voilà un essai que j'ai adoré !! Très facile à lire, dévoré en quelques heures. Annie Rolland est psychologue ce qui donne à ce livre sur la littérature, un regard différent, plus proche de Dolto ou Freud, qu'elle cite régulièrement. Grâce à elle, on comprend pourquoi certains adultes sont "contre" la littérature jeunesse ou veulent en censurer certains titres. L'idée de l'auteure est que certains adultes ne sont pas "en paix" avec leur propre adolescence et que certaines histoires qui parlent des difficultés de la vie font écho dans leur inconscient. Ces adultes veulent protéger les enfants en ne leur faisant pas voir cette violence pourtant inhérente à la condition humaine alors que les adolescents ont justement besoin d'être confronté à la réalité, à la vérité. Il faut considérer l'adolescent comme une personne capable d'une prise de conscience, d'une parole, d'une pensée et ainsi le laisser faire le choix de ses lectures, qui ont d'ailleurs souvent un effet cathartique.

J'ai aimé les extraits d'oeuvres et l'analyse qui en est faite, ainsi que les témoignages des collégiens. J'ai aimé l'analyse de Peter Pan, que j'ai trouvé très juste et très intéressante, bien loin de l'image qu'en donne Disney. J'ai aimé les explications de vocabulaire (perversion, prescription...)[...]
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Ce fut une lecture très intéressante et enrichissante ! On y parle évidemment de littérature jeunesse, mais aussi des processus propres à l'adolescence, de la violence, de la censure,... Enfin, on y retrouve des témoignages d'adolescents et des réflexions d'auteurs. Mais la question de la littérature ado est si vaste qu'elle mériterait plusieurs volumes !

Je connaissais de nom la plupart des ouvrages cités. Par contre, ce livre m'a fait découvrir "Le grand cahier" d'Agota Kristof, qui est apparemment un classique souvent lu à l'école (après m'être renseignée auprès d'une collègue, j'ai appris qu'il était souvent demandé il y a dix ans mais ce n'est actuellement plus le cas). J'ai écarquillé les yeux en lisant l'un des extraits (une scène de zoophilie racontée de manière particulièrement crue) et compris pourquoi cet ouvrage a fait polémique. En comparant ce livre avec les lectures scolaires actuelles, j'ai l'impression qu'on a tendance à plus censurer qu'auparavant, à éviter les sujets qui fâchent, etc. du coup, je me demande à quoi ressemblera la littérature ado dans 25 ou 50 ans...

Il y a évidemment bien d'autres choses qui ont retenu mon attention dans "Qui a peur de la littérature ado ?". Bref, ça m'a donné matière à réflexion ! Si vous êtes un médiateur du livre ou tout simplement un amoureux de la littérature jeunesse, procurez-vous ce petit bouquin, vous ne le regretterez pas.

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Ouvrage très intéressant qui permet d'analyser certaines oeuvres jeunesses mythique afin de pouvoir déconstruire de façon stratégique et efficace la lourde censure qui pèse sur la littérature jeunesse. Par ailleurs, l'auteure lève également le voile sur cette censure extrémiste (intégriste) et son poids (effrayant). Un poids qui, on peut le redouter, ne s'arrêtera pas à la littérature jeunesse si l'occasion lui en est donnée... Faites lire vos enfants, laissez-les dévorer les ouvrages qu'ils souhaitent (et nous que vous souhaitez pour eux!) et surtout : faites-leur confiance, ils savent quelles lectures sont bonnes pour eux!!!
Attention cependant, certains paragraphes sont assez pointus en termes d'analyse psychologique et psychanalytiques, de quoi, parfois, perdre un peu le fil lorsqu'on n'est pas initié au domaine. Mais cela vaut la peine de s'accrocher!
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 décembre 2008
Lecture jeune, n°128 - En 2007, lors du Salon du Livre Jeunesse de Montreuil, un débat sur la violence dans la littérature pour adolescents avait lieu. Un an après cette polémique, la psychologue clinicienne Annie Rolland, en analyse les contenus et les enjeux. En six chapitres, l’auteure tente de répondre à la question posée par le titre. Elle démontre tout d’abord le pouvoir des livres et traite également de la censure, entre subversion et perversion. Elle aborde également les « adolescences » et l’importance de la littérature à un âge où tout n’est que métamorphose. Puis, elle analyse concrètement la question de la censure, notamment à travers l’exemple d’un professeur de français, conduit au commissariat de police pour avoir donné à lire à ses élèves Le Grand Cahier d’Agota Kristof. Annie Rolland donne ensuite la parole à des adolescents qui apportent leurs points de vue sur des romans jeunesse comme Sobibor de Jean Molla ou encore Le garçon qui aimait les bébés de Rachel Hausfater. Et les auteurs, qu’en pensent-ils ? Gudule, Melvin Burgess et Hubert Ben Kemoun sont convoqués dans cet essai. Pour Burgess, « écrire, c’est aussi prendre le risque de ne pas plaire à tout le monde, et le choix de la singularité est après tout le signe d’une littérature tonique ». L’auteur clôt enfin son propos en rappelant que le langage et, de fait, la littérature tiennent une place prépondérante dans la construction de l’identité et que les « violences écrites » ne sont en rien dangereuses, bien au contraire : « un lecteur choqué, loin d’être détruit, est puissamment averti ».
Annie Rolland propose une « synthèse » dense mais parfois confuse sur un sujet qui fait encore débat. En cela, l’ouvrage n’apporte pas de réflexions supplémentaires, ni de points de vue divergents que ceux lus ou entendus depuis un an. Certains chapitres reposent essentiellement sur des concepts de psychologie clinique et, en ce sens, s’éloignent de la littérature à proprement parler. Par ailleurs, les titres de son corpus sont le fruit de ses lectures (la plupart étant des romans parus chez Thierry Magnier) et ne sont pas, à notre sens, les plus représentatifs. L’originalité de l’essai est sans nul doute de donner la parole sur tout un chapitre à des lecteurs adolescents. Ainsi, Claire, Louise et Théo échangent, débattent ; leurs lectures sont intéressantes et apportent un peu de fraîcheur à un conflit intellectuel dont se sont emparés « les adultes ». L’auteure a le mérite de faire le point sur la polémique, en démontrant, pour ceux qui n’en seraient pas convaincus, que la littérature de jeunesse est avant tout innovante et dynamique.
Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Car la littérature, depuis notre plus jeune âge (lorsque nous entendions les histoires à défaut de les lire), possède cette incroyable faculté de développer notre capacité d'émerveillement. Y compris, voire surtout, quand ce sont des histoires d'ogres et de sorcières.
(p. 230)
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Même si parfois nous parlons du bonheur que nous avons eu à lire un livre, la littérature n'a pas pour vocation de nous rendre heureux.
(p. 229)
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Lire une histoire, s'identifier au héros même quand il est en souffrance ne signifie pas que l'adolescent va reproduire les mêmes actes. (...) L'angle de lecture de l'adolescent et de l'adulte n'est certes pas le même !
(p. 82)
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De la même façon qu'un peuple doit être infantilisé pour être mieux tyrannisé, un adolescent doit rester un enfant pour être mieux contrôlé. Les deux projets sont souvent motivés par les meilleures intentions dont nous savons qu'elles sont aussi les pavés de l'enfer...
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D'un point de vue psychanalytique, l'adolescence est un travail au sens ou on l'entend quand on parle d'accouchement ou de deuil, ce qui bien sûr suppose un relatif degré de souffrance.
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