Depuis cinq ans, Eve vit seule, dans une petite maison, au bord de l'écluse, avec ses trois poules. Ses seuls contacts humains ont lieu le lundi. C'est le jour de visite de son psychologue, Oscar. C'est aussi sa sortie hebdomadaire à la supérette. Hélas, la caissière ne lui parle pas. Elle vit recluse depuis le drame, celui qui a emporté Zélie. Elle était l'enfant de Sarah, la cousine de Eve, et avait cinq ans.
Les deux parentes ne se sont connues qu'à l'adolescence. Orphelines toutes les deux, elles ont été accueillies par leur tante. Immédiatement, un lien très fort les a unies. C'est une relation exclusive, ponctuée de séparations et de retrouvailles, de forte complicité et de déchirements. Au sein de leur entourage, leur amitié provoque envie, exaspération et questionnements.
A l'aube de ses trente ans, Eve déroule son histoire, depuis la mort de ses parents, quand elle avait quinze ans. Elle ne se souvient pas de sa vie d'avant, le choc du deuil a provoqué une amnésie. le récit est une alternance entre les évènements avant la mort de Zélie, dix ans auparavant, et de la vie d'ermite d'Eve. Les deux périodes sont reliées par le canal, qui est un élément essentiel du roman : il est un personnage à part entière. Il est entouré de la berge sur laquelle se rendent les deux cousines, et celle qu'elles n'approchent pas. Il est réel. Il est aussi un symbole, opaque, qui sépare deux existences.
Il est difficile pour Eve de se confier. Elle se sent responsable du décès de Zélie. Son récit est énigmatique, nous ne connaissons qu'à la fin, les circonstances de la disparition de la petite fille.
Sa relation avec Sarah est, elle aussi, très intrigante. Elle est fascinante et indéchiffrable[…]
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