Carl Granville rêve d'écrire le prochain grand roman américain, installé dans une cabane au fond des bois, un feu ronflant dans la cheminée, un fidèle mastiff à ses pieds quand Maggie Peterson, l'éditrice la plus influente de New-York lui propose un contrat pour un coup éditorial capable d'atteindre le million d'exemplaires en quelques jours et d'ébranler l'Amérique. Comment refuser une telle opportunité alors que tous ses manuscrits sont rejetés ? Sous couvert d'anonymat et de fiction pour désamorcer tout procès, Carl est chargé d'écrire l'histoire véridique mais romancée d'un mystérieux Gideon, devenu un homme politique de premier plan, et traînant derrière lui une série de casseroles, qui une fois dévoilée, changera le cours de l'Histoire.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si Maggie n'était pas assassinée, première victime d'une longue série, et si Carl n'était pas soupçonné de son meurtre et des suivants. La mort aux trousses, surnommé le Tueur littéraire, recherché par le FBI, Carl s'enfuit en compagnie d'Amanda, journaliste et ex petite amie, pour tenter de découvrir l'identité de Gideon, qui lance sur leurs traces un tueur à gages chargé de les éliminer.
Ecrit à quatre mains et deux cerveaux par Peter Russell Gethers et David Andrews Handler qui ont condensé leurs patronymes en Russell Andrews,
L'affaire Gideon met en scène un monsieur-tout-le-monde, en possession d'informations compromettantes, accusé à tort et pris dans un piège tendu par une force inconnue. le roman paru en 2000, évoque un magnat de la presse rêvant d'étendre son empire sur toute la planète pour qu'elle pense et vote selon ses intérêts ; il dénonce les dangers d'un monde où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains de quelques-uns ; et décrit l'influence croissante du monde des affaires et de la politique sur la presse.
L'affaire Gideon parle aussi d'hommes politiques sans idéaux ni même vagues convictions, troubles, corrompus, opportunistes et méprisant les électeurs, prêts à tout pour accéder au pouvoir et le garder.
Un roman mené à un train d'enfer, intelligent, documenté, bien écrit, dialogué avec humour, jusqu'à son épilogue étourdissant de réalisme et de crédibilité !